SCRIPT A FINIR
SCENE 1 - BUREAU DE L'EGLISE : ERIC RECOIT LE CONCIERGE DU COLLEGE DE SIMON, Mr. RUDY STEINEGER.
ERIC (l'invitant à s'asseoir) : Entrez, Mr. Steineger, je vous en prie.
RUDY : Euh ... Appelez-moi Rudy, Révérend. Euh ... Simon m'appelle régulièrement Rudy.
ERIC : D'accord, je vous appellerai Rudy, dans ce cas.
RUDY : C'est un garçon très bien. C'est un des rares gamins dans cette école qui me salue à chaque fois qu'il me voit.
ERIC : Ouais, c'est un garçon bien, en effet.
RUDY : Pour la majorité des enfants, un concierge est ... est presque invisible, non pas que je le leur reproche ...
ERIC : Et qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
RUDY : Ben voilà, je ne suis pas très religieux, il faut bien l'avouer. Pour tout vous dire, euh ... ça fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds de ... dans une église.
ERIC : Ce n'est pas grave. Je vous remercie de vous être enfin décidé aujourd'hui.
RUDY : Est-ce que je peux être franc sans risquer de vexer ni vous, ni l'Eglise ?
ERIC : Absolument.
RUDY : Comment savez-vous que Dieu existe ?
ERIC : Oh ! Ca, je ... je ... je ... je ... Ca, je dois avouer que c'est une question très compliquée et à la fois très simple en même temps. Euh ... je sais que Dieu existe parce que ... je sens sa présence chaque jour de ma vie.
RUDY : Ca vous arrive de lui parler ?
ERIC : Oui, bien sûr. D'après moi, le Seigneur répond à mes prières régulièrement.
RUDY : Et ça lui arrive de vous parler à vous ?
ERIC : Je crois qu'on peut dire que le Seigneur me parle chaque jour de ma vie.
RUDY : Non non non non non, je veux dire, est-ce qu'il vous a déjà parlé à haute voix ?
ERIC : Pourquoi ? Rudy, euh ... Est-ce que Dieu s'est adressé à vous à voie haute ?
RUDY : Et comment ? Il a même recommencé avant-hier.
ERIC : Et qu'est-ce qu'il vous a dit ?
ILS SE RAPPROCHENT.
RUDY (regardant Eric) : Il m'a demandé de m'adresser à vous.
ERIC : Ah ...
GENERIQUE
SCENE 2 - CHAMBRE DES PARENTS / CUISINE / MAISON DES HAMILTONS / CUISINE : SAM ET DAVID SE REVEILLENT. ANNIE EST PRISE PAR LE TEMPS. ASSEZ RAPIDEMENT, ELLE LEUR PREPARE LEUR BIBERON ET LE LEUR DONNE. ANNIE SE SENT TOUT EXTENUEE DE LES ENTENDRE PLEURER.
MATT (en arrivant) : Je vais faire un tour.
ANNIE : Avec Shana ?
MATT : On a des examens, tous les deux. Alors, je vais passer toute la soirée à la bibliothèque, mais j'ai dit à Shana que je travaillerai à la maison. Alors, si elle téléphone, euh ...
PUIS MATT EST INTERROMPU PAR SA MAMAN QUI NE L'ECOUTE PAS.
MATT : T'es sûre que tu n'as pas besoin d'aide ?
ANNIE : Euh ... Non ... Non, je n'ai pas besoin d'aide. Euh ... Oh ... Non, ce dont j'aurai besoin, c'est d'avoir deux bras supplémentaires.
MATT : (Rire.)
ANNIE : Oui.
LE TELEPHONE SONNE.
MARY (entendue de loin) : Maman, c'est pour toi.
ANNIE SE LEVE ET DECROCHE.
ANNIE : Allô ?
PATRICIA : Alors, Annie, est-ce que tout se passe bien chez toi ?
ANNIE : Entre nous, Patricia, ça ne peut pas aller mieux.
PATRICIA : Il y a quelqu'un ? Tu n'es pas seule ?
ANNIE FAIT SIGNE A MATT DE PARTIR.
MATT (tout bas) : Ouais.
ANNIE (aussitôt Matt parti) : Ca y est ! Il est parti. Il faut faire quelque chose. Je me sens larguée.
PATRICIA : Et ... tu as une idée de ce que tu pourrais faire ?
ANNIE : Non non, tout ce que je sais, c'est que s'il existe une solution, je ne la trouverai pas auprès des gens que je fréquente habituellement.
PATRICIA : Il faut essayer de réfléchir à quelque chose.
ANNIE : Je n'ai pas le temps pour ça, ni l'énergie, d'ailleurs.
PATRICIA : Allons, ne t'en fais pas. Je m'en occupe. Détends-toi.
ANNIE : Je n'ai pas le temps, ni l'énergie pour me détendre.
PATRICIA : (Rire.)
ANNIE : Au revoir.
ELLE RACCROCHE.
SCENE 3 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY ET MARY DISCUTENT D'UN TRAVAIL DANS UN CLUB.
LUCY : Je ne vois pas pourquoi on n'en parle pas aux parents tout de suite.
MARY : Parce que, pour eux, ça va être la révolution.
LUCY : C'est pour une nuit de boulot. Pourquoi ils nous diraient de ne pas travailler ?
MARY : C'est quand même un club. Ils ne mettent pas les pieds dans ce genre d'endroit où il y a des adultes, de l'alcool et où les fêtes durent après minuit. Ils ne vont pas vouloir que je conduise si tard et ils ne viendront pas me chercher si tard. Et je te parie qu'ils trouveront un tas d'autres raisons pour nous dire non. Donc, il n'est absolument pas question qu'on leur laisse un dixième de seconde pour y réfléchir.
LUCY : Et s'ils disent toujours non, la mère de Corey ne va pas hurler si on la laisse tomber ?
MARY : Tu t'inquiètes beaucoup trop, laisse-moi faire. On va essayer d'être super raisonnables pendant les prochaines heures et on leur tombera dessus.
LUCY : S'ils doivent répondre non, je préfèrerais leur tomber dessus tout de suite et m'en débarrasser pendant qu'on ose encore les affronter. Et si ils disent oui, ce sera sympa d'avoir deux jours de plus pour se demander comment dépenser notre paie.
MARY : Si c'était ta copine qui nous avait eu le boulot et si tu étais la soeur aînée, on suivrait ton plan. Mais ce n'est pas le cas, n'est-ce-pas ?
LUCY : D'accord, mais entre nous, t'es pas connue pour avoir de grands plans.
MARY : C'est parce que tu te débrouilles toujours pour me les bousiller. Alors, pour une fois, fais donc ce que je te dis.
MARY S'EN VA. LUCY EST EMBARRASSEE.
SCENE 4 - CHAMBRE DE SIMON : ERIC FRAPPE A LA PORTE DE CHEZ SIMON ET ENTRE.
SIMON : Ah ! Papa ! J'ai vu Rudy, aujourd'hui. Tu sais ? Le concierge de l'école. Il voulait te voir.
ERIC : Oui ? Oui, il est venu. On dirait que c'est quelqu'un de ... de très gentil. Non ?
SIMON : Oui. Parfois, quand on déjeune dans la cour, je m'assois près de lui et il raconte des histoires sur le bon vieux temps. Et parfois, je mange avec lui parce que j'ai pitié. Tu comprends ? Je ne crois pas qu'il ait énormément d'amis.
ERIC : Il va se faire des amis s'il vient à l'église.
SIMON : Et alors, qu'est-ce que tu voulais ?
ERIC : Hm ?
SIMON : Si t'es là, j'imagine que tu as un truc à me dire ?
ERIC : Non ... Non, c'était juste pour parler de Rudy. Au fait, c'est toi qui lui a demandé de venir me voir ?
SIMON : Non.
ERIC : Tu es sûr ?
SIMON : Oui, j'en suis sûr. Je sais parfaitement ce qu'il a dit. C'est le Seigneur qui lui a conseillé de le faire.
ERIC : Il a dit ça ?
SIMON : (Oui de la tête.)
ERIC : Tu ne trouves pas ça bizarre que Dieu lui ai parlé en lui disant de venir me voir ?
SIMON : Non. Très franchement, je trouve que tu fais du bon boulot, généralement. C'est normal que le Seigneur te recommande.
SCENE 5 - CUISINE : ROSIE JOUE AVEC LA BALLE REBONDISSANTE DE SIMON.
ERIC (à Rosie dès son arrivée) : Dis donc, ce n'est pas la balle que je viens d'acheter pour Simon ?
ROSIE : Hmm ! Il a tellement de jouets qu'il ne sait plus quoi en faire. Il ne verra même pas que je la lui a piquée.
ELLE PASSE LA BALLE A ERIC. CE DERNIER L'OBSERVE.
ERIC : Quand j'étais petit, j'adorais jouer avec des balles comme ça. Fchiou ! Fchiou !
IL LA FAIT REBONDIR SUR LA TABLE. ANNIE EN A ASSEZ DU BRUIT.
ANNIE (perturbée) : Vous ne croyez pas que vous pourriez aller jouer dehors.
ERIC : Maman a raison. Dans le jardin, ça paraît mieux.
ROSIE : Ce sera plus décontracté.
ERIC : Hm !
ELLE SORT DE LA MAISON.
ERIC : Tu as l'air exténuée depuis l'arrivée des jumeaux, ma chérie. Tu as peut-être besoin de repos.
ANNIE : Euh ...
ERIC : Tiens, j'ai une idée.
ANNIE : Hm !
ERIC : Une soirée en ville, rien que tous les deux.
ANNIE : Non, ce n'est pas ça. J'ai besoin d'autre chose.
ERIC : Quoi ?
ANNIE : Je ne sais pas. On en reparlera plus tard.
ERIC SE MET A MARMONNER.
SCENE 6 - COUR : ROSIE FAIT BONDIR LA BALLE PRES DE L'ARBRE. ELLE LA FAIT BONDIR TRES TRES HAUT QU'ELLE NE DESCEND PAS. SOUDAIN, ELLE APERCOIT UN CHIMPANZE ASSIS SUR UNE BRANCHE SOUS LE FEUILLAGE.
ROSIE : Monsieur Chimpanzé, je ne t'avais jamais vu par ici.
EISENHOWER : (Gloussement.)
ROSIE : Ca ne t'embête pas de me rendre ma balle ?
EISENHOWER : (Gloussement.)
ROSIE : Oh ! Toi, l'homme avec ses drôles d'oreilles, c'est à toi que je parle.
EISENHOWER LUI FAIT SIGNE.
SCENE 7 - BIBLIOTHEQUE DE L'UNIVERSITE : MATT REVISE SES COURS. UN GARCON LUI PARLE.
LE GARCON : Hé ! Ce n'est pas ta copine Shana ?
MATT (en la regardant) : Si. Elle ne m'avait pas dit qu'elle viendrait par ici.
IL SURPREND CETTE DERNIERE DANS LES BRAS D'UN AUTRE GARCON. IL N'EN REVIENT PAS.
MATT : J'ai fini, je m'en vais.
SCENE 8 - CUISINE : LUCY ET ANNIE PARLE TOUJOURS DE CE TRAVAIL AU CLUB.
LUCY : Je ne sais pas comment le leur demander.
ANNIE (en arrivant) : Demander quoi ?
MARY (évitant le sujet du travail au club) : Euh ... si on peut regarder la télévision avant d'aller dormir ... pendant qu'on fait du repassage.
ANNIE : Euh ... Pourquoi pas ?
LE TELEPHONE SONNE.
ANNIE (passant Sam à Mary) : C'est à ton tour.
ANNIE DECROCHE. LUCY PARLE A MARY.
LUCY (tout bas à Mary) : Je te l'avais dit.
ANNIE (au téléphone) : Allô ? Oui ?
PATRICIA : Annie ? J'ai trouvé. Une petite réunion du Conseil interdomanial féminin de la Paroisse.
ANNIE : Je ne peux pas ressortir cette excuse.
PATRICIA : Oooh ! Bien sûr que si. Et les autres filles sont libres, vendredi soir. Alors, on dit "sept heures", d'accord ?
ANNIE : Oh ! Mais attends ! Il faut que tu me laisses quand même le temps de pouvoir m'organiser.
ERIC (arrivé depuis peu) : Quoi ?
ANNIE (à Eric) : Euh ... Il y a une petite réunion imprévue du Conseil. (à Patricia) Ecoute, euh ... ça m'ennuie beaucoup de ... de laisser tout le monde à la maison.
ERIC : Non non non non, il faut que tu y ailles.
PATRICIA : Je l'ai entendu. Tu peux venir. Alors, on se voit à sept heures, d'accord ?
ANNIE : D'accord. Merci, Patricia. Bonsoir.
ELLE RACCROCHE.
ANNIE (à Eric) : Euh ... Tu es sûr ?
ERIC : Mais oui, je suis sûr. Euh ... C'est quoi, déjà, ce Conseil, là ?
ANNIE : Euh ... Ca s'appelle le Conseil interdomanial féminin de la Paroisse.
ERIC : Ah ! Euh ... Et ... J'ai oublié. Que ... Qu'est-ce que vous y faites ? Vous parlez toutes en même temps du bienfondé de la théologie ?
ANNIE : Non, on change de thème à chaque réunion. On verra bien ce que ce sera.
LE TELEPHONE SONNE. ERIC DECROCHE.
ERIC : Oui, allô ? (...) Oui oui, c'est lui-même. Qu'est-ce qui se passe ? (...) Très bien, je viendrai demain matin à neuf heures. Merci.
IL DECROCHE.
ERIC : C'est l'assistant du Principal du collège de Simon. Il veut me parler, demain matin.
ANNIE : Quoi ? C'est pour Simon ?
ERIC : Non, c'est pour le ... le concierge que je t'ai parlé, Rudy. On dirait qu'il a des petits problèmes.
SCENE 9 - COUR : AVEC SIMON, ROSIE SE REND A NOUVEAU DANS LA COUR. ELLE LUI AVAIT APPORTE UNE BANANE EN ESPERANT QUE LE CHIMPANZE LUI RENDE SA BALLE. ELLE S'APERCOIT QU'IL A QUITTE L'ARBRE.
ROSIE : Oh ! Mais j'en suis sûr. Il y avait un chimpanzé sur cette branche.
LE LENDEMAIN ...
SCENE 1 - CUISINE / ENTREE DE LA MAISON / CUISINE : APRES LE PETIT-DEJEUNER ...
ANNIE (à Mary et Lucy) : Qu'est-ce que vous faites, ce soir ?
LUCY : Nous ? Rien.
MARY : Pourquoi on ferait quelque chose ?
ANNIE : Vous croyez pouvoir vous occuper des jumeaux ? Je dois absolument aller à une réunion.
ERIC : Où tu as dit qu'elle avait lieu, cette réunion ? J'ai oublié.
ANNIE : Oooh ! Bien essayé.
LUCY (tout bas) : Il faut vraiment ...
MARY (tout bas) : Qu'on en parle maintenant.
LUCY (en criant) : Non !
ANNIE : Euh ... Il y a un problème ?
MARY : Aucun problème.
ANNIE A L'IMPRESSION QUE SES CHUCHOTEMENTS CACHENT QUELQUE CHOSE.
MARY : On adore s'occuper des jumeaux.
LUCY ENTRAÎNE MARY LOIN DE LEURS PARENTS.
LUCY (énervée contre Mary) : Non, mais, ça ne va pas, non ? Tu ne les as pas changés une seule fois. Tu ne leur as pas donné un seul bain. Tu ne leur as pas fait faire leur rot, ni donner un biberon. Et tu ne les as jamais bercés.
MARY : Ca ne veut pas dire que je ne peux pas le faire.
LUCY : Mais ça ne veut pas dire non plus que tu peux le faire. Pourquoi je me coltine toujours tout, moi ?
MARY : Parce que tu y arrives.
LUCY EST FURIEUSE. DU CÔTE D'ERIC ET ANNIE ...
ERIC : Je crois que tu leur as fait peur.
ANNIE : Elles s'en remettront, va. Mais elles veulent quelque chose au point d'être prêtes à s'occuper des petits.
ERIC : Hm !
IL REGARDE SA MONTRE.
ERIC : Il vaut mieux que je me prépare. J'ai un rendez-vous. Je ne veux pas être en retard.
ANNIE : Conduis-toi bien.
ERIC : Comme toujours, hein.
ANNIE : Non. Justement, c'est ce qui m'a plu chez toi.
ILS S'EMBRASSENT. ERIC PART.
SCENE 2 - COULOIR : MATT CROISE SIMON.
MATT : Ah ! Si Shana téléphone, dis-lui que je suis parti en cours.
SIMON : Pourquoi tu ne lui téléphone pas ?
MATT : Parce que ... je n'en ai pas envie.
SIMON : D'accord. Pourquoi ça ?
MATT : Qu'est-ce que ça peut te faire ? T'es de la police ? Pourquoi toutes ces questions ?
SIMON : Une seule petite question, monsieur le susceptible. Des problèmes au royaume des amours ?
MATT : Non, il n'y a aucun problème. Ca va très bien entre nous.
SIMON : Bon. Fais-lui un câlin pour moi quand tu la verras.
MATT : Quoi ? Pourquoi un câlin ? Pourquoi t'as choisi un câlin ? Pourquoi pas "Dis-lui bonjour pour moi" ?
SIMON : Je la connais assez pour savoir qu'un bonjour, ce n'est pas assez. Et l'embrasser, ce ne serait pas super conseillé.
MATT : Donc, elle le connaît, mais pas assez pour embrasser le type ... Si elle téléphone, dis-lui que je passe la prendre. D'accord ?
MATT S'EN VA. HAPPY PASSE LA REVUE A SIMON.
SIMON : Ah ! Merci.
SCENE 3 - COUR : ROSIE ATTEND TOUJOURS SA BALLE, LE COUP DE LA BANANE NE MARCHANT PAS.
ROSIE (à Eisenhower) : Hé ! Je croyais que ça devait être un marché entre nous. Je te donne une banane et tu me donnes la balle. C'est un marché.
SOUDAIN, ERIC ARRIVE. IL SE REND AU COLLEGE DE SIMON.
ERIC : Bonjour, Rosie. (en regardant en haut) Ah ! Au revoir, monsieur Chimpanzé.
ROSIE (en hurlant) : Hm ! C'est pas ma balle, en plus. C'est celle de Simon. Il croit que je la lui ai volée.
EISENHOWER : (Gloussement.)
SCENE 4 - BUREAU DU COLLEGE : ERIC A UN ENTRETIEN AVEC LE VICE-PRINCIPALE BLACKSTONE, DU COLLEGE DE SIMON.
V.-Pr. BLACKSTONE : En fait, il y a un mois, Rudy a accepté de prendre sa retraite et tout le monde a pensé que c'était une bonne chose.
ERIC : Et Rudy a pensé ça, aussi ?
V.-Pr. BLACKSTONE : Bien sûr. Nous lui avons proposé de prendre sa retraite anticipée en touchant la totalité de sa pension.
ERIC : Et comme il est là depuis un bon bout de temps, je présume que vous allez faire des économies en engageant quelqu'un de plus jeune ?
V.-Pr. BLACKSTONE : Oui, mais ça nous évitera aussi beaucoup de situations particulièrement embarrassantes. Rudy a pris tout ce qu'il y avait de cash dans la caisse et vous savez ce qu'il a acheté avec ? Il a acheté 100 litres de chlore.
ERIC : Et alors ?
V.-Pr. BLACKSTONE : On n'a pas du tout besoin de chlore. Nous avons besoin qu'il prenne sa retraite. Et c'est ce qu'il allait faire avant que vous ne le persuadiez du contraire.
ERIC : Là, je vous arrête, bien que le sujet de ma conversation avec Rudy soit strictement confidentielle, je peux vous assurer que nous n'avons évoqué sa retraite à aucun moment.
V.-Pr. BLACKSTONE : Alors, vous auriez peut-être dû le faire, parce que je sens que je vais être obligé de le convaincre de partir.
ERIC : Sous quel prétexte ?
V.-Pr. BLACKSTONE : Il entend des ... des voix. Je ne peux pas avoir quelqu'un dans mon école qui est persuadé qu'il parle au Seigneur.
ERIC : Et c'est peut-être le cas ?
V.-Pr. BLACKSTONE : Excusez-moi, mais Rudy est âgé. Il est trop âgé pour faire son travail. Et vous pouvez me croire, le Comité est prêt à me soutenir à 100 pourcents. Il y a une réunion, ce soir. Et si d'ici ce soir, Rudy n'a pas accepté ma proposition, je me verrai obligé de lui donner ces deux semaines de préavis. Il pourra faire une croix sur sa pension.
ERIC SE SENT PERPLEXE.
SCENE 5 - APPARTEMENT DE SHANA : MATT SE REND CHEZ SHANA POUR LUI PARLER. IL A APERCU UN HOMME SORTIR DE CHEZ ELLE. MATT ATTEND UN MOMENT POUR FRAPPER A SA PORTE.
SCENE 6 - PRES DU LYCEE : MARY ET LUCY SE DISPUTENT SUR LE CHEMIN.
LUCY : Je vais te le répéter pour la énième fois. Je vais me retrouver à faire tout le boulot, comme d'habitude et ton plan va sûrement exploser à la figure comme tous les autres. Alors si je dois faire tout le boulot, ça va être clair. On va le procéder à ma manière. Je demanderai à papa et maman quand je voudrai le demander et pas quand toi, tu penses que c'est le moment.
MARY (énervée) : Alors, vas-y.
LUCY : Vraiment ?
MARY : Ben, si tu crois que c'est le moment, va leur parler.
LUCY : Et pourquoi ?
MARY : Pourquoi ? Parce que tu refuses d'affronter la réalité. Je t'ai dit que ce n'était pas mes plans qui nous explosaient à la figure, c'est ta façon de fusiller mes plans qui nous explosent à la figure.
LUCY : Non, mais ce n'est pas la réalité, ça. Ca, c'est la planète Mary.
MARY : J'espère que t'es bien sûre de toi parce que je te laisse faire.
COREY (en arrivant) : Salut, les filles. On se voit demain soir au club, d'accord ?
LUCY : Euh ... ouais.
MARY : Ouais, si tu veux.
COREY : Ma mère voudrait savoir si elle doit appeler la vôtre pour mettre des détails au point.
MARY : Non. C'est clair pour elle. On viendra.
COREY : O.K.
ET UNE FOIS COREY PARTIE ...
MARY (à Lucy) : Et si maman et papa ne sont pas d'accord, tu me devras cinquante dollars, ma vieille. J'espère que tu sais ce que tu fais.
ELLES SE QUITTENT.
Script en cours, merci.
