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#110 : Dernière chance pour Julie

Julie, la soeur d'Eric, vient passer quelques jours chez les Camden, où les enfants l'apprécient. Mais elle dissimule son secret : alcoolique, elle a perdu son emploi et l'homme qui partageait sa vie. 

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Titre VO
The last call for aunt Julie

Titre VF
Dernière chance pour Julie

Première diffusion
25.11.1996

Première diffusion en France
27.02.2000

Vidéos

Simon, Ruthie, Julie & Annie (VO)

Simon, Ruthie, Julie & Annie (VO)

  

Photos promo

Annie (Catherine Hicks) & Lucy Camden (Beverley Mitchell)

Annie (Catherine Hicks) & Lucy Camden (Beverley Mitchell)

Simon (David Gallagher), Mary (Jessica Biel) & Matt Camden (Barry Watson)

Simon (David Gallagher), Mary (Jessica Biel) & Matt Camden (Barry Watson)

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ÉPISODE 010

Écrit par : Ron Zimmerman
Réalisé par : Joel J.Feigenbaum

Acteurs principaux : Stephen Collins (Eric Camden), Catherine Hicks (Annie Camden), Barry Watson (Matt Camden), Jessica Biel (Mary Camden), Beverley Mitchell (Lucy Camden), David Gallagher (Simon Camden), Mackenzie Rosman (Ruthie Camden

Acteurs secondaires :

Apparitions

SCENE 1 - CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE : ROSIE REGARDE PAR LA FENETRE. ELLE APERCOIT ERIC EN VOITURE AVEC JULIE, LA TANTE DES CINQ ENFANTS CAMDEN, SOEUR D'ERIC.

ROSIE : Ca y est ! Elle est arrivée. Elle est là.

SIMON SE MET A REGARDER A SON TOUR.

 

SCENE 2 - ENTREE DE LA MAISON : QUELQUES INSTANTS PLUS TARD, ERIC FAIT ENTRER JULIE. ANNIE L'ACCUEILLE A BRAS OUVERTS.

ANNIE : Julie !

JULIE : Oh ! Annie ! (Rires et étreinte.) Décidément, tu ne vieillis pas.

ANNIE : Oh ! Julie ! (en s'écriant) Les enfants, ils sont arrivés. Tu as une mine superbe. Si tu savais comme tu nous as manquée.

JULIE : Vous m'avez aussi manquée beaucoup. Je continue de penser que tu es trop belle pour être mariée avec mon frère.

ANNIE : Oh ! Je ne l'ai épousé que pour son argent.

JULIE : Sinon pour quelle raison ?

ERIC : Cela n'est toujours pas drôle.

ANNIE ET JULIE : Pour toi. (Rires et étreinte.)

ERIC (en voyant arriver Matt) : Ah !

MATT (en accueillant Julie à bras ouverts) : Salut.

JULIE : Qu'est-ce que c'est que ce monstre ? Tu es devenu encore plus laid que ton père. (Matt ne peut s'empêcher de rire.) Annie, tu vis avec des phénomènes de foire.

MATT : Tu m'as manqué, tante Julie.

JULIE : Oooh ! (Les autres enfants arrivent.) Et qui sont ces enfants ? Ca ne peut pas être des Camden ? Non non non ... ce n'est pas possible. Ils sont trop bons pour ça. Attendez ! Toi, tu es Simon ?

SIMON : Da.

JULIE : Oh ! Vous avez tous grandi d'au moins une tête. Et vous êtes tous plus mignons les uns que les autres.

MAIS ELLE NE VOIT PAS ROSIE. CELLE-CI SE CACHE DERRIERE SON PAPA.

ERIC : Ah ! Voilà une grande personne qui est sûrement trop jeune pour se rappeler de ta dernière visite.

JULIE : Bonjour, Rosie. Je suis ta tante Julie.

ERIC : Julie est ma soeur.

ROSIE : C'est pas vrai.

ANNIE : Je pense qu'elle ne sait pas très bien ce que c'est qu'une tante.

JULIE : Oooh ! Tu sais, Rosie, ce qu'il y a de formidable dans le fait d'avoir une tante, c'est qu'à chaque fois qu'elle vient, elle apporte un petit cadeau.

ROSIE : Comme grand-mère et grand-père ?

JULIE : Exactement. (Elle lui offre une poupée.)

ROSIE : Elle est belle. Comment est-ce qu'elle s'appelle ?

JULIE : Elle attend que tu lui donnes un nom.

ROSIE : j'appellerai bébé Julie.

JULIE : Oooh !

MATT : Notre amour aussi est à vendre, tu sais.

JULIE : Euh ... tiens, voilà pour toi. (Matt reçoit un portefeuille.)

MATT : Oooh ! Wouah !

SIMON : Oooh !

MATT : Oh oui ! Il est vraiment génial. (Rire.) Et il est plein. Il y a des images dedans.

ANNIE : Julie, le portefeuille était amplement suffisant.

JULIE : A quoi sert un portefeuille vide ? Alors, de quoi ont besoin de belles jeunes filles ? De choses pour entretenir leur beauté. Et qu'est-ce qu'il y a dans ce petit sac, hein ? Tout !

MARY ET LUCY EXAMINENT LE CONTENU DU SAC.

MARY : Oh ! Maquillage, crème hydratante, huile de bain ...

LUCY : ... soins pour les cheveux, rouge à lèvre, mascara ...

JULIE : Bon. Tous les cadeaux sont distribués ? Euh ... quand est-ce qu'on passe à table ?

ANNIE : Euh ... dans peu de temps.

SIMON : Je suis désolé, mais personne ne sortira tant que tu n'auras pas sorti quelque chose de ton sac pour moi et Happy.

JULIE : Oooh !

ERIC (en examinant le contenu du sac) : Oooh ! Oooh ! (Simon reçoit un uniforme de Batman.)

SIMON : Oh ! Ca alors ! (Happy, elle, reçoit un uniforme de Robin.)

JULIE : J'espère que celui-ci ira à Happy. Je sais qu'elle attend des petits.

SIMON : Ah ! Ils sont fantastiques. (en parlant assez rapidement) Merci, tante Julie. Sois bénie, tante Julie. Que le bon Dieu te protège et te garde en bonne santé ...

ERIC : Arrête ! arrête, Simon ! On en a pour toute l'après midi.

JULIE : Il n'y a pas de quoi, Simon.

SIMON : Tu viens, Happy ? On va mettre notre sweat-shirt. (Simon et Happy montent se changer.)

MATT : Je te montre ta chambre. Tu me suis ?

JULIE : Je viens. (Matt et Julie montent aussi.)

ROSIE (à mi-voix) : Papa, elle est bien trop vieille pour être ta soeur.

JULIE (ayant entendu Rosie) : Aaah ! Ca, je l'ai entendu.

ROSIE : Ho ho !

MARY : On voulait vous demander. Vous avez décidé si vous allez pouvoir me laisser partir avant la fin du dîner de Thanksgiving pour que je puisse aller au cinéma ?

LUCY : Et moi, pour aller chez Jimmy ?

ERIC : On va y réfléchir.

MARY : Donc, ce n'est pas non ?

ANNIE : Mais ce n'est pas oui.

MARY ET LUCY (tapant des mains) : Génial !

 

SCENE 3 - CHAMBRE DE MATT : MATT MONTRE LA CHAMBRE A JULIE.

MATT : Voilà !

JULIE (en s'asseyant sur un fauteuil) : Oooh ! Je me fais vieille. C'est très gentil de me laisser ta chambre. Je ne te mets pas dehors ?

MATT : Ah ! Si tu savais comme ça me dérange.

JULIE : C'est ce que je voulais t'entendre dire. (Rire.)

MATT : Euh ... je peux te poser une petite question ?

JULIE : Tu veux un dédommagement pour la chambre ?

MATT : (Rire.) Non. Ca t'embête si je m'en vais skier, mercredi ? On se verra d'ici là et puis, je serai de retour avant ton départ, dimanche. C'est un séjour de ski gratuit.

JULIE : Et je présume qu'il y a une fille, quelque part ?

MATT : Mindy Clayborne, la plus belle fille du monde.

JULIE : Tu as ma bénédiction. (Rire.) Amuse-toi bien.

MATT : Merci. Mais où est passé Brian ? Tu sais bien que si on t'a invitée, c'est parce que t'as un petit copain sympathique.

JULIE : Brian est ... Il est resté avec ses parents. (Etreinte.) Je suis tellement contente de te voir, mon grand.

MATT : Hmm ! Moi aussi, je suis content de te voir ... Je te laisse t'installer.

MATT S'EN VA. JULIE SORT DE SON SAC, UNE FIOLE DE VODKA ET SE MET A LA BOIRE.

 

GENERIQUE

 

SCENE 4 - CUISINE : LES ENFANTS CAMDEN SONT DANS LA CUISINE EN TRAIN DE SE DEBARRASSER DES ASSIETTES SALES : DANS LE LAVE-VAISSELLE, SUR CHAQUE COIN DU MEUBLE DE CUISINE, ETC ...

 

SCENE 5 - SALLE A MANGER : ... PUIS, ILS REVIENNENT A TABLE. ON LES ENTEND ECLATER DE RIRE.

ERIC : Ah ! Pour commencer, les enfants, je veux vous remercier de ne pas avoir fait allusion à aucun moment de ce repas aux differents projets à propos de  Thanksgiving.

SIMON : Quel projets ? Je n'ai pas de projet. J'aurai dû en avoir ?

ANNIE : Il s'agit des projets de Matt, de Mary et de Lucy. Ils ont fait chacun de leur côté des projets de vacances en dehors de nous.

ERIC : Enfin, quoi qu'il en soit, maman et moi, nous avons décidé que vous étiez tous assez grand, maintenant, pour décider si vous préférez passer vos vacances en compagnie de la famille ou de vos amis.

MARY ET LUCY : Ouais ! (Matt s'énerve.)

ERIC : Donc, Mary, dès que ce repas de Thankgiving sera terminé, tu pourras faire ce que tu veux avec tes amis.

ANNIE : Et toi, Lucy, tu dînes d'abord avec nous. Mais si tu veux aller chez Jimmy Moon après pour dîner à nouveau, tu pourras mais on passe avant.

LUCY : Ca marche. Je trouve ça honnête.

JULIE : Et qu'est-ce que vous avez décidé pour le Camden des montagnes ?

ERIC : Ah oui, Matt. Au sujet de ton voyage sur les cimes, nous n'allons pas mettre notre veto sur un projet qui a l'air tellement amusant.

MATT : Pas de veto.

ANNIE : Non, pas de veto.

ERIC : J'ai parlé avec Dick Clayborn. Ca ne nous pose aucun inconvénient. Alors, je pense que puisque les Clayborn se montrent si généreux, tu devrais te montrer très serviable envers eux à la montagne.

MATT : Oui, absolument.

LUCY : Il doit y avoir un piège, là-dessous.

JULIE : Vous êtes vraiment devenus très coulants avec leurs vacances.

ANNIE : Il s'agit d'une simple expérience.

MARY : Bon. Allez ! Dites-le. Il y a un piège, oui ou non ?

ERIC : Non.

ANNIE : Non.

SIMON : Si, il y en a un. Le piège, c'est que vous allez tous passer des vacances horribles et regretter de ne pas être restés.

ROSIE : Oui.

JULIE RIT ABONDAMMENT ET SE RESSERT A BOIRE.

JULIE (en trinquant) : Aux parents qui n'ont pas peur des expériences !

ANNIE : Santé !

JULIE : Santé ! (Matt lève son verre.)

ERIC : Santé à tous !

SIMON REMARQUE QUE JULIE A VITE FINI SON VERRE QU'ELLE EST EN TRAIN JUSTEMENT DE SE SERVIR.

SIMON : Ben, dis donc, tante Julie, qu'est-ce que t'en bois, du vin !

ANNIE (trouvant la remarque assez déplacée) : Simon !

JULIE : Hum ... Excuse-moi. Je ne m'en rendais pas compte. Le voyage ne me réussit vraiment pas. Tu as absolument raison. 

ERIC : Tu es en vacances, Julie. Ca va. (Il regarde sa montre.) Oh, mon Dieu ! Je vais être en retard pour ma réunion avec le diacre. (Il quitte la table.) Pardon de devoir filer, soeurette.

JULIE : Tu es tout pardonné. A tout à l'heure.

ANNIE (en embrassant Eric) : A tout à l'heure. (Eric quitte la pièce.) Alors, qui va nettoyer la cuisine ? Matt ? Mary ? Lucy ?

LUCY : Je crois deviner où est le piège.

MATT : Ah oui.

SIMON : Ouais !

 

SCENE 6 - SALON : ANNIE, FAISANT DU FEU, TIENT COMPAGNIE A JULIE PENDANT LE RESTE DE LA SOIREE.

JULIE : Si tu n'étais pas venue, je crois que j'aurais été très déprimée.

ANNIE : C'étaient les vacances préférées de maman et papa n'a pas supporté l'idée de venir ... de venir sans elle.

JULIE : Je suis navrée.

ANNIE : Et toi, ça va ?

JULIE : Je ne sais pas trop, Annie. Je me sens tellement lasse.

ANNIE : Je suis toujours fatiguée le premier jour d'un voyage. C'est probablement le décalage.

JULIE : Oui, probablement.

ANNIE (commençant à avoir des doutes) : Ca n'a rien avoir avec le voyage, c'est ça ?

JULIE : Oui. Je me sens lasse, un point, c'est tout. Je suis lasse de moi. Je suis lasse d'avoir constamment affaire à des parents stupides et des enfants bousillés. Je suis lasse de New York, de tout le monde et de tout.

ANNIE : Et Brian ?

JULIE : Lui aussi. Ca fait cinq ans, maintenant et ça ne me mène nulle part. Il est gentil. Il est chouette. Il est ennuyeux. (Rires.)

ANNIE : Si Brian n'est pas le bon, il est normal que tu tournes la page.

JULIE : Bien sûr.

ANNIE : Bon. Je vais aller coucher les petits mais j'aurai fini dans dix minutes.

JULIE : Prends ton temps. J'irai dans ma chambre aussitôt que j'arriverai à m'extirper de ce canapé.

ANNIE : Très bien. (Etreinte.) Alors, à demain matin ?

JULIE : A demain.

ANNIE : A l'église.

ANNIE S'EN VA. ELLE MET LE RESTE DE SON CAFE DANS LA TASSE D'ANNIE. A CE MOMENT, ELLE OUVRE LE BAR DE LA MAISON ET SE SERT UN WHISKY.

 

SCENE 7 - PRES DE CHEZ MINDY : MATT ET MINDY S'EMBRASSENT PRES DE LA MAISON (CELLE DE MINDY).

MATT : Euh ... A propos, je dois te dire quelque chose. C'est la première fois de ma vie que je vais skier.

MINDY : Et alors ?

MATT : Eh ben, au début, c'est pas facile.

MINDY : Tu n'as pas l'intention de skier tout le temps.

MATT : Euh ... non, mais c'est bien un séjour de ski.

MINDY : Pour ma famille. Pendant qu'ils seront sur la neige, nous, on s'occupera différemment.

MATT : Différemment ?

MINDY : Oui. Allez ! Occupons-nous différemment. (Ils s'embrassent.)

 

SCENE 8 - CHAMBRE DES PARENTS : AVANT DE DORMIR, ERIC ET ANNIE PARLENT DE JULIE. CETTE DERNIERE SE MONTRE PARTICULIEREMENT MEFIANTE A SON EGARD.

ERIC : J'aurais aimé la voir avant qu'elle ne se couche.

ANNIE : Tu la verras, demain matin.

ERIC : C'est si curieux, mais ... j'ai le trac à l'idée d'avoir Julie demain à l'église parmi tous les paroissiens.

ANNIE : Tu sais que ta soeur adore t'écouter quand tu parles.

ERIC : Mais quand même, c'est une telle perfectionniste, elle. Je me sens obligé d'être parfait. J'aurais voulu ... Je ne sais pas, euh ... J'aurais voulu retravailler mon sermon, trouver un sujet vraiment intéressant, tu comprends ? (Eric et Annie se rapprochent et s'embrassent.) Nous sommes estimés d'avoir le trac.

ANNIE : Je t'adore. Et Julie aussi, t'adore. Hm ? (Baiser.) Je suis contente qu'elle soit là. (Eric s'éloigne de la pièce.) Dis-moi, tu ne trouves pas qu'elle boit un petit peu trop ?

ERIC : Julie ? Ma soeur est la personne la plus raisonnable que je connaisse. T'inquiète pas pour elle. Elle vient ici pour décompresser.

PUIS, IL PART SE BROSSER LES DENTS.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - EGLISE : ERIC PRONONCE SON SERMON. JULIE EST A L'ECOUTE.

ERIC : A l'approche des fêtes, le moment est venu de se rappeler cette simple vérité, à savoir que pour aussi démunis qu'on pense être, il y a toujours quelqu'un de plus démuni que soi et que pour aussi malheureux qu'on pense être, il y a quelqu'un dont la souffrance est plus grande. C'est pourquoi, si vous vous sentez seuls, tristes ou déprimés pendant les fêtes, allez vers les autres, portez-vous volontaire pour la mission ou ... pour l'hôpital. (Julie, très agitée, fouille son sac. Tout le monde la regarde.) Rendre service m'amêne à oublier ses propres problèmes et cela nous amène aussi à être réellement reconnaissants de ce dont le Ciel nous a fait cadeau, même si c'est peu. La plupart d'entre nous mènent une vie si difficile pendant toute l'année, que les vacances peuvent être l'occasion, à défaut de mieux, de marquer une pause. Sur un plan plus personnel, je voudrais dire que je suis heureux de la présence de ma soeur Julie. Elle est venue de New York pour nous rendre visite. C'est quelqu'un que j'adore. (Soudain, elle fait tomber le contenu de son sac qu'elle ramasse très rapidement.) C'est aussi quelqu'un de très maladroit. (Rires.) Je ne vous dis pas tout ce qu'elle a cassé comme objet dans la famille. Enfin, là, je voudrais l'impressionner, alors essayez d'avoir l'air attentifs. Le Thanksgiving n'est pas une fête religieuse, mais elle peut être une fête spirituelle.

 

SCENE 2 - CHAMBRE DES PARENTS : ANNIE RECOIT UN APPEL DE BRIAN, LE COPAIN DE JULIE.

ANNIE : Brian ? Bonjour. C'est Annie Camden. Comment allez-vous ? (...) Euh ... Julie nous a dit que vous alliez chez vos parents pendant les vacances. (...) Comment ? (...) Vous avez rompu ? Mais quand ? (...) Non. (...) Non non, pas du tout. Elle a dit qu'elle commençait à se sentir un peu découragée, mais elle disait cela à propos de son travail. (...) Quoi ? (...) Ils l'ont licenciée ? Quand ? (...) Je me doutais que quelque chose ne tournait pas rond. (...) Oui, je comprends, je comprends, Brian. Je suis navrée, moi aussi. (...) D'accord. (...) Oui, très bien. (...) Oui. Au revoir. (Elle raccroche.)

 

SCENE 3 - SALON : SIMON, ROSIE ET HAPPY COURENT DANS TOUTE LA PIECE.

SIMON : Grâce à ma rapidité et ma vitesse, il est impossible de m'attraper. Batman est le plus grand athlète de l'univers.

JULIE (en arrivant) : Ca va, les enfants ?

ROSIE : Tante Julie dit qu'il est le plus grand, euh ... je ne sais pas quoi du monde.

JULIE : Oooh ! C'est ce qu'il croit.

VOYANT QU'ELLE SE DIRIGE VERS LE BAR, SIMON S'EMPARE DE LA CLE.

SIMON : Ha ha ! Une fois de plus, j'ai déjoué tes plans, Catwoman. Je vais maintenant remettre cette clé dans la réserve d'or de la cité de Gotham.

JULIE : Je saurai t'en empêcher, Batman. Attrape-le, Rosie. (Le voilà pris.) Attrape-le.

SIMON : Vous ne m'aurez pas, méchante.

JULIE : Tu crois ça ? Tu nous sous-estimes, homme chauve-souris. Regarde. Tu es faible.

ROSIE : Oui ! T'es pris. (Rires.)

JULIE : Rends-moi la clé ou tu en subiras les conséquences.

SIMON : Jamais !

JULIE : Rosie, je sais que Batman a un point faible et il peut céder.

ROSIE : Comment ?

JULIE : Les chatouilles.

SIMON (en riant) : Non. (Rires.)

JULIE : Rends la clés ou j'arrêterai le supplice.

SIMON : Non, non, je dois protéger la cité de Gotham.

JULIE : Moi, je te conseille de la rendre.

SIMON : Non.

PUIS, ELLE S'ENERVE ET S'APPRETE A LE BATTRE.

JULIE (très énervée) : Simon, cette fois, je ne plaisante pas. Tu vas me donner cette clé. (Elle l'entraîne jusqu'au divan.)

ROSIE : Mais qu'est-ce qui te prends ?

SIMON : Maman ! Maman ! Viens vite. Arrête.

ELLE LE BAT ENCORE ET ENCORE.

JULIE : Tu entends ce que je te dis ?

SIMON (en criant) : Tu arrêtes ! J'ai mal.

JULIE : Tu auras beaucoup plus mal si tu ne me rends pas la clé du bar.

SIMON : Maman !

ANNIE ARRIVE AU SECOURS DE SIMON ET ROSIE.

ANNIE (en colère contre Julie) : Laisse-le immédiatement. Je t'interdis de porter la main sur mes enfants.

JULIE : Annie ? Qu'est-ce que ... Oh mon Dieu ! Qu'est-ce que j'ai fait ?

ANNIE (en la repoussant) : Sors tout de suite de cette maison. (Puis, elle s'occupe de Simon et Rosie.) Tout va bien, tout va bien.

SIMON : Maman !

ANNIE (essayant de calmer Simon et Rosie) : Surtout, n'ayez pas peur. Tout va bien. Maman est là. Chut ! Ca va aller.

 

SCENE 4 - TAVERNE DE SULLY : JULIE EST SORTI BOIRE DANS UNE TAVERNE. ELLE SE FAIT CARESSE PAR UN HOMME, JACK. LE PROPRIETAIRE DE CETTE TAVERNE, SULLY AVAIT TELEPHONE A ERIC. LE VOILA A LA RECHERCHE DE JULIE.

ERIC : Merci d'avoir appelé.

SULLY : De rien, Révérend. Elle est là bas dans le coin.

ERIC : Comment vous avez su que c'était ma soeur ?

SULLY : Je l'ai vue à l'église, ce matin. Faites attention, elle est avec Jack et il n'est pas de bonne humeur, ce soir.

ERIC : C'est comme moi. (Il vient chercher Julie.)

JULIE (en sentant la présence d'Eric) : Hu-hum ... Ca va barder pour mon matricule. (Rire.)

ERIC : C'est le moment de rentrer, Julie.

JULIE : Je ne veux pas rentrer, moi. Je veux rester avec mon copain Jack.

ERIC : Navré pour ton copain, mais on s'en va.

JULIE (très agressive) : Non !

JACK : Où il se croit, celui-là ? Le doyen des boy-scouts ? Elle a dit qu'elle ne voulait pas rentrer.

JULIE : C'est ça, Jack. Fais-lui comprendre.

ERIC : Je pense que vous feriez mieux de ne pas me poser de problème, mon vieux. Je suis venu pour sortir ma soeur d'ici et si vous n'enlevez pas votre main, je vous flanque la mienne sur la figure.

JACK : Ah oui ? Ca va. Je ... je ne savais pas que c'était votre soeur.

JULIE : T'as pas entendu le plus beau ? Non seulement c'est mon frère, mais c'est un pasteur.

JACK : Un quoi ?

JULIE : Eh oui, parfaitement. Un pasteur. (Elle continue de s'éclater de rire.)

JACK : Bon, je me casse.

ERIC : Ca fait sept heures que je te cherche partout. Bon alors, tu viens ... laisse ça. De toute façon, on s'en va tout de suite.

JULIE : Fous-moi la paix. (puis, en le giflant) Fous-moi la paix.

SULLY : Oh là ! (Eric fait sortir Julie de force, malgré sa résistance.)

JULIE (très agressive) : Arrête ! Lache-moi ! Lache-moi, tu entends ? Occupe-toi de tes affaires. Hum ! Je suis pas une gamine. Laisse-moi tranquille, hein.

 

SCENE 5 - SALON : LES ENFANTS CAMDEN SE FONT DU SOUCI POUR LEUR TANTE. ILS EN PARLENT LEUR MAMAN.

LUCY : Une fois que papa l'aura ramener, elle va rester avec nous ?

ANNIE : Pour un moment seulement, le temps de trouver un hôpital qui puisse l'accueillir.

ROSIE : Si tante Julie a été méchante, c'est parce qu'elle est malade ?

ANNIE : Oui, euh ... tante Julie a une maladie que les gens peuvent attraper en buvant trop d'alcool. Ca s'appelle l'alcoolisme. Les gens qui ont cette maladie ne savent plus ce qu'ils font et c'est pour ça que c'est si dangereux. Parfois, ces gens peuvent faire du mal aux personnes qu'ils aiment le plus.

SIMON : Mais attends. Tu dis qu'on peut attraper cette maladie en buvant trop. Alors, est-ce que ça veut dire qu'on peut en guérir en ne buvant plus ?

ANNIE : C'est ça qui est dramatique, justement. Les alcooliques ne peuvent pas s'empêcher de boire. Pour eux, l'alcool est un besoin. Ils ne peuvent pas s'en passer. C'est aussi un poison.

LUCY : Donc, les alcooliques qui boivent toujours se tuent à petit feu ?

ANNIE : Oui, Lucy. On peut voir les choses comme ça.

MATT : Dis, Simon, tu devrais monter avec Rosie.

SIMON : Quoi ? Ce n'était pas ça, la partie adulte de la conversation ? (Matt lui fait signe de monter.) Bon. Très bien. Tu viens, Rosie ? (Rosie descend du canapé et monte avec Simon.)

MATT : Ce n'est pas maintenant que tante Julie a le plus besoin de nous. Elle a des problèmes et elle n'a plus que nous. La mettre dehors, ce serait vraiment injuste.

ANNIE : Je comprends ce que tu veux dire. Je veux bien l'aider, mais pas en la gardant à la maison. Je ne veux pas risquer encore une fois qu'elle vous fasse du mal.

MARY : Et bien, tant mieux. Moi, je ne veux plus la voir, ici.

MATT : Pourquoi ? C'est toujours notre tante, non ?

MARY : Pas pour moi. Je préférerais même ne plus jamais la revoir.

LUCY (en pleurant) : C'est affreux. Pauvre tante Julie, pauvre papa. C'est sa soeur. Elle a fait peur à Simon et elle lui a fait du mal. C'est notre premier Thanksgiving sans grand-mère.

ANNIE : Allez, viens, ma chérie. (Lucy se joint à sa maman.)

LUCY (en pleurant) : Cette fête est en train de se transformer en cauchemar.

 

SCENE 6 - ENTREE DE LA MAISON : ERIC RAMENE JULIE A LA MAISON.

JULIE : Mais je te dis que ça va.

ERIC : Je sais. Accroche-toi. (Matt vole au secours de Julie.)

JULIE : Oh !

ERIC : Attention !

JULIE : Oh ! Annie ! Alors, tu ne viens pas m'accueillir ? (Elle voit Lucy en pleurs.) Mais qu'est-ce qu'il y a, Lucy ?

ANNIE : Eric, s'il te plaît.

JULIE : Ma douce et tendre Lucy. Je t'aime, tu sais. Je t'aime beaucoup... Oh ! Ma petite Mary ! Viens ! Viens !

MARY (rancunière) : Pourquoi faire ? Tu veux aussi m'étrangler ? Hein ?

ERIC : Mary, calme-toi.

MARY : Ou tu t'en prends aux enfants de dix ans ?

ANNIE : Mary !

JULIE : Oh ! Mary ! Comment tu peux me dire une chose pareille ? Non, pas toi. Pas toi.

MARY : Ne me touche pas.

ANNIE : Julie, arrête. Dépêchez-vous de la monter.

MARY : C'est elle qui doit partir, maman. Flanquez-la dehors.

ERIC (à Mary) : Monte, t'as compris ? (Mary et Lucy s'en vont.)

JULIE : Oh ! Je suis désolée, Annie.

ERIC : Ce n'est pas grave.

JULIE : Tu sais bien que je ne ferai aucun mal à Simon.

ANNIE : Pourtant, tu lui as fait du mal.

JULIE : Mais ce n'était pas mon intention.

ERIC : Allez, on l'emmène.

MATT : Ouais.

JULIE : Je l'aime, cet enfant.

ERIC : Allez, on monte.

JULIE (à Annie.) : Je t'aime, toi aussi.

ERIC : Non, Julie ! Je sais.

JULIE : Je vous aime de tout mon coeur.

ERIC : Allez ! On monte.

ANNIE : S'il te plaît ! Monte.

JULIE : Je t'aime, Annie.

ERIC : Matt !

JULIE : Je te demande pardon. Pardon.

ERIC : Matt !

MATT : Allez, viens !

JULIE : Je te demande pardon, Annie.

ERIC : Julie, tout ira bien. (à Annie) Je vais l'emmener dans la chambre de Matt pour qu'elle se repose ...

ANNIE : Oui.

ERIC : ... et je reviens discuter avec toi.

ANNIE : Eloignez-la des enfants. Que l'un de vous reste avec elle ou enfermez-la dans la chambre.

JULIE (en criant) : Oooh ! Oh ! Mon Dieu.

ERIC : Allons-y. (Elle continue de gémir.) Julie, calme-toi. Ca va aller !

JULIE : Annie.

 

SCENE 7 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LE TELEPHONE SONNE. MARY DECROCHE.

MARY : Allô ? ... Lucy, Jimmy Moon. (Elle lui passe le téléphone.)

LUCY : Allô ?

JIMMY : Bonsoir. Ca va ? Tu pleures ?

LUCY : Non, c'est mes allergies.

JIMMY : Tu pourrais te faire faire des injections. Ca fait mal, mais c'est efficace. J'ai lu un article très intéressant, là-dessus.

LUCY : T'appelles pour quoi ?

JIMMY : Ah ! Excuse-moi. Ma belle-mère me demande de t'appeler pour savoir si tu confirmes pour le repas.

LUCY : Tu la remercieras mais ma tante a des ennuis de santé et je dois rester avec la famille.

JIMMY : C'est dommage.

LUCY : Oui, t'as l'air vraiment bouleversé et ça me touche.

JIMMY : Hé ! On a parlé de ma pudeur de sentiment, tu ne vas quand même pas remettre ça sur le tapis ?

LUCY : Excuse-moi. Et ce qu'on peut faire, c'est se rappeler pendant le Thanksgiving ?

JIMMY : D'accord. Mais si le répondeur est branché, c'est parce que je regarde la "Quatrième Dimension".

LUCY : Entendu.

JIMMY : Lucy ?

LUCY : Quoi ?

JIMMY : Tous mes voeux pour ta tante.

LUCY : Merci. (Elle raccroche.)

 

SCENE 8 - CUISINE : MATT CONFIRME A MARY ET LUCY QUE TOUS LEURS PROJETS TOMBENT A L'EAU.

MATT : Bon, très bien. Que ce soit bien clair, tous nos projets de vacances sont annulés. Personne ne va nulle part. Il faut se serrer les coudes.

LUCY : Je viens de prévenir Jimmy.

PUIS, UNE NOUVELLE FOIS, LE PROBLEME DE JULIE FAIT L'OBJET D'UNE DISPUTE ENTRE MATT ET MARY.

MARY : Je ne vais pas laisser une ivrogne gâcher mes vacances.

MATT : Je te signale que cette ivrogne a déjà gâché nos vacances. Je ne veux pas que ça empire.

MARY : C'est déjà fait !

MATT : Pourquoi tu es si fâchée contre elle ?

MARY : Elle a fait du mal à Simon.

MATT : Elle ne voulait pas et tu le sais très bien.

MARY : C'est une épave. Ecoute, je veux lui ressembler depuis toujours et voilà que je découvre qu'elle n'est ni intelligente, ni indépendante, ni amusante. Elle n'est même pas gentille.

MATT : Si, seulement, elle est malade et ce n'est pas sa faute.

MARY : C'est des mensonges. Au fond, Simon avait raison. Si elle voulait arrêter de boire, elle pourrait. Seulement, elle n'en a pas le courage. Je m'en veux vraiment d'avoir voulu lui ressembler. Et j'ai honte qu'elle fasse partie de notre famille.

MATT : Tu sais, Mary, en ce moment, ce qui me fait honte, c'est que toi, tu fasses partie de notre famille.

MATT QUITTE LA PIECE. MARY ET LUCY SONT TOUTES LES DEUX SOUS LE CHOC.

 

SCENE 9 - CUISINE : ERIC A SOUDAIN UNE PETITE IDEE, CE QUI NE PLAÎT PAS DU TOUT A ANNIE.

ANNIE (servant un café à Eric) : Tu es sûr que tu ne veux pas que je te réchauffe quelque chose ?

ERIC : Non, ça ira. Merci.

ANNIE : Alors, où va-t-on emmener Julie pour la faire soigner ? Tu me disais qu'il y avait de bons médecins à Halpern. Alors, allons là-bas.

ERIC : Oui, c'est un excellent centre, Halpern. J'ai appelé Brian tout à l'heure et ... il dit que Julie n'a même pas voulu se laisser soigner après son licenciement pour l'alcoolisme.

ANNIE : Euh ... chéri, j'ai eu une rude journée, alors, où veux-tu en venir ?

ERIC : Je voudrais la garder ici pour l'aider moi-même à passer les premiers jours de sevrage.

ANNIE (choquée) : Quoi ?

ERIC : J'ai aussi appelé son médecin de New York. Et il pense qu'elle est encore assez solide pour supporter cette épreuve sans crainte de séquelles. Son métabolisme a besoin de se déshabituer avant qu'elle puisse entamer le moindre programme. Permets-moi de faire son sevrage.

ANNIE (très en colère) : Je n'accepterai jamais ça !

ERIC : Je suis parfaitement qualifié pour ça et j'ai même plus d'expérience dans ce domaine que n'importe quel médecin d'Halpern ou de tout autre centre, tu le sais très bien.

ANNIE (id.) : Je sais parfaitement quelles sont tes qualifications.

ERIC : J'ai appelé Kenny. Il peut arriver en cinq minutes si nécessaire. Tu sais que Kenny est un bon médecin.

ANNIE (id.) : Oui, je le sais, mais c'est non.

ERIC : Alors, pourquoi tu ne veux pas que je le fasse ?

ANNIE (id.) : Pour six raisons : Matt, Mary, toi, Lucy, Simon et Rosie, sans compter que Julie, elle-même, ne veut pas qu'on l'aide.

ERIC : Je pense qu'elle le veut et que c'est pour ça qu'elle est venue. Ecoute, laisse-moi l'aider à surmonter le pire. S'il te plaît, Annie, c'est ma petite soeur.

ANNIE (id.) : Et eux, ce sont nos enfants. Ne l'oublie pas.

ERIC : Bon, d'accord, je la garderai dans notre chambre et je resterai tout le temps avec elle. Comme ça, personne ne la verra, à part moi. Et je ne la quitterai pas une seule seconde.

ANNIE : Mais pourquoi il faut que ce soit toi qui le fasse ?

ERIC : Parce que je pense qu'elle ne pourrait pas le faire avec quelqu'un d'autre et que je ne veux pas la perdre.

ANNIE : Très bien. Mais quoi qu'il arrive, je veux que tu saches que pour moi, mes enfants passent avant tout. Fais comme tu voudras.

ERIC : Oui, d'accord.

ANNIE DEPOSE LA CAFETIERE ET PUIS S'EN VA.

 

SCENE 10 - CHAMBRE DE MATT : JULIE DORT TRANQUILLEMENT. SIMON ET ROSIE ENTRENT DISCRETEMENT.

SIMON (jettant un sac en carton à terre) : Tiens ! Nous ne voulons plus rien de toi.

SIMON ET ROSIE PARTIS, JULIE SE LEVE ET DECOUVRE LEUR CADEAU SUR LE SOL. ELLE SORT LA POUPEE DE SON SAC ET LA SERRE CONTRE ELLE. ENSUITE, ELLE RETOURNE DANS SON LIT ET GEMIT.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - PRES DE CHEZ MINDY : MINDY ET MATT SE SONT REVUS UNE SECONDE FOIS. MATT GARE SA VOITURE DEVANT SA MAISON.

MATT (en sortant de la voiture) : Je suis désolé, Mindy. Je voulais vraiment aller avec vous.

MINDY (id.) : Alors, viens avec nous. Tes parents peuvent parfaitement se passer de toi. J'en suis convaincue. Ce n'est pas pour le ski que tu y vas, c'est pour moi.

MATT : Oui, et j'ai vraiment envie de partir avec toi.

MINDY : Alors ?

MATT : Je ne peux pas, pour le moment. Ma famille a besoin de moi. Ca fait deux jours que ma tante est malade.

MINDY : Bon, très bien. Mais tu vas le regretter.

MINDY RENTRE A LA MAISON. MATT EST TRES EMBARRASSE.

 

SCENE 2 - CHAMBRE DES PARENTS : JULIE SE TROUVE DANS LA CHAMBRE DES PARENTS. ANNIE LUI PROPOSE A MANGER.

ANNIE : Est-ce que je peux vous apporter autre chose ?

JULIE : Non.

ERIC : Bon. C'est parfait. Merci.

ANNIE : Je suis en bas si tu as besoin de moi.

ERIC : Merci.

ANNIE QUITTE LA PIECE. ERIC RETIENT JULIE DANS LA CHAMBRE PENDANT SA PERIODE DE SEVRAGE. IL LUI VERSE DU CAFE.

JULIE : Merci.

ERIC : Ca va ?

JULIE : Oh oui. Oui oui. Je ne pensais pas que j'aurais pu faire ça, tu sais. Je me sens bien, maintenant.

ERIC : C'est ce que j'espérais.

JULIE : Je ne sais pas si je pouvais tomber plus bas. J'ai perdu mon emploi, j'ai perdu mon compagnon et pour finir, j'ai perdu tous mes amis. Je n'ai plus que toi. Tu es ma bouée, et c'est pour ça que je suis venue te voir.

ERIC : Je suis heureux de pouvoir t'aider.

JULIE : Hum ... Maintenant, il faut que je puisse compter sur ta foi en moi. C'est vrai, Eric, il est temps pour moi de recoller les morceaux et de partir vraiment de l'avant. Oh ! Je te suis si reconnaissante de m'avoir laissé venir et de rester ici. Oooh ! J'ai hâte de pouvoir retourner chez moi, retrouver mon lit.

ERIC : Je comprends ça très bien.

JULIE : Tu ressentirais la même chose à ma place. Je pense que je vais rentrer par le premier vol, ce soir.

ERIC : Tu plaisantes ? Trouver une place une veille de Thanksgiving ?

JULIE : Je voyagerai en première classe. On trouve toujours de la place, en première classe.

ERIC : Il y en a pour 15.000 dollars. Tu les as ?

JULIE : Oh ! Non, mais tu pourrais me les prêter. Je te les rendrai vite. Je vais rapidement retrouver du travail, à présent que je vais mieux.

ERIC : Non, je suis navré. Je ne peux pas, je suis serré, ce mois-ci.

JULIE : Mais tu peux utiliser ta carte. Tu es bien ... tu es bien d'accord avec le fait qu'il faut que je rentre chez moi et que je recolle les morceaux. C'est ce que j'ai dit. Est-ce que tu as dit que tu étais d'accord ?

ERIC : Mais tu as besoin d'être sevrée, d'abord. Et pour ça, tu dois rester encore un peu.

JULIE : Je suis sevrée. Je viens de passer ces deux derniers jours à souffrir le martyr et maintenant, je dois rentrer chez moi, tu comprends ?

ERIC : Tu rentreras chez toi, mais pas aujourd'hui. Alors, s'il te plaît, détends-toi.

JULIE : Tu n'as pas le droit de me retenir. Enfin, je ne suis plus une enfant.

ERIC : Je le sais.

JULIE : Peut-être que tu ferais mieux de me faire admettre dans un hôpital.

ERIC : Pour que tu sortes dès que j'aurais le dos tourné ? Désolé, chérie, tu restes ici.

JULIE : Oooh ! Enfin, écoute-toi. Le très grand et très puissant Révérend Camden va tout faire pour sa petite soeur aille mieux. Tu penses donc que tu peux me guérir, Révérend ?

ERIC : Non. Mais t'aider, je le peux.

JULIE : Si tu veux m'aider, Eric, alors laisse-moi sortir. Laisse-moi sortir, je t'en prie.

ERIC : Je ne peux pas.

JULIE EST TRES CONTRARIEE

 

SCENE 3 - COUR : AVANT DE PARTIR EN COURSE, ANNIE S'OCCUPE DES PLANTES DANS LA COUR.

ANNIE : Rosie, enlève cette fleur de ta bouche. Ca va te rendre malade.

MARY (en arrivant) : Salut.

ANNIE : Salut.

LUCY (en arrivant) : Salut.

ANNIE : Euh ... les filles, vous pouvez commander une pizza pour le dîner ? Je vais passer la moitié de la soirée à cuisiner pour Thanksgiving.

MARY : Bien sûr.

LUCY : Oui. Mais si tu veux, on peut te donner un petit coup de main pour le repas.

ROSIE : Moi aussi.

ANNIE : Vous voulez vraiment ?

LUCY : Oui.

MARY : Non.

LUCY : Mary, tu es de très mauvais poil pour tout, aujourd'hui.

MARY : C'est peut-être parce qu'il y a quelqu'un dans notre maison qui ne devrait pas y être.

ANNIE : Nous faisons ça pour ton père et Julie ne t'embête pas du tout.

MARY : Aussi longtemps qu'elle restera, elle va m'embêter.

ANNIE : Je pense que tu devrais aller faire un tour et te calmer. Ca n'est drôle pour personne. Tu es en train de venir à bout du peu de patience qui me reste.

MARY : Je vous laisse.

ROSIE : Je peux aussi aller faire un tour ?

MARY (à Rosie) : Allez, viens. (Mary et Rosie s'en vont.)

ANNIE : Tu m'aides à rentrer ces fleurs, Lucy ? Je sortirai le livre de recettes de grand-mère et je t'apprendrai à préparer un bon repas de Thanksgiving.

LUCY : D'accord. Comme vous faisiez grand-mère et toi ?

ANNIE : Exactement. (Etreinte.) Comme on faisait grand-mère et moi.

ANNIE ET LUCY SONT PARTIES FAIRE LES COURSES.

 

SCENE 4 - CHAMBRE DES PARENTS : MATT ENTRE DANS LA CHAMBRE OU DORT JULIE. ERIC CONTINUE A VEILLER SUR ELLE.  CE DERNIER FAIT SIGNE A MATT DE NE PAS FAIRE DE BRUIT.

MATT : Ca va ?

ERIC : Ca va.

MATT : Tu t'amuses bien ?

ERIC : La fête continue, Matt. (Julie se réveille.)

JULIE : Oooh ... hmm ...

MATT : Oooh ! Mais regardez ça. On se réveille ?

JULIE : Bonjour, Matt.

MATT : Bonjour. J'ai pensé que je pouvais rester avec toi.

JULIE : Moi, ça ne me gêne pas. Demande à mon gardien.

MATT (à Eric) : Maman pense que tu pourrais faire une petite pause.

ERIC : Elle a dit ça ? Ah ! (Rire.) Bon. Je crois qu'elle a raison. J'ai besoin d'aller dehors et faire un tour, histoire de prendre l'air. Merci.

MATT : Je t'en prie. (Eric quitte la piece.) Ca roule ?

JULIE : Ca boume (Rire.) Dis donc, j'ai l'impression que vous êtes en train de passer grâce à moi un Thanksgiving d'enfer.

MATT : Oui, je me demande même ce que tu nous prépares pour Noël. (Rires et étreinte.)

JULIE : Sacré Matt.

MATT : Ah ! Tu es revenue.

JULIE : Oh oui.

MATT : Je savais que tu reviendrais.

JULIE : Et je viens de passer le plus difficile.

MATT : C'est formidable, non ?

JULIE : Oui oui. Mon problème maintenant, c'est de rassurer ton père définitivement.

MATT : Inutile de m'en parler.

JULIE : Oui, il n'est pas très confiant.

MATT : C'est mon problème majeur avec lui. Il met toujours la barre trop haut.

JULIE : Je suppose qu'il te fait une scène si tu rentres à peu tard.

MATT : Tu parles ? Cinq minutes de retard et j'ai le droit à la punition. (Rire.)

JULIE (en riant) : Tu vois, c'est exactement comme moi avec la boisson. Il exagère beaucoup sur la gravité de la question.

MATT : Vraiment ?

JULIE : Oooh ! Evidemment. C'est vrai, j'ai un peu perdu pied, dimanche dernier, mais ça va très bien, maintenant. Je me sens vraiment bien depuis deux jours déjà. Ce n'est pas comme si le fait de boire une petite bière allait me transformer en une sorte de loup-garou. Ha ha ! Il peut vraiment être incompréhensive, par moment, mais ... mais ça, tu le sais.

MATT : Oui, ça peut lui arriver.

JULIE : Après tout, qu'est-ce que c'est ? C'est quoi une bière ? Une petite cannette de bière ? Va m'en chercher une, s'il te plaît. Vas-y, personne ne le saura si tu le fais discrètement. Rien qu'une bière, ce n'est rien du tout.

MATT : Ecoute, si c'est rien, tu n'en as pas besoin.

JULIE (embarrassée et agressive) : Hum ... Ca va ! Laisse tomber.

MATT : Je pense que tu devrais te faire ...

JULIE : Franchement, tu me dégoûtes. Tu es bien aussi égoïste que mon frère. Je t'ai toujours soutenu et défendu, Matt. Alors, aide-moi. Aide-moi.

MATT : Mais c'est ce que je fais.

JULIE : Hum ... Allez, casse-toi ! Tu entends ? (en hurlant) Fiche le camp ! Tu n'as rien dans le ventre, sale morveux ! Je te déteste, tu as compris ? Tu n'as rien dans le ventre.

MATT QUITTE LA PIECE. JULIE SE MET A HURLER ENCORE ET ENCORE.

JULIE : (Un coup sec à la porte.) Wouah ! J'ai été toujours là quand tu avais besoin de moi. (id.) Jamais je te pardonnerai ça, tu m'entends ? Jamais, Matt ! (id.) Je voulais juste que tu m'apportes à boire. (id.) Je te le pardonnerai jamais, Matt. Jamais ! Tu as toujours pu compter sur moi. (Gémissement.)

 

SCENE 5 - CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE : SIMON TRACE LES MAINS DE ROSIE SUR DU TRES GROS PAPIER.

SIMON : Le pouce, c'est la tête. Et les doigts, c'est les plumes.

ROSIE : Et tout le monde peut le faire ?

SIMON : N'importe qui qui a des mains.

ROSIE : Hm ... Et pour obtenir un dinosaure, il faut quoi ?

SIMON : Ca ne marche pas comme ça.

ROSIE : Qu'est ce que tu obtiens avec un pied ?

SIMON : Je ne sais pas. Un pied.

ROSIE : Donc, ça, c'est une dinde et pour un chien, un chat ou un oiseau ?

SIMON : Il y a à peine une minute, dessiner une dinde était le truc le plus stupéfiant que t'ais jamais vu.

ROSIE : Je suis petite. Je m'ennuie très vite. Tu obtiens quoi si tu traces des fesses sur un morceau de papier ?

SIMON : Quelque chose que personne n'aura envie de voir.

ROSIE : Tracer, ce n'est pas aussi amusant que je ne le pensais.

SIMON : C'est comme de partager une chambre avec moi.

ROSIE : Je suis une poupée en caoutchouc. Tout ce que tu dis rebondit sur moi et devient bleu ...

SIMON : ... et retombe sur ta figure ... et retombe sur ta figure.

ROSIE : C'est pareil.

SIMON : Je sens que je commence à avoir un ulcère. (Happy arrive.) Regarde, Happy a son sweat-shirt de Robin.

ROSIE : Tu sais, j'aimerais bien récupérer mon bébé Julie.

SIMON : Alors, t'aurais jamais dû lui rendre.

ROSIE : Je l'ai fait parce que j'étais fâchée contre elle, c'est tout.

SIMON : En tout cas, je suis toujours fâché contre elle. (Happy laisse tomber le sweat-shirt.) Mais un cadeau sympa, c'est un cadeau sympa. Et si on est logique, elle m'a offert le sweat-shirt avant que je sois fâché contre elle.

ROSIE : Hm ... Happy a récupéré le sien.

SIMON (en courant vers la porte) : Ca veut dire que c'est encore dans la chambre de Matt. (Rires.)

SIMON, ROSIE ET HAPPY QUITTENT LA PIECE EN COURANT.

 

SCENE 6 - CHAMBRE DES PARENTS : JULIE A FINI PAR ETOUFFER.

JULIE (à bout de souffle) : Hum ... Hum ... Je n'arrive plus ... je n'arrive plus à respirer. Au secours ! Au secours ! J'étouffe. Mon Dieu !

ERIC : Ce n'est rien ... ce n'est rien. Allez ! Allez ! Ce n'est rien.

JULIE (agitée) : Tu disais que le pire était passé. Oooh !

ERIC : Julie, écoute-moi bien. C'est ... c'est du delirium tremens. (Elle gémit.) Il faut tenir bon. Ce sera bientôt fini, je t'assure. Il faut tenir bon. Il faut tenir bon.

JULIE (id.) : Des rats ! Oooh ! Oooh ! Les rats viennent vers moi. Ils viennent ! Au secours !

ERIC : Julie ! Tiens bon. Calme-toi, Julie. Annie ?

JULIE (en hurlant) : Je vais mourir. Au secours ! Aidez-moi. (Annie arrive.)

ERIC : Annie, aide-la.

ANNIE : Julie ! Julie !

JULIE : Arrêtez ça ! Arrêtez ça ! Aouh ! Oooh !

ANNIE : Julie, c'est moi.

JULIE : Ne m'abandonnez pas.

ANNIE : Je suis là. Je suis près de toi. On va t'aider à t'en sortir.

JULIE : Oh oui oui.

ERIC : Je suis là. (Gémissements.)

ANNIE : Julie, accroche-toi. Accroche-toi à nous.

ERIC : C'est ma faute. C'est ma faute. J'aurais dû t'amener à l'hôpital.

JULIE : Non ! Non, tu ne vas pas me laisser tomber, je t'en prie.

ERIC : Julie !

JULIE : Je t'en prie. Eric, ne me laisse pas tomber.

ANNIE : On ne te laissera jamais tomber. N'aie pas peur.

ERIC : C'est presque fini. Courage ! Ca va passer. Voilà ! C'est bien. C'est ça ! Tu as gagné. Tu entends ? Tu as gagné. (Etreinte.)

JULIE : Eric, ne me laisse pas tomber.

ERIC : Non ... Jamais ... Jamais.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - CHAMBRE DES PARENTS : ERIC, ANNIE ET JULIE DORMENT TRANQUILLEMENT.

 

SCENE 2 - CUISINE : LES ENFANTS CAMDEN PREPARENT LE REPAS DE THANKSGIVING.

ROSIE : J'ai faim. Quand est-ce que maman va se lever ?

MATT : Tu sais, maman et papa se sont couchés tard hier pour veiller sur tante Julie. On va donc les laisser dormir un peu.

SIMON : Tante Julie dînera avec nous pour Thanksgiving ?

MARY : J'espère que non. (Matt ne supporte plus l'attitude de Mary.)

MATT : Eh bien, ça va dépendre de son état.

LUCY : Vous avez entendu, hier soir ? C'était effrayant.

MARY : Oui, à mon avis, tout le quartier en a profité.

MATT : A mon avis, tu dis des bêtises.

ROSIE : Est-ce que tante Julie va mourir comme grand-mère ?

MATT : J'espère que non, mais c'est à Dieu de décider quand on meurt, tu sais.

ROSIE : Dieu a un travail très difficile. (Eric et Annie arrivent.) Papa, maman, regardez ce qu'on fait. (Rosie, dans les bras de son papa.)

LUCY : Ne vous inquiétez pas, on nettoiera.

ROSIE : On prépare le repas de Thanksgiving pour vous.

MATT : C'est en cours. Le travail n'est pas terminé.

ANNIE (en pleurant) : C'est merveilleux, les enfants.

SIMON : Alors, pourquoi tu pleures ?

ANNIE : Parce que vous êtes tous formidables.

LUCY : Comment va tante Julie ?

ERIC : Il ne faut plus s'inquiéter. Euh ... décidément, on peut être fiers de vous. Vous êtes vraiment à la hauteur.

ANNIE : Tu sais, Matt, pourquoi tu n'irais pas à la montagne ? Et toi, Mary, si tu te sens mal ici, tu peux aller rejoindre tes amis.

ERIC : Quant à toi, Lucy, je ne pense pas qu'il soit trop tard pour aller chez Jimmy Moon. Je t'emmène, si tu veux.

ANNIE : Vous pouvez tous faire ce que vous voulez, aujourd'hui. Je finirai de préparer le dîner.

ERIC : Oui, et moi, je me désigne volontaire pour faire le ménage.

LUCY : C'est très joli comme plan, mais je crois que j'en ai un meilleur. Vous allez remonter, vous allez vous recoucher et avant tout, prenez une douche.

ERIC : Hem ...

MATT : On voudrait frapper un grand coup.

SIMON : Oui, on a commencé le repas et on va le finir.

ROSIE : C'est comme ça et pas autrement.

SIMON : Alors, filez vite avant qu'on vous passe à la moulinette. (Matt s'éclate de rire.)

ANNIE : Entendu.

ERIC ET ANNIE S'EN VONT, LAISSANT ROSIE DANS LA PIECE. C'EST LE MOMENT POUR MATT DE DISCUTER AVEC MARY DE SA HAINE TERRIBLE ENVERS JULIE.

MATT : Tu devrais te montrer indulgente avec tante Julie. C'est vrai, tout le monde essaie de sauver ce Thanksgiving et toi, tu ne fais aucun effort.

MARY : Inutile de me faire la leçon. J'ai le droit d'avoir mes sentiments.

MATT : Oui, seulement, si un jour, tu veux qu'on te tende la main, je te souhaite vraiment de tomber sur une personne qui te montrera un peu plus de gentillesse que tu n'en as montrée à Julie. (Mary ne sait pas comment réagir.) Tu vois ? Pas de leçon.

 

SCENE 3 - CHAMBRE DES PARENTS : JULIE TELEPHONE AU CENTRE DE DESINTOXICATION.

JULIE : Allô ? (...) Bonjour. C'est bien le centre Alpern ? (...) Mon nom est Julie Camden. Je suis la soeur du pasteur, Eric. (...) Oui, je sais qu'il conseille certains de vos patients. Vous faites pension complète ? (...) Oh ! Je serai heureuse de suivre votre programme. (...) Ah oui, croyez-moi. Je pense que c'est justifié. J'espère que vous êtes patients, je suis sournoise, j'ai vraiment besoin qu'on m'aide. (...) Oui, je pense que mon frère pourrait m'amener demain chez vous. (...) Très bien. (...) Merci. Je viendrai demain, donc. (Elle raccroche.)

MARY (en arrivant) : Bonjour.

JULIE : Bonjour. Je ne m'attendais pas à te voir.

MARY : Excuse-moi, mais je voulais savoir si tu voulais dîner avec nous, ce soir ?

JULIE : Je ne pourrais pas. Je suis sûre que Simon me déteste, à présent ... de même que vous tous, d'ailleurs ... toi, plus que quiconque. Je suis désolée, Mary. Je ne suis pas une personne sur qui tu pourras prendre modèle. (Mary lui montre un sac en carton.) Les cadeaux ! Simon et Rosie sont venus me les rapporter eux aussi.

MARY : En fait, on ne te les rend pas. Disons que c'est plutôt une sorte de prêt, un gage de confiance.

JULIE (rassurée) : Aaah !

 

SCENE 4 - SALLE A MANGER : ENFIN, L'HEURE DU REPAS DE THANKSGIVING APPROCHE. ON DRESSE LA TABLE ET ON APPORTE LES PLATS.

SIMON : Voilà ce que j'appelle un vrai repas de fête.

ERIC : Mais c'est ... c'est ... ça sent très bon, en tout cas. Ca a l'air euh ... Oui, ça a l'air vraiment ...

ANNIE : Euh ... d'une délicieuse originalité. (Matt a le sourire.) Euh ... je peux vous aider ?

MATT : Non ! Non non non non non ! Je ne préfère pas. Quand on va au théâtre voir un magicien, on ne lui demande pas ses trucs, non ?

ERIC : Je suppose que Mary a décidé d'aller avec ses amies ?

MATT : Non non, elle est allée s'occuper de quelque chose. Elle en a pour une minute.

ERIC : D'accord.

LUCY : Maintenant, asseyez-vous, s'il vous plaît. Vous voulez boire quelque chose ?

ERIC : Euh ... de l'eau.

ANNIE : Hmm ... de l'eau.

MARY ARRIVE AVEC JULIE. TOUS LES AUTRES DE LA FAMILLE EN ONT LE SOURIRE.

ANNIE : Julie, tu es splendide.

MATT : Hum ... tu es magnifique.

LUCY : Sensationnelle. (Eric embrasse Mary.)

JULIE (dans les bras d'Eric) : Hum ... Merci.

ROSIE (s'approchant de Julie) : Tu es toute belle comme avant.

JULIE : Merci beaucoup, mon trésor.

ROSIE : Et tu es aussi toute gentille comme avant. (Simon, à son tour, s'approche de Julie.)

JULIE : Simon. Je suis désolée.

SIMON : Est-ce que tu vas mieux, maintenant ?

JULIE : Non. Mais je prends un nouveau départ. Je vais aller vivre dans un endroit où on aide les gens comme moi à se soigner et ça ira mieux, parce que chaque fois que j'aurai la tentation de boire, je penserai à la souffrance que j'ai éprouvée le jour où j'ai fait du mal à mon neveu, mon neveu que j'aime vraiment, vraiment beaucoup. (Etreinte.) Oooh ! Simon !

SIMON LUI MONTRE SON SWEAT-SHIRT BATMAN QU'IL PORTE EN DESSOUS DE SA CHEMISE. CA FAIT PLAISIR A JULIE.

ERIC : Personne n'a faim ?

ANNIE (aussitôt tout le monde à table) : Si vous permettez, j'aimerais dire la prière.

ERIC : Alors ...

ANNIE : Seigneur, merci de nous consoler du chagrin de la disparition de grand-mère en nous donnant la joie d'aider ceux qui ont besoin de notre aide. Merci pour ces nouvelles traditions et ces nouveaux départs que tu nous offres en ce jour de Thanksgiving. Amen.

TOUT LE MONDE : Amen.

ROSIE : Amen.

JULIE : Amen. (Happy arrive, costumée et s'approche de Julie.) Vous n'êtes vraiment pas obligés de porter ces sweat-shirts. Quand je les ai achetés, j'avais bu.

ERIC : Tout s'explique. (Eclat de rire général.)

LUCY : Oui, je pense qu'on peut attaquer.

ERIC : Un instant ... On s'est bien battus pour pouvoir prendre ensemble ce repas qui, sûrement, sera le meilleur repas de Thanksgiving qu'on ait jamais fait. Je n'ai jamais été aussi fier de ma famille que ce soir. Maintenant, tachons d'identifier la nourriture et bon appétit. (Eclat de rire général. Eric tend le plat de légumes à Julie.) Julie, tu veux essayer, hein ?

JULIE : Aaah !

ERIC : Alors, euh ... vous ne dites pas de m'en déplaire, nous allons vous laisser deviner ce que c'est.

ANNIE : Hmm ! Ca a l'air vraiment délicieux. Je dois deviner ?

MARY (en recevant le plat de légumes) : Merci. (à Simon) Attendez.

ERIC (en gros) : Prends un peu de ça aussi, Julie. Tu ne vas pas t'en sortir comme ça.

JULIE (en gros) : Non, ne me trouble pas. Je me concentre.

MARY (en gros) : Ca va être difficile.

JULIE (en gros) : Ca sent délicieusement bon.

ETC ... ETC ... ON CONTINUE DE BAVARDER.

FIN DE L'EPISODE

Fait par Engelsnad

Kikavu ?

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choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Aujourd'hui à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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