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#411 : La vérité se découvre

Quand Ginger vient rendre visite aux Camden, elle informe Eric et Annie que son père est au premier stade de la maladie d'Alzheimer. Au début, Annie ne veux pas croire ça. Mais après l'avoir observé dans le jardin, alors qu'il ne remarquait pas que le barbecue prenait feu, Annie réalise que c'est vrai. Mary et Eric n'arrivent pas à s'entendre sur sa relation avec Robbie, mais ils acceptent un compromis. Quand Mary informe Robbie du plan, il lui dit que ça ne va pas marcher entre eux. Heureusement, Robbie change d'avis après avoir parlé à Eric au supermarché. Lucy a des problèmes quand elle ne va pas à un projet de "Habitat pour l'humanité" afin d'aller à un rendez-vous et qu'elle se fait prendre. Matt déprime à cause de Shana qui va bientôt partir pour New York. A cause de ça, Matt ne fait pas attention à Simon, qui veut juste passer un peu de temps avec son grand frère. Ruthie se prépare au nouveau millénaire mais Eric lui demande de garder les pieds sur terre. 

 

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Popularité


4 - 3 votes

Titre VO
Forget Me Not

Titre VF
La vérité se découvre

Première diffusion
13.12.1999

Photos promo

Eric (Stephen Collins), Annie Camden (Catherine Hicks), Charles Jackson (Graham Jarvis) & Ginger Jackson (Beverly Garland)

Eric (Stephen Collins), Annie Camden (Catherine Hicks), Charles Jackson (Graham Jarvis) & Ginger Jackson (Beverly Garland)

Plus de détails

Écrit par
Réalisé par

Avec : Graham Jarvis (Charles Jackson), Beverly Garland (Ginger Jackson), Adam LaVorgna (Robbie Palmer) 

Guests :

  • Adria Dawn ..... Carol Overhill 
  • Terri Garber ..... Docteur Nancy Burns 
  • Samuel Page ..... Brad Landers

SCENE 1 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN : MATT ET SHANA S'EMBRASSENT LONGUEMENT PENDANT QUE JOHN EST EN TRAIN D'ETUDIER.

JOHN (très irrité) : Vous regarder tous les deux, c'est pire que d'aller revoir un de ces vieux films à l'eau de rose.

MATT ET SHANA NE LES ECOUTENT PAS. ILS CONTINUENT DE S'EMBRASSER. JOHN COMMENCE PAR EN AVOIR ASSEZ.

JOHN : Bon, ben, je vais aller à la bibliothèque, moi.

JOHN QUITTE L'APPARTEMENT, LAISSANT MATT ET SHANA S'EMBRASSER TRANQUILLEMENT.

MATT (voyant Shana préoccupée) : Qu'est-ce qu'il y a ?

SHANA : Peut-être que je ne devrais pas aller à New York, ce week-end.

MATT : Ecoute, tu dois trouver un appart tout de suite. Les cours commencent en janvier.

SHANA : Je n'arrive pas à croire que je vais à l'université de New York.

MATT : Oui, j'ai assez de mal à croire aussi. Mais je trouve ça très bien et il te faut un appart très vite.

SHANA : La plupart des types insisteraient pour que je reste. Tu es le meilleur petit ami du monde.

MATT : Oui.

SHANA : Les histoires d'amour à distance, c'est pas facile. Mais en se donnant du mal, ça peut fonctionner.

MATT : Oui oui.

SHANA L'EMBRASSE ET PUIS S'EN VA.

 

SCENE 2 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : ERIC ET ANNIE S'OCCUPENT DE SAM ET DAVID. EN FAIT, ILS ATTENDENT MARY.

MARY (en arrivant) : T'avais envie de me voir ?

ERIC : La responsable qui suit l'évolution du programme a appelé.

MARY : Oui.

ERIC : Elle est très contente de ton travail.

ANNIE : Et nous aussi.

ERIC : Tu as brillamment passé ton dernier test d'évaluation.

MARY : Ah mais ... c'est génial.

ANNIE : On est très fiers de toi.

MARY : Je ne serai jamais parvenue à faire ça sans Robbie. Ca aide vraiment d'avoir quelqu'un à qui parler et qui comprend exactement ce que je peux endurer. Oui, quelqu'un qui s'est fait arrêté et tout le reste.

ERIC ET ANNIE : Oui. (Rire.)

MARY QUITTE LA PIECE. ERIC ET ANNIE AVAIENT EU L'AIR TRES PREOCCUPE DEPUIS QUE MARY AVAIT PRONONCE LE NOM DE ROBBIE.

ERIC : Dis-moi, il n'était pas censé être dans des groupes de travail séparés ?

ANNIE : Oui, mais on a dit que Robbie pouvait l'appeler. Rappelle-toi.

ERIC : Eh ben, c'était une erreur.

ANNIE (pour dire oui) : Hu-hum.

 

SCENE 3 - CUISINE : LUCY VIENT PARLER A MARY A PROPOS DE SA SORTIE AVEC BRAD LANDERS.

LUCY : Ecoute-moi. Brad Landers voudrait m'inviter à manger un hamburger, demain soir, pour me remercier de l'avoir aidé au cours de math, hier.

MARY : Génial ! Il y a la petite liste, la grande liste et au-dessus, il y a ...

LUCY : Brad Landers.

MARY : Très bien. Alors, pourquoi tu ne hurles pas, comme à ton habitude ?

LUCY : Mais parce que demain, je dois normalement installer des toilettes dans notre foyer d'accueil.

MARY : Installer des toilettes ou sortir avec Brad Landers ... C'est un vrai casse-tête.

LUCY : Mais je ne peux pas annuler cet engagement pour un garçon. C'est possible ?

MARY : Ils ne sauront que tu annules pour un garçon uniquement que si tu le leur dis.

 

SCENE 4 - COULOIR : SIMON JOUE A LA BALLE AVEC HAPPY. ERIC, EN ARRIVANT, LA RATTRAPE.

ERIC : Alors, Simon ? Tu vas toujours chez Matt, demain soir ?

SIMON : Ca risque d'être génial.

ERIC : Ca avait l'air de lui faire plaisir.

SIMON : Je dois dire qu'il me manque. C'est vrai, il vient ici tout le temps pour manger, mais il n'a jamais eu le temps de traîner un peu avec moi. Mais demain, on va être simplement tous les deux et ce sera comme avant.

ERIC S'EN VA. ROSIE ARRIVE, BIEN CHARGEE.

ROSIE : Pourquoi tu restes là à ne rien faire ? Il ne reste que deux semaines et on va être à la fin de l'année. Et ce sera aussi la fin du millénaire, quoi. Il y aura pleins de problèmes. (Simon s'éclate de rire.) Hé ! C'est plus grave que ça. Il n'y a pas de quoi rire. Tu sais que le premier janvier, toute sorte de choses risquent vraiment de tomber en panne. Les voitures vont cesser de rouler, les gens vont restés coincés dans les ascenseurs, les cartes de crédits seront mortes ... Ce sera le boum total.

SIMON : Je crois que tu veux dire "le bide total".

ROSIE : Il y a une différence ?

SIMON : Pour toi, pas beaucoup.

 

SCENE 5 - ENTREE DE LA MAISON : ANNIE ATTEND LA VISITE DE SON PAPA. SOUDAIN, ON SONNE A LA PORTE.

ANNIE (en ouvrant) : Ginger ! Oh ! Quelle charmante surprise ! Où est papa ?

GINGER (fort préoccupée) : Je ne sais pas.

ANNIE : Quoi ? Quoi ? Mais comment ça, vous ne savez pas ? Qu'est-ce que ça veut dire ? (Eric arrive.)

GINGER : Annie ... chérie, votre père, eh bien, je ne sais pas où il est.

 

GENERIQUE

 

SCENE 6 - BUREAU / SALON : TANDIS QU'ERIC EST OCCUPE A LANCER DES AVIS DE RECHERCHE SUR SON BEAU-PERE, ANNIE PREPARE LE THE DANS LA CUISINE.

ERIC (au téléphone) : Oui, je compte sur vous. (...) Oui, c'est ça. Merci. C'est très important. (...) Toute la famille se fait vraiment beaucoup de soucis.

PEU DE TEMPS APRES, GINGER ENTRE DANS LE SALON ET TOURNE EN ROND. ANNIE AMENE LE THE.

GINGER (en s'asseyant) : Eh bien, j'espère que ça n'inquiète pas trop les enfants.

ANNIE : Non non, je leur ai dit que papa avait dû rester à Phoenix et qu'il serait ... euh ... sûrement ici, demain dans la journée. Vous pourrez dormir dans la chambre de Simon et il ira avec Rosie.

GINGER : Je ne voudrais pas causer de problèmes.

ANNIE : Vous n'en causerez pas, vous êtes de la famille.

ERIC A FINI DE TELEPHONER. IL SE JOINT A GINGER ET ANNIE.

ERIC : Très bien. Le Sgt. Michaels est à la recherche de Charles. En plus, il a demandé à quelques collègues de l'aider. Et il a diffusé des communiqués dans les bureaux de police voisins.

ANNIE : M'enfin ! Pourquoi papa aurait pris la direction de Glenoak ?

GINGER : Depuis qu'il connait le diagnostic, il n'a pas arrêté de me parler de vous et des enfants.

ANNIE : Quel diagnostic ?

GINGER : Oh ! Je suis désolée. Ce n'est pas comme ça que je voulais vous l'annoncer.

ERIC : Nous annoncer quoi ?

GINGER : Il y a environs trois mois, je ... j'ai commencé à remarquer quelques petits changements dans son comportement.

ANNIE : Mais quels changements ?

GINGER : Des difficultés pour boutonner sa chemise et ... ou pour prononcer certains mots. Il a commencé à s'égarer dans des endroits qu'il connait bien, à perdre plusieurs affaires et ... on ... nous sommes allés consulter un médecin.

ANNIE : Et alors ?

GINGER : Alors, euh ... après une série d'examens, il en a conclu que votre père était en train d'entrer doucement dans le premier stade du syndrome d'Alzeimer. (Eric et Annie en sont très inquiets.) Je ... je ne pouvais pas vous dire ça comme ça au téléphone, alors, je n'ai pas hésité. J'ai pris le premier avion et je suis venue.

ANNIE : Vous voulez dire que la maladie dont souffre mon père, ce serait Alzeimer ?

GINGER : J'ai bien peur que oui.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - LYCEE : LUCY EST OBLIGEE DE MENTIR AUX FILLES DE "HABITAT POUR L'HUMANITE" POUR SORTIR AVEC BRAD.

CAROLE : Je ne peux pas croire que c'est presque fini.

SUSAN : Moi non plus.

CAROLE : Un foyer humanitaire, c'est trop génial ! (Rire.)

LUCY : Ben, je ne crois pas que je peux aider après l'école, hein. Je viens d'avoir un imprévu.

CAROLE : Très bien.

SUSAN : On s'arrangera entre nous.

LUCY : C'est vrai ?

LISA : Bien sûr, je sais que tu ferais pareil.

LUCY : Je vous adore. Merci.

LES TROIS FILLES S'EN VONT. PRISE DE REMORDS, ELLE SE REGARDE DANS UN MIROIR DE LA PORTE DE SON CASIER.

LUCY : Tais-toi.

AU MÊME ENDROIT, MARY CROISE ROBBIE.

MARY : Robbie ? T'as pas le droit d'entrer ici.

ROBBIE : J'ai mes petites combines.

MARY : Tu ne devrais pas être à l'école ?

ROBBIE : Oui, je sais. Mais comme tes parents ne veulent pas qu'on travaille ensemble, il n'y a que comme ça que je peux te voir.

MARY : Peut-être qu'il y a un autre moyen. J'ai passé brillamment le test d'évaluation et mes parents sont vraiment, vraiment ravis. Alors, je crois que là, c'est le moment ou jamais de demander la permission de sortir enfin tous les deux.

ROBBIE : De sortir tous les deux ? Non, m'enfin, tu rêves, là ? Tes parents ne nous laisseraient même pas ramasser les ordures. Ils ne voudraient jamais qu'on sorte tous les deux.

MARY : Ne jamais dire jamais.

ALORS QU'ILS S'EMBRASSENT, UN DES PROFESSEURS LES REGARDENT FROIDEMENT.

 

SCENE 2 - SORTIE DU COLLEGE : DES GARCONS PARLENT DE LEUR WEEK-END. SIMON PARLE DE CELUI PASSE AVEC MATT.

GARCON 1 (à un autre) : Est-ce que tu vas à la pêche avec ton père, ce week-end ?

GARCON 2 : Non, je pêche tout seul : pêche à la mouche.

GARCON 3 : Mon père m'emmène encore camper. Il veut que je devienne un bon campeur. Il dit que je peux devenir scout avant d'avoir seize ans. Tu peux venir, si tu veux.

SIMON : Non, je ne peux pas. Je serai avec mon grand frère et on fera pleins de trucs marrants, des trucs de mecs.

GARCON 3 : Des trucs de mecs ?

SIMON : Mais oui, le genre euh ... on se couche tard et on parle de filles, on prend une douche et on parle de filles, on mange mal et on parle de filles.

GARCON 3 : Wouah ! Ben, mon frère, il ne veut même pas parler avec moi.

GARCON 1 : Ouais, t'en as de la chance.

 

SCENE 3 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN : MATT EST OCCUPE A BROYER DU NOIR ET GRIGNOTER SANS ARRÊT. JOHN ENTRE DANS CET APPARTEMENT ET RABAT SUBITEMENT LES VOLETS.

JOHN : Qu'est-ce qui ne va pas ?

MATT : Qu'est-ce qui te fait dire que quelque chose ne va pas ?

JOHN : Attends, là ! Est-ce que t'es souvent assis comme ça en pyjama en train de manger ces machins en plein milieu de l'après-midi ?

MATT : Je suis un peu déprimé.

JOHN : Ah ? Je ne m'en serais pas douté.

MATT : Ce matin, quand je me suis rasé, j'ai réalisé que Shana allait partir à New York.

JOHN : Tu lui as dit d'y aller.

MATT : Je sais, mais elle va vraiment y aller. Elle cherche un appart en ville et je ne peux plus rien faire pour l'en empêcher.

JOHN : Disons que vous allez vivre une histoire d'amour à distance, c'est tout. Il y a pleins de gens qui font ça. (Matt secoue la tête.)

MATT : Eh ben, des tas d'histoires d'amour de ce type se cassent la figure. Elle s'en va, moi, je reste. Jusqu'à la fin de ma vie, je n'arrêterai pas de me dire que c'est elle qui est partie.

JOHN PREND UN AIR EMBARRASSE.

 

SCENE 4 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : MARY EST OCCUPEE A JOUER AVEC SAM ET DAVID DANS LEUR CHAMBRE. ROSIE LUI FAIT PART DE SON HISTOIRE SUR LE TROISIEME MILLENAIRE. MARY N'Y CROIT PAS, ELLE EN RIT.

MARY : (Rire.) T'es en train de dire que, pour le nouveau millénaire, on ne va plus trouver de papier toilette ?

ROSIE : Oui. (Mary continue de rire.) Mais ne rit pas, c'est une menace sérieuse.

MARY : Mais quelle menace ? Où as-tu entendu ça ?

ROSIE : C'est mon ami Ben. Il a un ordinateur et il surfe dessus.

MARY : Tu veux dire qu'il surfe sur le web ?

ROSIE : C'est ce que je viens de te dire.

MARY : Oh ! Et dis-moi, et ses parents ? Ils ne contrôlent pas ce qu'il fabrique sur son ordinateur ?

ROSIE : Non, il est sur son ordinateur toute la journée.

MARY : Tu sais ce que tu devrais faire pour préparer le nouveau millénaire ? T'éloigner de Ben.

 

SCENE 5 - SALLE DE BILLARD : LUCY EST SORTIE DINER AVEC BRAD.

BRAD : Je ne t'ai pas demandé de sortir pour te remercier. Disons que ... j'avais des arrières-pensées.

LUCY : Et un bon vocabulaire, hein. Excuse-moi. Qu'est-ce que tu disais ?

BRAD : Que ça fait longtemps que j'avais envie de sortir avec toi. Et à chaque fois que j'avais assez de courage pour te demander de sortir, tu sortais déjà avec quelqu'un d'autre.

LUCY (haussant les épaules) : En ce moment, je suis libre comme l'air.

BRAD : Je le sais.

SOUDAIN, IL APERCOIT LES TROIS FILLES DE "HABITAT POUR L'HUMANITE". ELLES N'ONT PAS L'AIR TRES CONTENTE.

BRAD : Est-ce que tu connais Susan Gertz, une fille de l'école ? (Lucy répond oui.) C'est peut-être pour ça que ses copines et elle n'arrêtent pas de nous regarder. (Du coup, Lucy se retourne.)

LUCY : Peux-tu m'excuser pendant une seconde ?

ELLE QUITTE LA TABLE ET TENTE DE S'EXPLIQUER A CES TROIS FILLES.

LUCY : Salut. (Elles lui jettent un regard froid.) Euh ... ce n'est pas ce que vous croyez, les filles, hein.

CAROLE (en colère) : Je crois qu'on sait tout exactement ce qu'il en est.

LISA (en colère) : T'abandonnes notre projet pour aller manger avec un garçon ?

SUSAN (en colère) : Mais quel genre de fille es-tu ?

CAROLE (dégoûtée) : C'est dingue.

TOUTES LES TROIS S'EN VONT. LUCY EST DESEMPAREE.

 

SCENE 6 - BUREAU : ERIC EST OCCUPE A FAIRE DES RECHERCHES SUR LA MALADIE D'ALZEIMER. MARY ENTRE DANS LA PIECE.

MARY : Est-ce que c'est un mauvais moment pour te demander une faveur ?

ERIC : Euh ... tout dépend de quoi il s'agit.

MARY : Je me suis dit que comme j'avançais plutôt bien à l'intérieur de ce programme, je pourrais avoir la permission de sortir en ville demain avec Robbie. On n'ira pas très loin. On ira au billard ou un truc comme ça.

ERIC : Ca, je ne crois pas.

MARY : Mais tu m'avais dit que si j'avançais bien dans le programme, tu me laisserais sortir avec Robbie.

ERIC : Je t'ai dit qu'on l'envisagerait.

MARY : Alors, envisage-le. S'il te plaît. (Eric la regarde longuement.) Quoi ?

ERIC : Il a eu des problèmes.

MARY : Et moi aussi.

ERIC : Si tu sors avec Robbie et qu'il arrive quelque chose, tu peux être renvoyée tout de suite de ce programme et risquer une condamnation.

MARY : Papa, je t'en prie.

ERIC : Je ne changerai jamais d'avis sur ce sujet.

MARY : Pourquoi je travaillerais si dur si tu n'as jamais confiance en moi ou ... ou si tu ne me laisses jamais sortir et m'amuser ? C'est vrai. Quel intérêt ?

ERIC : Tu es injuste, Mary.

MARY : Oui. Ben, toi aussi.

ELLE S'EN VA EN CLAQUANT LA PORTE.

 

SCENE 7 - CUISINE : ANNIE EST OCCUPEE A NOURRIR SAM ET DAVID. A CET INSTANT, LE TELEPHONE SONNE.

ANNIE (décrochant) : Allô ? (...) Papa ?

GINGER (soulagée) : Oooh !

ANNIE : Est-ce que c'est toi ?

CHARLES : Oui, chérie. C'est moi.

ANNIE : On s'est fait tellement de soucis.

CHARLES : Je le sais. J'ai appelé à Phoenix et j'ai parlé au fils de Ginger.

ANNIE : Eh bien, Ginger est ici.

CHARLES : C'est ce que son fils m'a dit.

ANNIE : Mais où étais-tu passé ?

CHARLES : Eh bien, j'étais sur la route de Glenoak et là, j'ai vu une pub pour le Sagebrush Motel. Rappelle-toi, le motel où j'allais toujours avec ta mère quand on allait faire nos parties de pêche.

ANNIE : Oui, je connais le Sagebrush.

CHARLES : Et là, je n'ai pas pu résister à l'envie d'aller faire un petit retour dans ma vie antérieure. Mais quand je suis arrivé au motel, il était très tard, ce qui a fait que j'ai décidé de prendre une chambre et d'y dormir.

ANNIE (à Ginger) : Il a passé la nuit au Sagebrush Motel.

GINGER : Où est-il, maintenant ?

ANNIE (à son papa) : Où es-tu, maintenant ?

GINGER : Aaah ! Ca, je ne le sais pas vraiment.

ANNIE : Eh bien, je vais dire à Eric d'aller te chercher. Alors, ne t'inquiète pas.

CHARLES : Pourquoi irais-tu faire ça ?

ANNIE : Parce que tu ne sais pas où tu es.

CHARLES : Oh chérie ! Je ne connais pas la ville où je suis, mais je sais rentrer à Glenoak. Ecoute, dis à Ginger que je l'aime et à tout à l'heure. (Ils raccrochent.)

ANNIE : Il est sur le chemin du retour.

GINGER : Merci, mon Dieu. Je suis si soulagée. (Annie la regarde froidement.) Qu'y a-t-il ?

ANNIE : C'est drôle. Il me semblait si ... si normal, égal à lui-même, comme avant. (Etreinte.)

 

SCENE 8 - ENTREE DE LA MAISON : UN PEU PLUS TARD, SON SONNE A LA PORTE.

ANNIE (en ouvrant la porte) : Oh ! Papa ! (Elle l'accueille à bras ouverts.)

CHARLES : Salut, toi.

GINGER : Oooh !

CHARLES (à Ginger) : Oh ! Salut, ma grande. (Rire.)

ERIC : Bonjour.

CHARLES : Salut, mon vieux. Ca me fait plaisir.

ERIC : Content de vous voir.

CHARLES : Oh oui ! Moi aussi.

GINGER (à Charles) : Viens par là ... Oh ! Oh ! J'ai été si inquiète.

CHARLES : Pourquoi ?

GINGER : Est-ce que ça va ?

CHARLES : Oui, très bien.

GINGER : Tant mieux.

CHARLES : C'est la forme.

GINGER : Tant mieux.

ANNIE : Ginger, je peux parler à papa, une minute ?

GINGER : Oui.

ERIC ET GINGER SE RETIRENT. ANNIE ET CHARLES SE PARLENT.

CHARLES : Encore des problèmes avec Eric ? C'est toujours son coeur ?

ANNIE : Non.

CHARLES : Alors, qu'y a-t-il ? Je sais bien que c'est important.

ANNIE : Eric va bien. Tu n'as pas envie de t'asseoir ?

CHARLES : Non, je veux savoir ce qui vous inquiète.

ANNIE : Ginger m'a parlé de la maladie d'Alzeimer.

CHARLES : Comment ? Elle te l'a dit ?

ANNIE : Elle s'est dit que ... je devais le savoir.

CHARLES : Et bien, moi aussi. Mais je suis surpris qu'elle t'ait dit quelque chose. C'est vrai. Elle a vraiment mis un certain temps avant d'accepter le fait qu'elle avait ça. Et elle ne l'a même pas dit à son fils.

ANNIE : Attends ! Ginger aurait cette maladie ?

CHARLES : Mais de qui croyais-tu que j'étais en train de parler ?

ANNIE : Ginger m'a dit que c'était toi qui en souffrait.

CHARLES : Moi ? (en riant) Non. Non, je vais très bien. Ginger, c'est une autre histoire. Elle s'est mise à oublier des choses et à perdre pleins de trucs en route et ...

ANNIE : C'est toi qui viens de disparaître de Phoenix. Ginger ne t'a pas perdu en route, quand même.

CHARLES : Elle savait que je voulais venir ici. Je lui ai dit. Ca fait quinze jours, elle a dû oublier. On vient de traverser une période difficile et on avait besoin d'une pause, alors, j'avais prévu de venir vous voir, toi, ton mari et les enfants. Je n'ai pas le syndrome d'Alzeimer. Tu me crois, j'espère ? Ecoute, j'ai retrouvé le Sagebrush Motel, une maison que je n'avais pas revue depuis une trentaine d'années. Si j'avais la maladie d'Alzeimer, j'aurais pu le faire ? (Annie répond non.) Ca m'étonnerait fort. (Rires et étreintes.) Ne t'inquiète pas, chérie. Ginger va sûrement guérir. Ca va bien se passer.

ANNIE A TOUT DE MÊME DES DOUTES.

 

SCENE 9 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN : PENDANT CE TEMPS-LA, SIMON REND VISITE A MATT. CE DERNIER CONTINUE A BROYER DU NOIR.

SIMON : T'as envie qu'on sorte ?

MATT : Shana risque de m'appeler.

SIMON : Tu veux qu'on regarde la télé ?

MATT : Ca me fera forcément penser à Shana.

SIMON : Très bien. Qu'est-ce qu'on peut faire et qui ne te fasse pas penser à Shana ?

MATT : Tout ce qu'on fait me fait penser à Shana.

SIMON : Super ! (John arrive.) John ! Ah ! Merci. Viens t'asseoir. Reste un moment, s'il te plaît, reste un moment.

MAIS JOHN PREFERE NE PAS ÊTRE MÊLE A SES HISTOIRES.

JOHN (en leur faisant signe) : Je vous laisse. Amusez-vous bien.

IL REPART.

 

SCENE 10 - COULOIR : LUCY SE TROUVE DESEMPAREE. ERIC ARRIVE.

ERIC : Qu'est-ce qu'il y a ? T'en fais une drôle de tête.

LUCY : Ben, j'ai plus ou moins menti aux copines du foyer pour pouvoir sortir avec un garçon, mais il est trop mignon. Et ensuite, elles m'ont vue avec ce garçon et ... et maintenant, elles savent que je ...

ERIC : ... que t'as menti. Aaah ! Plus ou moins menti, mais menti.

LUCY : Ben oui. C'est vrai. J'ai menti. Et j'avoue que je me sens très nulle. Je regrette vraiment ce que j'ai fait.

ERIC : Euh ... ne me dis pas ça à moi, dis-le à tes amies.

LUCY : D'accord.

ELLE ENTRE DANS SA CHAMBRE.

 

SCENE 11 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : MARY PASSE SON TEMPS A NE RIEN FAIRE. ERIC ENTRE.

ERIC : Je te dérange ? (Mary ne dit rien.) Ecoute, si Robbie veut passer un moment avec toi, ben, il peut tout aussi bien venir te voir ici ... à la maison, quand on est là. Et je te promets qu'une fois qu'on le connaîtra un petit peu mieux, on reverra cette histoire de sortie.

MARY : C'est une proposition honnête.

ERIC : Mais j'ai toujours été honnête.

MARY : Je sais. Merci.

ERIC QUITTE LA PIECE.

 

SCENE 12 - CUISINE : ROSIE FAIT PART A SA GRAND-MERE DE SON PROJET POUR L'AN 2000.

GINGER : Pourrais-tu me rappeler sur quoi je suis en train de t'aider ?

ROSIE : Mon projet de fin de siècle.

GINGER : Oooh !

ROSIE : Ben dit que pour avoir une chance de survivre à cette fin de millénaire, il fallait de l'argent et des boîtes de conserve. Il faut aussi que j'apprenne à faire la cuisine sur un vrai feu. Ben dit qu'au prochain millénaire, il n'y aura même plus de cuisinière.

GINGER : Ha ha ! Et Ben, qui est-ce ?

ROSIE PREND UN AIR BEAT.

 

SCENE 13 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY TENTE DE TELEPHONER A CAROLE ET LISA. CES DEUX-LA NE VEULENT PLUS ENTENDRE PARLER D'ELLE. ELLE ESSAIE AVEC SUSAN.

LUCY (au téléphone) : Non, Susan. Ne raccroche pas. Carole et Lisa l'ont déjà fait.

SUSAN : Ca, c'est parce que tu as menti, c'est tout.

LUCY : Je sais et je le regrette. J'ai pensé que si je disais non à Brad, il ne pourrait jamais me demander de sortir.

SUSAN : Ecoute, on a toutes des choses dans notre vie : des petits amis, des boulots, des devoirs ... Tu dois établir des priorités, décider de ce qui est important pour toi. Personne ne t'a forcé à être partie prenante dans cet ambitieux projet. Mais si tu décides de l'être, pleins de gens vont dépendre de toi. Alors, tu dois venir quand c'est ton tour. Si tout le monde se désiste, où est-ce qu'on va aller ?

 

SCENE 14 - CUISINE : ANNIE TENTE DE CONVAINCRE ERIC QUE SON PAPA N'A PAS LA MALADIE D'ALZEIMER. ERIC PENSE LE CONTRAIRE.

ERIC : Ginger a l'air très mal. Elle m'a demandé de te parler. Mais qu'est-ce qu'il y a ?

ANNIE : Papa n'a pas la maladie d'Alzeimer.

ERIC : Quoi ?

ANNIE : Et Ginger est mal parce que je lui ai dit que ... que je sais que c'est elle qui souffre de ce syndrôme.

ERIC : Mais qui t'a dit ça ?

ANNIE : Papa. (Elle sent qu'Eric a quelque chose à lui dire.) Quoi ?

ERIC : Je viens de passer cinq minutes avec ton père. Je lui ai parlé. Et il est évident que quelque chose ne va pas. Pleins de gens ont cette maladie et ...

ANNIE : ... et quoi ?

ERIC : Je te dis que quelque chose ne va pas chez ton père.

ANNIE : Il se fait du souci. Et moi aussi, d'ailleurs.

ERIC : Non, ce n'est pas ça.

ANNIE : Mais enfin, écoute-moi. Il vient d'apprendre que Ginger était atteinte. Il sait que c'est lui qui va avoir la tâche de s'occuper d'elle dans les années qui suivent. Il se fait un sang d'encre parce que ce n'est pas facile à gérer. Il est un peu étrange parce qu'il est stressé. Mon père n'a pas la maladie d'Alzeimer.

ELLE QUITTE SUBITEMENT LA PIECE.

 

SCENE 15 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN / NEW YORK : SIMON CONTINUE A SE TOUNER LES POUCES. MATT ENTEND LE TELEPHONE SONNER. IL NE RACCROCHE PAS.

SIMON : Alors, t'as pas envie de répondre ?

MATT : Si c'est Shana, je ne veux pas qu'elle sache que je suis là à déprimer.

SIMON : Sois lucide. Shana te manque.

MATT : Oui, mais ça, je ne veux pas qu'elle le sache.

VOIX DE MATT ET JOHN AU REPONDEUR : Bonjour, vous êtes bien chez Matt et John. Laissez-nous un message après le bip ... (Bip.)

A NEW YORK, L'AMBIANCE EST TRES BRUYANTE.

SHANA (téléphonant de New York) : Matt ? Est-ce que tu es là ? Décroche si tu es là.

SIMON : Faut répondre.

MATT : Jamais.

SIMON : Tu es cinglé.

MATT : Peut-être, mais je refuse de prendre ce téléphone.

SHANA : Très bien. Je vois que tu n'es pas là. Alors, je vais ...

MATT SE LEVE EN SURSAUT ET FINIT PAR DECROCHER.

MATT : Raccroche pas ! Raccroche pas, Shana ! Je suis là.

SHANA : Eh ben, j'ai bien failli te rater.

MATT (en mentant) : Oui, j'étais ... j'étais dans la salle de bain.

SIMON : Menteur !

SHANA : J'ai trouvé un endroit pour vivre.

MATT : Je peux savoir ce que c'est que tout ce bruit ?

SHANA : Brett organise une fête. Alors, je peux rencontrer plein de monde.

MATT : C'est qui, Brett ?

SHANA : C'est un super appartement.

MATT : Génial ! Et c'est qui, Brett ?

SHANA : Ah ! C'est un des garçons avec qui j'habite.

MATT : Quoi ? Tu vas vivre avec une bande de garçons ?

SHANA : Tu n'as aucune idée de ce que c'est dur de trouver un appart à Manhattan. Je suis tombée sur Brett et ses copains et ils avaient besoin d'un quatrième. Alors, j'ai une chambre pour moi toute seule et ... (Désemparé, Matt raccroche subitement.) Allô ?

MATT (encore plus déprimé) : Je crois qu'il faut que j'aille dormir.

 

SCENE 16 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY / MAISON DE ROBBIE : MARY TELEPHONE A ROBBIE.

MARY : Bon. J'ai une très bonne nouvelle.

ROBBIE : J'ai eu ton message. Quoi de neuf ?

MARY : Mes parents disent qu'on peut se voir tous les deux.

ROBBIE : Ca, c'est génial.

MARY : Mais on ne peut pas encore sortir. Enfin, disons, pas tout à fait. On peut se voir comme ça à la maison. Et ce qu'ils veulent surtout, c'est te connaître un petit peu mieux et quand il verront que tu es un garçon génial, eh ben, ils ...

ROBBIE : Non, ça ne marchera pas.

MARY : Pourquoi tu dis ça ?

ROBBIE : Parce que quand tes parents me voient moi, alors, ils ne voient que les problèmes. Et ça, ça ne risque pas de changer quel que ce soit le temps que je passerai chez toi à leur lêcher les bottes.

MARY : Ca vaut peut-être quand même le coup d'essayer.

ROBBIE : Je suis vraiment dingue de toi et je voudrais passer du temps auprès de toi, mais je ne crois pas que tes parents aient envie que ça puisse arriver. Ils gagnent du temps en espérant que tu laisses tomber et que je m'éloigne.

MARY : Mais je ne te laisserai jamais tomber. Tu comptes beaucoup pour moi.

ROBBIE : Tu es plus forte que moi.

MARY : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

ROBBIE : Je crois que ça veut dire que je n'ai vraiment pas envie de venir chez toi, demain.

MARY : Robbie, j'ai un très mauvais pressentiment. Est-ce que tu ... tu préfères rompre ?

 

SCENE 17 - JARDIN : CHARLES S'OCCUPE DU PROJET DE ROSIE.

ROSIE : Merci pour ton aide, grand-père.

CHARLES : Ravi de te rendre service. Qu'es-tu exactement en train de faire ?

ROSIE : J'apprends à cuisiner sur un vrai feu.

CHARLES : Très bien.

ROSIE : D'abord, on doit allumer le barbecue, mais je n'ai pas le droit de toucher aux allumettes.

CHARLES SE MET A CRAQUER UNE ALLUMETTE ET ALLUME LES BRAISES.

CHARLES : Ce sont des travaux pratiques pour l'école ?

ROSIE : Si on veut. (Elle voit s'agrandir la flamme.) C'est génial, ça !

CHARLES : Qu'est-ce qu'on va faire cuire ?

ROSIE : Je reviens tout de suite. Surveille le feu.

ROSIE S'ABSENTE UN INSTANT. LA FLAMME CONTINUE ENCORE DE GRANDIR. CHARLES NE LA SURVEILLE PAS; IL EST OCCUPER A REGARDER LE TRES VIEUX VELO D'ANNIE.

 

SCENE 18 - DE L'ETAGE JUSQU'AU JARDIN : SOUDAIN, UNE ODEUR DE BRÛLE SE REPAND DANS TOUTE LA MAISON.

ANNIE : Il y a une drôle d'odeur.

ERIC (sortant de sa chambre) : On dirait de la fumée.

LUCY (id.) : Ca sent la fumée.

MARY (id.) : Oui, je crois que ça vient du jardin.

ILS SE RENDENT TOUS AU REZ-DE-CHAUSSEE. ON APERCOIT CETTE TRES GRANDE FLAMME A TRAVERS LES PERSIENNES.

LUCY : Il y a le feu dans le jardin.

ROSIE EST PRISE DE PANIQUE. ERIC PREND L'EXTINCTEUR. TOUT LE MONDE SORT DE LA MAISON. AU MOMENT OU ERIC ETEIND L'INCENDIE, ANNIE VIENT VERS SON PAPA, SE TROUVANT PRES D'UN VIEUX VELO.

ANNIE (en courant) : Papa ! Papa !

CHARLES (déboussolée) : Oh ! Annie ! C'est toi ?

ANNIE : Est-ce que ça va ?

CHARLES (évoquant un très vieux souvenir) : Je me souviens du jour où je t'ai fait monter sur ton premier petit vélo. Tu as fait une chute et tu t'es écorché genoux.

ANNIE : Papa ! Il y avait le feu. Qu'est-ce qui s'est passé ?

CHARLES : Mais ... pourquoi vous me regardez ?

 

SCENE 19 - CHAMBRE DE ROSIE : ROSIE CHERCHE A SAVOIR COMMENT VA GRAND-PERE. ON REALISE TOUT DE SUITE QU'IL EST BEL ET BIEN ATTEINT DU SYNDROME D'ALZEIMER.

ROSIE : Qu'est-ce qui ne va pas avec grand-père ?

ERIC : Il a une maladie qu'on appelle "Alzeimer".

ROSIE : Qu'est-ce que c'est ?

ERIC : C'est une maladie qui fait qu'il aura du mal à se souvenir des choses.

ROSIE : Oui, comme de surveiller un feu.

ERIC : Aaah ! (à Mary et Lucy) Vous me laissez, les filles ?

ERIC LES FORCE A QUITTER LA PIECE. ELLES OBTEMPERENT.

ROSIE : Je risque d'avoir des ennuis ?

ERIC : Oui et non.

ROSIE : C'est à moi de choisir ?

ERIC : Non. Ce que je vais dire, c'est que tu n'avais pas à allumer seule ce barbecue. T'aurais dû demander à un adulte.

ROSIE : Ah !

ERIC : Bon. Et pourquoi t'as fait ça ?

ROSIE : Je dois savoir faire la cuisine sur un vrai feu.

ERIC : Tu peux me dire pourquoi ?

ROSIE : Le millénaire. Il n'y aura plus aucune cuisinière.

ERIC : Qui t'a raconté cette histoire ?

ROSIE : Ben, mon ami de l'école.

ERIC : Oui. Et qui lui a parlé de ça ?

ROSIE : Ses parents. Enfin, je crois, mais il y aura un truc pour le millénaire. C'est évident. (Rapprochement Eric et Rosie.)

ERIC : Je vais te raconter une histoire.

ROSIE : Après ton histoire, est-ce que quelqu'un va être puni ?

ERIC : Eh ben, ça dépend. On verra. Si ce quelqu'un retient la leçon ou pas.

ROSIE : Je suis tout ouï.

ERIC : Il y a une soixantaine d'année, un acteur qui s'appelait Orson Welles a lu une histoire à la radio. Elle parlait de l'Invasion des Martiens. Ca s'appelait la Guerre des Mondes. Et la plupart des gens qui écoutaient cette histoire on cru que la Terre était vraiment en train d'être envahie par les Martiens !

ROSIE : Ah !

ERIC : Ouais, ça peut te sembler amusant, mais ... à l'époque, tout ce qui se disait à la radio, tout le monde croyait que c'était vrai.

ROSIE : Qu'est-ce qui s'est passé ?

ERIC : Eh bien, les gens ont pris peur. Ils se sont mis à courir dans les rues. Certains ont appelé la police, d'autres se sont cachés dans les caves. Ce n'est que plus tard que les gens se sont rendus compte que ce qu'ils avaient entendu à la radio n'était pas vrai et qu'il ne fallait pas paniquer. Bon. Je ne dis pas que ce qui se dit autour de cette fin du millénaire n'est que pure fantaisie. Donc, il y a un certain problème qui pourrait se poser le premier janvier. Ce que je veux te dire, c'est que tout ce que tu peux entendre ou lire sur la fin du millénaire est exagéré. Et c'est même souvent faux, que ce soit à la télé, dans les journaux, ou ...

ROSIE : ... chez Ben, sur internet.

ERIC : Oui. Quand le nouveau millénaire arrivera, si tout le monde panique, il pourrait y avoir pleines de choses certainement beaucoup plus embêtantes. C'est que ...

ROSIE : ... qu'il y a le feu dans un barbecue.

ERIC : Oui.

ROSIE : J'ai retenu la leçon.

PUIS, ON ENTEND ABOYER HAPPY.

 

SCENE 20 - CUISINE : MÊME ANNIE S'EST RENDU COMPTE DE L'ETAT DE SANTE DE SON PAPA. MAIS CE DERNIER CONTINUE A LE NIER.

CHARLES (irrité) : Je me suis juste éloigné pendant une seconde. J'ai fait une bêtise. Je suis désolé.

ANNIE : Il faut qu'on parle de tout ça.

CHARLES : Mais on n'a pas besoin d'en parler. Je vais très bien. Je crois vraiment que tu aimes en rajouter.

ANNIE : Papa ! Tu as failli mettre le feu à la maison.

CHARLES : Je n'ai pas le syndrome d'Alzeimer.

ANNIE : Papa ! Il ne faut pas avoir peur. Il n'est pas question que tu endures ça tout seul. Je suis là, Eric aussi, les enfants et Ginger.

CHARLES : Je n'ai pas le syndrome d'Alzeimer. Fin de la discussion !

ANNIE : Papa !

CHARLES : Je crois que Ginger et moi, on va rentrer.

ANNIE : Il est trop tard.

CHARLES : On s'en ira très tôt, demain matin.

IL S'EN VA BRUSQUEMENT.

 

SCENE 21 - COULOIR : ERIC CROISE MARY DANS LES COULOIRS.

ERIC (à Mary) : Attends ! Est-ce Robbie va venir, demain soir ?

MARY (vexée) : Non.

ERIC : Pourquoi ?

MARY : Tu veux vraiment le savoir ? Ce n'est pas exactement ce que tu voulais ? Que Robbie s'éloigne ?

ERIC : Si c'était ça, je ne l'aurais pas invité à venir à la maison.

MARY : Peu importe ce que tu voulais ou ce que moi, je voulais, ce qui se passe, tu vois, c'est que Robbie n'a vraiment pas envie de venir ici.

ELLE S'EN VA.

 

SCENE 22 - ENTREE DE LA MAISON : ANNIE SE FAIT BEAUCOUP DE SOUCI CONCERNANT SON PAPA. ERIC ARRIVE.

ERIC : Comment va ton père ?

ANNIE : Il nie tout ... comme moi, tout à l'heure. Il faut que j'aille voir Ginger. (Etreinte.) Hum ...

ERIC : Oooh ! Il faut savoir y faire face.

ANNIE : Merci. Et pourquoi Rosie a-t-elle allumé le barbecue ?

ERIC : C'est le millénaire.

ANNIE : Elle a huit ans. Qu'est-ce qu'elle peut connaître du millénaire ?

ERIC : Oooh ! Si tu le savais ... Je crois que je l'ai aidée à voir qu'il y a plusieurs façons de regarder la fin de ce vingtième siècle.

ANNIE : Tant mieux ... Oh ! Simon a appelé et il ne veut pas passer la nuit chez Matt.

ERIC : Il va devoir s'installer chez Rosie, alors ?

ANNIE : Oui, je lui ai dit, mais ça lui est égal.

ERIC : Il a vraiment des soucis.

ANNIE : Oui.

ERIC : Je vais le chercher.

ANNIE : Euh ... euh ... Est-ce que tu peux t'arrêter en route ? On n'a presque plus de lait.

ERIC REPOND OUI, PREND SON MANTEAU ET PART.

 

SCENE 23 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY TELEPHONE A BRAD QUI LUI PROPOSE UNE SORTIE. ELLE SERA OBLIGEE D'Y RENONCER.

LUCY : Brad ? C'est Lucy.

BRAD : Salut ! C'était sympa au billard. J'ai adoré.

LUCY : Oui, moi aussi.

BRAD : Tant mieux. Tu viens avec moi voir un film, demain après-midi ?

LUCY : Ecoute, je t'aime bien, mais ... mais si je te dis oui à toi, je vais devoir dire non à quelque chose d'autre et ... j'ai déjà fait ça, une fois.

BRAD : Quelque chose d'autre ou un autre garçon ?

LUCY : Non ! Non non, il n'y a pas d'autres garçons.

BRAD : Alors, il n'y a aucun problème.

LUCY : Il ne faut plus que je te voie.

BRAD : Pourquoi ?

LUCY : Je me suis engagée à faire un truc, il y a longtemps déjà et j'ai la ferme intention d'aller jusqu'au bout.

BRAD : Mais tout ce que je veux, c'est t'emmener voir un film, pas changer ta vie.

LUCY : T'as rien compris, là, hein. Je suis ... je suis Superman et toi, t'es la kryptonite.

BRAD : Quoi ?

LUCY : Quand t'es près de moi, je perds tous mes moyens. Je t'aime tellement que j'ai envie de tout laisser tomber pour être avec toi. Et ça, c'est ... c'est ce que j'étais avant et pas ce que je suis maintenant. Je regrette beaucoup mais c'est comme ça que ça doit se faire.

ELLE RACCROCHE ASSEZ RAPIDEMENT.

 

SCENE 24 - PRES DU SUPERMARCHE : EN REVENANT DE COURSES, ERIC CROISE ROBBIE EN TRAIN DE DEMENAGER DES CHARIOTS.

ERIC : Excuse-moi. C'est bien toi, Robbie ? (Celui-ci répond oui.) Je ne savais pas que tu ...

ROBBIE : Vous ne saviez pas que je travaillais là, tous les week-ends ? Saviez-vous que je faisais partie des meilleurs élèves du lycée et que je suis si bon dans le suivi de ce programme qu'ils envisagent de m'en faire sortir très tôt ?

ERIC : Non, je l'ignorais.

ROBBIE : Vous voyez ? Vous ne me connaissez pas si bien que vous ne le croyez.

ERIC : Je te connais un peu et tu me connais un peu. Mais j'aimerais bien te connaître un peu mieux. Et toi aussi, tu pourras un peu mieux me connaître. Et ... ça pourrait être intéressant.

ROBBIE : Pourquoi je vous intéresse ?

ERIC : C'est ma fille qui t'intéresse. Alors, pourquoi tu ne veux pas venir la voir demain à la maison ?

ROBBIE A DU MAL A LUI REPONDRE.

 

SCENE 25 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN : SIMON S'ENNUIE ENCORE ET ENCORE. IL ANNONCE A MATT QU'IL VA BIENTÔT RENTRER A LA MAISON.

MATT : Simon ?

SIMON : Je vais rentrer chez moi.

MATT : Pourquoi ?

SIMON : Je peux comprendre qu'en ce moment, il se passe pleines de choses dans ta vie, mais ... ce week-end, on était censé faire comme avant, se raconter pleines d'histoires drôles, mais au lieu de ça, qu'est-ce que je vois ? T'es là, complètement obsédé par ta petite amie.

MATT : Euh ... désolé.

SIMON : Pas tant que moi. Mais je regrette d'être venu.

DES QU'IL APERCOIT LA VOITURE D'ERIC, IL QUITTE MATT SANS LUI DIRE AU REVOIR. EN FRANCHISSANT LA PORTE, IL CROISE JOHN QUI ENTRE.

JOHN : Ca va, la forme ?

MAIS MATT NE REPOND PAS. iL REPREND SON PAQUET DE CEREALES ET RECOMMENCE A GRIGNOTER.

JOHN : Oh non ! Attends, mec ! Essaie de te contrôler. Conduis-toi en homme. Sois fort un peu, hein ? Donne-moi cette foutue boîte de céréales.

 

SCENE 26 - EN VOITURE : ERIC EST PASSE PRENDRE SIMON. CELUI-CI PARLE DE SES MALHEURS AVEC MATT.

ERIC : Qu'est-ce qui s'est passé ?

SIMON : Je préfère qu'on ne parle pas de ça.

ERIC : Très bien.

SIMON : La vie est trop injuste. C'est vrai. Tu t'imagines que t'as un grand frère magique et cinq minutes après, tu te retrouves devant un type en pyjama qui mange des céréales dans la boîte en pleurant à cause de sa petite amie. Pourquoi faut-il que tout change ? Je sais que Matt devait déménager pour ses études, mais pourquoi les choses ne pourraient plus être comme avant ?

ERIC : Le changement fait partie de la vie.

SIMON : C'est bien dommage.

ERIC : Non, ce n'est pas dommage. Ce qu'il faut que tu saches, c'est qu'il faut continuer à changer pour continuer à vivre.

SIMON : Changer ou mourir, il n'y a pas d'autres choix.

ERIC : Les relations humaines, c'est comme l'école. C'est une nouvelle leçon, chaque jour. Et si tu es conscient de ça, tu peux apprendre quelque chose, chaque jour. Mais oui, c'est vrai. Qu'il s'agisse de frères, de soeurs, d'oncles, de tantes, de pères, de mères, d'épouses, de maris, d'amis, de professeurs, de petits amis ou de petites amies, ce sont des relations humaines et elles sont toujours en train d'évoluer.

SIMON : Tu peux me dire à quel point de cette conversation je suis censé me sentir mieux ?

 

SCENE 27 - CUISINE : FINALEMENT, ANNIE A PU RECONNAÎTRE QUE SON PAPA EST MALADE. ELLE EN PARLE A GINGER.

ANNIE : Je sais maintenant que papa ne va pas bien.

GINGER : J'ai réagi exactement comme vous quand on m'a dit ce qui arrivait à Charles. Je ne voulais pas y croire non plus. Vous ne pouvez pas savoir combien de fois j'ai envie de vous appeler, de vous le dire, ... d'en parler avec vous.

ANNIE : Je ne peux imaginer ce que vous avez vraiment dû endurer.

GINGER : Eh bien, c'est ... c'est très dur, mais ... j'avais mes enfants et ma soeur n'est pas loin.

ANNIE : Et nous sommes là, aussi. Il y a moi, Eric et nous allons tout faire pour que papa puisse avoir les meilleurs soins possibles.

GINGER : Ca, ce n'est pas le problème. Le problème, c'est ... c'est de réussir à lui faire accepter le fait. Le fait qu'il devra apprendre à vivre avec ça. Vous savez, j'ai ... j'ai très peur de le laisser tout seul. Vous avez vu ce qui s'est passé avec le barbecue ? Mais s'il n'arrive pas à comprendre qu'il est malade, ce sera dur de le convaincre qu'il a besoin de quelqu'un quand je ne suis pas là. C'est vrai. Et si jamais il s'échappait encore, s'il s'en allait quelque part en oubliant comment on rentre à la maison, ou ... ou en oubliant comment il s'appelle ...

APRES AVOIR ECOUTER LONGUEMENT LA DISCUSSION, CHARLES APPARAIT DANS LA PIECE.

ANNIE : Papa ! (Ginger se retourne.)

GINGER : Oh ! Chéri ! Oh ! (Etreinte.)

CHARLES : Je ne savais pas que je flanquais la trouille à tout le monde. J'en suis vraiment désolé. Disons que ... si je reconnais que tous ces médecins ont raison, alors je devrais commencer à affronter cette réalité et je ne sais pas si je pourrai. (Etreinte.)

ANNIE : On va t'aider, papa. (Il pleure.) On est là. Tu n'es pas seul.

GINGER L'EMBRASSE.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - CHAMBRE DE ROSIE : SIMON AVAIT PASSE TOUTE LA NUIT DANS LA CHAMBRE DE ROSIE. MATT ET JOHN ONT DECIDE DE LUI RENDRE VISITE. MATT ENTRE LE PREMIER.

SIMON (se tournant vers Matt) : J'ai bien failli ne pas te reconnaître sans ton pyjama.

MATT : Je peux entrer ?

SIMON : Non.

MATT : Même si je viens pour te faire mes excuses ?

SIMON : Tu n'avais pas à entrer pour les faire.

MATT : Je suis désolé pour hier soir. J'ai été stupide et égoïste.

SIMON : Tu oublies aussi le manque d'attention et l'indifférence. (Matt répond oui.) Et est-ce que tu regrettes aussi qu'à cause de toi, j'ai dû passer la nuit dans des draps Pokemon et entouré par des chats à tête géante ?

MATT (en riant) : Euh ... Oui, ça aussi.

SIMON : Hum ... Tes excuses sont acceptées.

MATT : Merci.

SIMON : Qu'est-ce qui s'est passé entre Brett et Shana ?

MATT : Eh ben, Brett n'est que son colocataire.

SIMON : Tu crois que vous allez vous entendre ?

MATT : Les longues distances quand on s'aime, c'est dur, mais ... tu sais, il y a des choses bien plus graves dans la vie ... Bon. T'as envie d'aller au match de football avec moi, cet après-midi ?

SIMON : Vraiment ?

MATT : Ouais.

SOUDAIN, JOHN ARRIVE.

JOHN : Et moi, je viens aussi. J'ai invité Nigel. Matt et moi, on se dit qu'il est temps d'instaurer la tradition du grand-frère qui reçoit le petit frère. (Matt se met à rire.)

SIMON : Vraiment ?

MATT : Ouais. T'as pas dû t'en rendre compte hier soir, mais c'est fou ce que tu me manques. (Etreinte.)

JOHN : Si vous commencez avec vos trucs sentimentaux, moi, je me tire d'ici.

MATT ET SIMON ONT ENFIN RETROUVE LEUR JOIE D'AUTREFOIS.

 

SCENE 2 - ENTREE DE LA MAISON : LUCY RECOIT LA VISITE DE BRAD, HABILLE EN OUVRIER ET PORTANT UN MARTEAU.

LUCY (surprise) : Mais qu'est-ce que tu fais là ?

BRAD : Je passe du temps avec toi autant que je le peux. J'ai parlé à Susan Gertz, ta copine du foyer. Et elle a dit qu'elle acceptait un autre bénévole pour assurer le coup.

LUCY : T'as fait ça pour moi ?

BRAD : Eh oui ! J'ai fait ça pour toi. (Lucy n'en revient pas.) Il y a juste un petit problème. Il faut que tu saches que j'ai failli me faire jeter aussi sec. (en lui montrant le marteau.) Quel bout que je dois utiliser ?

LUCY : Aaah ! T'auras qu'à rester près de moi.

BRAD : C'était le but.

LUCY LE FAIT ENTRER.

 

SCENE 3 - PRES DE CHEZ BEN : ERIC EST ALLE RENDRE VISITE A BEN ET SES PARENTS, QUI SONT PRES DE LA MAISON.

BEN : Salut, Rosie.

ROSIE : Salut, Ben.

ERIC : Bonjour, je suis Eric Camden, le père de Rosie.

KEN : Bonjour, je suis Ken. Voici ma femme, Sally. On peut vous aider à quelque chose ?

ERIC : Euh ... Ben vient de raconter à Rosie des histoires intéressantes sur la fin du millénaire.

SALLY : Mais quel genre d'histoire ?

ERIC : Eh ben, Rosie a failli mettre le feu à notre maison, parce que Ben lui a dit qu'elle devait apprendre à se servir du barbecue parce que à la fin du millénaire, paraît-il qu'il n'y aura plus de cuisinière.

KEN : Pourquoi êtes-vous ici ?

ERIC : Je crois qu'il y a un peu trop d'affolement autour du ... du nouveau millénaire et ... peut-être que Ben a capté une partie de votre anxiété.

SALLY : On n'est pas anxieux, on est calmes.

KEN : On a une C.B. au cas où, pleines de choses à manger, un épurateur d'eau, quelques lampes, un tout petit générateur à gaz, une trousse à pharmacie géante, deux téléphones satellites, plein d'argent liquide et ... et un enfant qui sait comment faire la cuisine sur un vrai feu.

ERIC : Je vous souhaite un bon millénaire.

ERIC, ROSIE ET LA FAMILLE DE BEN SE QUITTENT.

ROSIE : Je croyais que t'allais aussi leur parler de la Guerre des Mondes.

ERIC : Euh ... euh ... Peut-être une autre fois.

DE LOIN, ON LES ENTEND BAVARDER.

 

SCENE 4 - CUISINE : MARY RECOIT LA VISITE DE ROBBIE.

MARY (en ouvrant la porte) : Qu'est-ce que tu fais ici ?

ROBBIE : J'ai eu une conversation avec ton père, hier soir.

MARY : C'est vrai ?

ROBBIE : Il n'est pas si méchant.

MARY : tu crois ?

ROBBIE : Il fait très attention à toi. Il cherche à te protéger, mais ça, c'est un truc de père. Alors, on a conclu un marché. J'accepte de venir chez toi pour que tes parents me connaissent et en échange, ton père accepte de ne pas me juger en se basant sur mon passé.

MARY : Ca veut dire qu'on se remet ensemble ?

ILS S'EMBRASSENT.

ROBBIE : Qu'est-ce que t'en penses ?

 

SCENE 5 - HÔPITAL : ANNIE, CHARLES ET GINGER EMMENENT CHARLES CHEZ LE MEDECIN DE L'HÔPITAL QUI LUI FOURNIT DES INFORMATIONS SUR SON ETAT DE SANTE.

ANNIE : Merci encore d'avoir trouver le temps de nous recevoir dans un délai aussi court, docteur.

NANCY : Appelez-moi Nancy ... Le docteur Hastings m'a mis au courant de la situation.

CHARLES : J'ai du mal à comprendre pourquoi je suis ici. J'ai déjà un médecin à Phoenix.

NANCY : Oui, je sais. J'ai parlé à votre médecin qui est un neurologue. Moi, je suis gérontologue et c'est pour ça que le docteur Hastings m'a demandé de parler avec vous parce que je vois des tas de gens qui ont votre maladie. Je sais que dans le cas de la maladie d'Alzeimer, le moment le plus dur, c'est le diagnostic initial. Ca vous effraie et ... vous ne savez pas ce qui va se passer ou ce que l'on doit endurer. C'est important de vous rappeler que vous n'êtes pas tout seul. Tous les ans, des milliers de gens se retrouvent dans la situation dans laquelle vous êtes, en ce moment. Il y a une chose que j'aime toujours dire à mes nouveaux arrivants dans mon service et ... ça peut sembler étrange, mais je crois qu'en contrepartie de chaque problème, il y a un cadeau. Pour Alzeimer, le cadeau, c'est le temps, le temps avec votre famille, le temps avec votre femme.

CHARLES : Mais à plus ou moins long terme, je vais perdre la mémoire ?

NANCY : Oui, et cette perte est inévitable dans Alzeimer. Vous perdez d'abord votre mémoire à court terme et pendant un temps, espérons-le, très long, vous conserverez votre mémoire à long terme. Et puis un jour, vous ne pourrez plus reconnaître votre femme. Mais vous serez encore là et vous serez capable d'être assis auprès d'elle à admirer un coucher de soleil.

CHARLES : Mais après tout ça, je sais que les choses ne feront qu'empirer. Ce ne sera pas drôle.

NANCY : Alzeimer progresse vraiment très lentement et Dieu merci ! Vous n'êtes qu'au début du cycle et ça peut durer comme ça pendant de très longues années. Mais vous devez savoir qu'il y a un programme appelé "retour en toute sécurité" qui utilise des bracelets d'identité et des marques sur les habits qui aident à localiser et ramener vos proches qui perdent la mémoire. En plus, il y a maintenant de nombreux groupes de soutien et des centres de soins à travers tout le pays qui sont là pour vous procurer à la fois aide et assistance. Et vous avez de la chance. Vous avez de toute évidence une famille qui semble déterminée à ce que vous receviez les meilleurs soins possibles. Prenez bien le temps de vous adapter. Voici des brochures sur l'association d'Alzeimer que je vous conseille de lire. Et voici une carte avec mon numéro de téléphone. Appelez-moi à tout moment de jour comme de nuit quels que soient les problèmes ou les questions que vous pourriez avoir. Quand on doit faire face à un défi d'ordre médical et physique, être positif à tout instant, c'est la clé ... C'est peut-être dur à accepter, alors qu'il est vrai que votre vie est en train de changer, mais elle n'est pas finie. Ce n'est que le début d'un tout nouveau chapitre.

CHARLES : Merci, docteur.

TOUT LE MONDE SE TIENT LA MAIN. ANNIE SE SENT SI TRISTE.

 

SCENE 6 - SALON : PENDANT LA SOIREE, ANNIE ET SON PAPA PASSENT LEUR TEMPS DEVANT UN ALBUM DE PHOTOS.

ANNIE : Maman était si merveilleuse.

CHARLES : On la surnommait "le petit nuage rose".

ANNIE : Je peux savoir pourquoi ?

CHARLES : Quand on sortait tous les deux et que je l'emmenais danser, elle avait sa petite robe toute rose et c'est fou comme elle tournoyait autour de la piste de danse. Le petit nuage rose. (Rires.) Et je me souviens de ta venue au monde. J'étais encore un tout jeune marié. Là, j'étais vraiment sur le point de devenir un père. J'étais vraiment très effrayé. Quand l'infirmière est entrée, je t'ai prise dans mes grands bras et toutes mes craintes se sont envolées. Je te dois ça. Tu m'as rendu la vie meilleure. (Annie l'embrasse.)

ANNIE (en pleurant) : Je t'aime, papa.

CHARLES : Moi aussi, je t'aime ... Je crois que ... j'aimerais me reposer les yeux un peu avant le dîner.

ANNIE : Très bien. (Elle l'embrasse à nouveau.)

EN FIN D'EPISODE, ON APERCOIT TOUTES LES PHOTOS DE FAMILLE DE L'ALBUM.

FIN

Kikavu ?

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