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#118 : Foi, espoir et ligne budgétaire

Elue trésorière de l'église, Annie comprend vite que comptabilité et spiritualité ne font pas forcément bon ménage. 

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Titre VO
Faith, Hope, and the bottom line

Titre VF
Foi, espoir et ligne budgétaire

Première diffusion
21.04.1997

Première diffusion en France
07.05.2000

Plus de détails

ÉPISODE 018

Écrit par : Burt Brinckerhoff
Réalisé par : Catherine LePard

Acteurs principaux : Stephen Collins (Eric Camden), Catherine Hicks (Annie Camden), Barry Watson (Matt Camden), Jessica Biel (Mary Camden), Beverley Mitchell (Lucy Camden), David Gallagher (Simon Camden), Mackenzie Rosman (Ruthie Camden

Acteurs secondaires :

Apparitions

SCENE 1 : CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE : SIMON PARLE A ROSIE, OCCUPEE A FEUILLETER SON REPERTOIRE TELEPHONIQUE.

SIMON : Il y a beaucoup de receveurs qui jouent sur leur demi-pointe, presque sur la pointe des pieds. Moi, pas. Je peux attendre qu'on m'envoie la balle en restant en position accroupie, et ça pendant des heures. Tu sais pourquoi ? Parce que j'ai des réflexes de chat et un canon à balle à la place du bras. Je suis une espèce de cyborg du base-ball. Celui qui essaie de prendre de vitesse Simon Camden a intérêt à avoir son gant parce que la balle va l'attendre quand il va arriver. C'est moi qui commande. Je suis le général de campagne, le gardien de la porte, le protecteur du marbre. (Soudain, il se jette par terre en hurlant.) Aïe ! Aïe ! J'ai une crampe ! J'ai une crampe !

ROSIE : Tu connais la pub ? "Il y a toujours quelqu'un qui attend votre appel."

SIMON : Oui ?

ROSIE : Eh bien, avec ça, je vais pouvoir appeler qui je veux.

SIMON (en se relevant) : Qu'est-ce que c'est ?

ROSIE : C'est mon répertoire téléphonique de classe. Mme Miller a fait la première page et ensuite, c'est à nous de faire notre répertoire téléphonique personnel. Avec ça, je vais pouvoir appeler qui je voudrais.

SIMON : Oui. Eh bien moi, à ta place, je vérifierais les numéros qui sont sur cette liste.

ROSIE : Pourquoi je devrais les vérifier ?

SIMON : D'après toi, c'est quoi, notre numéro ?

ROSIE : 555 - 0155. (Non, dirait Simon) Il y a trop de chiffres 5 dans ce numéro, c'est ça ? (Oui, dirait-il) 555 - 15 ... euh ... 7.

SIMON : Exactement.

ROSIE : Notre numéro de téléphone est vraiment trompeur.

SIMON : Oui, et tu sais, je suis sûr qu'un tas de tes camarades ont aussi des numéros trompeurs et les ont mal écrits sur la liste.

ROSIE : Et bien moi, je te parie que tu as tort. Tu ne peux pas tout savoir.

SIMON : Eh bien, je sais mon numéro de téléphone quand quelqu'un me le demande.

ROSIE : N'empêche que ... il n'y a personne qui te téléphone. Hm ?

 

SCENE 2 - POOL HALL : A LA FOIRE AUX METIERS DE GLENOAK, ERIC PARLE AVEC RON KRAMER, UN CONDAMNE CHERCHANT UN EMPLOI.

ERIC : Et vous êtes diplômé ?

RON : Oui, je sais taper, classer. Je sais faire un bilan ...

ERIC : Et aussi jouer du piano ?

RON (pour dire oui) : Hu-hum ...

ERIC : Peut-être même de l'orgue ?

RON : Je suis un peu rouillé. Il n'y en avait pas là où j'étais.

ERIC : Hum ... je vais vous laisser ma carte.

RON : Et vous savez maintenant où j'ai fait une partie de ma formation ?

ERIC : Oui, au centre correctionnel Wilder. Vous pouvez vraiment taper 70 mots à la minute ?

RON : Aaah ! Si la machine elle-même est un peu nerveuse ... Hum !

ERIC : Qu'y a-t-il ?

RON : Eh bien, ce n'est pas ma première entrevue et, ... en général, on me montre la porte. On ne me donne pas de carte.

ERIC : Surtout, ne la perdez pas. Je veux vous faire rencontrer des gens à cette adresse, disons ... demain, vers 16 heures 30 ?

RON : J'y serai.

ERIC : Alors, à demain.

ERIC LE QUITTE.

 

SCENE 3 - SALLE A MANGER : ANNIE FAIT SA REUNION AVEC LES MEMBRE DU CONSEIL.

ANNIE : Je suis désolée qu'Eric ne soit pas là. Il a été retenu à la foire au travail. Apparemment, il y a beaucoup à faire. Un des conseillers municipaux lui a demandé de rester encore un peu afin de les aider.

LOU : Je suis prêt à vous parier qu'il s'est fait un devoir et un plaisir de saisir cette occasion. La réunion mensuelle paroissial n'a jamais été vraiment sa tasse de thé.

MARV : C'est une très bonne chose qu'il s'occupe de la communauté. Il fait ça très bien. Nous n'avons pas besoin de lui pour élire un trésorier.

ANNIE : Aaah ! Eric a une confiance totale en votre discernement.

LOU : A ce stade, notre discernement en moins en cause que le fait que nous ayons besoin de quelqu'un rapidement et à un coup faible. Le rapport annuel doit être présenté dimanche prochain, et notre ancien trésorier, le bien-aimé Bob, nous a laissé une belle pagaille, un travail inachevé en acceptant ce nouveau poste à New York.

MARV : Donc, euh ... il nous faut quelqu'un qui sache bien compter et qui connaisse nos besoin ... et une personne capable d'équilibrer le budget d'une famille de sept personne avec le salaire d'un pasteur. Ce serait l'idéal.

ANNIE TOMBE DES NUES ET SE MET A REFLECHIR SUR CETTE PROPOSITION.

ANNIE (en souriant) : Vous en êtes sûrs ?

MARV (pour dire oui) : Hu-hum.

LOU : Si vous acceptez, cela nous permettrait d'attendre jusqu'à ce que nous élisions un remplaçant définitif.

ANNIE (toute contente) : J'accepte.

LOU (à toute l'assemblée) : Qui est contre ? (aucune réponse.) Toutes nos félicitations, madame la trésorière. (Un carton de dossiers est placé devant Annie.) Alors, la question suivante à l'ordre de jour est celle du système de sécurité.

SOURIRE DISSIPE.

 

GENERIQUE

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - CUISINE : ANNIE PREPARE LES SANDWICHES DE L'ECOLE. SIMON ARRIVE.

ANNIE : Simon, tu vas jouer avec la petite équipe, cet été ?

SIMON : Maman, il n'y a rien de petit dans mon équipe, s'il te plaît.

ANNIE : Vas-tu jouer au base-ball, cet été ?

SIMON : Je ne joue pas au base-ball, je le vis. Mon voeu, c'est de mourir en pleine action.

ANNIE : Eh bien ça, ça peut s'arranger. Tu joues, oui ou non ?

SIMON : Mais oui, évidemment, je joue.

ANNIE : Eh bien, avant de te lancer dans l'action, tu dois te faire vacciner contre le tétanos. (Matt arrive.)

SIMON : Simple petite formalité.

ANNIE : Je suis heureuse que tu le prennes aussi bien. Je t'y emmènerai après l'école.

SIMON : Maman, puisque t'es très occupée avec l'église, t'as qu'à dire à Matt de m'emmener.

MATT : Euh ... non non non ! Il vaut mieux que ce soit maman, au cas où il y a un problème.

ANNIE : Il n'y aura pas de problème, c'est juste une piqûre et ça me rendrait vraiment service que tu l'emmènes.

ERIC : Je peux passer le prendre après l'école et l'emmener moi-même.

SIMON : Non, je préfère y aller avec Matt, si tu n'y vois pas d'inconvénient.

ERIC : Pourquoi ?

SIMON : Parce que t'as peur des piqûres et tu te comportes de façon bizarre quand on va chez le médecin.

ERIC : Qu'est-ce que tu racontes ?

SIMON : Tu chantes et tu balances tes genoux de haut en bas à toute vitesse. Ca me rend nerveux. (Rires et échanges de regard.)

ERIC (s'adressant à Matt) : Emmène ton frère.

 

SCENE 2 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY EST PRES DE LA PORTE ET SE FAIT UNE BEAUTE.

LUCY : Je ne te remercierai jamais assez d'accepter de donner des cours à Jimmy.

MARY (en arrivant) : Tu as raison, tu ne peux pas. Mais ce que tu pourrais faire, c'est me laisser passer. (Elle entre.)

LUCY : Mais tu comprends, Jimmy n'a pas la bosse des sciences. Oui, bien sûr, ce n'est pas entièrement de sa faute. C'est un passionné, une fontaine, un vrai poète et pas une espèce de crâne d'oeuf qui collectionne les A parce qu'il adule la table périodique.

MARY : J'ai aussi des A en sciences, c'est la raison pour laquelle je vais aider ton vrai poète et aussi parce que s'il doit passer l'été à réviser ses cours, tu passeras moins de temps avec lui et plus de temps avec moi.

LUCY : Je te suis très reconnaissante, mais souviens-toi que Jimmy est timide et qu'il dit parfois qu'il a compris alors que ce n'est pas du tout le cas. Alors, tu devras sonder son regard de manière perspicace pour t'assurer qu'il a bien compris.

MARY : D'accord.

LUCY : Mais c'est plus qu'une observation, c'est plutôt une sorte d'étude contemplative de son regard. Mais sois discrète, parce que si Jimmy se rend compte qu'on peut lire la vérité dans son regard, il pourrait ne plus rien laisser paraître. Il nous faudrait des mois pour le décrypter à nouveau.

MARY (les deux doigts rivés sur Lucy) : Regarde-moi bien dans les yeux et dis-moi ce que tu vois.

LUCY : Que ... que je ferais mieux de me taire ?

MARY : Oui, ça vaudrait mieux.

LUCY (déçue par le comportement de Mary) : J'espère quand même que tu seras plus discrète avec Jimmy.

ELLES QUITTENT LA PIECE.

 

SCENE 3 - ARRIERE-COUR : MATT ET SIMON SONT ASSIS SUR UN BANC. CE DERNIER SEMBLE TROUVER UN MOYEN DE S'ECHAPPER A LA PIQÛRE.

SIMON : Mais ce n'est pas difficile, t'as qu'à prendre mon carnet de vaccination et tu écris "oui" dans la case "tétanos" et on n'aura même pas besoin de sortir de la voiture.

MATT : Non, je ne peux pas faire ça. Imagine qu'il t'arrive quelque chose en jouant. Non, non, c'est trop risqué.

SIMON : Tu deviens pâle à chaque fois que tu vois une aiguille. T'es comme papa, sauf que tu chantes des plus jolies chansons.

MATT : Prépare-toi à un pot-pourri parce qu'on y va.

SIMON : Comme tu voudras. On verra comment tu te sentiras aux environs de 4 heures.

SIMON SE LEVE ET S'EN VA.

 

SCENE 4 - CUISINE : ERIC PREND SON PETIT-DEJEUNER TANDIS QU'ANNIE EST OCCUPEE A REGARDER LES DOSSIERS.

ERIC : Tu es sûre que tu auras l'énergie et le temps pour m'aider au bureau ?

ANNIE : Hm ... Depuis que Rosie va à l'école, je peux dire que je suis à nouveau libre comme l'air.

ERIC : Bien ... bien. Seulement, le travail de comptable est ... assez ardu.

ANNIE : Hm ... je sais. Mais notre dernier comptable a réussi à le concilier avec un travail à temps plein qui lui a valu un meilleur emploi à New York. Ca représente beaucoup de travail mais j'en crois que je suis capable d'en venir à bout.

ERIC : J'en suis persuadé. Ils essaient encore de m'imposer un système de sécurité, non ?

ANNIE : Non, personne ne veut imposer quoi que ce soit. Ils examinent encore les devis.

ERIC (l'air pensif) : Hu-hum ... (Rosie arrive et prend son sandwich.)

ROSIE : Ils sont encore partis sans moi à l'école, je parie.

ERIC : Oooh !

ANNIE : Non, ils t'attendent dehors. Ils ne partiraient jamais sans toi.

ROSIE : Je sais. Je m'entraîne pour le jour où ils m'oublieront enfin.

ERIC (en riant) : Hum ... (Rosie examine son sandwich.)

ROSIE : Le Ding-dong, ce n'est pas mon sandwich habituel.

ERIC : Tu en as un habituel ? Tu ne vas à l'école que depuis quelques semaines.

ANNIE : Alors, change avec le Ho-ho de Simon et échange-le contre le Miam-miam de Lucy que tu prends d'habitude.

ROSIE : C'est une solution, seulement la diversité est le piment de la vie.

ANNIE : Oui, tu as raison.

ROSIE : Je crois que je vais essayer le Ding-dong.

ANNIE : Tu vas l'adorer.

ROSIE : Papa, tu testeras ma liste de téléphone en mon absence ? Simon dit que la plupart des numéros sont sûrement faux. Mais il ne sait pas tout. Et tu peux appeler presque tout le monde et même un numéro d'urgence.

ERIC : Dans ce cas, tu devrais peut-être la garder avec toi.

ROSIE : C'est vrai. Je peux en avoir besoin. (Mary et Lucy arrivent à leur tour.)

ANNIE (en l'embrassant) : A plus tard, chérie ... Hmm ! Je t'aime.

LUCY (à Annie) : Dis une petite prière pour Jimmy, d'accord ? Mary lui donne un cours juste après l'école.

ERIC : Je dirai une immense ...

LUCY : Nous te remercions tous les deux. (Les deux filles s'en vont.)

ERIC : Oooh ! A propos, j'ai donné rendez-vous à quelqu'un à l'église, tout à l'heure. Et j'aimerais que le Conseil et toi vous fassiez sa connaissance.

ANNIE : Qui est-ce ?

ERIC : Quelqu'un que j'ai rencontré à la foire au travail, un garçon qui sait taper, classer et jouer de l'orgue.

ANNIE : Hmm !

ERIC : Enfin, ça dépendra du budget.

ANNIE (en riant) : Hu-hum ... Dis-moi, ça ne t'ennuie pas que ... que je sois trésorière ?

ERIC : Non, ça me ravit. Vraiment ?

ANNIE : Hum ... tant mieux.

ERIC : Seulement, euh ... que ça me ravisse ou non, ça ne peut pas t'obliger à te sentir ravie.

ANNIE : Hein ?

ERIC : Au cas où ... tu ne le serais pas.

ANNIE : Je suis ravie.

ERIC (rassuré) : Ah !

RAVIE, ANNIE EMBRASSE ERIC ET PUIS S'EN VA.

 

SCENE 5 - COLLEGE WALTER REED : LUCY PARLE A SON AMI JIMMY.

UNE FILLE (à sa copine) : J'ai passé toute la soirée sur le devoir.

LUCY (à Jimmy) : J'ai parlé à Mary. Tout est arrangé.

JIMMY : Formidable.

LUCY : Ecoute, tu n'as aucune raison d'être nerveuse. Ce n'est que Mary.

JIMMY : Tu sais, pour moi, Mary et nerveux sont deux mots qui sont toujours plus ou moins liés.

LUCY : Aies confiance en moi, je la connais parfaitement. J'ai testé les nombreuses humeurs et facettes de Mary Camden. Quand elle est froide ou intimidante ou effrayante ou qu'elle est en colère.

JIMMY : Ca fait beaucoup de facettes et aucune n'est vraiment rassurante pour un mauvais élève en science.

LUCY : Aucune importance. Ce sont des façades dont Mary ne se sert que pour cacher son manque d'assurance. Donc, quand elle t'expliquera quelque chose, fais-lui un beau sourire pour lui faire savoir que tu as compris ... Montre tes dents. Tu as de belles dents et tu ne les montres pas suffisamment ... C'est parfait !

JIMMY : C'est tout ? C'est ce conseil que tu me donnes pour ta soeur ? Sourire, montrer mes dents, en fait, avoir l'air mignon ?

LUCY (pour dire oui) : Hu-hum.

RETENTISSEMENT DE LA SONNERIE.

 

SCENE 6 - EGLISE : ERIC ET ANNIE SE RENDENT A L'EGLISE AVEC LOU, MARV ET LE CONSEIL PAROISSIAL. DANS UN PREMIER TEMPS, ON ENTEND RON JOUER DE L'ORGUE. ENSUITE, TOUT LE MONDE APPLAUDIT.

RON (à Eric) : Ce n'est pas ma meilleure interprétation mais ... je peux vous la rejouer dans deux jours, si vous voulez.

ERIC : Vous plaisantez ? C'était très bien.

LOU : Je suis d'accord. Nous vous remercions infiniment. Nous vous recontacterons.

RON (serrant la main d'Eric et parlant tout bas) : Bien ... merci. (Ensuite, il s'apprête à sortir de l'église.) Au revoir à tous !

ANNIE, ERIC ET LOU : Au revoir.

ERIC : Qu'en pensez-vous ? La chorale peut le prendre ?

LE CHEF DE LA CHORALE : Absolument. Et s'il arrive à couvrir les altos tous les week-ends, je lui ferai un chèque moi-même. (Rires.)

ERIC : Alors ?

LOU : Alors ? Avez-vous lu son curriculum avant de lui faire passer son entretien ? Il vient du centre correctionnel Wilder.

ERIC : Oui, il n'était pas obligé de le mentionner. Je pense que c'est une preuve d'honnêteté.

LOU : Je vous en prie, soyons pragmatiques. A votre avis, pourquoi était-il à Wilder ? Parce qu'il était honnête ? Cet homme est un condamné.

ERIC : Un ex-condamné.

 

SCENE 7 - CENTRE MEDICAL RESTON : SIMON ET MATT PATIENTENT DANS LA SALLE D'ATTENTE. CETTE ATTENTE EST TRES LONGUE.

SIMON (s'adressant à une fille) : Tu viens faire un bilan ?

LA FILLE : Hm ... oui, pour le hockey sur gazon.

SIMON : Moi aussi, plus ou moins. Piqûre anti-tétanique pour le base-ball. Du hockey sur gazon, ce n'est pas du base-ball, mais tu dois aussi manier une crosse.

LA FILLE : Ah ! J'aime beaucoup le hockey. Désolée pour ta piqûre.

SIMON : Oh ! Ce n'est rien. Ce qui m'énerve, en fait, c'est d'attendre. C'est le fait d'attendre qui est insupportable, l'idée qu'on va te faire une piqûre. Imaginez la piqûre, avoir l'impression qu'elle entre dans la peau, mais pas la piqûre elle-même.

MATT : Je ferai mieux de demander à maman qu'elle vienne me remplacer.

SIMON : Non, ça va aller. Le tout, c'est de savoir combien de temps on va attendre exactement. C'est vrai, après tout, quelle importance a ma piqûre ? Quand tu vois la fille là-bas, tu ne trouves pas qu'on dirait qu'elle va vomir d'un instant à l'autre ? J'espère que non. Je déteste ce bruit, pas toi ? Et pourquoi les salles d'attente ont toute cette odeur tellement spéciale ? Une odeur de transpiration, de vieux pou, et ce truc froid qu'on me passe sur le bras avant de faire l'injection. Mais qu'est-ce qu'il fait chaud, ici ! Il suffirait que tu remplisses le bulletin de vaccination et on pourra aller respirer.

MATT : Non non, il n'est pas question qu'on fasse ça.

SIMON : On peut revenir plus tard quand il y aura moins de monde. D'ici là, ils auront sûrement réglé le thermostat et l'air conditionné.

MATT : Oui, demain, par exemple.

SIMON : Demain, ça me va très bien.

MATT : Bon, ben ... euh ... on vient demain ?

SIMON : Oui, comme tu voudras.

TOUS LES DEUX S'APPRETENT A SORTIR DU CENTRE.

SIMON (à la fille et en l'absence de Matt) : Je suis le roi des manipulateurs.

LA FILLE LE REGARDE EN RIANT.

 

SCENE 8 : BUREAU DE L'EGLISE : ERIC ET ANNIE DISCUTENT.

ERIC : Mais nous aurions un organiste et un assistant pour un seul salaire. Je trouve ça très intéressant.

ANNIE : Pour toi, oui, mais le Conseil paroissial pense qu'il n'est pas prudent de tester les capacités de réinsertion de Ron avec notre budget et nos faibles ressources.

ERIC : Mais Ron a purgé sa peine. Il mérite une deuxième chance. Il m'inspire réellement confiance.

ANNIE : Oui, mais tout le monde n'a pas la chance d'avoir un baromètre aussi bon que le tien. Le Conseil paroissial pense qu'engager quelqu'un avec un casier pareil pour faire un travail où de telles sommes lui seraient accessibles, ce serait un petit peu comme confier la garde du poulailler au renard. Et après avoir vu le budget, franchement, je comprends très bien leurs inquiétudes et leurs priorités.

ERIC : Tu comprends ou tu partages ?

ANNIE : Ecoute, je suis la pragmatique de notre couple et il me faut plus qu'une impression pour choisir. Il me faut aussi plus qu'une donnée comptable. Attends un petit peu, ils ont accepté de reconsidérer leur position. La seule chose que chacun te demande, c'est de faire de même avant de prendre ta décision.

ERIC : Bon. Ca va. Ils savaient très bien que je serais contre l'achat d'un système de sécurité. Et ils t'ont élue trésorière de façon à se servir de toi pour m'influencer.

ANNIE : Vraiment ? Je croyais qu'ils m'avaient plutôt élue parce qu'ils savaient que le ... le budget devait être fait rapidement et que je pourrais le faire dans les temps. Je pense aussi qu'ils savaient que j'étais quelqu'un de juste, ce qui ne semble pas être ton cas, apparemment.

 

SCENE 9 - CHAMBRE DE SIMON ET ROSIE : ROSIE ESSAIE UN NUMERO DE SON REPERTOIRE.

ROSIE : Alors, vous êtes un véritable pompier ou vous êtes là seulement pour répondre au téléphone ? (...) Ah ! Donc, c'est le bon numéro, si un jour il y a une urgence ? (Lucy s'arrête devant la porte et entend tout.) Non non, tout va bien, ici. Merci. Et comment ça va chez vous ? Vous avez eu des incendies à éteindre, aujourd'hui ? (...) Ah oui ? Et combien ? (Lucy entre dans la pièce.)

LUCY (affolée) : Oh ! Mais qu'est-ce qui te prends ? (Elle prend le téléphone.) Excusez-la, monsieur. (Elle raccroche.) Je peux savoir ce que tu fais ?

ROSIE : Je vérifie les numéros de mon répertoire et toi, qu'est-ce que tu fais ?

LUCY : Les numéros doivent être appelés en cas d'urgence, seulement.

ROSIE : Mais Simon dit que la plupart des numéros de mon répertoire sont probablement faux et je ne veux pas attendre qu'il y ait une urgence pour découvrir si oui ou non il avait raison.

LUCY : Je ne pense pas que Simon parlait des numéros de la première page.

ROSIE : Il n'a pas précisé.

LUCY : Défense de toucher au téléphone. D'accord ?

ROSIE : D'accord. (Lucy quitte la pièce.) En tout cas, ce numéro était bon.

 

SCENE 10 - SALON : JIMMY REVOIT SES COURS AVEC MARY.

MARY : Alors, les nerfs crâniens vont du cerveau à la périphérie du corps. (Une porte s'entrouvre.) Et il y a douze paires de nerfs et chacune de ces paires est reliée aux deux hémisphères du cerveau. Je pense que c'est assez clair. (Jimmy la regarde en souriant.) Et n'oublie pas, il y a douze paires de nerfs. Je vais t'apprendre un moyen facile de t'en souvenir.

EN VOYANT JIMMY AVEC MARY, ELLE NE SE SENT PAS A L'AISE. ELLE IMAGINE JIMMY EN TRAIN DE SEDUIRE SA PROPRE SOEUR. QUELQUE TEMPS PLUS TARD ...

MARY : Si tu as tout compris, ce n'est qu'une question de mémorisation.

LUCY (en s'éloignant de la porte) : Qu'est-ce que j'ai fait ?

 

SCENE 11 - PRES DE L'EGLISE : LOU, MARV ET L'ENTREPRENEUR DU BATIMENT SORTENT DE L'EGLISE. CE DERNIER LEUR A FAIT PART DE LEUR PROJET PORTANT SUR L'INSTALLATION DU SYSTEME DE SECURITE.

ENTREPRENEUR : Le bâtiment tout entier serait sous surveillance. Nous prévoyons de placer des détecteurs de vibration, des alarmes à cette porte et à cette fenêtre.

LOU : Parfait ! Parfait ! (Il croise Eric et Annie.)

ERIC (à Lou) : J'avais cru comprendre que chacun devait revoir ses positions.

LOU : Oh ! Mais nous le ferons. C'est une étape préliminaire, rien de plus.

ERIC : Les devis sont une étape préliminaire. Ceci me semble être une décision. Vous ne vouliez pas réfléchir à Ron Kramer une deuxième fois, avouez-le.

LOU : Mais si, nous l'avons fait. Mais notre position restera la même. Savez-vous seulement pourquoi il a été condamné ?

ERIC : Que m'importe la raison, il a purgé sa peine, n'est-ce pas ?

LOU : Et vous, à vous entendre, il ne me semble pas que vous ayez revu votre position non plus.

ERIC : Ca ne reste qu'un système d'alarme.

LOU : Eric, cette église est ouverte à tout le monde.

ERIC : Voilà ce qui nous différencie, Lou. Je pense que tout le monde doit avoir accès à ce qu'il y a dedans.

ERIC SEMBLE SE BATTRE POUR ENGAGER RON.

 

SCENE 12 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : PENDANT CE TEMPS, MARY ET LUCY SONT EN TRAIN DE LIRE.

LUCY (à Mary) : Alors, comment ça se passe, les cours ? Qu'est-ce que tu penses de Jimmy ?

MARY : Ca se passe bien.

LUCY (prenant un air désagréable) : Huh !

MARY : Huh ! Quoi ?

LUCY (jalouse et en colère) : Je sais ce que tu penses de lui. Tu penses que s'il pouvait avoir six autres bras, il fera un beau bébé pieuvre, non ?

MARY : Quoi ? Où est-ce que tu vas chercher ça ? Quelle tournure d'esprit tu as ?

LUCY : Un esprit malin, assez malin pour voir à travers ce masque de désintérêt et de dégoût que tu apportes. Tu est amoureuse de lui, avoue.

MARY : Ha ha ha ! Tu es vraiment tombée sur la tête.

LUCY : Ce n'est pas ta faute, c'est son magnétisme.

MARY : Non non non ! Attends une seconde. C'est toi que m'as demandé de l'aider. Je n'ai aucune attirance pour Jimmy. Aucune. Si je me retrouvais un jour devant un peloton d'exécution et qu'un seul mot gentil de moi à son égard puisse me sauver la vie, je réserverais mon dernier souffle pour demander qu'on me bande les yeux. (Elle se lève.)

LUCY : Tu sembles bien passionnée pour quelqu'un de désintéressée.

MARY : Ce que je vois, c'est que tu as l'esprit malade. Un point, c'est tout.

LUCY : L'esprit malade ou clairvoyant ? (Mary fait semblant de ne rien comprendre.) Tu sais très bien ce que je veux dire.

 

SCENE 13 - PRES DE L'EGLISE : RON TENTE D'OUVRIR LES PORTES DE L'EGLISE. LOU S'EN APERCOIT.

LOU : Nous fermons la porte à clé pendant la nuit, mais je peux vous aider, peut-être ?

RON : Ah ! Oui oui, peut-être. Je suis venu prendre une partition. Je voudrais l'étudier pour le cas où vous auriez besoin de moi, dimanche.

LOU : C'est très aimable. Mais ce ne sera certainement pas le cas. J'ai bien peur que nous n'ayons pas d'argent dans le budget pour reprendre une personne à ce poste, malheureusement.

RON : Hum ... bon. Eh bien, tant pis, c'est dommage. Peut-être une prochaine fois.

LOU : Peut-être.

RON (s'apprêtant à partir) : Bonne nuit !

LOU (le retenant) : Vous n'avez pas eu l'occasion de nous dire pourquoi vous avez été condamné.

RON : Hum ... Aaah ! J'ai volé du pain pour nourrir ma famille. Aaah ! J'aimerais que ce soit ça, mais la vérité, c'est que je ... je voulais vivre très largement au-dessus de mes moyens et je pensais ne causer du tort à personne en utilisant la banque où je travaillais pour me permettre d'y arriver. Mais je me trompais. J'ai été égoïste et ... hum ... et stupide. J'ai eu tort.

LOU : Oui, je comprends.

RON : Oui, j'en suis sûr. Bonne nuit !

 

SCENE 14 - LIVING : ERIC PARLE A MATT.

ERIC : Le dispensaire a appelé pour s'excuser de n'avoir pas pu vous recevoir. Apparemment, il y avait pas mal de monde.

MATT : C'était bondé.

ERIC : C'est ouvert, samedi. Et ils vous prendront, si vous pouvez arriver à l'ouverture.

MATT : Oui, c'est d'accord.

ERIC : Bien ... c'est drôle. L'année dernière, j'ai emmené Simon pour qu'on lui fasse sa piqûre et ... je me suis dégonflé.

MATT : Moi aussi.

ERIC : Je m'en doutais. Il t'a fait le coup de l'odeur de la salle d'attente ?

MATT : Oui.

ERIC : Oui,  ça ne peut jamais raté. Il est fort. Il est très fort mais ... il faut qu'il soit vacciné.

MATT : Il le sera, je te le promets.

ERIC : Très bien. Prends ton walkman avec toi. Si tu ne l'entend pas, il ne pourra pas te rouler.

MATT : Oui, très bonne idée. Merci.

ERIC : Il faut faire bloc dans des moments pareils.

MATT : Oui.

 

SCENE 15 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY TELEPHONE A JIMMY. ENTRETEMPS ROSIE ESSAIE UN AUTRE NUMERO.

LUCY (en colère) : Oui, ma soeur Mary. Sur combien d'autres Mary as-tu posé tes jolies prunelles dans l'espoir de ne pas échouer en sciences ?

JIMMY : Quoi ? Ta soeur et moi ? T'es malade !

LUCY : Mais non, je suis parfaitement lucide. J'ai vu à quel point vous vous entendiez bien tous les deux.

JIMMY : C'est toi qui as eu cette fameuse idée de cours de soutien, pas moi.

LUCY : Et toi, tu as bondi sur l'occasion.

JIMMY : Non, pas du tout. tu m'as obligé.

LUCY : Mais avoue que ça ne t'embêtait pas de le faire.

JIMMY : Si, ça m'embête, comme ça m'embêterait d'échouer en science ... il y a quelqu'un d'autre sur la ligne ?

ROSIE : Non.

LUCY (en colère contre Rosie) : Mais enfin, de quel droit tu écoutes mes conversations ?

ROSIE : Je n'écoute pas, j'attends de pouvoir utiliser le téléphone. C'est à toi de parler, Jimmy.

JIMMY : Je n'ai rien à dire. Je te laisse le téléphone. La conversation est terminée. (Il raccroche.)

ROSIE : Ouais ! (Lucy raccroche à son tour et vient parler à Rosie.)

LUCY : Pourquoi tu veux utiliser le téléphone ?

ROSIE : C'est parce que je dois appeler le centre anti-poison. Hoowie a bu l'eau de la soucoupe de Happy sans en laisser.

LUCY (en s'approchant de Rosie) : Voyons, tu ne peux pas utiliser des numéros d'urgence parce que ton ami imaginaire a bu de l'eau dans la soucoupe de Happy. Tu ne peux les utiliser que si de véritables gens ont de véritables urgences.

ROSIE (un peu lasse) : Bon, d'accord.

ELLE S'AFFALE SUR LE LIT, TANDIS QUE ROSIE S'EMPARE DU TELEPHONE.

 

SCENE 16 - CUISINE : SIMON DONNE A BOIRE A HAPPY.

SIMON : T'as soif ? C'est normal. Ta soucoupe est pratiquement vide. (Matt arrive.)

MATT : Simon, je veux que tu saches qu'on retournera au dispensaire à la première heure, demain. Je ne plaisante pas.

SIMON : Parfait ! Ce n'est pas à moi que ça pose un problème, c'est à toi.

MATT : C'est vrai, l'idée qu'on puisse m'introduire un long morceau de métal piquant dans le bras me pose problème. Mais on ira quand même. (Matt quitte la pièce.)

SIMON : Un long morceau de métal piquant ? On va m'introduire ça dans le bras ? Cette fois, je suis tué.

 

SCENE 17 - BUREAU DE L'EGLISE : CETTE NUIT, ERIC ET LOU S'AFFRONTE UNE NOUVELLE FOIS AU SUJET DE RON.

ERIC : Ah ! On a peut-être besoin d'un système d'alarme, finalement. Annie a oublié de ramener ça à la maison.

LOU : Eric, si vous avez une minute, hum ... il faut que nous parlions.

ERIC : Je vous écoute.

LOU : J'ai parlé avec votre ami Ron Kramer. Détournement de fonds. (Rires.) Voyons, voyons, soyons sérieux.

ERIC : Il a volé de l'argent, il a fait un faux pas, mais rien qu'une fois. Je ne dis pas que ce qu'il a fait est bien, au contraire mais, il n'a tué, ni blessé personne. Des tas de gens qui font ce genre de chose purgent des peines moins longues que la sienne.

LOU : Si vous essayez de nous le vendre, je pense que vous avez un certain progrès à faire. Vous manquez de sens commercial.

ERIC : Ron Kramer a du savoir et de l'expérience. C'est parce que personne ne veut lui redonner une chance. Tout ça va être gâché. Nous devrions nous estimer heureux d'avoir ce qu'il a à offrir. Après tout, il est imparfait mais il n'est pas dangereux.

LOU : Non, non ... il est simplement indigne de confiance.

ERIC : Je ne pense pas que ce soit le même homme qui a pris la mauvaise direction, il y a quelques années et sachant ce qu'il est aujourd'hui, je ne vais pas préférer un système d'alarme à un être humain.  Non, ça, je ne peux pas.

LOU : Je comprends. Et c'est ce qui fait de vous un pasteur merveilleux, compatissant, bon et généreux ... et un très mauvais homme d'affaires.

ERIC : Merci, c'est très gentil.

LOU : Je pensais que ... je pensais que votre rôle était de ... de représenter vos paroissiens et de défendre leur valeur.

ERIC : Aaah ! Non. Mon rôle est de représenter l'église et de défendre ses valeurs, et cela au mieux de mes capacités alors, la plupart du temps, je le fais avec le soutien des paroissiens. Quelquefois, je le fais malgré eux. Mais c'est mon rôle, en tant que pasteur de cette église.

LOU : Et vous l'êtes, pour l'instant.

ERIC : Que voulez-vous dire ?

LOU : Nous aimons notre église au moins autant que vous. Et si nous pensons que votre jugement met en péril, son équilibre financier, alors nous n'hésiterons pas à faire circuler une pétition pour obtenir votre remplacement.

ERIC : Ouais ... faites selon votre coeur. C'est bien la meilleure chose à faire, je crois.

IL S'EN VA, CONTRARIE.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - CUISINE : ERIC S'EN FAIT BEAUCOUP POUR LA DECISION DE LOU TANDIS QU'ANNIE EST EN TRAIN DE REDIGER UN RAPPORT POUR POUVOIR LE PRESENTER AU CONSEIL.

ERIC : Je n'arrive pas à croire que cet homme soit prêt à me faire remplacer sous prétexte que je veux offrir à un être humain, une chance de s'en sortir.

ANNIE : Il a peur, Eric et il est prudent. Que peut-on espérer de la part de gens prudents ?

ERIC : Franchement, je croyais, j'espérais que tu me soutiendrais.

ANNIE : Il ne s'agit pas de prendre parti, il s'agit de comprendre les uns et les autres et d'agir au mieux pour notre église en fonction du peu de moyens dont il dispose. C'est tout. C'est vrai, avoir un organiste me plairait mais ce n'est pas nécessaire pour le moment.

ERIC : Pas plus qu'un système d'alarme.

ANNIE : Je le sais très bien.

ERIC : Ce qui est nécessaire, c'est notre engagement vis-à-vis de notre prochain. Et je ne comprends pas comment Marv et Lou ne peuvent pas voir ça.

ANNIE : Ils le voient, seulement ils le voient différemment. Ils pensent que leur devoir, c'est de s'assurer que l'église reste un lieu sûr et que ses portes s'ouvrent à tous les hommes et toutes les femmes de la paroisse, chaque dimanche.

ERIC : Ils ont raison, mais faire l'un n'empêche pas de faire l'autre.

ANNIE : C'est vrai, mais ça représente un plus grand risque.

ERIC : Croire sans prendre de risque, c'est facile.

ANNIE : Et prendre des risques sans ta foi, ça, c'est effrayant.

ERIC : Je t'adore.

ANNIE : Tu te sens bien ?

ERIC : Tu viens de me dire les choses les plus sensées que je n'ai jamais entendues.
 (Annie soupire.) Des choses que j'ai beaucoup de mal à avaler parce que j'étais trop occupé à les dire pour les comprendre. Le Conseil a de la chance de t'avoir comme trésorière. J'ai de la chance que tu continues à me parler.

ANNIE : Très bien, excuses acceptées.

ERIC : Je crois que je me suis tellement impliqué dans cette histoire que j'ai fini par être précisément ce que je déteste tant chez Lou : étroit d'esprit, m'emportant facilement ...

ANNIE : ... et aussi passionné, ce qui est une des raisons pour lesquelles je t'ai épousé. Et te voir sourire en est une autre. Et ce sourire me manque. (Ils s'embrassent.) Faire la paire en est une troisième mais je n'ai pas le temps, j'ai un rapport à terminer.

ERIC : J'ai une chance de jeter un petit coup d'oeil à ce rapport et à tes recommandations ?

ANNIE : Bien sûr. (Elle ferme son ordinateur portable.) Demain, quand je le présenterai au Conseil ... Hé ! Moi aussi, je t'adore. (Elle s'habille.)

ERIC : Tu veux que je te déposes ?

ANNIE : Hmm ! Bien volontiers, merci.

ERIC : Tu dis au revoir aux enfants ?

ANNIE (en criant) : Hé ! Les enfants ! On s'en va !

MATT (uniquement) : D'accord, à tout à l'heure.

ANNIE : Ils n'ont pas du tout besoin de nous.

ERIC ET ANNIE QUITTENT LA MAISON.

 

SCENE 2 - COULOIR : SIMON S'ENFERME DANS LA CHAMBRE ET EST PARVENU A BLOQUER LA PORTE. MATT ET MARY TENTENT DE LE FAIRE SORTIR.

MARY : Pour une fois que tu veux vraiment que Simon sorte de sa chambre et lui, il ne veut pas.

SIMON : La porte est en bois, vous savez. J'entends tout.

MATT : Alors, écoute-moi bien. Papa veut que je t'emmène te faire vacciner et je vais le faire. T'auras pas mal.

SIMON : Ah oui ? Et c'est combien de temps après que le long morceau de métal piquant m'aura transpercé ? Ca commencera à faire mal. Je ne bouge pas d'ici. (Matt fulmine.)

MARY : Je vais chercher un tournevis, peut-être qu'on arrivera à enlever le bouton de la porte.

MATT : D'accord. (Mary s'en va pendant quelque temps.) Pourquoi est-ce que tu fais une telle montagne de tout ça ?

SIMON : Et si l'aiguille me traverse le bras ?

MATT : Ca n'arrivera pas.

SIMON : Qu'est-ce que t'en sais ?

MATT : Je le sais parce que l'aiguille n'est pas assez longue.

SIMON : Ah oui ? Elle était pourtant suffisamment longue quand tu ne voulais pas rester, non ?

MATT FULMINE ENCORE ET ENCORE. MARY CHERCHE UN OUTIL ADEQUAT.

ROSIE : Qu'est-ce que vous faites ?

MARY : On essaie de convaincre Simon de sortir de sa chambre. Il s'est barricadé dedans et il ne veut pas en bouger.

 

SCENE 3 - CHAMBRE DES PARENTS : PEU DE TEMPS APRES, ROSIE APPELLE LA POLICE. C'EST LE TROISIEME NUMERO APRES CELUI DES POMPIERS ET DU CENTRE ANTI-POISON.

OPERATRICE : Glenoak 911. Précisez la raison de votre appel.

ROSIE : C'est bien le bon numéro de la police, s'il vous plaît ?

OPERATRICE : Oui. Il s'agit d'une urgence ?

ROSIE : Je ne sais pas. Est-ce que le fait de se barricader dans sa chambre est une urgence ?

 

SCENE 4 - COULOIR : MATT ATTEND TOUJOURS QUE SIMON SORTE DE SA CHAMBRE.

MATT : Simon, on doit tous faire face à ses peurs, un jour, tu sais ?

SIMON : Pourquoi ? Peut-être qu'on pourrait éviter de les affronter et de les tenir en respect.

MATT (fulminant) : Simon ! (Lucy arrive.)

LUCY : Qu'est-ce qui se passe ?

MARY (à Lucy) : Ah ben, tu me parles, maintenant ?

LUCY : Pas vraiment, c'est pour une mission d'enquête que j'agis. (Matt devient de plus en plus fou.) Bon. Alors laissez-moi deviner, vous voulez que Simon sorte de sa chambre, c'est ça ?

SIMON : Vous savez, j'entends tout. J'entends tout ce que vous dites. (Sirène de police.) Pourquoi vous n'attendez pas que je m'endorme pour me faire la piqûre ?

MATT : Parce que ça ne marche pas comme ça.

SIMON : C'est ça.

TANDIS QU'IL S'AMUSE A LANCER DES BALLES, ON FRAPPE A LA PORTE.

Sgt. MICHAELS : C'est la police. Ouvre cette porte, petite.

SIMON ENLEVE SON CASQUE. EN OUVRANT LA PORTE, IL APERCOIT LE Sgt. MICHAELS ET L'OFFICIER McGUIRE.

McGUIRE : Tout va bien ?

SIMON : Pour le moment. Je m'apprêtais à me faire vacciner contre le tétanos. (Il sort enfin de sa chambre.)

ROSIE : Voilà un autre numéro qui est bon.

SIMON (à Matt) : Je te rejoins à la voiture. (Il s'en va.)

ROSIE (à la police) : Je n'arrive pas à croire que vous soyez venus.

Sgt. MICHAELS : Rosie, tu sais ce qui se passe quand tu fais le 911 et que ce n'est pas urgent ? (Non, dirait Rosie.) Eh bien, quelqu'un peut se trouver en difficulté ou en danger. Et on ne peut pas le secourir, parce qu'on est là.

ROSIE : Je suis désolée. Je ne vous appellerai plus jamais.

McGUIRE : J'espère que t'en auras pas besoin.

MATT : Merci, messieurs. Merci beaucoup.

McGUIRE : De rien.

Sgt. MICHAELS : Navrés pour le dérangement.

LES DEUX POLICIERS S'EN VONT AINSI QUE MATT ET SIMON. ROSIE SE FAIT CONFISQUER SON REPERTOIRE.

LUCY (à Rosie) : Donne-le-moi.

ROSIE : Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.

LUCY : Ton répertoire téléphonique. Donne-le-moi.

ROSIE : Je te promets que je ne l'utiliserai plus jamais. J'ai l'impression d'être puissante avec.

LUCY : C'est possible, mais le pouvoir t'est monté à la tête ... et à l'index, j'ai l'impression.

ROSIE : Ils ne sont pas aussi éloignés l'un de l'autre ?

LUCY INSISTE POUR QUE ROSIE LUI DONNE SON REPERTOIRE. ENFIN, CELLE-CI  COMMENCE A AGIR, MALGRE SON MECONTENTEMENT.

 

SCENE 5 - CENTRE MEDICAL RESTON : MATT ET SIMON SE FONT ENFIN VACCINER. LE MEDECIN ET UNE INFIRMIERE ARRIVENT.

LE DOCTEUR : Salut, les garçons. Comment allez-vous ?

SIMON : Très bien.

MATT : Ca va.

L'INFIRMIERE (à Simon) : A nous deux.

SIMON : J'ai besoin d'une seule piqûre. Je peux en supporter deux mais j'ai signé pour une.

LE DOCTEUR : L'autre piqûre est pour ton frère. (C'est elle qui s'occupe de Simon.)

L'INFIRMIERE (à Matt) : J'ai regardé ton carnet et ton dernier rappel est ancien.

MATT : Vraiment ? Euh ... j'ai l'impression que c'était hier.

SIMON : Ne t'en fais pas, tu seras débarrassé comme ça. (L'infirmière s'occupe de Matt.)

MATT : Allez-y et qu'on en finisse !

LE DOCTEUR : C'est fini. Au revoir et dites bonjour de ma part à vos parents.

SIMON : D'accord.

SIMON DESCEND DE LA TABLE POUR SE RHABILLER.

SIMON (en lui donnant une sucette) : Allez, viens, grand bébé.

MATT DESCEND A SON TOUR. TOUS DEUX RENTRENT A LA MAISON.

 

SCENE 6 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : MARY ENTRE DANS LA CHAMBRE OU LUCY EST OCCUPEE A RANGER SES VÊTEMENTS.

LUCY (en voyant le message que tient Mary) : Qu'est-ce que c'est ?

MARY : C'est un message de Jimmy. Il annule tous ses cours de soutien. Je crois que tu peux mettre ta parano en veilleuse parce qu'il n'a même pas pu me le remettre en personne. Maman l'a trouvé, épinglé à la porte.

LUCY S'EMPARE DU MESSAGE ET LE LIT.

LUCY (honteuse de son comportement) : Tu sais, cette espèce d'interrogatoire hystérique que je t'ai fait subir ?

MARY : Oh oui ...

LUCY : Je l'ai fait subir à Jimmy aussi.

MARY : Tu as beaucoup à apprendre sur la confiance.

LUCY : Je le sais. J'aurais dû faire confiance à Jimmy.

MARY : Tu ne comprends vraiment rien ? Tu aurais dû me faire confiance. Et plus encore, tu aurais dû faire confiance en ton propre bon sens. Tu crois capable Jimmy de te tromper ? (Non, dirait Lucy.) Et moi, tu me crois capable de te faire le moindre mal ? (Non, dirait-elle.) Alors, qu'est-ce qui t'a empêché de croire en nous ?

LUCY : Je ne sais pas. Je crois que j'ai laissé mon imagination prendre le pas sur mon bon sens.

MARY : Je crois que tu as fait plus que ça. A cause de toi, Jimmy va certainement échouer en sciences et tu as réduit toute cette histoire à une bagarre de filles pour un garçon, ce que je déteste. Tu en as même fait une bagarre entre soeurs pour un garçon, ce que je déteste encore plus. C'est tellement ridicule, Lucy.

LUCY (en pleurant) : Je sais, je suis désolée.

MARY : Tu peux l'être, vraiment.

ENFIN, ELLES ARRIVENT A SE RECONCILIER. ANNIE ARRIVE.

ANNIE : Ah ! Lucy ! Mr. Moon est là. Il veut te parler. Il est dans le salon.

LUCY SE LEVE ET QUITTE LA PIECE.

 

SCENE 7 - SALON : PEU DE TEMPS APRES, LUCY ARRIVE AU SALON OU L'ATTEND JIMMY.

LUCY : Salut !

JIMMY : Salut ! J'ai quelque chose à te dire parce que j'avais peur de te perdre et parce que j'avais un peu peur de ta soeur également. J'ai laissé un message pour annuler mes cours de soutien. Mais comme j'ai encore plus peur de la réaction de ma mère si j'ai un F en science, je reviens reprendre les cours. (Il regarde sa montre.) Je viens juste de le décider, en fait. Comme j'apprécie que tu sois passionnée et fantasque aussi par nature, tu dois accepter mon besoin d'avoir une bonne note en sciences et ... et aussi accepter le fait qu'il n'y a absolument rien entre ta soeur et moi. Tu devras me connaître assez pour savoir que je ne suis pas un partisan de l'union libre.

LUCY : T'as raison. Je vais dire à Mary que tu es là.

JIMMY : D'accord. Merci.

LUCY VIENT CHERCHER MARY. JIMMY L'ATTEND DANS LE SALON.

 

SCENE 8 - COULOIR : PENDANT CE TEMPS-LA, ANNIE ESSAIE DE REPARER LA PORTE.

ANNIE : Oooh ! Qu'est-ce qui est arrivé à cette porte ?

ROSIE : Je ne sais pas. J'étais au téléphone.

ANNIE (se tournant vers Rosie) : Hm ! C'est ce que j'ai entendu dire. Et qu'est-ce que je dis toujours pour les tournevis ? Ne pas prendre un cruciforme quand c'est un plat qu'il faut. Hé hé hé ! (Rosie lui donne le bon tournevis.) Merci, ma puce. Maintenant, pour le téléphone ...

ROSIE : Interdiction d'appeler !

ANNIE : Oui, et pourquoi ?

ROSIE : Parce que le policier m'a dit que si j'appelle, alors que ce n'est pas une urgence, ils ne pourront peut-être pas secourir quelqu'un qui serait en danger pour de bon, parce qu'il serait chez moi.

ANNIE : Exactement. C'est pour ça que tu ne peux pas téléphoner sans demander d'abord la permission à une grande personne. On est d'accord ? (Oui, dirait Rosie.)

ROSIE : Je peux avoir ma liste de numéros ?

ANNIE : Euh ... tu pourras avoir ta liste lorsque tu auras la permission d'appeler quelqu'un.

ROSIE : Ca, c'est une bonne idée. Je suis trop jeune pour avoir la liste, mais je voudrais quand même bien l'avoir.

ANNIE : Je sais, mon trésor. Mais je te promets qu'un jour, tu pourras faire presque tout ce que tu voudras;

ROSIE : D'accord. Qui est-ce qui m'a dénoncée ?

ANNIE : Euh ... tes frères, tes soeurs, la police, trois de nos voisins et le facteur.

ROSIE : C'est ce que je pensais.

 

SCENE 9 - CUISINE : SIMON ET ERIC DISCUTENT.

SIMON : Tu sais, si maman avait un vrai travail, on mangerait comme des rois, tous les soirs.

ERIC : Ta mère a un vrai travail, Simon. Elle s'occupe de nous tous et de la maison sept jours par semaine, 24 heures sur 24.

SIMON : Papa, ce n'est pas parce qu'elle rend quelques services pour l'église qu'on ne peut pas se passer d'elle de temps en temps à la maison. (Matt arrive.)

MATT (à Eric) : Alors, tu vas l'engager, cet ex-condamné ?

ERIC : Comment tu sais pour Ron ?

MATT : Oh ! Il n'y a pas de secrets dans cette maison. Tu l'as engagé, non ?

ERIC : Hum ...

MATT : Tu crois qu'il va venir ?

ERIC : Je ne sais pas. Parfois, il faut y croire, tout simplement. Comme je veux croire par exemple que Simon et toi, vous vous êtes bien fait vacciner aujourd'hui contre le tétanos.

MATT : Inutile d'avoir besoin de me croire. J'ai la preuve.

IL MONTRE LA SUCETTE A ERIC. CELUI-CI LA PREND ET LA MANGE.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - EGLISE : ANNIE PRESENTE ORALEMENT SON RAPPORT DEVANT LE CONSEIL.

ANNIE : Cette semaine a été la semaine des choix et le budget annuel de l'église met exactement en évidence, je crois, à quel point ces choix sont difficiles, parfois. Nous avons discuté également, cette semaine, de la nécessité d'un système de sécurité face à la nécessité d'être charitable. C'est le budget de l'église qui va nous donner pour la première fois et de manière parfaite, l'occasion d'appliquer des principes comptables à la charité. Le budget, c'est un état des recettes et des dépenses, de bénéfices ou de déficits, mais c'est plus que ça. C'est un document moral. Bien sûr, nous ne voyons jamais comme ça parce que nous mettons plutôt l'argent d'un côté et nos valeurs de l'autre et nous pensons qu'ils ne se croisent pas. Mais ils se croisent ... dans le budget. La façon dont nous utilisons notre argent est révélatrice des choix que nous faisons jour après jour. Vous voulez savoir quelles sont vos valeurs, nos espoirs ? Regardez notre budget. Ce serait facile si on ne manipulait que l'argent parce que nous avons tous perdu de l'argent sur quelque chose, mais il y a des choses dont la perte nous fait encore plus peur, parce qu'elles sont difficiles à avoir et presque impossibles à remplacer. Mais nous minimisons les risques en investissant les uns dans les autres, dans notre communauté, notre foi. Notre budget, ce budget, c'est l'occasion de décider quel genre de personne nous voulons être ... Le rapport annuel est respectueusement présenté par Annie Camden, trésorière temporaire. Je pense que vous savez quelles sont mes recommandations ?

DES EXEMPLAIRES DE CE RAPPORT PASSENT DE MAIN EN MAIN. VOICI L'HEURE DE LA CHORALE ET L'ARRIVEE DES FIDELES. LA FAMILLE CAMDEN ET LES MEMBRES DU CONSEIL SE LEVENT ET LEUR CEDENT LA PLACE.

LOU : Alors ? Où est ce garçon auquel vous souhaitez tant que nous fassions confiance ?

ERIC : Il va arriver, Lou. Ayez un peu de patience.

RON (en arrivant) : Excusez-moi, je ... je ... je suis désolé. J'ai eu trois courses à faire, ce matin. Ravi de vous voir.

IL JOINT LA CHORALE ET SE MET A JOUER DE L'ORGUE.

LOU : Nous allons réfléchir encore un peu et voir comment il s'en sort.

ERIC : Ce serait bien.

LOU : Mais ce n'est pas fini.

ERIC : Vous savez où me trouver.

FIN DE L'EPISODE

Fait par Engelsnad

Kikavu ?

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diana62800 
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choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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