AVANT LE COMMENCEMENT DU QUATRIEME EPISODE, QUELQUES EXTRAITS DES DEUX EPISODES PRECEDENTS SONT REDIFFUSES.
EXTRAIT 1 - MATT PRESENTE RENEE A TOUTE LA FAMILLE.
MATT : Je vous présente mon amie Renée.
SIMON (en regardant Renée) : vous allez avoir un bébé ?
RENEE : Non, je vais bien avoir un bébé, mais Matt n'est pas le père.
EXTRAIT 2 - MATT VEUT TOUT SAVOIR SUR LES PROBLEMES DE SANTE DE SA GRAND-MERE.
MATT : Grand-mère va mourir ?
ANNIE : On a diagnostiqué chez elle, une forme de leucémie très difficile à soigner à un stade aussi avancé.
EXTRAIT 3 - CHARLES ANNONCE A SA FILLE QUE SA MAMAN EST MORTE.
CHARLES : C'est fini, Annie. Elle est partie. Elle est morte. (Annie est en larmes.)
DEBUT DE L'EPISODE
SCENE 1 - CIMETIERE : MATT S'APERCOIT QUE SIMON ET ROSIE SONT RESTES DANS LA VOITURE AU LIEU D'ALLER A L'ENTERREMENT.
MATT : Alors ? Comment vont-ils ?
ED : Bien. Le petit ... (Matt voit Simon s'endormir dans la voiture.)
MATT : Simon.
ED : Simon, oui. Il ronfle. (Rire.)
LE REVEREND MORGAN HAMILTON (VU POUR LA 1ère FOIS) EST AUPRES DE MARY ET LUCY.
MORGAN (à Mary) : Ca va ?
MARY : Oui, merci. (Morgan croise Eric, Annie et Charles et Patricia, la femme du Révérend Hamilton.)
MORGAN : Magnifique oraison, Eric.
ERIC : Merci, Morgan.
PATRICIA : Elle va me manquer. J'aimais beaucoup votre mère.
ANNIE : Elle vous aimait aussi beaucoup.
PATRICIA : Je me réjouis que vous ayez décidé de l'enterrer ici. C'est bien qu'elle repose auprès de sa famille.
MORGAN : Comment votre père réagit-il ?
CHARLES : Mon père ? Assez bien, j'imagine. Ce n'est pas quelqu'un qui parle volontiers de ses sentiments, vous savez.
MORGAN : Et vous ? Comment allez-vous ?
ANNIE : Moi ? Je vais bien, merci. J'ai toute ma famille et mes amis qui sont là près de moi.
PATRICIA : Je regrette que cette retraite pour la jeunesse nous oblige à partir.
ANNIE : Ah ! Ca ne fait rien. C'est bien dommage.
MORGAN : Nous prierons pour vous, croyez-nous.
ANNIE (à Morgan) : Merci infiniment à tous les deux d'être venus. Ca m'a beaucoup touchée. (Etreinte.)
PATRICIA (à Eric) : Au revoir. Bon courage à tous les deux.
ERIC (à Morgan) : Au revoir. Merci d'être venus. (Etreinte.)
MATT (en voyant venir la famille) : Les petits sont toujours en train de dormir.
ANNIE : Hum ... tant mieux. Les pauvres sont complètement épuisés.
LUCY : Ils ne sont pas les seuls.
MARY : Non, il n'y a pas qu'eux. Je pourrai dormir pendant une semaine.
ERIC : Nous avons tous vécu des moments difficiles.
CHARLES : Je suis sûr que vous vous en remettrez.
ERIC : Ce serait plutôt mon rôle de vous réconfortez, non ?
CHARLES : Hm ! C'est vous, le pasteur.
ANNIE : Vous ne pouvez vraiment pas espérer une plus belle journée. La musique, les fleurs ... Tout était parfait. Je pense que maman aurait été d'accord. Tu ne penses pas ?
CHARLES : Je pense que ç'aurait été encore plus parfait si elle avait pu être ici avec nous.
CHAUFFEUR : Quelqu'un a demandé un taxi ?
CHARLES : Ah ben, je pense que c'est pour moi. (Tout le monde est intrigué.) Il n'y a plus qu'à se dire au revoir.
ANNIE : Papa ! Mais où est-ce que tu vas ?
CHARLES : Eh bien, je retourne à la maison à Phoenix. (Il l'embrasse.) J'ai du travail à ne plus savoir qu'en faire qui m'attend au bureau. Et il faut donner à manger aux poissons. Et je crois sincèrement que je n'ai plus rien à faire ici, ma chérie.
ANNIE : Mais enfin, je pensais que tu allais encore rester un ou deux jours de plus ici avec nous, quand même. Tu n'es pas pressé, à ce point ?
CHARLES : Ce n'est pas la peine d'essayer de m'en dissuader. Il faut que je parte. Ma décision est prise. Nous devons tourner la page.
ANNIE : Mais ... mais, tu pourras au moins nous laisser t'amener à l'aéroport.
CHARLES : Non, c'est inutile de vous déranger pour ça. Je me débrouillerai. (Il l'embrasse.) Au revoir, ma chérie. Au revoir, les enfants. (au moment où il monte dans le taxi) Je vous appelle, d'accord ? En route.
LE DEPART PRECIPITE DE GRAND-PERE FAIT UN CHOC A TOUTE LA FAMILLE.
GENERIQUE
SCENE 2 - EN VOITURE : LUCY APERCOIT UN TAS DE PERSONNES A PROXIMITE DE LA MAISON.
LUCY (en abaissant la vitre de la portière) : Oh non ! La brigade des Marmitons.
MARY (à Simon et Rosie) : Debout, les marmottes. On est à la maison. (Rosie gémit.)
MATT : J'espère que vous aimez la gelée au citron. (Il frappe doucement Simon pour le réveiller.)
SIMON : Quoi ? (en se réveillant) Où il est, grand-père ?
ERIC : Euh ... Ecoute, Simon, Grand-père ... eh bien, grand-père nous a quitté.
SIMON : Mince ! Le voilà parti, lui aussi.
ERIC : Non non, à Phoenix. Grand-père est retourné chez lui, à Phoenix.
SIMON : Aaah ! Je croyais que t'étais en train de me dire ...
MATT : Allons-y, Simon. (Les enfants Camden descendent de la voiture.)
ANNIE : Je ne reviens pas de mon père.
ERIC : Hum ... il n'est plus lui-même.
ANNIE : Oh si, malheureusement. Ca lui ressemble tout à fait.
SCENE 3 - PORCHE : ANNIE ET ERIC SE DIRIGENT VERS LE PORCHE. ANNIE REMERCIE TOUTES LES PERSONNES QUI SONT A PROXIMITE DE LA MAISON TANDIS QU'ERIC DEMANDE A SIMON ET ROSIE DE S'OCCUPER DE LA RECEPTION.
ANNIE (serrant la main de Walter) : Bonjour. Comment allez-vous ? Merci d'être venus. C'est gentil ... Je vous remercie.
ERIC (à Simon et Lucy) : Je compte sur vous pour vous occupez de toute cette nourriture et des invités. Maman a vraiment besoin de vous.
LUCY ET SIMON : D'accord.
SIMON : Papa, pourquoi tout le monde apporte à manger ?
ERIC : C'est une sorte de tradition. Quand il y a un décès, et qu'on ne sait pas quoi dire ou faire pour réconforter les proches du défunt, apporter à manger est une façon de témoigner son soutien.
SIMON : Aaah ! Ben dis donc, grand-père va rater le meilleur.
ANNIE : Bonjour, Mme Morgan.
Mme MORGAN : Où est votre père ? Il va bien, j'espère ?
ANNIE : Oui oui, il a été simplement, euh ...
SIMON : Ne vous en faites pas, il n'est pas mort. Il est juste rentré chez lui à Phoenix. (en recevant à manger) Merci.
Mme MORGAN SE SENT ABASOURDI. ANNIE LUI SOURIT.
SCENE 4 - ENTREE DE LA MAISON : MATT ET RENEE SE RETROUVENT.
MATT : Comment va la future maman ?
RENEE : Très bien.
MATT : Et alors, où est Lou ? A la maison ou il s'entraîne à changer des couches ?
RENEE : Tu peux te moquer mais ta mère a bien fait de me conseiller de suivre ces cours. Tu ne peux pas imaginer combien de choses on est censé apprendre.
MATT : Tu sais, avec trois soeur et un frère cadet, je crois que je pourrais donner des cours moi-même. Reste un peu et tu auras la meilleure formation possible.
RENEE : D'accord.
MATT : Eh bien, où est le futur papa ?
RENEE : Oooh ! Avec mon père, un festival de bandes dessinées. (Annie arrive.)
ANNIE (à Renée) : Merci d'avoir bien voulu chanter tout à l'heure. C'était magnifique.
RENEE : Oh ! C'était la moindre des choses après tout ce que votre famille a fait pour moi.
ANNIE : J'aurais aimé que tu connaisses ma mère. C'était quelqu'un de merveilleux.
RENEE : J'ai aimé ce que vous avez dit dans l'éloge funèbre, tout ce que vous avez appris de votre mère.
ANNIE : Oui. Elle était pour moi, un modèle exceptionnel.
RENEE : Oui. La seule chose que ma mère m'ait appris, c'est à faire ma valise. (Etreinte.)
SCENE 5 - JARDIN : ERIC INTERVIENT DANS LA VIE D'UN JEUNE COUPLE, STEVEN ET SUSAN WALKER.
STEVEN (à Susan) : Et voilà, Suzie chérie, ton café avec du lait et du sucre.
SUSAN : Oooh ! Merci beaucoup, Steve.
STEVEN : Je t'en prie, chérie. (Ils s'embrassent.)
ERIC : Eh bien, je n'ai pas besoin de vous demander comment se passe votre vie de couple. Ca fait quoi ? Six mois que vous êtes mariés ?
STEVEN : Sept, exactement.
SUSAN : Non, sept et demis.
STEVEN : Exactement. (Ils trinquent.)
ERIC : Eh bien, vous êtes comme un couple de jeunes mariés. Pour moi, j'ai célébré un mariage solide.
STEVEN : Oh ! Un mariage qui durera toute la vie, Révérend.
SUSAN : Oooh ! Ca, tu peux y compter, Steve.
STEVEN : Oh ! Je suis sûr que je n'aurais jamais pu trouver une meilleure épouse.
SUSAN : Aaah ! Oh ! Steve. (Rire.)
SCENE 6 - ENTREE DE LA MAISON : ANNIE ET MATT RENCONTRENT D'AUTRES PERSONNES.
MATT (à la dame au bébé) : Merci.
ANNIE (à un couple asiatique) : C'est vraiment très gentil d'être venus. (Elle croise Matt.) Euh ... Matt. Excusez-moi. Tu veux bien proposer du café aux gens, s'il te plaît, et voir si personne n'a besoin de rien ?
MATT : Oui, bien sûr. Maman, j'ai dit à Jeff que j'irai le voir cet après-midi, alors après avoir servi le café, je ... je vais peut-être vous laisser.
ANNIE : Non, je ne préfère pas. Pas aujourd'hui.
MATT : Pourquoi ?
ANNIE : Je veux que tu restes avec la famille. (Rosie arrive.)
MATT : Grand-père est parti. Pourquoi est-ce que je devrais rester ?
ANNIE (énervée) : Matt, ce n'est vraiment pas le moment. Alors, sois gentil.
ROSIE : Maman.
ANNIE : Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
ROSIE : Tu me chantes la chanson que grand-mère te chantait ?
ANNIE : Pas maintenant, mon coeur. Je te la chanterai tout à l'heure. Je te le promets. (Rosie s'en va.)
SCENE 7 - CUISINE : MARY ET LUCY S'OCCUPENT DU BUFFET FROID.
LUCY : Je n'étais pas du tout préparée à ça. Grand-mère me manque beaucoup.
MARY : Moi aussi, elle me manque.
LUCY : Je pense que je vais m'asseoir ici et broyer du noir.
MARY : Si je restais assise comme ça, je deviendrai folle. Il faut que je m'occupe.
LUCY DECROCHE LE TELEPHONE QUI SE MET A SONNER. MATT ARRIVE.
LUCY : Allo. Ah ! Salut, Jeff. (Matt intervient.) C'est pour Mary. (Mary lui fait des signes.) Euh ... elle ne peut pas, elle est très occupée, en ce moment.
SCENE 8 - ENTREE DE LA MAISON : WALTER PARLE AVEC ANNIE.
WALTER : Où est votre père ?
ANNIE : Hm ! Il est retourné à Phoenix.
WALTER : Vous avez de la famille, là-bas ?
ANNIE : Eh bien, non ... non. Il avait du travail qui l'obligeait à retourner là-bas et puis, il y avait les poissons.
WALTER : Votre père est allé pêcher ?
ANNIE : Pêcher ? Non, pas exactement. Il est allé ... euh ... (Simon arrive et tapote l'épaule de sa maman.) Qu'est-ce qu'il y a, Simon ?
SIMON : Euh ... Tu peux me dire où grand-mère est allée, exactement, quand elle est morte ?
ANNIE : Euh ... où elle est allée ? Euh ... tu te souviens de notre conversation au sujet du paradis ? Mais c'est là que vont les gens qui sont bien conduits, un endroit merveilleux où ne règne que la bonté et l'amour.
SIMON : Je sais bien. Seulement, je voudrais savoir exactement où ça se trouve.
ANNIE : Eh bien, c'est un endroit qui se trouve euh ... là-haut.
SIMON : J'aurais aimé quand même que tu puisses donner une réponse peut-être un peu plus précise que celle-là. (Annie lui propose à manger.) Non, je n'ai pas très faim. Où est le paradis ?
SCENE 9 - SALLE A MANGER : MARY ET MATT METTENT LES PLATS SUR LA TABLE ET SE DISPUTENT AU SUJET DE JEFF.
MATT : Collant ? Mais ce sont les femmes qui le sont, pas les hommes.
MARY : Excuse-moi, mais il est devenu réellement collant et je l'aimais mieux quand on était seulement amis.
MATT : Bon. Ecoute, je lui parlerai et je lui expliquerai.
MARY : C'est moi qui lui parlerai. Si je peux embrasser un garçon, je dois pouvoir être capable de le quitter sans qu'on le fasse à ma place.
MATT : Quoi ? Enfin, tu ne vas pas le larguer, quand même. Tu as pensé à quelle point ça allait rendre la situation bizarre entre lui et moi ?
MARY : Tu voudrais que je reste avec lui toute ma vie pour que la situation entre vous ne devienne pas bizarre ?
MATT : Je crois que tu es désorientée à cause de grand-mère, surtout.
MARY : Absolument pas.
MATT : Promets-moi de ne pas rompre avec lui, aujourd'hui.
MARY : Je vais rester ici, toute la journée. De toute façon, je ne pourrai pas le voir.
MATT : Promets-le-moi, quand même.
MARY : Bon. D'accord, je te le promets.
MATT : Très bien.
MARY (avant de s'en aller) : Mais je ne reviendrai pas sur ma décision.
SCENE 10 - ARRIERE-COUR: SIMON QUESTIONNE SON PAPA AU SUJET DU PARADIS.
ERIC : Le paradis n'est pas situé dans un endroit géographique précis, comme l'Iowa ou la France. Sa situation est plus spirituel que matériel.
SIMON (qui a tout compris) : Hu-hum. (Tout à coup, quelque chose le préoccupe.)
ERIC : Simon ! Houhou ! T'écoutes pas ce que je dis, hein.
SIMON : Oh ! Je te demande pardon, papa. Je t'écoutais, mais je regardais la dame, là-bas. La mort de grand-mère l'a drôlement bouleversée.
EN EFFET, CETTE DAME ECLATE EN SANGLOT. ERIC S'APPROCHE D'ELLE.
ERIC (en lui donnant un mouchoir) : Tenez, Susan.
SUSAN (en pleurant) : Oooh ! Merci, Révérend. Merci ... merci beaucoup.
ERIC : Je vous en prie.
SUSAN : Oooh ! Je vous prie de m'excuser. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer.
ERIC : Vous n'avez pas à vous excuser. C'est un triste jour.
SUSAN : Pourquoi ? Oh ! Oh oui, votre belle-mère. Evidemment, je suis navrée. J'aurais vraiment aimé la connaître.
ERIC : Vous savez, Susan, parfois nos ... nos ... nos propres souvenirs douloureux de la perte d'un proche peuvent être avivés dans une situation de ce genre.
SUSAN : Oui ... oui, j'en suis persuadée. Mais ce n'est pas pour ça que je pleure. J'aimerai mieux que ce soit pour ça. Révérend, je ne sais pas comment vous dire ça, mais ... ma vie est fichue, complètement gâchée. Mon mariage est un désastre. C'est à cause de ... de Steve, vous comprenez ? Il me cache quelque chose. Je le sais.
ERIC : Mais écoutez, peut-être devrions-nous fixer un rendez-vous ? Venez me voir à mon bureau et vous essayerons ...
SUSAN : Il ne sait même pas que je soupçonne quelque chose, mais je suis certaine que Steve a une liaison. (Gémissement.)
ERIC : Une liaison ?
SCENE 11 - SALLE A MANGER : JEFF ENTRE DANS LA MAISON. MARY S'EN APERCOIT.
MARY (agacée) : Oh non ! Mais qu'est-ce qu'il fait ici ?
LUCY : Mais il est peut-être venu voir Matt. (Mary entraîne Lucy vers la porte coulissante vitrée pour observer Jeff.)
MARY : Certainement pas.
LUCY : Mais qu'est-ce que tu en sais ?
MARY : Simplement parce que je sens son eau de toilette d'ici et je ne penses pas qu'il l'ait mise pour Matt.
LUCY : Comment tu peux rompre avec un garçon qui sent si bon ?
SCENE 12 - BUREAU : STEVE ATTEND ERIC DANS LE BUREAU DE SA MAISON.
ERIC (en entrant) : Ah !
STEVEN : Excusez-moi, Révérend. Je sais que c'est une journée éprouvante pour vous mais si je ne parle pas de ça à ... à quelqu'un, je vais ... je vais exploser.
ERIC : Je suis à vous, Steven. Tachez de garder votre calme et ... expliquez-moi ce qui se passe.
STEVEN : Tout à l'heure, en nous observant dans le jardin, vous avez probablement pensé que Susan et moi, on était le couple le plus heureux du monde. Et c'est une comédie.
ERIC : Une ... euh ... mais ... en quoi c'est une comédie ?
STEVEN : Je fais semblant d'être heureux de façon à ce que Susan ne ... ne se doute de rien. Seulement, je peux vous dire qu'au fond de moi, je suis un homme déchiré.
ERIC : Et ... la raison de cette déchirure ?
STEVEN : Je suis déchiré parce que je suis ... Aaah ! ... Parce qu'en fait, je suis bigame. (Eclat de rire.)
ERIC : Je vois.
STEVEN : Vous comprenez ? Quand j'ai rencontré Susan, je suis tombé si éperdument amoureux d'elle que ne n'ai pas voulu lui avouer que ... que j'avais été marié et que je n'avais pas complètement divorcé, bien que notre relation soit complètement terminée.
ERIC : Ha ha ha !
STEVEN : Et alors, après que ... que Susan et moi, nous nous sommes fiancés, j'ai cru que j'aurais divorcer à temps pour le mariage et il y a eu des problèmes avec les ... les papiers qui ont pris un ... un retard énorme et alors, je ... je ne pouvais pas me faire à l'idée de ... de prendre le risque de mettre en péril notre mariage et j'ai pensé qu'il valait mieux se marier.
ERIC : Alors que vous étiez marié à votre première femme ?
STEVEN : Oui. Depuis, le divorce a été définitivement prononcé. Notre relation est bel et bien terminée. Seulement, le problème, c'est que je n'ai jamais oser le dire à Susan et elle est tellement, tellement droite et honnête et tellement confiante que je sais que ... que dès l'instant qu'elle saura ce qui s'est passé, elle voudra divorcer.
ERIC : Rassurez-vous, j'ai une bonne nouvelle. Elle ne peut pas demander le divorce puisque légalement vous n'êtes pas mariés. (Steven a du mal à le croire.)
SCRIPT 13 - SALON : MATT DESAPPROUVE LA PRESENCE DE JEFF.
MATT : Crois-moi, tu n'aurais jamais dû venir. Tu as l'air beaucoup trop angoissé. Fais-toi plus désirer, Jeff. Prends tes distances. Les filles adorent ça.
JEFF : Tu plaisantes ! Mary n'est pas du tout comme ça. Elle n'aime pas jouer ce genre de jeu stupide, voyons.
MATT : Ecoute, je sais très bien de quoi je parle. Tu ne voudrais pas qu'elle te prenne pour un type collant, quand même ?
JEFF : Les garçons ne sont pas collants.
SCRIPT 14 - CHAMBRE DES PARENTS : ANNIE SOUFFRE BEAUCOUP DU DEPART PRECIPITE DE SON PERE. TOUT A COUP, ELLE ENTEND FRAPPER A LA PORTE.
ANNIE : Qu'est-ce qu'il y a, Rosie ?
ROSIE : On peut chanter la chanson de grand-mère, maman ?
ANNIE (en souriant) : Oui, on va la chanter. (Rosie s'installe sur le lit.) Bon. Alors, la première fois que grand-mère m'a appris cette chanson, j'étais une petite fille et je partais en colonie de vacances chez les scouts pour la première fois et j'avais horriblement peur.
ROSIE : Pourquoi ?
ANNIE : Eh bien, je ne sais pas, sans doute parce que je n'étais pas rassurée à l'idée d'être loin de la maison ... et loin de mes parents. Et c'est devenu une espèce de plaisanterie familiale car après, même quand j'étais une grande fille, chaque fois que quelqu'un partait, hum ... grand-mère se mettait à fredonner la chanson.
ROSIE : C'est pour ça qu'elle me l'a chantée ? Parce qu'elle allait bientôt s'en aller ?
ANNIE : Oui, probablement. Oui. (Quelqu'un pénêtre dans la chambre.)
RENEE (en ouvrant la porte) : Mme Camden. Je suis bien contente de vous trouver.
ANNIE : Que se passe-t-il, Renée ? Vous ne vous sentez pas bien ?
RENEE : Je crois que le bébé va arriver.
ANNIE : Ah !
SCENE 15 - CUISINE : SIMON CONTINUE SON ENQUETE SUR LE PARADIS.
SIMON : Je pensais que vous en sauriez plus que la plupart des gens sur ce qui se passe après, étant donné que c'est votre profession.
ED : Hm ! Désolé.
SIMON : Vraiment aucun de vos cadavres n'est jamais revenu à la vie ?
ED : Non. Jamais.
SIMON : En tout cas, si ça se produit, demandez-lui à quel endroit il était précisément quand il était là. D'accord.
ED N'A PAS LE TEMPS DE LUI REPONDRE. MATT ARRIVE DANS LA PIECE EN URGENCE.
MATT : Mr. Wilbur ! Mr. Wilbur, pardon de vous déranger mais, ... vous me prettez votre voiture ?
SIMON : Ma limousine ?
MATT : Oui, dépêchez-vous. (Matt et Ed quitte la maison en courant.)
SIMON (en criant) : Mr. Wilbur, attendez !
SCENE 16 - JARDIN : MATT ET ED ACCOURENT VERS LA LIMOUSINE.
ED : Oui oui, c'est d'accord. Je vais faire un plaisir de vous amener à l'hôpital. Je vais conduire à une autre allure pour une fois.
ANNIE (aidant Renée à s'installer dans la voiture) : Respire, respire, Renée, respire. D'accord ! Très bien. Allez ! Continue. Tu es sûre que tu ne veux pas que j'aille avec vous ?
RENEE : Non non non, continuez de chercher Lou et papa dans ce maudit festival de bandes dessinées.
ANNIE : Et respire à fond.
RENEE (sentant des contractions) : Aouh !
MATT (en s'installant) : Je viens avec toi.
ANNIE : Quoi ?
MATT : Je resterai avec elle jusqu'à l'arrivée de Lou. Je me débrouillerai.
RENEE : Je crois qu'on devrait y aller.
ANNIE : Je vous laisse. Oui. A plus tard. Ta respiration, hein. N'oublie pas ta respiration.
MATT : Oui, d'accord.
RENEE : Dépêchons-nous.
MATT : Allons-y.
DES QUE LA VOITURE DEMARRE, ERIC ARRIVE.
ERIC : Où est-ce qu'ils vont, tous les deux ?
ANNIE : A l'hôpital, elle est en train de perdre les eaux.
ERIC : C'est intéressant de laisser Matt l'accompagner.
ANNIE : Je pense qu'il veut nous prouver qu'il est devenu un adulte parfaitement responsable.
ERIC : En tout cas, ce sera plutôt instructif que n'importe quel cours sur l'accouchement sans douleur. Tu ne crois pas ? (Rire.)
SCENE 17 - CUISINE : MARY EST OCCUPEE DE PARLER A JEFF. SOUS LES CONSEIL DE MATT, CE DERNIER VA BIENTOT PARTIR.
MARY : Salut !
JEFF : T'as quelque chose à manger ?
MARY : Oh ... non. Mise à part toute la nourriture que tu vois ici.
JEFF : Bah ! Ca ne fait rien. J'ai pleines de choses à faire, en ce moment. Oui, je suis très occupé. Je ferais bien de rentrer.
JEFF QUITTE DEFINITIVEMENT LA MAISON. EN PASSANT, IL FAIT UN ACCROCHAGE.
SCENE 18 - COULOIR : ON VOIT LUCY DANS LE COIN EN TRAIN DE PLEURER.
ERIC : Lucy. Euh ... est-ce que t'as vu maman ?
LUCY (en pleurant) : Non, je ne l'ai pas vue. (Eric s'approche de Lucy.)
ERIC : Qu'est-ce qu'il y a ? Ca ne va pas ?
LUCY (id.) : Ce n'est pas brillant.
ERIC : Tu as beaucoup de chagrin ?
LUCY (id.) : Oui.
ERIC : T'as envie d'en parler ?
LUCY (id.) : Je n'arrête pas de me dire ... que ce n'est pas juste, que grand-mère devrait être ici. C'est comme si y avait eu une grande fête et qu'elle ne soit pas invitée.
ERIC : Lucy, je te comprends. Ca peut paraître inhabituel de voir tous ces gens parmi nous qui viennent pour ce repas mais, ce n'est pas vraiment une fête, c'est une façon de permettre aux personnes qui aimaient grand-mère et qui aime maman, de ...
LUCY (id.) : Je ne parlais pas de ça, papa. Je parlais de la vie. La vie va continuer sans elle. Et ça, ce n'est pas juste. (Etreinte.)
ERIC : Je sais.
SCENE 19 - PORCHE : L'ENQUETE SUR LE PARADIS CONTINUE ... CETTE FOIS, AVEC JEFF.
JEFF : Vraiment ? Le système solaire tout entier est cartographique ? Ca, je ne savais pas.
SIMON : C'est vrai, l'univers tout entier. Il y a plein d'endroits connus dans l'espace. Quand les gens disent "Oui, c'est là-haut que se trouve le paradis", là-haut, il n'y a plus vraiment de place.
JEFF : Euh ... je vois ce que tu veux dire.
SIMON : Alors, d'après toi, où ça se trouve, exactement ?
JEFF : Aaah ! Voilà une question difficile. Je me demande si ce n'est pas dans la Cinquième Dimension.
SIMON : C'est intéressant. Tu ne sais vraiment pas où ça se trouve ?
SCENE 20 - CUISINE : MARY S'OCCUPE A EMBALLER LES RESTES DE NOURRITURE.
ANNIE (en arrivant avec des plats) : Euh ... tu ne sais pas où est papa ?
MARY : Non, je ne l'ai pas vu.
ANNIE : Décidément, j'ai du mal à suivre la trace de mes hommes, aujourd'hui. Dès que j'ai le dos tourné, ils en profitent pour disparaître.
MARY : Mais moi, je suis là.
ANNIE : Oh ! Oui, mon trésor. (Etreinte.) Merci. Quel dommage que grand-père ne se montre pas aussi adulte que toi.
MARY : Tu sais, m'man, chaque fois que j'ai de bonnes raisons d'être fâchée contre papa et que j'ai ni envie de le voir, ni même de lui parler, il se plante devant moi et m'oblige à dire ce qu'il ne va pas. Ca m'exaspère souvent, seulement. En fait, je me sens beaucoup mieux après.
ANNIE : Mary, tu sais, je te serais reconnaissante si tu cessais de te montrer aussi avisée et mature pendant que je m'applique à faire la tête et m'apitoyer sur moi-même. (Mary sourit.)
SCENE 21 - ARRIERE-COUR : JEFF RETROUVE LUCY, TOUTE SEULE DANS L'ARRIERE-COUR.
JEFF : Ca va ?
LUCY : Ca va. (Jeff carresse Happy.)
JEFF : Je suis désolé pour ta grand-mère, tu sais.
LUCY : Merci.
JEFF : C'est vrai. Je suis vraiment désolé. (Soupir.)
LUCY : Moi aussi, je suis vraiment désolée, tu sais, pour Mary et toi.
JEFF : Mary et moi ?
LUCY : Mais oui. Parce qu'elle a décidé de te larguer.
JEFF : Quoi ?
A PRESENT, LUCY SE MET A REALISER QU'ELLE N'AURAIT JAMAIS DU S'EN MÊLER.
SCENE 22 - HOPITAL CHENEE : RENEE EST SUR SON LIT D'HOPITAL. ELLE SENT DE DOULOUREUSES CONTRACTIONS.
RENEE (en criant de douleur) : Aaah ! Aouh ! Ha ha ha ! Oooh ! Aouh !
MATT : Ne t'en fais pas. Tiens bon ! Tiens bon, Renée. Ca va aller. Tu veux commencer ta respiration ?
RENEE : Non ! Euh ... et puis, si. Si, je vais essayer.
MATT : Oui. Vas-y ! Vas-y ! Allez ! Essaie. (Ils respirent.) Comment ça va ?
RENEE : Oooh ! Beaucoup mieux.
MATT : Hein ?
RENEE : Je crois que c'est passé.
MATT : Aaah ! Tu vois, tu t'en sors très bien. Je vais te voir au couloir juste une petite seconde, hein. Je vais voir si Lou est arrivé et ... et puis, je reviens.
RENEE : Oui. Va voir. Ramène Lou.
MATT : Entendu. Entendu. C'est ce que je vais faire. D'accord. Et ... il ne doit pas être bien loin, alors ... Ne t'inquiète pas.
IL SORT DE LA CHAMBRE D'HOPITAL, TOUT ESSOUFLE.
SCENE 23 - BUREAU : ERIC S'OCCUPE DE STEVEN ET SUSAN.
ERIC : Si je m'en réfère aux notes que j'ai prises pendant nos rencontres prénuptiales, vous avez défini tous deux la communication comme élément le plus important pour la réussite d'un mariage. Euh ... vous êtes ... euh ... toujours de cet avis ? (Steven et Susan repondent oui.) Parfait, moi aussi, hein, je suis d'accord avec vous. Si des couples mariés ne communiquent pas, cela peut donner lieu à de sérieux malentendus et faire beaucoup de dégâts. Hm ? Ca, je me suis rendu compte que lorsqu'on veut cacher quelque chose ou ... ou faire comme si ça n'existait pas, ça ne fait que compliquer la situation. Est-ce que vous, vous êtes d'accord avec moi ? (Steven et Susan répondent oui.) Bon. Très bien. Euh ... si vous êtes prête, Susan, je crois que Steven aimerait vous dire quelque chose. (Steven ne sait pas quoi dire.) Allez-y.
STEVEN : Je suis ... Oh ! Je suis désolé. Je ... je ne peux pas.
ERIC : Steven !
STEVEN : Non, Révérend, je vous en prie. Dites-le-lui.
SUSAN : Ce n'est pas la peine. Je sais déjà ce que c'est. Ce que tu veux me dire, c'est que tu as une liaison.
STEVEN : Non !
SUSAN : Je te quitte, Steven. Dès aujourd'hui.
STEVEN : Révérend, voulez-vous le lui dire ?
ERIC : Très bien. Euh ... Susan, Steven veut que je vous dise quelque chose. Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. Bon, alors ... Ah oui ! J'y vais ?
SCENE 24 - CHAMBRE DES PARENTS : ANNIE ESSAIE DE TELEPHONER A SON PAPA. IL TOMBE SUR LE REPONDEUR.
CHARLES SUR LE REPONDEUR : Bonjour. Merci de bien vouloir me laisser votre message. (Beep.)
ANNIE : Papa, c'est Annie. Tu n'es pas encore arrivé de l'aéroport, mais je voudrais te dire quelque chose que j'ai sur le coeur. J'ai eu l'impression que tu m'avais abandonnée. J'avais énormément besoin de ton réconfort. Pour être franche, je suis assez fâchée contre toi. J'ai le sentiment d'avoir perdu et ma mère et mon père. Ce que tu as fait m'a semblé la dernière des ignominies. Il fallait que tu le saches. Au revoir. (Elle décroche.)
SCENE 25 - HOPITAL CHENEE : RENEE EST TRANSPORTEE EN SALLE D'ACCOUCHEMENT. LOU NE VIENT TOUJOURS PAS. MATT PREVIENT SA FAMILLE.
MATT : Passe-moi maman, s'il te plaît.
MARY : Qu'est-ce que tu veux ?
MATT : Ne sois pas stupide et passe-la-moi.
MARY : Non, je ne vais pas la déranger, maintenant, qu'elle peut enfin se reposer.
LUCY (en arrivant) : Mary, je crois que j'ai dit une bêtise ...
MARY (à Lucy) : Je suis au téléphone.
MATT : Passe-moi papa, alors.
MARY : Ecoute, personne ne sait où il est. Quand il reviendra, maman aura besoin de lui. Comment va Renée ?
MATT : Elle est sur le point d'accoucher. Le bébé va arriver et Lou n'a pas pris connaissance de vingt messages que j'avais laissé au stand Batman. Je ne peux pas gérer ça.
MARY : Tu as dit à maman que tu assurerais. Alors, maintenant, assure.
MATT : Je ne peux pas.
MARY : Débrouille-toi. Je m'occupe de tout, ici. Alors, retourne auprès de Renée. (Elle raccroche.)
SCENE 26 - CUISINE : APRES QUE MATT AIT TELEPHONE A MARY, CELLE-CI S'ADRESSE A LUCY QUI, FINALEMENT, N'A RIEN A LUI DIRE.
MARY : Qu'est-ce que tu voulais ?
LUCY : Aucune importance. (Dès qu'elle sort de la pièce, on entend un bruit sec.)
MARY : Oh non ! Quoi encore ?
SCENE 27 - ENTREE DE LA MAISON : ANNIE ET MARY SONT FASCINEES PAR LE BRUIT.
ANNIE : Qu'est-ce qui se passe ?
MARY (en arrivant) : Je n'en sais rien.
C'EST DU BUREAU QU'ON ENTEND CE BRUIT, COMME UN VASE BRISE, LA PIECE OU ERIC EST EN CONVERSATION AVEC STEVEN ET SUSAN. EN REVANCHE, CES DEUX DERNIERS SE DISPUTENT D'UNE FACON INCONTRÔLABLE.
ERIC (en ouvrant la porte de son bureau) : Rassurez-vous, ce n'est rien. Non non, ce n'est rien. Je veux seulement que quelqu'un apporte une serviette. Ah ! Une serviette. Merci. Euh ... euh ... excusez-moi. (Il lui donne le bouquet de roses.) Tiens. Je n'en ai que pour une minute. A tout de suite. (Il ferme vite la porte.)
ANNIE : Je les garderai éternellement dans mon coeur.
SCENE 28 - JARDIN : SIMON EST A DEUX DOIGTS DE TERMINER SON ENQUETE.
SIMON : C'est terminé.
UN HOMME (suivi de sa femme) : Ouais ... C'était un véritable interrogatoire.
SIMON : Et encore une fois, merci. (Ces deux personnes lui font signe.)
LA FEMME : Au revoir.
SIMON : Oh ! Attendez ! J'aurais peut-être encore deux ou trois petites questions subsidiaires, si vous permettez.
UN HOMME : Hm, bien sûr.
LA FEMME : Oui.
SIMON : Euh ... Voilà. Premièrement, apparemment, les gens vont au paradis.
LA FEMME : Oui.
SIMON : Mais est-ce qu'il y a un paradis à part pour les chiens ? (Happy aboie.)
LA FEMME : Voyons ...
L'HOMME : Effectivement, c'est une bonne question.
SCENE 29 - CUISINE : MARY MET LES PLATS LE LAVE-VAISSELLE. JEFF SE PROPOSE DE L'AIDER ET AUSSI DE LUI PARLER.
MARY (en voyant arriver Jeff) : Salut.
JEFF : Tu veux un coup de main ?
MARY : Oui.
JEFF : Tu sais, Mary, Je me demandais ... Tu as peut-être quelque chose à me dire, je ne sais pas ...
MARY : Quoi, par exemple ?
JEFF : Eh bien, est-ce que ... est-ce que t'es contrariée par quelque chose en particuliers ?
MARY : Tu veux dire, à part la mort de ma grand-mère ?
JEFF : Oui.
MARY : Non, pas vraiment.
JEFF : Alors, tu ne m'en veux pas trop si je me suis montré distant, aujourd'hui ?
MARY : Non, pas du tout.
JEFF : Ah ! Ah ! Tant mieux. Je n'écouterai plus cette tête du mule de Matt à propos de quoi que ce soit. Il s'était mis en tête que je devais jouer les mecs distants avec toi. Je lui ai dit que c'était stupide.
MARY : Oui ... oui, c'est stupide.
JEFF : Et ce n'est pas tout. Il y a aussi Lucy. Alors elle, je ne sais pas où elle est allée chercher ça. Elle croit que tu veux rompre avec moi.
MARY : C'est vrai ?
JEFF : Oui, euh ... Elle a réussi à m'inquiéter. Enfin, ça m'a servi de leçon. Et tu sais, je veux te faire la promesse maintenant et ici même que je ne jouerai plus jamais à ce genre de jeu avec toi.
MARY : Je te remercie.
JEFF : Et pour que tu sois convaincue que ce n'est pas une promesse en l'air, je voudrais te demander une chose. Je voudrais savoir si toi et moi, on pourrait sortir pour de bon.
MARY (après avoir longuement réfléchi) : En fin de compte, je me demande si on ne devrait pas discuter un peu.
SCENE 30 - HOPITAL CHENEE : RENEE EST SUR LE POINT DE METTRE SON ENFANT AU MONDE. ELLE SENT DES CONTRACTIONS DOULOUREUSES.
Dr. LANE : Tout va bien se passer. Concentrez-vous sur votre respiration.
UNE INFIRMIERE : Voilà, c'est très bien. (Matt arrive.)
Dr. LANE : Tiens, voilà le papa. Vous arrivez juste à temps.
MATT : Je ne suis pas le papa.
RENEE (tout essoufflée) : Où est Lou ?
UNE INFIRMIERE (à Renée) : Respirez. C'est ça.
MATT : Je suis désolée, Renée. Il est introuvable et Il n'arrive pas.
UNE INFIRMIERE : Respirez.
RENEE : Oh non ! Haaa !
Dr. LANE : Aaah ! La tête du bébé apparaît. Ca se présente bien.
MATT (apeuré) : Mon Dieu !
Dr. LANE : Vous voulez venir voir, monsieur le "non-papa" ?
MATT : Non. Je crois que je ferai mieux de ... de m'en aller.
RENEE : Ne me laisse pas, je t'en prie. Ne t'en va pas, j'ai peur.
Dr. LANE : Allez, Renée. Commencez à pousser.
MATT : D'accord.
UNE INFIRMIERE : Allons-y.
MATT : D'accord, d'accord. Je pense que je peux rester, au point où j'en suis.
Dr. LANE : Allez-y ! Poussez ! Allez-y !
UNE INFIRMIERE : Encore un petit effort.
Dr. LANE : Voilà ! Allez !
SCENE 31 - HALL D'ENTREE : SIMON, MUNI DE SON BLOC-NOTE, EST DEVANT LA PORTE D'ENTREE DU BUREAU.
SIMON (en voyant Eric sortir du bureau) : Je me doutais que t'étais là.
ERIC : Hein ? Simon, ce n'est pas un endroit pour toi, ici.
SIMON : Excuse-moi, papa. Je ne voulais pas te rater, c'est tout.
ERIC (en saisissant son bloc-note) : Tu peux me prêter ça ?
SIMON : Vas-y, je t'en prie.
ERIC : Je vois que tu continues de mener ta petite enquête.
SIMON : Oui, justement, c'est de ça que je voulais te parler.
ERIC : Ouais.
SIMON : J'en suis toujours au même point.
ERIC : Je m'y attendais un peu, figure-toi. Il faut que tu comprennes que personne ne sait où est le paradis, ni à quoi ça ressemble.
SIMON : Enfin, quand même, quelqu'un doit le savoir.
ERIC : Non. Je pense que c'est mieux comme ça. (Un papier du bloc-note est affiché sur la porte. "Do not disturb") L'immortalité, ça devrait être et ça devrait rester un mystère, un merveilleux mystère. Si on pouvait le situer, si on pouvait facilement le montrer du doigt sur une carte ou y aller chaque fois qu'on le désire, ce ne serait pas le paradis. Il ne devrait y avoir qu'un seul chemin pour y aller. Bien. J'aimerais bien que tu dises où est maman.
SIMON : Euh ... je ne sais pas exactement. Je ... je crois qu'elle est là-haut.
TOUT A COUP, IL ENTEND SUSAN ET STEVEN SE DISPUTER. CA A L'AIR TRES, TRES SERIEUX.
ERIC : S'il te plaît, fais-moi plaisir, Simon. Dis à maman que j'en ai encore au maximum ... pour une petite minute. Hein ? Ou deux. (Simon se contente d'écouter la conversation.) Et s'il te plaît, n'écoute pas. (Simon continue de les épier.)
SCENE 32 - CHAMBRE DES PARENTS : ANNIE LAISSE UN AUTRE MESSAGE POUR SON PAPA AU REPONDEUR ... ET DANS LE CALME.
ANNIE (en pleurant doucement) : Bonjour, papa. Je suis vraiment désolée pour ce que j'ai dit dans le premier message. J'ai beaucoup de chagrin et je me sens perdue. Maman me manque tellement et tu me manques, toi aussi. Et puis où es-tu ? Je ne comprends pas où tu peux être à une heure pareille. Je suis inquiète. J'aimerais avoir de tes nouvelles. S'il te plaît, appelle-moi dès que tu auras eu ce message. Tu entends ? (Il raccroche.)
SCENE 33 - SALON : MARY ENTRE DANS LE SALON ET Y RETROUVE JEFF.
MARY : Tiens, je ne pensais pas que t'étais encore là.
JEFF : Rassure-toi, je m'en vais.
MARY : Tu n'as pas à partir si t'en as pas envie.
JEFF : Je ne voulais pas rester ici si on ne veut pas de moi.
MARY : Enfin, Jeff. Ce n'est pas ce que j'ai dit.
JEFF : Je suppose que tu vas dire qu'on peut rester amis, c'est ça ?
MARY : Tu as deviné.
JEFF : C'est incroyable. Je viens dans cette maison depuis que ... depuis que j'ai six ans. Et voilà que ça me fait bizarre de me retrouver ici.
MARY : Si j'avais su que ça impliquerait qu'on ne pourrait plus être amis, je n'aurais jamais accepté de sortir avec toi.
JEFF : C'est ça, la différence entre les garçons et les filles. Moi, j'aurais accepté. Tu sais, je crois que ça va me prendre du temps pour recommencer à te considérer comme la soeur de Matt, la petite godiche.
MARY : Je regrette, mais je ne peux rien faire pour toi.
JEFF : Peut-être si je pouvais te damer le pion au basket, je me sentirais un peu mieux.
MARY : Je relève le défi. Mais tu dois me battre de six points.
JEFF : N'exagère pas. Quatre points, ça suffira.
SCENE 34 : CHAMBRE DES PARENTS : SIMON FRAPPE A LA PORTE ET AMENE DE LA NOURRITURE A SA MAMAN.
ANNIE (voyant Simon porter un plateau) : Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
SIMON : Papa a dit que quand on ne savait pas quoi faire pour aider quelqu'un, on pouvait lui apporter de la nourriture. (Il dépose le plateau sur le lit.)
ANNIE : Oh ! C'est très gentil de ta part, Simon. Je peux dire qu'il y a au moins un homme ici sur lequel je peux compter.
SIMON : Les olives noires sont toutes pour toi.
ANNIE : Tu penses vraiment à tout.
SIMON : Je t'en prie, maman.
ANNIE : Tu as trouvé la réponse à ta question ?
SIMON : Pas tout à fait.
ANNIE : Tu as demandé à papa ?
SIMON : Ouais. Il n'a pas été d'un très grand secours, finalement. (Rires.) Je voudrais bien savoir où est grand-mère, en ce moment.
ANNIE : Je comprends. Et moi, je voudrais bien savoir ce que fait ton grand-père, ... ou Matt, ... ou encore ton père ... Je peux en avoir un peu ? Hein ?
SCENE 35 - HÔPITAL CHENEE : L'ACCOUCHEMENT CONTINUE ... DE PLUS DUR.
RENEE : Aaaaouh !
MATT : Tenez, docteur.
RENEE (hurlant de douleur) : Aaah ! Oooh ! Ca fait mal.
Dr. LANE : Vous pouvez cesser de pousser, Renée.
RENEE (tout essoufflée) : Je ne peux pas.
Dr. LANE : Bien. Voici l'épaule.
RENEE : Ca va durer encore longtemps ?
Dr. LANE : Respirez. (Renée respire.)
UNE INFIRMIERE : Eponge.
Dr. LANE : Ventouse.
UNE INFIRMIERE : Ventouse.
Dr. LANE : Continuez, Renée.
RENEE : Je fais ce que je peux.
Dr. LANE : Ah ! Ca y est ! La voilà.
UNE INFIRMIERE : L'ange est prêt.
Dr. LANE : La voilà. Vous avez une belle petite fille, Renée. Félicitations !
UNE INFIRMIERE : Elle est superbe. Bravo, Renée !
RENEE : Oh ! Matt ! Regarde.
MATT (assez distant) : Non non non, je ne peux pas.
RENEE : Mais si, elle est belle comme tout.
MATT (id.) : Non non non, je ne peux pas regarder.
RENEE : Si, tu peux. Allez, regarde là. (Matt s'efforce à se retourner.) Oh ! Alors ?
MATT : Effectivement.
RENEE : C'est un amour, non ? (Matt rit.) Coucou, bébé. Coucou, c'est moi, maman.
SCENE 36 - CHAMBRE DES PARENTS : EN ATTENDANT UN COUP DE FIL DE SON PAPA. ANNIE EST EN TRAIN DE SOMNOLER. ERIC ENTRE DANS LA PIECE.
ANNIE : Enfin, te voilà. Mais où tu étais ?
ERIC : Tu n'arriveras pas à le croire. Vraiment, ça a été ma journée, aujourd'hui. Je t'assure, je n'ai pas pu faire un pas sans tomber sur quelqu'un qui avait un problème à résoudre. Seulement, j'ai ... j'ai eu droit à toute la gamme depuis la nature de l'immortalité jusqu'à la brouille conjugale en passant par la bigamie. Tu ... tu te souviens des Walkers ? (Il sent qu'Annie ne l'écoute pas.) Euh ... Annie ?
ANNIE : Prends garde à ne pas avoir une brouille conjugale dans ta propre maison. Je me suis sentie un petit peu abandonnée, aujourd'hui.
ERIC : Oh ! Ma chérie ! Je sais que tu avais besoin d'être entourée. Je voulais passer la journée près de toi, mais regarde ... je n'ai pas cessé de me laisser distraire.
ANNIE : Les inconvénients du métier, c'est ça ?
ERIC : Un médecin de l'âme, c'est quelqu'un qu'on sollicite souvent.
ANNIE : Tu es là, maintenant, c'est le principal.
ERIC : Oh ! Mon Dieu ! Oh ! Je suis désolée, ma chérie. Il me reste encore une chose, une seule chose très urgente à régler et après, je te promets, je ... je serai tout à toi. (Annie se rendort.) ... Annie, s'il te plaît, donne-moi seulement dix minutes et viens me rejoindre à l'église.
ANNIE : Je ne sais pas. Je suis un peu fatiguée.
ERIC : Je t'en prie, Annie. C'est important pour nous.
ANNIE : Très bien. Dix minutes.
ERIC : Fantastique ! Oh ! Et ... euh ... Je voudrais savoir ... ta ... ta jolie petite robe blanche avec le ... le ... le col en dentelle et les boutons de nacre. (Annie se retourne.) Tu pourrais me la prêter ?
SCENE 37 - CAGE D'ESCALIER : SIMON PARAIT ENCORE PREOCCUPE PAR CETTE HISTOIRE DE PARADIS.
ROSIE (en arrivant) : Qu'est-ce que tu fais ?
SIMON : Je me pose des questions.
ROSIE : A propos de quoi ?
SIMON : Personne n'a l'air de savoir où on va quand on meurt.
ROSIE : Ah ! Moi, je sais.
SIMON : Ah bon ? Tu sais ça, toi ?
ROSIE (pour dire oui) : Hm-hm.
SIMON : Alors, où on va ?
ROSIE : Je ne sais pas comment s'appelle l'endroit, mais je sais que c'est là où j'étais avant de venir au monde.
SIMON : T'étais dans le ventre de maman avant de venir au monde.
ROSIE : Non, avant ça.
SIMON : Je ne sais pas où ça se trouve. Je ne peux pas imaginer grand-mère là-bas.
ROSIE : Imagine là, tout simplement, ici ... dans ton coeur.
SCENE 38 - EGLISE : ANNIE PARTICIPE AU MARIAGE DE STEVEN ET SUSAN.
ERIC : Moi, Susan.
SUSAN : Moi, Susan.
ERIC : Je te prends Steven pour époux.
SUSAN : Je te prends Steven pour époux.
ERIC : Et je fais le voeu ...
SUSAN : Et je fais le voeu ...
ERIC : ... de t'aimer, de te chérir ...
SUSAN : ... de t'aimer, de te chérir ...
ERIC : ... dans la richesse, la pauvreté ...
SUSAN : ... dans la richesse, la pauvreté ...
ERIC : ... la maladie et la santé ...
SUSAN : ... la maladie et la santé ...
ERIC : ... dans la joie aussi bien que dans la peine.
SUSAN : ... dans la joie aussi bien que dans la peine.
ERIC : A compter de cet instant, ...
SUSAN : A compter de cet instant, ...
ERIC : ... jusqu'à celui de notre mort.
SUSAN : ... jusqu'à celui de notre mort. (Steven et Susan s'embrassent.)
ERIC : Je ... Vous pouvez embrasser la mariée.
SCENE 39 - COUR : MARY ET JEFF JOUENT TRANQUILLEMENT AU BASKET.
MARY : Oh ! Zut ! (Matt arrive.)
JEFF : Attends. Vas-y. Deuxième essai.
MARY : Ouais ! A toi, maintenant. Allez ! (Elle se retourne et aperçoit Matt.)
MATT (à Jeff) : Toujours là ?
JEFF : Oui, toujours là.
MARY : Euh ... tu peux nous rendre le ballon ?
MATT : Dans une minute, mais je voudrais d'abord vous parler.
MARY : Renée a accouché sans problème ?
MATT : Oui oui, ça y est. Elle va bien. C'est de ça que je voudrais vous parler, précisément. Je sais que ... que vous vous aimez bien tous les deux et je sais aussi que vous aimez bien vous embrasser, mais ce soir, j'ai vu où un baiser pouvait conduire. Et je pense que vous comprendrez si je vous dis que ... que vous devriez mettre un bémol pendant quelque temps. (Mary et Jeff se regardent.)
JEFF : Tu as raison.
ANNIE : Oui.
JEFF : D'accord. Oui, autant arrêter de se voir, si tu penses que c'est ce qu'on a de mieux à faire.
MATT : Oui, c'est ça. J'en suis même convaincu ... du moins, pour le moment.
MARY : Bon. Je crois qu'on en restera là, alors.
JEFF : Oui. Merci, Matt.
MARY : Oui. Merci.
MATT : Oooh ! Il n'y a pas de quoi.
MARY : Tu nous rends le ballon, maintenant ?
MATT : Ah ! Oui, bien sûr. Bonne soirée.
JEFF : Ouais.
MARY : Toi aussi.
MATT S'EN VA. JEFF ET MARY ONT L'AIR CONSTERNES.
SCENE 40 - EGLISE : APRES AVOIR AIDER CE JEUNE COUPLE A SE MARIER, ERIC SE RETROUVE AUPRES D'ANNIE.
ERIC (après avoir éteint des bougies) : Enfin seuls, ma chérie.
ANNIE : Ca valait la peine d'attendre.
ERIC : Je suis vraiment content de te l'entendre dire. (Ils s'embrassent.) Je suis désolée de t'avoir laisser tomber.
ANNIE : Oh ! Tu ne m'as pas laissé tomber. Je pense que tu as tout simplement fait ce que doit faire un pasteur.
ERIC : Rentre à la maison. Tu doit être constamment exténuée. Annie, vingt ans après, tu es toujours une aussi belle et une aussi bouleversante jeune mariée. Tu m'émerveilles plus que jamais.
ILS SE TENDENT LA MAIN, SE DONNENT LE BRAS ET QUITTENT L'EGLISE.
SCENE 41 - CUISINE : PENDANT CE TEMPS-LA, LUCY, SIMON ET ROSIE SONT OCCUPES A MANGER DE LA TARTE AUX FRUITS.
SIMON : Hmm ! C'est bon !
LUCY : Hmm !
SIMON : Ma tarte préférée. (Celle aux myrtilles.)
ROSIE : Quel régal !
LUCY : Je vais chercher la tarte aux framboises ?
SIMON : Je crois que oui.
ROSIE : Oui.
LUCY ENTEND FRAPPER A LA PORTE. C'EST ANNIE DANS LES BRAS D'ERIC.
ERIC : J'aurais bien ouvert la porte moi-même, mais j'avais les mains prises.
LUCY : Ca ne va pas, maman ?
ANNIE : Mais si, ma chérie.
ERIC : Elle va bien. Je voulais faire franchir à nouveau le seuil de la porte à la jeune mariée. (Rire.)
SIMON : Il reste de la tarte, vous en voulez ?
ANNIE : Oh ! Ce n'est pas de refus. J'ai une petite faim.
LUCY : Maman ... maman, il reste encore huit tartes.
ANNIE : Wouaw !
SIMON : Maman, on devrait peut-être en envoyer une à grand-père.
LUCY : Il aime la tarte aux pommes. Il me l'a dit.
ANNIE : Il a téléphoné ?
SIMON : Non.
LUCY : Il me l'a dit, il y a quinze jours.
ANNIE : Hm !
ROSIE : Maman !
ANNIE : Hm ?
ROSIE : Est-ce qu'on peut chanter la chanson de grand-mère, maintenant ?
ANNIE : Oui, mon coeur. Mais d'abord, on va monter, on va se débarbouiller, se mettre en pyjama et e te chanterai la chanson de grand-mère.
ERIC (à Rosie) : Allez, viens !
ROSIE : (Rire.) Chic !
SCENE 42 - COULOIR : ALORS QUE SIMON ET ROSIE S'APPRÊTENT A FAIRE LEUR TOILETTE, MATT CROISE ANNIE A CET ETAGE.
MATT : Maman !
ANNIE : Matt ! Comment va Renée ?
MATT : Bien. Elle a accouché. Et je pense vraiment avoir été utile, là-bas.
ANNIE : Comment ça ?
MATT : Oui.
ANNIE : Pour l'accouchement ?
MATT : Oui.
ANNIE : Ha ha ! Mais où était Lou ?
MATT : Il n'a pas pu arriver là-bas à temps. Maman, c'était incroyable. J'ai eu l'impression de ... de ... de participer à un miracle.
ANNIE : C'est vrai, c'est un miracle.
MATT : Oh ! Je ne peux pas croire que t'ais vécu ça cinq fois.
ANNIE : Cinq fois. Et ce n'est pas rien, tu sais.
MATT : Tu es vraiment courageuse.
ANNIE : Merci, tu es courageux ... toi aussi. (Etreinte.) Tu étais à la hauteur de ce que nous attendions de toi ?
APRES AVOIR ENTENDU LA DISCUSSION, SIMON OUVRE LA PORTE DE LA SALLE DE BAIN.
SIMON : Alors, ça y est ? Renée a eu son bébé ?
MATT : Oui ... oui, c'est une fille.
SIMON : C'est bien.
MATT : Oh ! Maman, j'allais oublier de te dire le plus beau.
ANNIE : Hm ... quoi ?
MATT : Renée a donné à la petite le prénom de grand-mère.
SIMON : Elle a appelé sa petite fille "grand-mère" ?
MATT : Aaah ... Non, Simon, elle l'a appelée Jenny.
SIMON : Aaah ! Je ne savais pas que grand-mère s'appelait Jenny.
ROSIE (entendue dans la chambre) : Maman !
SCENE 43 - CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE : ROSIE AVAIT APPELE SA MAMAN. CELLE-CI SE DIRIGE DANS LA PIECE.
ANNIE : Tu as eu une dure journée, Rosie. Tu t'es bien débrouillée. Tu as eu presque toutes les myrtilles.
ROSIE : Maman ?
ANNIE : Oui ?
ROSIE : Est-ce que tu seras toujours là ?
ANNIE : Qu'est-ce que tu veux dire ?
ROSIE : Tu crois que tu vas mourir, un jour, comme grand-mère ?
ANNIE : Je vais mourir un jour, oui. Mais ça n'arrivera pas avant très longtemps, alors, tu n'as pas à te faire de souci pour ça.
ROSIE : Hm ...
ANNIE : Je vais te dire quelque chose. Aussi longtemps que Dieu me prêtera vie, même quand tu seras beaucoup plus grande, tu pourras toujours compter sur moi, je te le promets. Je serai toujours là si tu as besoin de moi.
SOUDAIN, ELLE ENTEND ARRIVER SON PAPA.
CHARLES : Annie.
ANNIE : Papa ?
CHARLES : Franchement, j'aurais aimé être à la hauteur de la promesse que tu viens de faire à Rosie. Tu me connais ? Je n'ai jamais vraiment su faire face dans les moments tragiques. En ce genre de situation, ma seule réaction, c'est de m'éclipser en vitesse ou de plaisanter.
ANNIE : Oui, je le sais.
CHARLES : Si je t'ai abandonné aujourd'hui, c'est parce que je craignais de m'effondrer devant tout le monde.
ANNIE : Oh ! Ca ne fait rien.
CHARLES : Je ne suis même pas allé à l'aéroport. J'ai dit au taxi de faire demi-tour et de me ramener au cimetière. J'y suis resté toute la journée, mais j'ai été vite à court de blagues. Et puis, ta pauvre mère les connaissaient déjà toutes par coeur. Je suis resté assis là et puis, j'ai décidé après quelques heures que si je devais souffrir de ce chagrin et ce sentiment de solitude, je préférerais le partager avec quelqu'un que j'aime. Je te demande pardon de t'avoir laissée tout à l'heure.
ANNIE : Oh ! Papa ! Je suis contente que tu sois là, maintenant. On pourra surmonter cette épreuve plus facilement à deux.
ROSIE : Maman, on peut chanter la chanson anglaise de grand-mère ?
ANNIE : Oh ! Elle me réclame la chanson préférée de sa grand-mère depuis tout à l'heure.
CHARLES : On va la chanter ensemble. (en chantant) Hello, Muddah.
ANNIE (en chantant) : Hello, Faddah. (avec son papa) Here I am at ... Camp Granada. Camp is very ... entertaining ...
SCENE 44 - SALLE A MANGER/HALL D'ENTREE : TOUS ATTABLES DEVANT UNE BONNE TARTE, ERIC ET LES AUTRES ENFANTS ENTENDENT LA CHANSON ET CHANTENT A LEUR TOUR.
ANNIE ET CHARLES (entendue d'en haut) : And they say we'll have some fun if it stops raining ...
ERIC : Dearest Faddah ... Darling Muddah ... (avec les enfants) How's my precious ... little bruddah ? ... (Tous se lève.) Let me come home ... if you miss me ... I would even let Aunt Bertha hug and kiss me. (Ils se dirigent vers le hall d'entrée) Wait a minute ... it's stopped hailing ... guys are swimming ... guys are sailing ... playing base ball ... gee that's better ... Muddah Faddah kindly disregard this letter.
FIN DE L'EPISODE
Fait par Engelsnad