SCENE 1 - CHAMBRE DES PARENTS : ERIC ET ANNIE FONT LA GRASSE MATINEE. TOUT A COUP QUELQU'UN FRAPPE A LA PORTE.
ANNIE : Entrez.
ROSIE (en arrivant) : Bonjour.
ERIC : Bonjour, Rosie. (Elle s'installe sur leur lit.) Fais comme chez toi.
ROSIE : Qu'est-ce que vous faisiez ?
ANNIE : Oooh !
ERIC : Ben ...
ANNIE : On s'apprêtait à se lever.
QUELQU'UN D'AUTRE FRAPPE A LA PORTE.
ROSIE : Entrez.
SIMON (en arrivant) : Bonjour.
ANNIE : Bonjour.
ERIC : Bonjour, Simon.
SIMON : J'étais en train de me demander. Qu'est-ce qu'il y aura au petit-déjeuner ?
ANNIE (en bâillant) : Ca, je n'ai pas encore décidé.
SIMON : Tant pis. J'attendrai.
QUELQU'UN D'AUTRE FRAPPE A LA PORTE.
SIMON : Entrez.
LUCY (en arrivant) : Qu'est-ce que vous faites tous là ?
ERIC : Rien, rien, absolument rien.
LUCY : On mange ? J'ai faim.
SIMON : Moi aussi.
ANNIE : je me lève. J'ai compris.
QUELQU'UN D'AUTRE FRAPPE A LA PORTE.
LUCY : Entrez.
MARY (en arrivant) : Je me demandais où vous étiez passés.
ERIC : Tu vois, Mary ? Nous sommes là.
MARY : Tu veux que je prépare le petit-déjeuner, maman ?
ANNIE : Non, merci, chérie. Je m'en occupe.
UNE DERNIERE PERSONNE FRAPPE A LA PORTE.
MARY : Entrez.
MATT : Salut, tout le monde.
ERIC : Bonjour, Matt.
MATT : Les enfants, on est samedi.
SIMON : Et alors ?
MATT : C'est le jour où maman et papa font la grasse matinée.
LES ENFANTS SORTENT DE LA CHAMBRE EN COURANT.
LUCY : On va se préparer un super petit-déjeuner. (Rires.)
ROSIE : Dormez bien.
ERIC : C'est gentil.
MATT FERME LA PORTE ET LES LAISSE DORMIR.
GENERIQUE
SCENE 2 - CUISINE : ERIC ET ANNIE PREPARENT LE REPAS ET SE METTENT A TRINQUER ET A S'EMBRASSER. APRES AVOIR TOUT PREPARE, ILS QUITTENT LA CUISINE. SUR SON PASSAGE, ERIC EN PROFITE POUR ETEINDRE LE MAGNETO.
SCENE 3 - SALLE A MANGER : ANNIE ET ERIC ARRIVENT AVEC LES PLATS.
ANNIE : Voilà le petit déjeuner.
ERIC : Oh ! Mais c'est sympa de vous lever.
SIMON : Est-ce que je peux dire la prière, maintenant ?
ANNIE (à Matt) : Tu es bien pressé. Tu as un rendez-vous ?
MATT : J'espère que non. J'ai besoin de la voiture.
MARY : Tu avais dit que tu m'aiderais pour mes lancers francs.
SIMON : Je peux y aller, papa ?
ANNIE (à Simon) : Est-ce que tu peux attendre que Rosie soit assise, s'il te plaît ?
LUCY AIDE ROSIE A S'ASSEOIR.
SIMON : Ca y est ? Je peux ?
ERIC LUI FAIT UN SIGNE.
SIMON : Mon cher Dieu, merci pour ce repas. Et si tu existes vraiment, mon Dieu, je sais que tu trouveras le moyen de m'avoir le chien que je voudrais. Amen. (Rire général.) Quoi ?
ERIC : Premièrement, si ça peut te rassurer, Dieu existe vraiment. Et deuxièmement, merci de nous avoir demandé la permission pour obtenir ce que tu veux. Bonne chance.
ROSIE : Bonne chance, Simon.
ANNIE : Si tu veux, nous en reparlerons après le dîner. D'accord ?
SIMON : D'accord, maman.
MARY : Tu peux t'entraîner avec moi pendant une petite demie heure ?
MATT : Tu es en troisième et tu fais sport-études. Je ne pourrais rien faire de plus pour toi.
MARY : Mais j'ai raté deux lancers francs, hier soir. Deux.
ERIC : Tu as le temps, Matt.
ANNIE : Hm ... Je pensais que vous alliez jouer au billard.
MATT : Papa va jouer au billard et moi, je vais vivre ma vie. Je sors.
ERIC : Tu sors ce soir ? Et avec qui ?
MARY : Une étudiante. Une fille qui a un an de plus que lui.
ANNIE (à Mary) : Chérie, quand tu auras l'âge de Matt, tu pourras sortir avec des garçons plus âgés que toi.
MARY : Je ne trouve pas ça juste, maman. Tous les garçons de mon âge sont des nuls.
SIMON : Je crois que le chien est le meilleur ami de l'homme après Dieu.
ANNIE : Après le dîner, Simon.
ERIC : Matt, je voudrais te parler et je voudrais aussi jouer au billard.
MATT : C'est un choix très difficile.
ERIC : Ah bah ... pas du tout. Je te propose un marché. On fait une partie. Si tu gagnes, on ne discute pas et si c'est moi qui gagne, en revanche, on discute.
MATT (en soupirant) : Je ne t'ai pas battu une seule fois.
ERIC : Ben, justement.
ANNIE : C'est gentil d'aider ta petite soeur comme ça, Lucy. Merci.
ERIC : Tu as l'air d'avoir beaucoup grandi depuis quelque temps.
LUCY (en colère) : Ca fait longtemps que je ne suis plus une petite fille. Je veux manger dans ma chambre.
ERIC : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
LUCY : Très bien. (Elle quitte la table.)
ERIC : J'y vais.
ANNIE : Non, laisse-la.
SIMON (à Rosie) : Entre nous, si on avait un chien, il pourrait manger ça.
SCENE 4 - CUISINE : ANNIE EST OCCUPEE A REPARER LE BROYEUR.
ANNIE (en se cognant la tête) : Aïe ! Oh zut !
ERIC : Dis donc, tu ne crois pas qu'on pourrait se débarrasser des ordures en faisant comme nos ancêtres, en les jetant à la poubelle ?
ANNIE : Non non, je vais le réparer. Ce n'est qu'un broyeur. Hm !
ERIC : Tu es très belle comme ça.
ANNIE : Oh ! Je t'en prie. J'ai le visage tout couvert de graisse. (Ils s'embrassent.) Tu as déjà vu un broyeur ?
ERIC : J'irai au bout du monde avec toi. Aaah !
ERIC ET ANNIE METTENT LEUR TÊTE SOUS LE BROYEUR.
ANNIE : Tiens, c'est exactement là.
ERIC : Quand est-ce que t'as appris la plomberie ? Ce n'était pas quand tu attendais Simon ?
ANNIE : Non, non, l'électiricité et la plomberie, c'était Mary. Simon, c'était la cuisine régionale.
ERIC : On est tranquille, ici.
PENDANT QU'ILS S'EMBRASSENT, SIMON ARRIVE DISCRETEMENT.
SIMON : Entre nous, un chien, c'est beaucoup moins embêtant qu'un bébé.
AYANT ENTENDU SIMON, ERIC SE COGNE LA TETE EN VOULANT SE RELEVER.
ERIC : Ah ! Oh !
ANNIE (à Eric) : Tu préfères parler chien avec Simon ou puberté avec Lucy ?
SIMON : Est-ce que je peux avoir un chien, s'il vous plaît ?
ERIC : Je choisis la puberté.
ANNIE : D'accord.
SOUDAIN, LE TELEPHONE SONNE. SIMON LE PASSE A ANNIE.
ANNIE : Allô ? ... Bonjour, maman. Ca va ?
SCENE 5 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : ROSIE ENTRE DANS LA CHAMBRE DE MARY ET LUCY, ELLE VOIT CETTE DERNIERE FAIRE LE POIRIER.
ROSIE : Qu'est-ce que tu fais ?
LUCY : J'essaie de devenir une femme, alors, fiche-moi la paix.
ROSIE : Faire le poirier, ça aide à devenir une femme ?
LUCY : C'est Mary qui me l'a dit. Ca te va ?
ROSIE : Ca me va.
ERIC ARRIVE, L'AIR ETONNE.
ERIC (à Rosie) : Qu'est-ce qu'elle fait ?
LUCY : Papa ! Laisse-moi passer.
A CE MOMENT, ELLE COURT S'ENFERMER DANS LA SALLE DE BAIN.
ROSIE : Elle essaie de devenir une femme.
ERIC (en frappant la porte de la salle de bain) : Lucy ! C'est ton père. Tu t'en souviens de moi ? Celui qui t'a offert par erreur un mannequin en tenue d'Adam complet. T'as pas oublié ? Ecoute, il y a bien assez de sujets délicats entre toi et moi. Alors, parlons-en. Encore que celui-ci ne soit pas si délicat. Tiens, à propos, est-ce que tu n'aurais pas commencer à avoir tes règles ? Oui, parce que quand j'avais ton âge, la seule question ...
LUCY (en lançant un objet à travers la porte) : Va-t-en !
ERIC EST SOUS LE CHOC APRES AVOIR ENTENDU UN COUP SEC. IL REGARDE ROSIE FAIRE LE POIRIER COMME LUCY.
ERIC : Oh mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
SCENE 6 - CUISINE : SIMON PARLE A SA MAMAN DE SON DESIR D'AVOIR UN CHIEN, EN ESPERANT QU'ELLE FINIRA PAR L'ACCEPTER.
SIMON : Le problème, c'est que j'ai été le bébé pendant longtemps et je regrette l'époque où on s'occupait de moi.
ANNIE : Hu-huh ...
SIMON : C'est une chose qu'un chien peut me donner. Je ne vous embêterai plus. Tu comprends ?
ANNIE : Très bien.
SIMON : Je lui donnerai à manger, je le promènerai et ça ne vous posera aucun problème. Je t'assure.
ANNIE : Chéri, ne te fatigue pas. Tu as beau tenté de me convaincre, ton père et moi en avons déjà parlé. Notre décision est prise. On ne veut pas de chien.
SIMON : Heureusement pour moi, t'es peut-être d'un avis contraire.
SCENE 7 - JARDIN : PENDANT QUE MARY JOUE AU BASKET, MATT EST EN TRAIN DE FUMER.
MARY (en arrivant) : T'es fou de faire un truc pareil. Tu vas te faire repérer.
MATT : Ca m'étonnerait. Crois-moi, il ne se doute de rien. Et puis, j'ai un truc absolument infaillible. (comme un spray mentholé pour cacher son haleine de tabac.) Indescellable. (Puis, il regarde Mary jouer.) Tu lances bien. C'est une histoire de garçon ?
MARY : Si c'était le cas ?
MATT : C'est ça ?
MARY : Peut-être.
MATT : Alors, c'est un garçon ?
MARY : Non, je n'ai pas de petits copains. Et tu sais pourquoi je n'ai pas de petits copains ?
MATT : Oui, parce que tu es grande, et que les ... les garçons de ton âge sont plus petits.
MARY : Exact. Et c'est sûrement ça qui rend les choses difficiles, et même impossibles.
MATT : Quelles choses ?
MARY : Par exemple, si je pouvais embrasser un garçon, eh ben, je pourrais cesser de penser à ça et me concentrer sur mon lancer franc.
MATT : Tu peux embrasser un garçon. Pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas le faire ? Tu n'as jamais embrassé de garçon ?
MARY : Tu sais, au moment où les filles de ma classe embrassaient les garçons de ma classe, j'étais déjà plus grande que tous les garçons de ma classe.
MATT : Petits ou grands, je ne vois pas du tout l'importance.
MARY : Ca me ferait bizarre d'embrasser un garçon plus petit que moi. Je veux embrasser quelqu'un de plus grand que moi.
MATT : Qui ça ?
MARY : Il n'y a personne.
MATT : Oh si, il y a quelqu'un. Dis-moi qui c'est.
MARY : La question n'est pas là. Ce qui m'ennuie, c'est ... c'est que je saurai absolument pas dans quel ordre faire ça, quelle geste faire, ses mains, les miennes, mon visage et le sien, ses lèvres et mes lèvres ... Je ne veux pas être maladroite. Et donc ...
MATT : Donc ...
MARY : Donc, j'ai pensé ...
MATT : Qu'est-ce que tu as pensé ?
MARY : Que tu pourrais peut-être ...
MATT : Que je pourrais peut-être quoi ?
MARY : Que tu pourrais ... que tu pourrais mon montrer. Tu comprends ? Comme ça, ça me ferait une petite expérience.
MATT : Non, mais tu délires, ou quoi ?
SCENE 8 - CUISINE : ERIC ARRIVE DANS LA PIECE OU SONT SIMON ET ANNIE.
ANNIE : J'ai rêvé ou j'ai entendu crier ?
ERIC : Vas-y, j'abandonne. (Ils s'embrassent.)
ANNIE : A propos, maman et papa vont passer nous voir, demain soir.
ERIC : Ils viennent exprès depuis l'Arizona ?
ANNIE : Oui.
ERIC : C'est bon signe, ça ?
ANNIE : Je suppose.
ANNIE MONTE A L'ETAGE. SIMON PARLE A ERIC.
SIMON : Est-ce que grand-mère aime les chiens ?
ERIC : Est-ce que tu te rappelles de ce qui est arrivé aux hamsters que je t'avais donnés ?
SIMON : Ce n'est pas ma faute. Je t'assure. Je n'y suis pour rien.
ERIC : Ah oui, d'accord. Et l'élevage de fourmis ?
SIMON : Elles se sont sauvées.
ERIC : Tu les as laissé tomber.
SIMON : Admettons ...
ERIC : Et le poisson rouge ?
SIMON : Qui peut dire combien ça mange, un poisson rouge ?
ERIC : Ecoute, Simon, un chien, ça exige plus de soins et d'attention que tous ces animaux réunis. Et je pense que tu n'es pas assez responsable.
SIMON : Mais papa, ça fait bien longtemps que c'est arrivé, tout ça.
ERIC : Ca s'est passé dans les 6 derniers mois.
SIMON : Mais je suis un grand garçon, maintenant. Je saurais bien m'en occuper du chien. Je te le jure.
ERIC : Ne jure pas.
SIMON : Pardon, papa. Mais enfin, papa, suppose qu'un chien errant qui serait très joli, qui serait très gentil et qui pourrait se faire tuer n'importe où, n'importe quand et par n'importe qui, un jour par hasard, se retrouve dans notre jardin, qu'est-ce qu'on fait ? On peut le garder ? Il aurait plus de chances de survivre en restant ici avec nous que tout seul dans la rue. S'il te plaît, est-ce qu'on pourrait ?
ERIC : T'es plutôt un bon négociateur, toi. (Il se lève pour s'habiller.) En supposant que par une sorte de hasard, de coïncidence extraordinaire, un chien a la malencontreuse idée de venir vers toi ici dans le jardin de la maison, c'est d'accord. Mais ne t'avise pas de l'attirer toi-même dans notre jardin. (Il s'apprête à partir.) Dis à maman que je serai rentré dans une heure.
SIMON (après qu'Eric soit parti) : Bien joué, mon Dieu ! Maintenant, tout ce que t'as à faire, c'est faire venir un chien dans le jardin et je suis sûr que c'est en ton pouvoir.
SCENE 9 - JARDIN : MARY VEUT QUE MATT PUISSE L'EMBRASSER POUR QU'IL FASSE SON EXPERIENCE AVEC LES AUTRES GARCONS.
MATT : Ne m'embrasse pas.
MARY : Mais arrête, je ne vais pas t'embrasser, voyons. Bon, alors, est-ce que je lui touche le visage avec ma main, comme ça ?
MATT : Non, surtout pas. Si quelqu'un doit toucher le visage de l'autre, c'est lui, pas toi.
MARY : D'accord.
MATT (un peu gêné) : Oui, ne fais rien. Je ne sais pas. C'est vraiment indispensable ?
MARY : Oui. Ecoute, reste comme tu es. D'accord. Donc, je ferme les yeux et ensuite ...
ALORS QU'ILS SONT PRETS A S'EMBRASSER, ERIC, FAISANT LES POUBELLES, LES SURPREND.
MATT : Oh papa ! Ce n'est pas du tout ce que tu crois.
ERIC : Tant mieux, ça me rassure. (puis, prenant un air surpris) Mon Dieu ! Mon Dieu !
MARY : Oooh ! Excuse-moi.
SCENE 10 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : ANNIE EST A LA RECHERCHE DE LUCY. ELLE SE REND DANS SA CHAMBRE.
ANNIE : Lucy ! Lucy !
LUCY (enfermée) : Je suis là.
ANNIE : Lucy !
LUCY (enfermée) : Je suis là.
ANNIE A FINI PAR SAVOIR OU LA TROUVER ... ELLE S'ENFERMAIT DANS LE PLACARD.
ANNIE (ouvrant la porte du placard) : Qu'est-ce que tu as ?
LUCY : S'il te plaît, dis à papa de ne pas se mêler de mes affaires.
ANNIE : Oh ma chérie ! Il veut simplement que tu ne te sentes pas gênée quand il veut discuter avec toi de certaines choses.
LUCY : Je ne veux parler de ça à personne. Je veux seulement les avoir. Toutes mes copines les ont déjà et je me sens comme une sorte de monstre.
ANNIE : Tu n'es pas un monstre et tu les auras.
LUCY : Et si ça n'arrive jamais ?
ANNIE : Ca arrivera. Je te le promets, ça arrivera. Tu ne sais pas que pour chaque fruit, il y a une saison ? Il y a un temps pour tout et en particuliers, il y a un temps pour ... Enfin, pour toi, c'est important de savoir, c'est que tu dois laisser la nature suivre son cours et ne pas chercher à précipiter les choses.
LUCY : Oui. Merci quand même, maman.
SCENE 11 - CLUB DE BILLARD : ERIC EST SUR LE POINT DE TERMINER SA PARTIE DE BILLARD, AFIN DE DISCUTER AVEC MATT.
ERIC : La "trois" dans le coin. (Envoyé !) Ouais ! La "Six" dans le coin. (Envoyé !) Et si je dégageais la "huit", qu'est-ce que t'en penses ? (C'est gagné !) C'est dans la poche ! Allons discuter.
ERIC ET MATT SE RENDENT A LA CAFETERIA DU CLUB. ERIC A L'INTENTION DE DISCUTER AVEC MATT SUR SA CONSOMMATION DE CIGARETTES. EN PASSANT, IL CROISE LE PATRON.
ERIC : Comment ça va, Eddie ?
EDDIE : Bien, merci.
ILS S'INSTALLENT.
LA SERVEUSE (en arrivant) : Ces messieurs vont prendre quelque chose ?
MATT : Non merci.
ERIC : Allons, Matt ! (à la serveuse) Ce sera un café noir pour moi et mon fils, lui, va prendre ... (à Matt) Qu'est-ce que tu fumes, exactement ? Blondes ou brunes ? (à la serveuse) Apportez-nous ce que vous avez.
MATT : Ecoute, papa, je ne fume pas. C'est ma petite amie qui fume.
ERIC : Je t'ai vu fumer, Matt.
MATT : Oui, et alors ? C'était du tabac, ce n'était pas du hash.
ERIC : Ca, ce n'est pas vraiment une excuse, Matt. Voyons, tes cigarettes me coutent combien, exactement ? Je veux dire en argent de poche. Parce qu'après tout, c'est moi qui paie tes cigarettes. Alors, combien ? 20 dollars ? Très bien, donne-moi 20 dollars.
MATT : Je n'ai que 20 dollars sur moi et je sors, ce soir.
IL LUI DONNE L'ARGENT. LA SERVEUSE ARRIVE AVEC LA BOISSON.
LA SERVEUSE : Voilà !
ERIC : Merci.
MATT : Tiens.
ERIC : Merci. Tu risques de ne pas aller loin avec la voiture. T'as laissé le réservoir presque vide.
MATT : Qu'est-ce que tu crois ? Je n'ai pas de portefeuille rempli de billets.
ERIC : Bienvenue au club. Tu sais comment on gagne de l'argent ?
MATT : Oui, en travaillant.
ERIC : Aaah !
MATT : J'ai cherché pendant tout l'été.
ERIC : Tu as de la chance. Je t'en ai trouvé un. Je me suis dit que si tu pouvais enfin gagner ton argent, tu pourrais acheter toi-même tes cigarettes.
MATT : Tu ne chercheras pas à me convaincre d'arrêter ?
ERIC : Tu penses que je peux ?
MATT : Ca m'étonnerait. Tu attends quoi de moi ?
ERIC : De prendre le travail ... et de tacher de ne pas le lâcher, celui-là.
MATT : C'est tout ?
ERIC : Non. Demain, essaie de venir avec nous. Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le au moins pour maman ... A propos, tes cheveux ...
MATT : Je ne me couperai pas les cheveux.
ERIC : Non non, je voulais simplement dire ... Ca te va très bien, comme ça.
LE LENDEMAIN ...
SCENE 1 - EGLISE : PENDANT LE CHANT DE LA CHORALE, SIMON FAIT SA PRIERE.
SIMON : Mon Dieu ! Sois gentil. Fais qu'un chien entre dans notre jardin, aujourd'hui. C'est tout. Et je te promets que je ne le laisserai pas mourir. Je te le promets.
A LA FIN DU CHANT, ERIC SE JOINT AUX FIDELES. MATT VA ARRIVER PLUS TARD.
ERIC : Bienvenue. Encore une fois, bienvenue à tous. Je voudrais vous lire un passage de l'Ecclesiaste. Même si ça ressemble aux paroles d'une chanson des Byrds, c'est bien un passage de l'Ecclésiaste. Pour chaque fruit, il y a une saison.
EN ENTENDANT CE PASSAGE, LUCY QUITTE BRUSQUEMENT L'EGLISE.
ANNIE : Je vais voir ce qu'elle a. (à Mary) Occupe-toi de Rosie.
PUIS, ANNIE PART S'OCCUPER DE LUCY.
ERIC : Peut-être, mes enfants entendent-ils trop de ce genre de chose à la maison ? (Rire.)
SCENE 2 - CHAMBRE DES PARENTS : EN RENTRANT A LA MAISON, ANNIE PARLE A ERIC DE L'ATTITUDE DE LUCY.
ANNIE : J'ai utilisé le même passage pour la rassurer quant au fait qu'elle n'avait toujours pas ces règles. Elle a cru que tu allais parler de ça devant toute l'église.
ERIC : Aaah ! Comment peut-elle imaginé ça ?
ANNIE : Mais parce qu'elle a douze ans et qu'elle est un peu désorientée.
ERIC : Je vais aller lui parler. Où est-ce qu'elle est ?
ANNIE : Eh bien, Mary l'emmène courir. Elle lui a dit que ça l'aiderait.
ERIC : Eh bien, quand elle rentrera, je lui parlerai.
ANNIE : Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu veux lui parler ?
ERIC : Parce que c'est le conseil que je donnerai au père de n'importe quelle adolescente qui se sentirait perturbé devant ce phénomène absolument normal, merveilleux, par lequel elle va devenir une femme.
ANNIE (en riant) : Ha ha ! Mais enfin, est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ?
ERIC : Quoi ?
ANNIE : Mais voyons, ce phénomène n'est pas si merveilleux. Il est aussi particulièrement angoissant, troublant. C'est tout, sauf merveilleux.
ERIC : Hum ... Vraiment ?
ANNIE : Comment ça, vraiment ? Mais oui, écoute, je crois que tu devrais essayer d'être moins directe avec elle.
ERIC : C'est plus fort que moi, je ... je ne sais pas lui parler. Enfin, Mary n'a jamais été comme ça.
ANNIE : Lucy n'est pas Mary. Lucy est beaucoup plus sensible qu'elle. Elle ne seras jamais comme sa grande soeur. Ce n'est pas elle qui me demandera un jour d'aller à la pharmacie et d'acheter une boîte bleue et blanche de protections taille standard.
ERIC : S'il te plaît, laisse-moi rêver un peu.
MAIS ANNIE NE PEUT S'EMPÊCHER DE RIRE.
SCENE 3 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : MARY CONSEILLE A LUCY DE FAIRE DU JOGGING POUR SE CHANGER LES IDEES.
LUCY (désespérée) : Jamais plus je n'oserai me montrer en public, jamais.
MARY : Oooh ! N'exagère pas. Change-toi vite, maintenant et viens courir avec moi. Ca te fera du bien.
LUCY : Le poirier, aussi, tu me disais que ça allait m'aider.
MARY : Et alors ?
LUCY : Alors, il ne s'est rien passé. Je vais devoir rester dans cette maison pendant toute ma vie et me résoudre à devenir une vieille fille.
MARY : Tu ne pourras pas. Ce n'est pas notre maison. Elle appartient à l'église. Un jour, quelqu'un va te mettre dehors. Alors, tu ferais mieux de t'en aller d'ici, tout de suite.
LUCY : Tu penses que la dame qui a légué cette maison à l'église aurait pu être folle ? Peut-être, son fantôme est encore là. Je suis peut-être possédée.
MARY : Mais non, tu as simplement le syndrome prémenstruel.
LUCY : Tu crois ?
MARY : J'en suis absolument convaincue. Allez ! Change-toi en vitesse.
LUCY : D'accord, mais peut-être que je devrais prendre quelque chose avec moi au cas où, on ne sait jamais.
MARY : Rassure-toi, on ne va pas s'éloigner de la maison. On sera juste à deux minutes, si tu veux rentrer.
LUCY : N'empêche que ça peut arriver, n'est-ce-pas ?
MARY OUVRE LE TIROIR DE SA COMMODE ET LUI DONNE UN TAMPON.
MARY : Tiens !
LUCY : Merci.
MARY : Peut-être que tu es possédée. (Rires.)
SCENE 4 - ENTREE DE LA MAISON : ROSIE EST ASSISE SUR LA RAMPE D'ESCALIER. ERIC ARRIVE.
ROSIE : Papa, quand est-ce que maman va nous faire à manger ?
ERIC : Mais pourquoi ce ne serait pas moi, aujourd'hui ?
ROSIE : Toi, tu fais moins bien la cuisine.
ERIC : Qui dit que je suis mauvais cuisinier ?
ROSIE : Oh ! Personne, parce qu'on voudrait pas te vexer.
SIMON ARRIVE EN COURANT.
ERIC : Hein ? Dis-donc, Simon, tu veux déjeuner ?
SIMON : Non, merci. Je monte au grenier. Là-haut, je pourrai voir s'il n'y a pas de chien errant par ici. Tu comprends ? C'est dimanche. Et à l'église, j'ai demandé au bon Dieu de m'en envoyer un.
ERIC : Tu sais, il se peut que Dieu aussi pense que t'es pas suffisamment responsable pour avoir un chien.
SIMON : Papa, je crois que si Dieu existe, il me connaît un petit peu mieux que toi et donc, il sait parfaitement que je suis quelqu'un de responsable.
ERIC : Très bien, comme tu voudras.
ERIC ET ROSIE QUITTENT LA PIECE. ALORS QUE SIMON S'APPRETE A ALLER AU GRENIER, IL CHANGE D'AVIS ET.
SIMON (en descendant) : D'un autre côté, si je mangeais un petit morceau avant, je pourrais tenir plus longtemps. (en courant vers la cuisine) Papa ! Attends-moi !
SCENE 5 - DANS LA RUE : LUCY ET MARY FONT DU JOGGING.
LUCY : Vas moins vite.
MARY : On ne va pas vite.
LUCY : Je n'arrive pas à te suivre.
MARY : Si, tu peux.
LUCY : Mais je ne peux rien faire du tout, je suis un monstre.
MARY : Tu n'es pas un monstre, tu es juste un peu fofolle. Allez, un peu de courage, Lucy. Un petit effort.
LUCY : Oh ! Je suis fatiguée.
MARY : Un peu plus vite, s'il te plaît.
LUCY : Je ne peux pas aller plus vite. Je te l'ai dit.
MARY : Si, tu peux aller plus vite.
LUCY : Non, je ne peux pas aller plus vite.
MARY : Allez ! Allez ! Dépêche-toi.
EN COURANT, MARY FAIT UN ACCROCHAGE. EN FAIT, ELLE TOMBE SUR JEFF.
MARY : Jeff, excuse-moi. Je suis désolée.
JEFF : Ce n'est rien, ce n'est pas de ta faute.
MARY : Je ne t'ai pas fait mal ?
JEFF : Non non, tu m'as renversé. Oh ! Ce n'est pas de ta faute.
MARY : Voyons ! Bien sur que si, c'est de ma faute. Je ne regardais pas où j'allais.
JEFF : Tiens ! Bonjour, Lucy. Je ne savais pas que tu aimais courir.
LUCY : Euh ... si, j'adore ça.
JEFF : J'allais justement voir Matt. Il a dit qu'il avait un nouveau job.
MARY : Oui, c'est papa qui le lui a trouvé.
JEFF : Génial !
MARY : Dis-moi, puisque Matt est occupé ailleurs, peut-être que tu pourrais m'aider à améliorer mon lancer franc. Si tu as le temps.
LUCY MET SA MAIN DANS LA POCHE DE SON SHORT. ELLE FAIT TOMBER LE TAMPON. JEFF LE REGARDE. MARY LE RAMASSE DISCRETEMENT ET LE MET DANS SA POCHE. LUCY, HONTEUSE, S'EN VA EN COURANT.
MARY : Alors, tu viens ou tu viens pas ?
JEFF : Si si, je viendrai.
MARY : 7 heures, ce soir.
MARY QUITTE JEFF ET ESSAIE D'ATTRAPER LUCY.
MARY : Lucy ! Attends.
SCENE 6 - CUISINE : PENDANT LE DEJEUNER, SIMON EST ENCORE EN TRAIN DE PARLER CHIEN.
SIMON : Tu sais, le beurre de cacaouette, c'est mauvais pour les chiens. Ca leur colle au palet, après, ils peuvent s'étouffer avec.
ERIC : Intéressant.
MATT (en arrivant) : A quelle heure je suis censé me présenter chez la vieille dame ?
ERIC : D'ici une demi-heure et elle s'appelle Mme BINK. Et je te rappelle que cette personne est une des mes paroissienne préférée, alors euh ... aie un peu de respect pour elle.
MATT : Pour cinq dollars de l'heure, tu parles.
ERIC : Elle a besoin d'un petit coup de main pour faire ses courses et tu peux conduire sa voiture, une Mustang 70 décapotable.
MATT (recevant un verre de lait) : Ouais ! C'est supercool !
ERIC : Si jamais tu perds ce travail, tu me devras 6 mois de présence à l'église le dimanche.
MATT : Ca n'arrivera pas.
ERIC : J'espère.
MATT : Dis-moi, papa, tu te souviens de ... de cette conversation qu'on a eue avec toi et maman à propos des hommes et des femmes ?
ERIC : Un des plus intéressants souvenirs de ma vie.
MATT : Eh bien, vous devriez avoir la même conversation avec Mary.
ERIC LE REGARDE FROIDEMENT.
SCENE 7 - DANS LA RUE : MARY ET LUCY CONTINUE LEUR JOGGING ET FINISSENT PAR SE RACONTER DES HISTOIRES.
LUCY : Tu crois qu'il savait que c'était un tampon ?
MARY : Quelle importance !
LUCY : Décidément, je me déteste.
MARY : Qu'est-ce que tu vas faire ? Te cacher tous les mois comme une espèce de femme des cavernes, c'est ça ?
LUCY : Oui, et je me ferai dispenser de gym.
MARY : Est-ce que tu trouves Jeff mignon ?
LUCY : Oh ! Laisse tomber. Ils ne te laisseront jamais sortir avec lui, crois-moi.
MARY : Ouais, je sais, mais tu le trouves mignon, non ?
LUCY : Oh ! Ce n'est pas mon genre.
MARY : Ah bon ? Et c'est quoi ton genre ?
LUCY : Le prince Charles.
MARY : Lui, c'est un snob.
LUCY : Ca, c'est seulement l'homme public, tu sais. Mais je suis sûre que c'est quelqu'un de sensible et timide.
MARY : Oui. Il est bientôt célibataire. (Rires.)
SCENE 8 - CUISINE : MATT EST EN CONVERSATION AVEC SES PARENTS A PROPOS DE JEFF ET MARY.
MATT : Ce que je ne veux pas, c'est qu'elle embrasse le premier venu rien que pour satisfaire sa curiosité.
ERIC : Nous comprenons.
MATT : Personnellement, je la trouve jeune pour se préoccuper de ce genre de chose.
ERIC : Ouais.
ANNIE : Je vous en prie. Cet enfant a 14 ans. Il est normal qu'elle ait envie qu'on l'embrasse. D'ailleurs, je pense qu'on devrait la laisser sortir avec des garçons plus vieux qu'elle.
MATT : Mais ce serait de la folie. Tu ne sais pas de quoi les garçons de mon âge sont capables.
ANNIE (en quittant la table) : J'en ai entendu suffisamment pour aujourd'hui. Je vais te déposer chez Mme Bink. Et Matt, n'oublie pas que ce soir, grand-mère et grand-père seront là, alors sois rentré à la maison à l'heure du dîner.
MATT : Maman, je tiens à être là. Je les aime bien, tu sais.
ANNIE SOURIT. MATT S'EN VA.
ERIC (à Annie) : Dis-donc, comment se fait-il qu'ils aiment tes parents et pas les miens ?
ANNIE : Les miens sont mieux.
ERIC : Ah oui. Hm ...
SCENE 9 - JARDIN : SIMON EST OCCUPE A APPRENDRE A ROSIE A JOUER AU CHIEN. C'EST SIMON LE MAÎTRE ET ROSIE LE CHIEN.
SIMON : Ecoute-moi et fais ce que je te dis. Regarde ... regarde ... Assis. (Rosie, assise) Maintenant, parle.
ROSIE : Wouh ! Wouh !
SIMON : C'est bien, le chien. Maintenant, suis-moi. Au pied !
ROSIE (suivant Simon en courant) : Wouh !
SIMON : Au pied !
ROSIE : Wouh ! Wouh !
LES DEUX ENFANTS ACCROCHENT MATT SUR LEUR PASSAGE. CELUI-CI SORT DE LA MAISON POUR SE RENDRE A SON TRAVAIL. EN PASSANT, IL CROISE JEFF.
MATT (en lui lançant un ballon) : Salut, vieux, comment ça va ?
JEFF : Oh ! Bien. Très bien. C'était comment, hier soir ?
MATT : Ca doit rester entre elle et moi.
JEFF : Je demandais ça comme ça. Hé ! J'ai croisé ta soeur. Mary m'a demandé de l'aider. On a rendez-vous tout à l'heure.
MATT : C'est hors de question.
JEFF : J'irai.
MATT : Non, pas question.
LUCY ET MARY ARRIVENT.
JEFF : Hé ! Mary !
LUCY SE SAUVE.
MATT (à Mary) : Jeff n'est pas libre, ce soir.
JEFF : Je ne suis pas libre ?
MARY : Matt, occupe-toi de tes affaires. D'accord ?
ELLE RENTRE A LA MAISON.
JEFF : Mais qu'est-ce qui te prends ?
MATT : C'est ma soeur, Jeff. Tu ne vois pas ce que ça veut dire ?
ANNIE SORT DE LA MAISON.
ANNIE : A la voiture, Matt. Je vais te déposer. Bonjour, Jeff.
JEFF : Bonjour.
MATT ENTRE DANS LA VOITURE.
MATT : Ne l'oublie pas, Jeff.
ANNIE (en démarrant sa voiture) : Ta ceinture.
SCENE 10 - SALON : ERIC EST OCCUPE A LIRE SON JOURNAL.
MARY (en arrivant) : Ca va, papa.
ERIC : Ca va.
MARY : Je peux prendre quelques journaux ?
ERIC : Ouais. Dis-donc, je voudrais que nous parlions de quelque chose ensemble.
MARY : Je t'écoute.
ERIC : Voilà. Ta mère et moi, nous avons remarqué à quel point tu étais devenue responsable. Nous sommes très fiers de toi. C'est pourquoi nous pensons que finalement, le moment est venu de revoir cette petite règle que nous t'avions imposée de ne sortir qu'avec des garçons de ton âge.
MARY : Quoi ?
ERIC : Oui. Donc, tu peux sortir maintenant avec un garçon d'un an ou deux plus âgé.
MARY : Matt t'a encore tout raconté ?
ERIC : Euh ...
MARY (en colère) : Je le déteste.
TRES EN COLERE, ELLE QUITTE LA PIECE EN COURANT.
SCENE 11 - PRES DE CHEZ Mme BINK : ANNIE DEPOSE MATT DEVANT LA MAISON DE Mme BINK (PRENOMEE GLADYS). MATT SORT DE LA VOITURE.
ANNIE : A tout à l'heure, mon chéri.
IL LUI FAIT SIGNE, SE MET DEVANT LA MAISON DE GLADYS ET FRAPPE A SA PORTE.
GLADYS (en ouvrant la porte et retirant son masque respiratoire) : Mais ... mais où diable étiez-vous passé ? (Bruit de toux.)
SCENE 12 - CHEZ Mme BINK : GLADYS FAIT ENTRER MATT.
GLADYS (en toussant) : Où sont mes cigarettes ?
MATT : Vous feriez mieux de respirer un peu d'oxygène.
GLADYS : Quoi ? Vous voulez faire sauter la maison et moi par-dessus le marché ? Je ne peux pas fumer et utiliser la bouteille d'oxygène en même temps. (Bruit de toux.) Aidez-moi à trouver mes cigarettes au lieu de rester planter là.
MATT : Mais vous n'avez pas perdu un poumon ?
GLADYS : Je ne vois pas en quoi cela vous regarde, mon garçon. Franchement.
MATT : Excusez-moi.
GLADYS (en toussant) : Je croyais que vous étiez vous-même fumeur.
MATT : Euh ... eh bien, c'est-à-dire que ...
GLADYS : Est-ce que vous avez des cigarettes ? (Bruit de toux.)
SCENE 13 - COULOIR : MARY S'ASSIED PRES DE LA PORTE DE LA SALLE DE BAIN. ROSIE ARRIVE ET SE JOINT A ELLE.
ROSIE : Qu'est-ce que tu fais ?
MARY : Chut !
LUCY (entendu dans les toilettes) : Ouais !
MARY : Ha ha !
SCENE 14 - EN VOITURE : MATT CONDUIT LA VOITURE DE Mme BINK.
GLADYS (en toussant) : Pourrait-on rouler plus vite, s'il vous plaît ?
MATT : Je ne veux pas qu'on me colle une amende.
GLADYS : Ne vous en faites pas, je la paierai.
MATT : Non, je regrette. Je veux garder mon permis de conduire.
GLADYS (en hurlant) : Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous ! Il y a un drugstore.
MATT : Je vous rendrai votre argent mais ne comptez pas sur moi pour vous acheter des cigarettes, alors que vous n'avez qu'un poumon et sous êtes sous assistance respiratoire.
GLADYS : Vous n'êtes qu'un petit hypocrite. (Bruit de toux.)
SCENE 15 - COULOIR : MARY ET LUCY SE METTENT A SAUTILLER.
MARY : Je ne te l'avais pas dit.
LUCY : Si, tu me l'avais dit.
ROSIE : Dites-le-moi ! Dites-le-moi !
LES TROIS FILLES VOIENT LEUR PAPA A L'ETAGE. MARY ET LUCY, ENTENDANT SON PAS, ARRETENT DE SAUTER.
ROSIE : Salut, papa.
MARY (à Lucy) : Va lui dire.
LUCY ACCOURT VERS SON PAPA POUR LUI ANNONCER LA BONNE NOUVELLE. ELLE NE SAIT PAS OU COMMENCER.
ERIC : Alors ? Je voudrais simplement savoir si des félicitations sont oui ou non de rigueur ?
LUCY : (Oui de la tête)
ERIC : Alors, toutes mes félicitations, Lucy ! C'est un jour important, je crois ? Tu sais ce que je penses ? Eh bien, je pense que toi, Mary et maman, vous devriez aller au restaurant demain soir pour fêter l'évènement. Rien que vous trois. Les femmes de la maison. C'est moi qui invite.
LUCY SERRE LA MAIN DE SON PAPA ET LE PREND DANS SES BRAS.
LUCY : Papa ?
ERIC : Oui, chérie.
LUCY : Quand maman sera rentrée, tu pourras m'acheter quelque chose à la pharmacie ?
ERIC : Sans aucun problème.
LUCY RIT ET S'EN VA. UNE SECONDE APRES, ELLE REVIENT EMBRASSER SON PAPA ET REPART DEFINITIVEMENT. CE DERNIER ENTEND DES ECLATS DE RIRE.
SCENE 16 - GRENIER : PUIS, ERIC MONTE AU GRENIER. IL APERCOIT SIMON, AVEC LES JUMELLES, REGARDANT A TRAVERS LA LUCARNE.
ERIC : Tu es encore là ?
SIMON : (Pas de réponse)
ERIC : Tu ne veux pas qu'on aille s'acheter une glace ?
SIMON : Non, merci.
ERIC : Il est possible, un jour, quand tu seras plus grand, qu'un chien vienne ici.
SIMON : Je voulais qu'il vienne aujourd'hui.
ERIC : Simon, il arrive parfois ... qu'on n'ait pas ce qu'on devrait avoir.
SIMON : Oui, je sais, mais j'aurais bien aimé d'avoir ce que je veux, juste aujourd'hui.
ERIC : Ouais.
ERIC QUITTE LE GRENIER. SIMON CONTINUE A OBSERVER. N'APERCEVANT AUCUN CHIEN, IL SOUPIRE.
SCENE 17 - SALLE DE BAIN : MARY SE RAFRAÎCHIT LE VISAGE. SOUDAIN, MATT FRAPPE A LA PORTE AFIN DE LUI REGLER DES COMPTES.
MATT : Mary !
MARY : Toi, va-t'en !
MATT (frappant une fois de plus) : Ca va ! Laisse-moi entrer.
MARY LUI OUVRE ET LE REPOUSSE.
MATT : Hé ! Hé ! Mais enfin, qu'est-ce qui te prend ?
MARY : T'es un mouchard.
MATT : Oui, tu parles ! Pour ce que ça m'a rapporté. Ce n'est pas parce que tu peux sortir avec des garçons plus âgés que tu peux sortir avec mes copains.
MARY : Je ne peux pas.
MATT : Tu ne peux pas ?
MARY : Tu crois ça ?
MATT : Oui, je le crois.
MARY LE REPOUSSE A NOUVEAU.
SCENE 18 - CHAMBRE DES PARENTS / CHEZ Mme BINK : ERIC, PLONGE DANS SA LECTURE, RECOIT UN APPEL.
ERIC : Allô ?
GLADYS : Bonjour, c'est Mme Bink.
ERIC : Bonjour. Comment ça s'est passé ?
GLADYS : Votre fils n'y a vu que du feu. Vraiment. Je ne m'étais pas amusée comme ça depuis des années. (à l'employé) Merci.
L'EMPLOYE REPART AVEC LA POMPE A OXYGENE ET LE MASQUE RESPIRATOIRE.
GLADYS (à Eric): Je vais vous envoyer la facture pour l'oxygène ?
ERIC : C'est ça ! Envoyez-la et je vous rappelle dans la semaine. Merci.
IL RACCROCHE.
DU COTE DE CHEZ Mme BINK, CELLE-CI CONSTATE LE MONTANT DE LA FACTURE TROP ELEVE. ELLE L'APPELLE L'EMPLOYE.
GLADYS (en hurlant) : Vous êtes sûr que vous ne vous êtes pas trompé dans le total ? C'est normal, ce supplément ?
L'EMPLOYE : Oui, madame.
DU COTE DE CHEZ LES CAMDENS, ERIC ENTEND DES ABOIEMENTS. IL SE LEVE ET REGARDE PAR LA FENETRE.
SCENE 19 - PALIER : ERIC ET MATT SE CROISENT.
MATT : Papa ! J'arrête de fumer.
ERIC (en dévalant les escaliers) : Félicitations !
MATT : Et j'ai été viré.
ERIC : Alors, on se verra à l'église.
ANNIE ENTRE DANS LA MAISON ET CROISE ERIC.
ANNIE (énervée) : Eric ! Ah ? Tu es là ? Ecoute, je ne sais pas ce qui m'a pris ...
ERIC : Annie ! Qu'est-ce que tu as fait ?
ANNIE : Eh bien, je suis allée à la fourrière et c'était juste pour jeter un coup d'oeil et ...
ERIC : Ce n'est pas un endroit où il faut jeter un coup d'oeil.
SCENE 20 - GRENIER : SIMON EST OCCUPE A JOUER AVEC SES PETITS SOLDATS ET SES INDIENS. QUELQUES SECONDES PLUS TARD, IL EST ALARME PAR DES ABOIEMENTS. IL APERCOIT MÊME UN CHIEN A TRAVERS LA LUCARNE.
SIMON : Euh ... (en hurlant) Reste où tu es ! Ne bouge pas. (en dévalant les escaliers) Maman ! Papa ! Venez ! C'est incroyable ! Venez voir ! Maman ! Allez, venez ! Venez ! C'est un miracle.
SIMON ET SES PARENTS SORTENT DE LA MAISON EN COURANT.
SIMON (en s'approchant du chien) : Ouais ! (prenant le chien dans ses bras) C'est vrai, regardez. Dieu existe.
ANNIE : J'ai dit à ce chien qu'on allait voir et que rien n'était décidé. Je l'ai amené de la fourrière. Il n'est pas entré par hasard dans le jardin, donc ...
ERIC : Donc, en dépit du fait ... et ça, je te l'assure, ... que Dieu existe, il n'a strictement rien à voir, mais rien du tout, tu entends, avec ça.
SIMON : Je suis sûr que si. Tu crois que maman aurait pu faire une chose pareille toute seule ?
ERIC REGARDE FROIDEMENT ANNIE.
SCENE 21 - CUISINE : ANNIE PREPARE UN GÂTEAU AU CHOCOLAT. ERIC ARRIVE ET LUI VEUT DES EXPLICATIONS AU SUJET DU CHIEN.
ANNIE : Ca va ?
ERIC (froidement) : On peut se parler ?
ANNIE : Oui, de quoi veux-tu qu'on parle ? Tu veux goûter ?
ERIC : Euh ... non, merci.
ANNIE : Oh ! C'est ton gâteau préféré.
ERIC (préoccupé) : Oui ... non, mais ... pas maintenant.
ANNIE : Ca ne va pas ?
ERIC : Notre fils est devant la maison en train de jouer avec un chien ... hmm ... vraiment ... hmm ... adorable.
ANNIE : Aaah ! Il est craquant.
ERIC : Nous étions convenus pourtant ensemble que notre fils était trop jeune et trop irresponsable pour en avoir un et je me sens euh ... je sens, comment dire ? Euh ... Je me sens ...
ANNIE : Tu es fâchée ?
ERIC : Peut-être pas, non non ... Le mot est trop fort. Je ne pense pas que je dirai que suis ... Tiens, un petit peu, peut-être.
ANNIE : Je te comprends tout à fait.
ERIC : Non. Non, ne dis pas ça. Je ne veux pas que tu comprennes et que tu discutes avec moi.
ANNIE : Très bien. Très bien. Allons-y. Discutons-en.
ERIC : Je croyais que nous étions tombés d'accord sur cette question.
ANNIE : Absolument. Et j'admets avoir commis une erreur en allant à la fourrière, c'est vrai. Mais je suis allée là-bas seulement au cas où un jour prochain ...
ERIC : J'aimerais simplement savoir à quel moment tu as flanché.
ANNIE : Quand j'ai su que ce pauvre chien allait être piqué au bout de 24 heures.
ERIC : Oh ! C'était seulement pour ... pour savoir.
SCENE 22 - CUISINE : MATT ET MARY SE PRECIPITENT DEVANT LA PORTE. C'EST JEFF QUI PROPOSE A MARY DE JOUER.
MATT (à Jeff) : Quoi ?
JEFF : Je croyais qu'on devait jouer en attendant que vos grands-parents arrivent.
MARY : On y va.
JEFF : Tu ne veux pas venir ?
MATT : Toi ! Ca va ! Ne fais pas de bêtise.
IL FERME LA PORTE.
ERIC : C'était Jeff ?
MATT : Oui. En fait, il n'est pas venu me voir. Il est venu voir Mary.
ERIC : Mary ?
ANNIE ARRIVE EN SIFFLANT.
ERIC : Jeff et Mary ? T'étais au courant, toi ?
ANNIE : Euh ... non. Mais tu sais, ça ne m'étonne pas.
ERIC : Enfin, il ... il est trop vieux pour elle.
ANNIE : M'enfin, il a 16 ans. Il a deux ans de plus qu'elle.
ERIC : Il va sur ses dix-sept ans.
ANNIE (en riant) : C'est un garçon très gentil.
ERIC : Pas si gentil que ça.
ANNIE : Ecoute, remettons notre conversation avec Mary. Attendons qu'elle n'ait plus le bégain pour Jeff. Dans deux semaines, elle en trouvera un autre qui, peut-être, te plaira un peu plus.
ERIC : Euh ...
ANNIE : Quoi ?
ERIC : J'ai déjà discuté avec elle.
ANNIE : Je pensais que nous devions en parler ensemble.
ERIC : Ah oui ? Vraiment ?
ANNIE : Oui.
ERIC : Oh ! C'est vrai. Seulement, j'étais avec elle. Le sujet est venu comme ça de lui-même.
ANNIE : Formidable, chéri. Disons maintenant que nous sommes quittes.
SCENE 23 - JARDIN : MARY ET JEFF SONT EN TRAIN DE JOUER. MATT ET ERIC SONT SUR LE POINT DE LES OBSERVER.
JEFF : Ton lancer franc me paraît très bien.
MARY : Tu ne veux pas essayer de me dribbler ?
JEFF : D'accord.
SCENE 24 - CUISINE : EN EFFET, MATT LES REGARDE A TRAVERS LA FENETRE. ERIC S'EN APERCOIT.
ERIC : Tu espionnes ta soeur ?
MARY (entendue de loin) : Allez !
MATT : Je veille sur elle, c'est tout ce que je fais.
MARY (entendue de loin) : (Rires.) T'es crevé, ou quoi ?
ERIC (en les observant aussi) : Tu as raison. A deux, on veillera mieux sur elle.
MARY (entendue de loin) : Et hop ! Et hop !
SCENE 25 - CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE : SIMON MONTRE AU CHIEN SA CHAMBRE.
SIMON : Et ça, tu vois, c'est notre chambre. Ne te fais pas de souci si maman et papa ne veulent pas te laisser dormir ici. Ils finiront par accepter.
ROSIE (en arrivant) : Est-ce qu'il sait faire des tours ?
SIMON : Je ne sais pas.
ROSIE : Je peux lui en montrer ?
SIMON : Vas-y ... Viens par ici, le chien. Maintenant, regarde bien ce que fait Rosie.
ROSIE : Bonjour, je m'appelle Rosie.
SIMON : Est-ce qu'on peut y aller ? Assis.
ROSIE EST ASSISE, LE CHIEN AUSSI.
SIMON : Ca alors ? T'as vu ça ? (Rire.) Attention, celui-là est plus difficile. T'es prête ?
ROSIE : (Oui de la tête)
SIMON : Allez, parle.
ROSIE : Wouah ! Wouah ! Wouah !
LE CHIEN SE MET A ABOYER AUTANT QUE ROSIE.
SIMON : Bravo ! T'es un bon chien. T'es un bon chien.
ROSIE : Tu ne me dis rien à moi ?
SIMON : Si, t'es une bonne fille, une bonne fille.
ROSIE : Merci.
SIMON : Hé ! Celui-ci est encore plus difficile que les autres. Couché.
ROSIE SE COUCHE, LE CHIEN AUSSI.
SIMON : Allez, roule sur le côté. Roule sur le côté.
ROSIE SE ROULE PAR TERRE. LE CHIEN N'Y PARVIENT PAS ENCORE.
ROSIE : Ce n'est pas difficile. Regarde.
AVEC BEAUCOUP D'EFFORTS, LE CHIEN Y PARVIENT.
SIMON : Wouaw ! Ce chien est un génie.
ROSIE SE FÂCHE.
SIMON : Quoi ?
ROSIE : (Pas de réponse)
SIMON : T'es pas un génie, toi.
ROSIE : Mais si, monsieur.
SIMON : Bon. D'accord. T'es un génie.
ROSIE : Merci.
SCENE 26 - JARDIN : MATT VA TROUVER MARY POUR LUI PARLER DE SA RELATION AVEC JEFF.
MATT : Ca s'est bien passé entre vous deux ?
MARY : Pourquoi tu le demandes ? Tu nous surveillais.
MATT : Il te plaît ?
MARY : Qu'est-ce que ça peut te faire ?
MATT : C'est mon meilleur ami.
MARY : Et après ?
MATT : Un garçon ne sort pas avec la soeur d'un ami.
MARY : Ah oui ? Et pourquoi ça ?
MATT : Parce que ... parce que je ne veux pas que tu souffres.
MARY : Ouais, je sais.
MATT : Tu me paraîs beaucoup trop pressée d'embrasser quelqu'un.
MARY : J'ai déjà attendu 14 ans. Qu'est-ce que tu veux de plus ?
MATT : Mary ! J'aimerais que tu prennes ton temps. Donne-toi un mois si tu en pinces encore pour lui. Dans trente jours, eh bien, on reparlera de tout ça.
MARY : D'accord.
MATT : Trente jours ? Tu attendras ?
MARY : Trente jours de plus ou de moins, il me plaît depuis que j'ai dix ans. Alors ...
ELLE S'ELOIGNE DE MATT, COMPLETEMENT DESESPERE.
SCENE 27 - CUISINE : ANNIE MET LES COOKIES DANS LE FOUR EN FREDONNANT.
ERIC (en arrivant) : Bonjour.
ANNIE : Bonjour.
ERIC : Tu sais la meilleure ? Matt a dit qu'il se ferait un plaisir d'aller à l'aéroport chercher tes parents à notre place.
ANNIE (en riant) : Ho ho ho ! Il se ferait un plaisir ?
ERIC : Ouais.
ANNIE : Matt, qui a son permis de conduire depuis deux mois, se fera un plaisir de passer prendre mon père et ma mère et de leur donner quelques sueurs froides en roulant sur trois autoroutes qu'il n'a encore jamais été autorisées à prendre. (Rire.)
ERIC : Je suis sûr que ça ne l'ennuie pas du tout.
ANNIE : Ah ! Mais c'est très amusant. Je rirai bien avec toi, mais il faut que je finisse de préparer le dîner.
ERIC : Dis-moi, Annie, je t'ai déjà dit à quel point j'appréciais que tu fasses la cuisine pour 7 personnes pratiquement tous les soirs de la semaine.
ANNIE : Mon chéri, ne te fatigue pas. Je ne ferai pas l'amour avec toi pendant que mes parents seront là.
ERIC : D'accord.
ANNIE : Mais je t'aime quand même.
ERIC : Je sais, je sais. Enfin, je veux dire, moi aussi, je t'aime.
ANNIE : Oui, c'est ce que j'avais compris. Oh ! A propos, qu'est-ce qui s'est passé avec Mary et Jeff ?
ERIC : Hein ?
ANNIE : Oui, je vous ai vus, toi et Matt. Euh ... tu sais, un garçon va l'embrasser, un jour ou l'autre.
ERIC : J'en suis convaincu, mais je doute fort que ça lui arrive, aujourd'hui.
ANNIE : (Rire)
LUCY (en arrivant) : N'oublie pas, papa.
ERIC : Non non non, je ne vais pas oublier.
LUCY : (Rire)
ANNIE : Je peux emmener Lucy après le dîner, si tu préfères.
ERIC : Non non, c'est le rôle du père de subvenir aux besoin de sa fille, même si c'est pour apporter des tampons.
ANNIE (en riant et en regardant sa montre) : Et merci d'aller chercher mes parents. C'est bientôt l'heure.
ERIC : Ah ! Oui.
PUIS, IL VOIT ANNIE FAIRE LA GRIMACE.
ERIC : Quoi ?
ANNIE : Où est Matt ?
ERIC : Hum ... il est sûrement devant la porte 3, en ce moment.
ANNIE : Quoi ?
ERIC : Je ne savais pas que tu ne voulais pas qu'il aille à l'aéroport. Excuse-moi.
ANNIE : Hum ... écoute, Eric, il faut que nous ayons une conversation à propos des enfants. Il faudrait qu'on se mette tous les deux d'accord sur certaines règles et qu'on essaie de les respecter.
ERIC : D'accord. Peut-être ce soir, avant de dormir ? Au moins, ça fera une occupation.
ANNIE : Oui. Et pas seulement aujourd'hui. Pendant plusieurs soirs. Hm ?
ERIC : Aaah !
SCENE 28 - SALLE A MANGER : DURANT LA SOIREE, TOUTE LA FAMILLE SONT EN TRAIN DE DÎNER.
ANNIE : Quel voyage merveilleux ! Tu te souviens, chéri ?
ERIC : Oh oui, je m'en souviens.
ANNIE : Ca restera un des plus beaux souvenirs de ma vie.
JENNY (en servant le thé) : Chérie, je te félicite. C'était délicieux. Je ne sais pas comment tu fais.
ANNIE : Je t'en prie, maman, ta cuisine est mille fois meilleure. Merci quand même.
JENNY L'EMBRASSE.
MATT : Grand-père, tu crois que tu pourrais m'aider à réparer les haut-parleurs du break ?
JENNY : Encore ?
CHARLES : Mais pourquoi on ne les remplacerait pas ?
JENNY (en riant) : Mieux encore, pourquoi ne pas remplacer tout l'autoradio et l'équiper d'un lecteur de disques laser ?
ERIC : Je n'ai rien remarqué à propos des haut-parleurs. (Rires.)
ANNIE : Excusez-moi.
JENNY : Matt, toi et grand-père, vous pourriez choisir un bel ensemble et je te l'offrirai. D'accord ?
MATT : Oui, d'accord.
ANNIE : Maman, ça peut attendre.
JENNY : Ca peut attendre ? Mais pourquoi ne pas le faire tout de suite ?
PENDANT CE MOMENT DE SILENCE, TOUT LE MONDE ENTEND DES ABOIEMENTS.
ANNIE : Euh ... Matt, tu peux aller voir Rosie et Simon. Je crois qu'ils jouent avec le chien, dehors.
MATT : Euh ... ouais. Tout de suite.
AUSSITOT QUE MATT AIT QUITTE LA TABLE. CHARLES ET JENNY ONT UNE TERRIBLE NOUVELLE A ANNONCER A ERIC ET ANNIE.
ANNIE : Alors, maman, qu'est-ce qui se passe ?
JENNY NE PARVIENT PAS A LUI REPONDRE.
CHARLES : C'est une chose que nous ne voulions pas vous dire par téléphone.
JENNY : J'étais fatiguée depuis un certain temps. Et je suis allée faire mon bilan de santé, je n'étais pas très optimiste quant au résultat. Et euh ...
ERIC : Jenny, quoi que vous ayez, on vous aidera à guérir. C'est promis.
JENNY : J'ai peur que vous ne puissiez rien faire. Mes chéris, je suis atteinte d'une leucémie.
ANNIE : Il y a des traitements contre la leucémie.
JENNY : Oh ! Annie chérie ...
ANNIE : Papa ?
CHARLES : Tout ce qu'ils proposent en fait, ce sont des traitements assez lourds. Tu comprends ?
ANNIE : Mais vous allez tenté quelque chose ? Enfin, maman ! Maman, il le faut.
JENNY : Tu sais, ils ne me laissent pas beaucoup d'espoir, même avec des traitements. Et franchement, je n'ai aucune envie d'aller perdre mon temps dans un hôpital. Je préfère le passer avec toi, Eric et les enfants. Tu comprends ?
ANNIE ET SA MAMAN SONT EN LARMES. ERIC, CHARLES ET ANNIE FONT DE LEUR MIEUX POUR LA SOUTENIR.
ANNIE : Maman !
SCENE 29 - JARDIN : DEVANT LA MAISON, ROSIE, SIMON ET MATT S'OCCUPENT DU CHIEN.
MATT : Comment va la jolie petite chienne ?
SIMON : Elle s'appelle Happy.
MATT : C'est toi qui l'a baptisée comme ça ?
ROSIE : C'est moi qui l'ai baptisée.
MATT : Ah oui ?
SIMON : Parce que j'ai bien voulu.
MATT : Rosie, tu ne veux pas aller lui chercher un petit gâteau ?
ROSIE S'EN VA. MATT S'ARRANGE POUR CONFIER UN SECRET A SIMON.
MATT : Je crois savoir pourquoi Happy est si ravie.
SIMON : Pourquoi ?
MATT : Tu garderas le secret ?
SIMON : Bien sûr.
MATT : Je crois qu'elle va avoir des petits.
SIMON : Faut pas le dire à papa.
MATT S'ECLATE DE RIRE TANDIS QUE SIMON CARESSE ET EMBRASSE HAPPY. UN PEU PLUS TARD, LES TROIS FILLES SORTENT DE LA MAISON ET ACCOURT VERS ELLE.
LUCY : C'est moi qui lui donne les biscuits.
ROSIE (sur le dos de Mary) : Allez ! Hue dada ! Allez ! (Rires.)
LUCY ET MARY : Happy, regarde ce que je t'apporte.
ROSIE : Hue dada ! Allez ! Hue dada !
PARENTS ET GRANDS-PARENTS SORTENT A LEUR TOUR.
JENNY : Quelle belle fin de journée.
LES ENFANTS S'AMUSENT A COURIR AUTOUR DE HAPPY. CES QUATRE PERSONNES LES OBSERVENT.
JENNY : Regarde comme cette chienne est heureuse avec les enfants.
ANNIE : Les plus heureux, ce sont plutôt les enfants.
FIN DE L'EPISODE
Fait par Engelsnad