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#501 : Et ça recommence

De grands changements se préparent chez les Camden cet automne alors qu'Eric est stressé par sa fille Mary qui a décidé de ne pas aller à l'université pour réfléchir à ce qu'elle veut faire, tout en recevant un petit salaire. Mary décide d'acheter une voiture. Annie laisse Eric à la maison pendant qu'elle va étudier pour être professeur. Simon essaye de se faire à la vie de lycéen, et Lucy est contente d'être en terminale. Lucy à hâte de sortir avec Andrew Nayloss, mais il n'est pas encore rentré de ses vacances d'été. La relation compliquée de Matt et Heather menace de se terminer définitivement. Matt envisage la médecine à l'université et Ruthie apprend qu'elle va devoir passer une année de plus avec sa prof de CE2 qu'elle déteste. 

 

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Popularité


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Titre VO
Here we go again

Titre VF
Et ça recommence

Première diffusion
02.10.2000

Première diffusion en France
18.03.2001

Photos promo

Eric (Stephen Collins), Annie Camden (Catherine Hicks), Simon Camden (David Gallagher), le Sergent Michaels (Christopher Michael) & Jim (Kyle Sabihy)

Eric (Stephen Collins), Annie Camden (Catherine Hicks), Simon Camden (David Gallagher), le Sergent Michaels (Christopher Michael) & Jim (Kyle Sabihy)

Eric Camden, Annie Camden & Mary Camden (Jessica Biel) dans la cuisine

Eric Camden, Annie Camden & Mary Camden (Jessica Biel) dans la cuisine

Eric Camden et Simon Camden dans la cuisine

Eric Camden et Simon Camden dans la cuisine

Plus de détails

Écrit par : Brenda Hampton
Réalisé par : Burt Brinckerhoff 

Avec : Ray Bengston (Monsieur Nayloss), Will Estes (Andrew Nayloss), Andrea Ferrell (Heather Cain), Christopher Michael (Sgt. Michaels), Kyle Sabihy (Jim) 

Guests :

  • Herbie Baez ..... Garçon
  • Michael Canavan ..... Steve
  • Nate Reese ..... Pasteur de la chapelle
  • Elizabeth Ruscio ..... Madame Riddle
  • Jeffrey Schoeny ..... Enfant 
  • Kristoffer Ryan Winters ..... Principal Russo

SCENE 1 - CHAMBRE DES PARENTS : ANNIE ANNONCE A ERIC QU'ELLE A REPRENDRE SES ETUDES A L'UNIVERSITE. CE DERNIER N'EST PAS DE CET AVIS.

ANNIE : Je me suis inscrite à des cours aujourd'hui.

ERIC : Des cours de quoi ?

ANNIE : A l'université, à Crawford. J'ai l'intention de décrocher un diplôme en sciences de l'éducation de la petite enfance.

ERIC : Cette année ?

ANNIE (pour dire oui) : Hm !

ERIC : Mais chérie, souviens-toi, il y a déjà sept enfants à la maison.

ANNIE : A la maison, il y a les jumeaux et Rosie, mais Simon fait sa rentrée au lycée, demain. Lucy entre en terminale, cette année. Mary a arrêté ses études pour travailler et Matt vole de ses propres ailes.

ERIC SE LEVE POUR CHERCHER UN MEDICAMENT.

ERIC : Matt ... Matt ne vole toujours pas de ses propres ailes. Il dort sur ses propres ailes, oui. C'est encore un oisillon.

ANNIE : Oh ! Je t'en prie. Il est pratiquement marié à Heather.

ERIC : Ca, c'est toi qui le dis. En fait, c'est ce qu'on dit à chaque fois qu'on a peur qu'il décide de tout simplement vivre avec quelqu'un. Si tout se passe bien, euh ... Mary ira à l'université. Ca, c'est une question de temps. Enfin, euh ... ça, je l'espère. Une fois qu'elle se rendra compte que ... ce n'est pas facile de vivre avec un revenu minimum.

ANNIE : Heureusement, Mary semble limiter ses besoins à ceux que procure le revenu minimum.

ERIC : Et bien moi, ça ne me suffit pas. Avec un peu de chance, elle se décidera enfin à aller à l'université. Lorsque Lucy se réinscrira avec Matt, ça en fera trois à l'université. Oh ! Euh ... plus toi. Ca en fait des frais. Et ... et puis, qui dit que Lucy ne fera pas une terminale aussi catastrophique que Mary ? En plus, Simon entre au lycée. Tu te souviens de la première année de Matt au lycée ? A cet âge, les élèves sont euh ... ce sont des lycéens, quoi. Sans parler de Rosie. Elle, elle est bien partie pour nous poser plus de problèmes que tous les autres enfants réunis et écoute ce que je te dis. Il y a les jumeaux, en plus. Ca promet. Tu as vu leur caractère ? On n'est pas sorti de l'auberge avec ceux-là.

ANNIE : Où veux-tu en venir ? Que l'équilibre de notre famille est si précaire que je ne peux pas m'en éloigner deux heures pour suivre des cours à l'université ? J'irai à l'université. Un point, c'est tout.

ERIC : Très bien. (Il s'habille.) Va à l'université. Moi, je vais dormir dans le salon.

ANNIE : Oui, tu as intérêt à passer une bonne nuit de sommeil parce que moi, j'ai cours à huit heures. Ce serait bien que tu t'occupes des jumeaux pendant mon absence, demain matin.

ERIC : Ca va de soi.

PENDANT QU'ERIC QUITTE LA PIECE. ANNIE LUI TIRE LA LANGUE, CE QUI LE FAIT REVENIR.

ERIC : Euh ... Dis-moi, chérie, sinon, quand est-ce que tu allais me parler de ça ? Sur le trottoir, devant la maison, demain matin au moment de partir en cours ?

ANNIE : Non, je voulais t'en parler au moment où je t'en ai parlé.

ERIC : Trop aimable à vous, Madame Camden.

ILS SE QUITTENT POUR DE BON.

 

GENERIQUE

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - CHAMBRE DE ROSIE : ROSIE ECOUTE DE LA MUSIQUE BEAT ET ENTRAÎNE SAM ET DAVID A DANSER AVEC ELLE.

 

SCENE 2 - CHAMBRE DE SIMON : SIMON ECOUTE DU HARD ROCK, SE REGARDE DANS LA GLACE ET JOUE DE LA GUITARE.

 

SCENE 3 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY ECOUTE DU DISCO, DANSE ET FAIT SEMBLANT DE CHANTER TOUT EN METTANT SA CHAMBRE EN BAZAR.

 

SCENE 4 - CUISINE : ERIC PREPARE DES CASSE-CROÛTE. MARY ARRIVE CAR ELLE A L'INTENTION DE DEMANDER A SON PAPA DE LUI PRÊTER SA VOITURE POUR SE RENDRE A SON NOUVEAU TRAVAIL.

MARY : Comment je fais pour aller à mon nouveau travail ?

ERIC : Quel travail ?

MARY : J'ai un nouveau travail.

ERIC : T'as eu un nouveau travail par semaine durant tout l'été.

MARY : Ca, ce n'est pas vrai. J'ai été monitrice au centre aéré pendant trois semaines.

ERIC : Aaah ! Comment oublier ça ? Trois longues semaines.

MARY : Ce n'est pas parce que t'en veux à maman qu'il faut que tu t'en prennes à moi.

ERIC : Je ne lui en veux pas. Enfin, un petit peu, mais ne crois pas pour autant que je me venge sur toi.

MARY : Au moins, je ne sors plus avec cette espèce de nul de Robbie.

ERIC : Oui. Ca, c'est le mot, oui.

MARY : Je suis serveuse à l'académie de billard.

ERIC : Aaah ? Bravo ! Serveuse, c'est un bon métier.

MARY : Et alors ? T'as quelque chose contre les serveuses ?

ERIC : Non, rien ... mais ... Tu ne pourrais pas servir dans des endroits où je ne vais pas traîner ?

MARY : Tu n'auras plus le temps de traîner. Maman a repris ses études.

ERIC : Oooh ! J'adore ton humour. Bon. A quelle heure tu commences ?

MARY : A dix heures trente. Ils veulent que je m'entraîne avec le plateau avant le coup de feu.

ERIC : Je vais te déposer.

MARY : Euh ... Ne le prends pas mal, mais ça fait gamine de se faire déposer par son père à son travail. Alors, si ça ne te dérange pas, c'est moi qui te dépose où tu veux, c'est d'accord ?

ERIC : Oh là ! Attends une seconde. Je ne vais pas laisser ma voiture garée sur un parking alors que j'ai pleines de courses à faire. C'est hors de question.

ANNIE (en arrivant) : Qu'est-ce qui se passe ?

MARY : J'ai besoin d'une voiture.

ANNIE : Moi, je prends une des voitures pour aller en cours et Lucy prend l'autre pour emmener les enfants à l'école.

MARY : Pourquoi personne ne m'a dit que c'était la rentrée ?

ERIC : Tu as dit "l'autre" ? Ma voiture ? Lucy prend ma voiture ?

ANNIE : A moins que tu ne t'y opposes.

ERIC : A un moment ou un autre, je vais devoir aller travailler.

ANNIE : Eh bien, tu récupéreras ma voiture quand je rentrerai aux environs de neuf heures trente, dix heures. De toute façon, tu ne peux pas quitter la maison.

MARY : Hé ho ! Je disais que j'avais besoin d'une voiture.

ANNIE : Hé ho ! Gagne de l'argent et achete-t-en une.

MARY : Vous en avez payé une à Matt, pourquoi pas à moi ?

ANNIE : Matt va à l'université. Toi, tu ne vas pas à l'université. Toi, tu travailles. Alors, ta voiture, tu te la paies. Combien tu as économisé depuis l'été dernier ?

MARY : Economiser ? Hum ... Avec ce que je gagne ? Vous voulez rire ? Euh ... A cause de vous, je vais devoir acheter à crédit. Par ailleurs, je vous prierai d'arrêter de me parler de l'université, parce que je n'irai pas, pas avant de savoir ce que j'irai faire là-bas.

ANNIE : Hm !

ERIC : Eh bien, par exemple, apprendre à gagner ta vie, pour te payer ta maison et une voiture à toi.

MARY : Je n'ai peut-être pas envie d'avoir ma propre maison. D'ailleurs, toi, tu n'as pas ta propre maison, c'est celle de l'église.

ERIC : Non, cette maison est un logement de fonction, fonction pour laquelle on m'a nommé après cinq années d'études. Pour le reste, j'ai une voiture et même deux ... trois, si on compte celle qu'on a acheté à Matt qui, lui, va à la faculté.

MARY S'EN VA, FÂCHEE.

ANNIE : Euh ... Enfin bref. Les jumeaux ont déjeuné. Simon s'est proposé de les changer avant de partir. S'ils réclament à manger avant que je revienne, tu leur fais un banana-quick. Tu pèles une banane, tu la coupes dans le sens de la longueur et il y a du jus de fruits dans le frigo.

ERIC : Chérie, rappelle-toi, je suis le père. Je sais qu'ils raffolent du banana-quick et je sais même où est le jus de fruit.

ANNIE : Tant mieux.

ANNIE MET UN LIVRE DANS SON SAC.

ROSIE (en arrivant) : Si vous comptez encore vous disputer, il vaut mieux que j'aille voir ailleurs.

ERIC ET ANNIE : On ne se dipute pas.

ROSIE : Je vous dis ça parce que c'est ce que j'ai cru comprendre.

ERIC ET ANNIE : On ne se dispute pas.

ROSIE : Est-ce que vous allez divorcer ?

ANNIE : On ne se dispute pas, chérie. Il s'agit tout simplement d'un léger désaccord ou plutôt d'une divergence d'opinions.

ERIC : Ce n'est pas une divergence d'opinions. Je suis tout à fait d'accord pour que maman reprenne ses études, si elle en a envie. Ce que je ne m'explique pas, c'est pourquoi spécialement maintenant ?

ROSIE PREND UN GATEAU ET S'EN VA DISCRETEMENT.

ANNIE : C'est ce qu'on appelle une divergence d'opinions.

ERIC : Ah non, pas tout à fait.

ANNIE : Je ne comprends pas pourquoi tu en fais une affaire d'état, alors qu'il suffit de s'arranger une ou deux fois par semaine, si ce n'est pas trop te demander.

ERIC : Il suffit de s'arranger.

ELLE EMPORTE SON CASSE-CROUTE ET REPART RAPIDEMENT.

ERIC : Hé ... hé ... Personne ne m'écoute.

SIMON ARRIVE A SON TOUR ET EXAMINE LES CASSE-CROUTE.

ERIC (à Simon) : Ils sont tous les mêmes ... Non non, ne touche à rien.

ERIC AGRAFE LES SACHETS. SIMON A UNE TRES MAUVAISE MINE. IL SE SERT UN JUS DE FRUITS.

ERIC  : Ca va, toi ?

SIMON : Non, ça ne va pas. C'est mon premier jour de lycée. Nigel va dans un autre établissement. Deena a déménagé et je me retrouve tout seul.

ERIC : Le premier jour, c'est toujour dur, mais ... je suis sûr que tu vas te faire de nouveaux amis.

SIMON : Pas le couplet sur les nouveaux amis, s'il te plaît.

ERIC : Lucy est dans le même lycée que toi. Elle pourra te donner des tuyaux.

SIMON : Papa ! Tu veux que je passe pour un crétin ? J'aurais l'air de quoi accroché aux jupes de ma grande soeur ?

ERIC : Excuse-moi. J'ai encore le souvenir de mon premier jour au lycée.

SIMON : T'es pas le seul. Faut dire que tu me la tellement rabâché.

ERIC : Oui ... Merci de me le rappeler.

SIMON : Hm ... Et si jamais ça se passait mal au lycée ? Si je devenais une tête de turc ? Si j'avais de mauvaises notes ? Et si je ne me faisais aucun ami ? Et si jamais aucune fille voulait sortir avec moi ?

ERIC : Et si si si, et si ceci, et si cela ... Arrête. Tu vas finir par te rendre malade. Non mais, tu penses à moi ? Allez ! S'il te plaît, arrête avec tes si.

SIMON : Tu ne t'es jamais dit "Et si ma femme rencontrait un professeur d'université qui lui prenait l'envie de partir avec en me laissant seul avec sept enfants à charge et mon ministère". C'est dans le domaine du possible. Si ça arrivait, tu ferais quoi ? Et nous, qu'est-ce qu'on ferait ?

SIMON EMMENE SON CASSE-CROUTE ET PART. ERIC APPELLE LUCY.

ERIC (criant près des escaliers) : Lucy ! Tu vas être en retard.

LUCY ARRIVE AUSSITÔT EN PETITE TENUE.

LUCY : Souhaite-moi la meilleure année de terminale qu'on puisse rêver.

ERIC PRETE ATTENTION A SA TENUE VESTIMENTAIRE, TOUT A FAIT PROVOCANTE.

ERIC (en marmonant) : Gnagnagna !

LUCY : Merci.

ROSIE (en passant prendre son casse-croûte) : Au revoir ! A ce soir. (Elle sort de la maison.)

ERIC : Euh ... est-ce que Andrew Nayloss est revenu de son année scolaire en Europe, dis-moi ?

LUCY : Je l'espère bien, oui.

ERIC : Ah ? Est-ce qu'il sait que tu as passé le meilleur été de ta vie ?

LUCY : On a fait un pacte, tous les deux. Pas de question, pas d'allusion.

ERIC : Ah ! A propos, j'ai une question qui ... qui me trotte dans la tête. Tu crois que le père d'Andrew a dépensé des dizaines de milliers de dollars pour envoyer sa progéniture à l'autre bout du monde dans le seul but de l'éloigner de toi et puis tout à coup, qu'il aurait changé d'avis, comme ça ?

LUCY : Papa ! Pourquoi tu crois que je me suis habillée de la sorte ?

ERIC : Tu t'es habillée de la sorte parce que tu t'imagines que je n'ai pas un mot à dire sur tes tenues vestimentaires. Euh ... oui. Pourquoi tu t'habilles de la sorte ?

LUCY : Parce que même le père d'Andrew ne pourra empêcher son fils de succomber à ça. Hm ?

ERIC N'AIME PAS CE DECOLLETE. IL SERA OBLIGE DE LE COUVRIR.

ERIC : Attends.

LUCY : Quoi ?

ERIC : Non non non ! Ce n'est rien. T'inquiète ! Non non, c'est ... c'est ... c'est rien ... c'est rien. (Il lui enfile sa veste par-dessus son décolleté.) Voilà ! Attends un peu ... Oui. (Il referme sa veste a coup d'agrafes.) Et un ! Et deux ! Parfait. (Il l'embrasse.) Au revoir.

LUCY REPART AVEC SON CASSE-CROUTE.

ERIC (monologuant) : Eh ben, la prochaine fois, tu feras attention à ce que tu dis. Je n'aime pas du tout ces manières. Mais alors là, pas du tout.

MATT ARRIVE DE TRES MAUVAISE HUMEUR. ERIC LUI LANCE UN REGARD FROID.

MATT (irrité) : Quoi ?

ERIC : Comment va Heather ?

MATT : Pourquoi cette question ?

ERIC : Euh ... pourquoi pas ?

MATT : Je me demande pourquoi tu commences en me posant cette question.

ERIC : Et pourquoi je ne commencerai pas par cette question ?

MATT : Je n'en sais rien.

ERIC : Et ben, moi non plus.

MATT : Tu pourrais me demander comment je vais ?

ERIC : Comment vas-tu ?

MATT : Bien.

ERIC : Et Heather ?

MATT : Ca va.

ERIC (tout bas) : Hum ... ça va.

MATT : Où est maman ?

ERIC : Qu'est-ce que tu lui veux ?

MATT : Quoi ? Comment ça, qu'est-ce que je lui veux ? Tout ... tout ce que je veux, c'est voir ma mère.

ERIC : Bien sûr. Est-ce que ... tu veux voir ta mère pour quelque chose de ... , en particuliers ? Euh ... peut-être que je peux t'aider. Euh ... un sandwich ou un coup de main pour ton linge. Un problème avec Heather, qui sait ?

MATT : Hm ... Ecoute, je peux très bien faire mon sandwich tout seul, faire ma lessive tout seul. Et sinon, je n'ai pas de problème avec Heather.

ERIC : T'en es sûr ?

MATT : M'enfin ! Evidemment que j'en suis sûr.

ERIC : Pourquoi t'es sûr de ne pas avoir de problème avec Heather ?

MATT (plus irrité) : Et pourquoi veux-tu absolument que j'ai un problème avec Heather ?

ERIC : Pourquoi je ne te demande pas ce que j'ai vraiment envie de savoir ?

MATT : Ca, je n'en sais rien et je te pose la question.

ERIC : J'hésite encore.

MATT : Non non. Vas-y. Vas-y. Ne te gênes pas. Vas-y. Je t'écoute.

ERIC : Est-ce que Heather et toi vivez ensemble ?

MATT : (Rire.) Eh ben, on ... on a ... on a fait un truc ... vraiment ... stupide. Ouais. Euh ... Un truc stupide.

 

SCENE 5 - EN PENSEE : ON VOIT UNE SCENE CACHEE DU DERNIER EPISODE DE LA SAISON PRECEDENTE, CELLE OU MATT ET HEATHER ONT FAILLI SE MARIER. CA SE DEROULE DANS UNE EGLISE, CELLE DU REVEREND JOHN DUNNE : OAKWOOD CHAPEL.

LE REVEREND J. DUNNE : Heather, acceptez-vous de prendre pour époux Matt Camden, de l'aimer et de le chérir ? (Elle n'entend pas.) Heather, acceptez-vous de prendre pour époux Matt Camden, de l'aimer et de le chérir ?

MATT (au Révérend) : Un petit instant ! (à Heather) Est-ce que tu acceptes de m'épouser, de m'aimer et de me chérir ?

COMME HEATHER REFLECHIT LONGUEMENT AVANT DE LUI REPONDRE, JOHN INTERVIENT.

JOHN : Euh ... tu ne crois pas qu'il vaudrait mieux lui écrire ?

HEATHER : Euh ... Je suis désolée. Laisse-moi une minute. (Elle s'en va.)

MATT : Oh non ! Oh non ! Euh ... Si j'ai bien compris, euh ... la ... la réponse est non. (id.)

JOHN (tendant un papier au Révérend) : Tenez. (id.)

FIN DE CETTE SCENE.

 

SCENE 6 - CUISINE : MATT RACONTE A ERIC L'ANNULATION DU MARIAGE.

MATT : Donc, on n'est pas marié.

ERIC : Matt, même si j'ai appris des choses que j'ignorais, tu n'as pas répondu à ma question. Heather et toi, vivez-vous ensemble ?

MATT : Eh ben, non. Non, nous ne vivons pas ensemble. On est souvent ensemble, la ... la plupart du temps, mais on ne vit pas ensemble.

ERIC : Euh ... euh ...

MATT : Ne pose plus de question. Tu vas finir par me mettre les boules.

ERIC : Non, te mettre en colère, s'il te plaît. D'accord ? Comptez-vous vous marier, un jour ?

MATT : Moi et Heather ?

ERIC : Oui. Toi et Heather.

MATT : Bah ! Je ne crois pas que je la redemanderai en mariage.

ERIC : Et si c'est elle qui te le demandait ?

MATT : Hm ... Je crois que que dirai non.

ERIC NE DEMANDE QU'A LE CROIRE.

ERIC : Il n'y a pas si longtemps, tu as fait en sorte que Heather et son fiancé soient honnêtes l'un envers l'autre. Il est peut-être temps qu'à ton tour, tu le sois envers elle.

MATT : Je n'en sais rien. De toute façon, si j'avais dû rompre, je l'aurais fait après le simulacre de mariage qu'elle m'a infligé. A présent, c'est trop tard. C'est à elle de rompre. Hé ! Et si tu ...

ERIC : Non non, aucun risque. Je ne romprai pas avec elle à ta place.

MATT : Manière de préparer le terrain.

ERIC : Comment ça ?

MATT : Eh ben, je ... je ... Tu peux lui faire comprendre que tu es en colère, qu'elle ait laissé tombé ton fils au pied de l'autel. Hein ?

ERIC : Ah non, ce n'est pas moi qui suis en colère. Et ce n'est pas moi qui ai besoin de parler.

MATT : Tu l'auras voulu.

MATT S'EN VA. ERIC PARAIT EXTENUE.

 

SCENE 7 - ECOLE PRIMAIRE : UN NOUVEAU DIRECTEUR DE L'ECOLE ANNONCE A LA CLASSE DE ROSIE, L'ARRIVEE DE Mme RIDDLE.

Mr. RUSSO : Bonjour, les enfants. Je suis Mr. Russo, votre nouveau directeur. Et tout comme vous, aujourd'hui, mon premier jour. Votre nouveau professeur qui venait de New York a changé d'avis à la dernière minute. Et nous avons été contraints de nous réorganiser ce matin même juste avant les cours. Rassurez-vous, vous n'en subirez pas les conséquences.

SOUDAIN, UNE DAME ENTRE DANS LA CLASSE. C'EST LE PROFESSEUR ABUSIF DE ROSIE, Mme RIDDLE. ROSIE N'EN REVIENT PAS.

ROSIE : Oh non ! Ce n'est pas possible.

Mr. RUSSO : Certains doivent déjà connaître Mme Riddle de l'an dernier. Elle est passée dans la classe supérieure exactement comme vous. N'est-ce pas merveilleux ?

PERSONNE NE REPOND. EN REVANCHE, CERTAINS ONT LEUR MOT A DIRE.

ROSIE : Elle m'a traîtée d'imbécile, l'année dernière.

LA FILLE A CÔTE D'ELLE : Moi, elle m'a traitée de bécasse.

LE GARCON DERRIERE ELLE : Moi, elle m'a dit que j'étais stupide.

ROSIE SE LEVE.

ROSIE (à Mr. Russo) : Excusez-moi, je ne me sens pas bien. (Mme Riddle a l'air contrariée) Bonjour, Mme Riddle.

Mme RIDDLE : Rosie.

ELLE QUITTE BRUSQUEMENT LA CLASSE. Mr. RUSSO FERME LA PORTE DERRIERE ELLE.

 

SCENE 8 - LYCEE : LUCY SE MET A INTERROGER QUELQUES GARCONS A PROPOS DE SON FIANCE ANDREW.

LUCY (à un des garçons) : Hé ! T'as pas vu Andrew Nayloss ?

GARCON 1 : Euh ... Non, je ne l'ai pas vu.

LUCY : T'as pas de ses nouvelles ?

GARCON 1 : Eh ben, ça m'embête de te dire ça, mais il se serait trouvé une petite copine en Europe.

LUCY : Et alors ? On est en Amérique.

GARCON 2 : On m'a dit qu'il ne reviendra pas.

LUCY (au garçon 1) : Qu'est-ce que tu dis ? Andrew Nayloss va rester en Europe et rater son année de terminale ? On ne doit pas parler du même, là.

GARCON 1 : C'est ce que dit la rumeur.

LUCY : Mais il est obligé de rentrer, même si elle a rencontré une fille, là-bas. Je suis sa copine et c'est l'année de notre terminale.

GARCON 1 : Ce n'est pas la peine de m'engueuler, je n'y suis pour rien, moi. (Il s'éloigne de Lucy.)

LUCY (en hurlant) : Tu sais qui est responsable de tout ça ? C'est son père.

AU MEME ENDROIT, SIMON ET JIM, VU AU COLLEGE, SE RENCONTRENT. IL MARCHE SUR SES BEQUILLES ET A UNE JAMBE PLÂTREE.

JIM : Camden ! Comment ça va ?

SIMON : C'est incroyable ! Jim ! Je n'en reviens pas. Je suis content de te voir. T'es le premier du collège que je rencontre. Et qu'est-ce que t'as fait à ton pied ?

JIM : Je me suis blessé à l'entraînement de foot. Je dois garder le plâtre encore une semaine et je saurai alors si je pourrai intégrer l'équipe ou pas. Au fait euh ... , ce soir euh ... avec les gars de l'équipe, on fait une soirée PQ chez une pom-pom girl. Et ... ça te dirait de venir ?

 

SCENE 9 - SALLE DE BILLARD : MARY FAIT SON SERVICE A L'ACADEMIE DE BILLARD. ELLE PARLE AU BARMAN DU SALAIRE QU'ELLE VA GAGNER AFIN D'ACHETER SA PROPRE VOITURE.

MARY : Monsieur, je voudrais vous demander la permission de m'absenter deux heures.

BARMAN : C'est un cas d'urgence ?

MARY : Non, mais l'heure de pointe est passée. Je ne suis pas indispensable.

BARMAN : Tu pourrais au moins essayer de te rendre utile, qu'on n'ait pas l'impression de te payer pour rien.

MARY : Oh ! Vous ne m'aurez pas à payer les heures où je ne serais pas là.

BARMAN : Je vois. Tu sais, il va falloir que je donne une bonne raison au patron pour justifier ton absence. Tu as une bonne raison ?

MARY : Oui, j'en ai une. Je vais acheter une voiture.

BARMAN : (Rire.) Ah ! Les pourboires à midi, c'est du marché.

MARY : Oui ! Vingt dollars. J'ai fait mes comptes. Et à vue de nez, je dois pouvoir me faire au minimum cinquante dollars par jour. Et cinquante fois cinq, ça fait deux cent cinquante par semaine et mille par mois, sans parler de mon salaire de base. Je peux facilement me payer une voiture, n'est-ce pas ?

BARMAN : N'oublie pas les impôts et la sécurité sociale.

MARY : Quoi ? Je n'ai pas le droit à la sécurité sociale ?

BARMAN : Non. C'est à toi de payer les cotisations.

MARY : Aaah !

BARMAN : Et je peux te dire que tu ne te feras pas cinquante dollars de pourboire par jour, surtout si tu ne travailles pas la journée entière. Et puis, tu ... tu ne crois pas que tu devrais voir si le boulot te convient avant d'acheter une voiture ?

MARY : J'adore mon travail !

BARMAN : Tu es ici depuis trois heures.

MARY : Oui.

BARMAN : Tu n'as pas assez d'expérience pour savoir si tu es prête à t'investir dans ce travail.

MARY : Ne vous inquiétez pas. Ca va marcher. Il faut que ça marche. Je vais acheter une voiture.

BARMAN : Et ... tu vas acheter quoi, comme voiture ?

MARY : Je ne suis pas exigente, ce qu'on voudrait bien me vendre. Pour aller acheter la mienne, est-ce que je peux emprunter votre voiture ? Je suis une excellente conductrice.

BARMAN : Non.

MARY S'ENERVE, ENLEVE SON TABLIER ET S'APPRÊTE A PARTIR.

BARMAN : Hé ! T'as droit qu'à une heure pour ta pause déjeuner, pas plus.

MARY QUITTE LA SALLE.

 

SCENE 10 - SALLE A MANGER : ROSIE S'APPRÊTE A QUITTER LA TABLE ET SE  MONTRE TRES DUR ENVERS Mme RIDDLE.

ANNIE : Non et non !

ROSIE : Je la déteste.

ANNIE : Rosie, tu ne la détestes pas. Tu détestes qu'elle soit à nouveau ta maîtresse, mais on fera tout ce qu'on peut pour te sortir de là.

ROSIE : Oui, mais dépêchez-vous parce que moi, il n'est pas question que je retourne dans sa classe.

SIMON : Ne fais pas l'idiote.

ROSIE : Non mais ! Tu viens de me traîter d'idiote, là ?

SIMON : Exactement.

ROSIE : Ca ne m'étonne pas que t'as aucun ami.

ELLE SE VEXE ET SORT DE LA PIECE.

ERIC : Là, Simon, tu l'as bien cherché. Rosie, on sait que ça te met hors de toi, mais ... (Lucy se lève à son tour.) Mais où tu vas, toi ?

LUCY : Dans ma chambre. J'ai des devoirs à faire. (Puis, Simon se lève à son tour.)

ANNIE : Et toi, où est-ce que tu vas ?

SIMON : Dans ma chambre me faire de nouveaux amis. Et puis après, j'écrirai une lettre au père Noël.

PENDANT LA DISCUSSION, MATT GRIGNOTE NERVEUSEMENT.

ANNIE : Euh ... hm ... qui veut du gâteau ?

ERIC : Il y a du gâteau ?

ANNIE : Oui. Du gâteau aux pommes.

ERIC : Tu as le temps de faire du gâteau aux pommes ?

ANNIE : Oui, j'ai eu le temps de sortir le gâteau de sa boîte et de le mettre dans le four. C'est une recette de famille. Tu vas le chercher ? (Eric est préoccupé par Matt qui grignote sans arret.) Tu veux bien t'en occuper ? (Rire.)

ERIC : Oui oui, bien sûr. Je ... je m'en occupe. Oui oui. (Il se lève. Simon arrive.)

SIMON : Euh ... Il n'y a plus de papier toilette. Je vais en chercher et en mettre là-haut pour qu'il y en ait en réserve.

ANNIE : Oui, il est dans le placard de la buanderie.

SIMON S'EN VA. ANNIE PARLE A MATT.

ANNIE : Heather t'a dit qu'on était dans le même cours ?

MATT : Elle me l'a dit.

ANNIE : Ah !

MATT : Aaah ! J'ai compris. Elle t'a dit qu'on avait failli se marier ?

ANNIE : Oui, en effet.

MATT : Moi, je l'ai dit à papa.

ANNIE : Oui, je sais.

MATT : Et elle t'a précisé qu'elle m'avait laissé espérer jusqu'au pied de l'autel ?

ANNIE : Je sais que tu lui en veut énormément.

MATT : Oui, je ne te le fais pas dire.

ANNIE : Mais si on y réfléchit bien, c'était tout de même courageux de sa part d'oser partir comme elle l'a fait ?

MATT : Oui. Et elle n'a pas de mérite avec l'entraînement qu'elle a en la matière.

ANNIE : Matt ! Tu as toujours envie de passer le reste de tes jours avec Heather ?

MATT : Il y a quelque chose qui ne va pas.

ANNIE : Comment ça ? Quelque chose ne va pas dans votre relation de couple ?

MATT : Non non non, quelque chose dans cette conversation. Qu'est-ce qui se passe ?

ANNIE : Rien, on discute, c'est tout.

MATT (en se levant) : Non non, ça va plus loin que ça. Heather t'a demandé de me parler.

ANNIE : Euh ...

MATT : Et t'es en train de rompre à sa place. (Annie a l'air innocent.) Hum ... Je n'en reviens pas. Ma mère qui rompt avec moi. (Il quitte la pièce.)

ANNIE : Matt ! Attends !

ERIC ARRIVE ET APPORTE LE GÂTEAU.

ANNIE : Matt ! (Elle entend claquer la porte.) Il est parti. Ce serait bien que tu ailles lui parler.

ERIC : Mais ...

ANNIE : Heather et lui sont en pleine rupture.

ERIC : Fini ? Aaah ! Et comment ça s'est passé ?

ANNIE : Euh ...

ERIC (la bouche pleine) : Tu as rompu avec Matt pour Heather ?

ANNIE : Hm ?

ERIC : Après tout, J'ai bien rompu avec Heather pour Matt. Hm !

ANNIE : Tais-toi et mange.

ERIC NE VEUT PLUS DE SA PART DE GÂTEAU.

 

SCENE 11 - CHAMBRE DE SIMON : SIMON MET DES ROULEAUX DE PAPIER TOILETTE DANS SON SAC A DOS. SOUDAIN, QUELQU'UN FRAPPE A LA PORTE.

LUCY (en ouvrant) : Tu veux me rendre un service ? Essaie de savoir pourquoi Andrew est toujours en Europe.

SIMON : Ouais, pas de problème, à part que je ne vois pas comment je pourrais te renseigner.

LUCY : Eh bien, tu pourrais appeler chez lui et poser la question à son père.

ERIC (en arrivant) : Qu'est-ce qui se passe ?

LUCY : Andrew Nayloss n'est pas rentré. Je soupçonne son père d'avoir manigancé tout ça pour le faire rester en Europe en ... en lui mettant une fille mieux que moi entre les pattes.

ERIC : Lucy ! Tout d'abord, aucune fille au monde ne vaut mieux que toi. Et ensuite, si tu tenais tant que ça à Andrew Nayloss, tu n'aurais certainement pas papillonné avec des garçons tout l'été.

LUCY : Si je suis sortie avec des garçons, c'est parce que j'étais furieuse après lui.

ERIC : Ce n'était sûrement pas le meilleur moyen d'exprimer ta colère.

SOUDAIN, SIMON REGARDE SA MONTRE.

ERIC : T'as un rendez-vous ou quoi ?

SIMON : Non.

LUCY : Vas-y. Dis-moi. Je t'écoute.

ERIC : Euh ... Je ... je disais qu'il fallait à tout prix éviter de braquer la personne contre laquelle on est en colère. Mieux vaut trouver un moyen de se faire entendre pour obtenir ce qu'on veut. Alors, toi, qu'est-ce que tu veux ?

LUCY : Si ce n'est pas trop tard, je veux que le père d'Andrew arrête d'interférer dans sa vie et ... et me laisse une chance d'être la petite amie de son fils. Je le trouve trop injuste avec moi.

ERIC : Mais si c'est ce que tu veux, il ne te reste plus qu'à affronter le père d'Andrew. Mais si tu fais ça, tu devras réfléchir à ta part de responsabilité. Et si jamais il refuse de te donner une chance, alors que toi, tu trouves que t'as rien à te reprocher.

LUCY S'APPRETE A ALLER DANS SA CHAMBRE.

ERIC : Tu n'aurais pas quelque chose à me dire, Simon ?

SIMON : Non.

ERIC : Mais tu n'as pas dit un mot sur ta rentrée. T'es sûr que tout va bien ?

SIMON : Tout va très bien, oui.

ERIC : Hm ... C'était aussi terrible que tu l'appréhendais.

SIMON : Euh ... A peu près, oui, mais ... je suis sur la bonne voie.

ERIC : Je préfère te voir comme ça. Tout est question de volonté. Oh !

SOUDAIN, IL TOMBE SUR DU PAPIER TOILETTE DANS SON SAC A DOS.

SIMON : Euh ... (Eric sort les rouleaux.) Euh ... Je fais ce que je peux pour me faire des amis. C'est bien ce que tu voulais, non ?

 

SCENE 12 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY / CHEZ LES NAYLOSS : LUCY EST SUR LE POINT DE TELEPHONER A ANDREW. TOUJOURS, ELLE TOMBE SUR SON PERE.

Mr. NAYLOSS : Allô ?

LUCY : Bonsoir, Mr. Nayloss. Lucy Camden à l'appareil. J'espérais que ce soit vous qui répondiez.

Mr. NAYLOSS : Pourquoi ça ?

LUCY : Hm ... Parce que je tenais à vous faire mes excuses.

Mr. NAYLOSS : Des excuses ? Pourquoi ?

LUCY : Pour tout ce que j'ai pu faire qui ... qui vous a donné une mauvaise image de moi et qui vous a incité à envoyer votre fils en Europe.

Mr. NAYLOSS : Il paraît que tu es sortie tous les soirs avec un garçon différent ?

LUCY : Eh bien, pour être sincère avec vous, j'ai fait ça parce que j'étais furieuse que vous l'ayez éloigné de moi. Et j'étais en colère qu'il m'ait laissé tombé après m'avoir dit que notre relation lui importait plus que tout.

Mr. NAYLOSS : J'ai pensé que pour son bien, il valait mieux l'éloigner.

LUCY : J'ai sûrement dû vous donner toutes les raisons de penser que vous aviez bien fait et je tenais à m'excuser parce que ... quoi que j'ai pu faire, ça me désole terriblement de penser que j'ai ... j'ai bêtement gâché l'année de terminale pleines de promesse en compagnie d'un garçon exceptionnel.

Mr. NAYLOSS (s'adressant à son chien) : Cette fille est soit une diablesse, soit une sainte. (Le chien se met a gémir. Le père d'Andrew s'adresse à Lucy.) Je suis désolé, moi aussi.

LUCY : Merci. Merci beaucoup. Euh ... Andrew n'est pas là ? On m'a dit qu'il devait rester en Europe.

Mr. NAYLOSS : Justement, il arrive ce soir. Je lui dirai de t'appeler. (Il raccroche puis parle avec son chien.) Mords-moi. Je viens de faire quelque chose que je vais regretter. Hein, mon garçon ?

 

SCENE 13 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : MARY EST EN FROID AVEC SON PAPA. CELA CONCERNE SA NOUVELLE VOITURE.

MARY : Je ne vois pas pourquoi t'en fais tout un plat.

ERIC : Tu vas rendre cette voiture.

MARY : Je ne peux pas la rendre. (Annie arrive.)

ERIC : Tu ne vas pas conduire sans assurance, enfin.

MARY : Mais j'ai une assurance. (à Lucy) Tu viens voir ma voiture ?

LUCY : Eh ben, ouais.

LUCY ET MARY QUITTENT LA CHAMBRE. ERIC ET ANNIE SE DISPUTENT.

ERIC : Ca, c'est de ta faute, hein.

ANNIE : Quoi ? Comment ça, c'est de ma faute ? C'est toi qui lui a dit de se payer une voiture.

ERIC : Si tu n'avais pas été à la fac, tu l'en aurais empêché.

ANNIE (en colère) : Oh ! Je vois ! Le problème vient de mes cours, un cours, un malheureux cours à l'université. Comme quoi c'est toujours la faute de la mère que ... quand quelque chose ne va pas. C'est elle qui paie les pots cassés. Très bien, je vais me coucher. Hum ! Psss !

ERIC : Bonne nuit.

 

SCENE 14 - GARAGE : MARY MONTRE A LUCY ET SIMON SA NOUVELLE VOITURE.

LUCY : Oh ! C'est incroyable !

MARY : C'est exactement la voiture dans laquelle je me voyais.

LUCY : Et tu peux me dire comment tu vas la payer ?

MARY : Ben, je travaille.

LUCY : Oui, cette semaine.

MARY : Si ça ne marche pas à la salle de billard, je trouverai un autre travail. Ca ne m'angoisse pas. (Lucy referme le coffre. Simon arrive.) Hé ! T'as vu ma voiture ?

SIMON : Oh ! Cool ! Et comment tu vas la payer ?

MARY : Ca, c'est pas ton problème.

SIMON : D'accord. J'allais prendre mon vélo, mais si tu veux bien me déposer ... Je ne vais pas très loin d'ici.

LUCY : Ben ... où tu vas ?

SIMON : Je vais retrouver des potes à une soirée PQ. (Mary et Lucy s'éclatent de rire.)

MARY : C'est ça.

SIMON : Non non, c'est vrai. Papa m'a donné la permission.

LUCY : Quoi ?

SIMON : Mais surtout, ne dites rien à maman.

MARY ET LUCY N'EN CROIENT PAS LEURS OREILLES.

 

SCENE 15 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN / CHAMBRE DES PARENTS : MATT RECOIT LA VISITE DE HEATHER.

HEATHER : Tu as bien dîné ?

MATT : J'ai très bien dîné, mais le dessert était une catastrophe. Ma mère a rompu pour toi.

HEATHER : Je ne voulais pas que ta mère rompe à ma place. C'est entre nous.

MATT : Je trouve ça insensé.

HEATHER : Pourquoi ? Tu es bien allé voir ton père, ce matin, non ?

MATT : La question n'est pas là.

HEATHER : Non, la question, c'est pourquoi tu as fait la tête tout l'été, même si tu faisait des efforts pour que tu l'ignores ? Tu ne m'as jamais dit que t'étais en colère. Tu veux que je te dises pourquoi ? Parce que je suis sourde. Tu ne t'autorises pas à te mettre en colère contre moi parce que je suis sourde et ça veut dire que t'as pitié de moi.

MATT : Non ! Non, tu te trompes.

HEATHER : Si je me trompe, alors, je t'en prie. Vas-y. Dis-moi ce que tu penses.

MATT : Euh ... Non. Toi, Vas-y. Dis-moi ce que tu penses.

HEATHER : D'accord. Je t'aime, Matt. Se marier n'était pas la meilleure chose à faire.

MATT : Tu avais accepté ma demande en mariage.

HEATHER : Je voulais revenir avec toi. Je ne pensais pas que tu voulais te marier aussi vite. Tu m'a mise devant le fait accompli.

MATT : Quoi ? (d'un ton hystérique) Mais je ne t'ai pas forcé à me dire oui. Tu aurais très bien pu me dire non. Mais tu as été tellement essoufflé que tu as dit oui. Mais ... mais, ça voulait dire non. Tu aurais peut-être préféré attendre, mais ... mais tu étais tellement saisie que tu as dit oui. Euh ... Excuse-moi de t'avoir mis la pression. (Heather se met à rire.) Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que ça a de si drôle ?

HEATHER : Dans mon cas, les gens en colère sont toujours risibles. (Matt rit nerveusement.) Je suis désolé. Je n'ai pas compris ce que t'as dit.

MATT : Hum ... Je ... je suis désolé. J'avais ... j'avais oublié.

HEATHER : Je t'en prie, ne t'excuse pas, Matt. C'est ce que je veux que tu fasses. Oublier.

MATT (haussant les épaules) : Alors ? On fait quoi, maintenant ?

HEATHER : Franchement, j'ai besoin de temps. Il est encore trop tôt pour être amis.

MATT : Merci.

HEATHER : Non. Remercie ta mère.

ELLE EMBRASSE MATT ET S'APPRETE A PARTIR.

HEATHER : On se voit sur le campus ?

MATT LUI FAIT SIGNE. HEATHER S'EN VA. QUELQUES SECONDES APRES, JOHN ARRIVE.

JOHN : J'ai du mal à croire que ce soit terminé.

MATT NE DIT RIEN ET TELEPHONE A SES PARENTS.

ANNIE (au bout du fil) : Allô ?

MATT : Je ... je t'appelle pour m'excuser. Je ... j'aurais dû m'occuper tout seul de mes problèmes avec Heather. Au moins, je ne m'en serai pris qu'à moi.

ANNIE : Oooh ! Matt ! J'ai peut-être manqué de discernement, mais je ne voulais surtout pas te voir vivre l'enfer que tu as vécu l'année dernière avec Shana. Tu es un jeune homme et la vie te réserve toute sorte de surprises. Fais en sorte qu'elle te sourie et profite-t-en autant que possible.

MATT : Merci.

ANNIE : Euh ... Une minute, Matt. L'une des raisons pour laquelle Heather est partie, c'est qu'elle avait le sentiment de devenir paranoïaque à force de se demander si tu ne précipitais pas les événements pour oublier Shana.

MATT : Ouais, c'est possible qu'il y ait une part de vérité. (Eric arrive.)

ANNIE : Si vous êtes faits l'un pour l'autre, vous vous retrouverez. Accordez-vous juste un petit peu de temps.

MATT : T'as raison. Merci.

ANNIE : Ho ho, Matt ! Encore une petite chose.

MATT : Oui.

ANNIE : Si un jour tu te maries avec Heather ou qui que ce soit, je tiens à être là.

MATT : Bonne nuit, maman.

ANNIE : Et ton père aussi tient à être là.

MATT : Bonne nuit, maman.

ANNIE : Oh ! Et il tient aussi à célébrer ton mariage avec ta future épouse et dans notre église.

MATT : Bonne nuit, maman.

ANNIE : Euh ... Matt.

MATT : Bonne nuit. Je t'aime.

AYANT ASSEZ D'ETRE RETENU, IL RACCROCHE AUSSITOT.

ERIC : Donc, la raison pour laquelle tu as rompu avec Matt à la place de Heather, c'est parce que tu lui en voulais de ne pas t'avoir invitée au mariage ?

ANNIE : Oh ! Tout comme toi. Et si cette conversation est l'expression d'une colère déplacée, tu permettras que j'exprime mon désaccord à ce sujet. Tu es en colère mais c'est après quelqu'un d'autre, pas après moi.

ERIC : Non, je suis en colère après toi. Je suis en colère après toi.

ANNIE : Ah ?

ERIC : Et euh ... (Annie fait de grands signes.) Je suis venue te dire que je crois avoir fait quelque chose de stupide.

ANNIE : Hm ? De quoi est-ce que tu parles ?

ERIC : J'ai autorisé Simon à se rendre à une soirée papier toilette avec ses amis et à l'heure qu'il est, il devrait être rentré.

ANNIE : Quoi ? Mais comment tu as pu faire ça ?

ERIC : Euh ... Tu n'as pas oublié que je suis en colère après toi ? Hm ?

ANNIE : Non.

ERIC : Bon. Alors, je pourrais te dire que je pensais que c'était un moyen inoffensif pour Simon de se faire des amis, mais ce ne serait pas la vérité.

ANNIE : Mais c'est ... c'est idiot. C'est ... c'est complètement infantile. C'est irresponsable de ta part et ... et j'avoue que là, je ne te reconnais pas.

ERIC : Mais oui, t'as raison. C'est idiot. Et ce que j'aurais dû faire, c'est parler avec toi de ta situation universitaire et je ne l'ai pas fait.

ANNIE : Oh ! Mon retour à l'université, tu appelles ça, une situation ? Ha ha ha ha ! Sois sincère. Tu n'es pas en colère parce que je reprends mes études. Tu es en colère parce que Mary a abandonné les siennes.

TOUT A COUP, ON SONNE A LA PORTE.

 

SCENE 16 - ENTREE DE LA MAISON : EN OUVRANT LA PORTE, ERIC DECOUVRE QUE SIMON ET SON AMI JIM SE SONT FAITS ARRÊTES PAR LA POLICE.

Sgt. MICHAELS : La mauvaise nouvelle, c'est que ces garçons ont couvert un jardin de papier toilette. Ils sont attendus dès demain matin pour réparer les dégâts qu'ils ont causé.

ANNIE (en arrivant) : Et la bonne nouvelle, c'est quoi ?

Sgt. MICHAELS : La bonne nouvelle, c'est que c'est moi qui ai pris l'appel. J'ai pu vous éviter une plainte pour saccage de propriété privée.

SIMON : Le côté positif, c'est que ... je me suis fait un ami.

ERIC : Ouais.

ANNIE (regardant Eric froidement) : C'est de ta faute. Tout ça est de ta faute. (Elle monte.)

JIM : Super ! Je croyais que c'était de la mienne. (Simon lui fait signe que non.) Simon aurait pu s'enfuir avec les autres, mais j'avais perdu mes béquilles et il m'a attendu. C'est pour ça que ... on s'est fait coincer.

SIMON : Je ne pouvais pas te laisser tout seul.

JIM : Si, tu aurais pu. C'est ce que les autres ont fait.

Sgt. MICHAELS : Je vous laisse régler ça. Si ça ne vous ennuie pas, Jim préfère que ce soit vous qui appeliez sa mère.

ERIC (tout bas) : Ouais. (Le Sgt. Michaels sort de la maison.) Les garçons, il faut qu'on discute.

SIMON : On pourrait discuter autour d'un bon gâteau.

ERIC : Euh ... Si vous voulez vous punir vous-mêmes, euh ... on peut commencer par là.

PENDANT QUE SIMON ET JIM SE RENDENT DANS LA CUISINE, ERIC RECOIT LA VISITE D'ANDREW QUI DEMANDE A PARLER A LUCY.

ANDREW : Bonsoir, Révérend. J'arrive directement de l'aéroport. Je peux parler à Lucy ?

ERIC LUI FAIT SIGNE D'ENTRER. LUCY ARRIVE DE JUSTESSE.

LUCY : Qu'est-ce qui se passe ? (Eric les laisse parler.) Je suis surprise de te voir.

ANDREW : Oui, je sais. J'aurais dû t'appeler, mais ... mais je viens à peine d'arriver. Et il faut absolument que je te parle. (Lucy lui sourit.) Non non, ne fais pas ça. Arrête. Non, ne me souris pas.

LUCY : D'accord.

ANDREW : Euh ... J'ai fait quelque chose de vraiment idiot. Enfin, voilà. J'ai rencontré une fille.

LUCY : Ah ! Je ne te demande rien, Andrew, hein. Pas de question, pas d'allusion.

ANDREW : Oui, mais moi, j'ai cherché à ... à savoir euh ... Moi, j'ai demandé à mes amis comment tu avais passé ton été et ils m'ont dit tous la même chose. Occupée, très occupée. Alors, j'étais en colère après toi et ... et j'en ai voulu à mon père de m'avoir envoyé à l'étranger. Je m'en suis voulu à moi-même aussi d'avoir accepté de partir. Et je ...

LUCY : T'as rencontré une fille ?

ANDREW : Euh ... pas seulement rencontré. On ...

LUCY : Ah ! Arrête. Ca suffit ! C'est ... c'est ... c'est plus que ce je te demande et ... et même plus que ce que je veux savoir.

ANDREW : Je sais mais ...

LUCY : Mais quoi, Andrew ? Pourquoi est-ce que tu me dis tout ça ?

ANDREW : Parce qu'elle est tombée enceinte. Je vais repartir en France et y vivre. Elle est de l'Ohio mais elle a de la famille en Provence.

LUCY N'EN REVIENT PAS.

 

SCENE 17 - CUISINE : SIMON ET JIM SONT EN CONVERSATION AVEC ERIC A PROPOS DE CETTE SOIREE FORT MAL TOURNEE.

JIM : Oui, ma mère s'est remariée. Elle a épousé mon référent du programme "un grand frère pour tous".

ERIC : Mais c'est très bien. Tu l'aimais bien. C'est ... c'est un passionné de foot.

JIM : Oui et ... je l'aimais bien en tant que grand frère. Vous voyez ? Je me suis senti trahi quand j'ai appris que mon grand-frère adoptif sortait avec ma mère. Vous savez, euh ... mon père est décédé, il y a trois ans. Pour vous dire la vérité, euh ... si je cherche des ennuis, c'est parce que je veux qu'ils soient furieux après moi comme je suis furieux après eux.

SIMON : Hm ... Euh ... T'as agi sous le coup de la colère.

JIM : Euh ... Simon, je me sens carrément stupide.

SIMON : Désolé, je n'aurais pas dû dire ça.

JIM : Non non non, je voulais dire que je ne suis pas fier de ce qu'on a fait dans ce jardin. Euh ... Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je vais euh ... prendre mes responsabilités et appeler moi-même ma mère. (Eric lui passe le téléphone.)

SIMON : Bonne chance.

JIM : Si vous le premettez, euh ... je préfèrerais m'isoler pour me faire gronder dans le calme. (Il s'écarte un moment.)

ERIC : Tu vois ? J'avais tort.

SIMON : Je l'ai su dès que tu m'as donné la permission. Mais je n'ai pas pu m'en empêcher. J'avais tellement envie de me faire des amis. J'ai su aller et j'ai fait comme eux. Je sais que maman et toi, vous faites front ensemble et que maman n'aurait jamais accepter.

ERIC : Dis à Jim que je le raccompagnerai chez lui. En attendant, je vais aller faire mes excuses à ta mère.

ERIC QUITTE LA PIECE ET MONTE.

 

SCENE 18 - COULOIR : AU MOMENT OU ERIC S'APPRETE A PARLER A ANNIE, ELLE CROISE LUCY, EN TRAIN DE BROYER DU NOIR. ELLE SE SENT COUPABLE DE SA RUPTURE AVEC ANDREW.

ERIC : Je peux savoir ?

LUCY : A cause de moi, il y a une adolescente enceinte quelque part en France. Oui, à cause de moi, Andrew va faire sa terminale dans une ville où vivaient les grands-parents de son ami. Il va habiter chez sa famille et travailler dans une boulangerie. Hum ! On ne sait jamais ce qui peut arriver lorsqu'on fait quelque chose par dépit.

ELLE S'EN VA, DEGOÛTEE. AU MÊME MOMENT, MARY ARRIVE.

MARY : Hé ! Qui a sonné ? On peut savoir ce qui se passe ?

ERIC : Oooh ! Rien de plus que l'hypothétique responsabilité de Lucy dans la grossesse d'une adolescente, quelque part en France.

MARY : Ah oui ? Bon. Enfin bref. Je suis désolée d'avoir pris la mouche et de me venger en achetant une voiture, mais après tout, je travaille.

ERIC : En d'autres mots, tu étais en colère. Ouais ... Moi, aussi, je le suis ... après toi, parce que tu refuses d'aller à l'université. Ce soir, je suis encore plus en colère parce que tu t'es acheté cette voiture et tout particulièrement celle-là. Tu sais que j'ai dû travailler pour payer mes études ? Et que je travaille depuis plus de vingt ans ? Mais je n'ai jamais pu m'offrir un cabriolet. Pourtant, c'était la voiture de mes rêves.

MARY : Oui, je sais bien, mais ce n'est pas de ma faute si j'ai les moyens.

ERIC (comptant tout bas) : Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, ... Tu l'as achetée, tu vas devoir la payer. Je te laisse face à tes responsabilités, même si ça me rend ... littéralement dingue. Ah euh ... Au fait, au moment où tu en auras assez de faire des petits boulots qui ne te rapportent rien et que tu voudras aller à l'université, tu devras encore payer ta voiture.

MARY : Si je décide d'aller à l'université, je la rendrai.

ERIC : Tu ne la rendras même pas au même prix.

MARY : Bon. Super ! Si je peux me faire du bénef, ça me fera un peu de fric pour payer mes études.

ERIC SERRE SES POINGS ET SE MET A GEMIR.

MARY : Dis, si je décidais de ne jamais aller à l'université, est-ce que tu m'en voudrais toute ma vie ? (Etreinte.)

ERIC : Oui. Tu as trop de capacités pour renoncer à les développer par de nouvelles connaissances.

MARY (voyant passer sa maman) : Et pour ce qui est de maman, c'est valable pour elle ?

ERIC : Elle est sur le pas de la porte, c'est ça ?

MARY : Oui.

ERIC : Dors bien.

MARY S'EN VA. ERIC PARLE A ANNIE.

ERIC : Tu avais eu raison. Je suis en colère après Mary. J'ai la sensation d'avoir tout fait pour la convaincre, mais ... à un moment donné, euh ... j'ai baissé les bras. J'ai laisser toute cette colère bouillonner à l'intérieur de moi. Je suis très fort pour expliquer aux gens comment maîtriser leur colère, mais suivre mes propres préceptes, c'est moins évident. Tu avais on ne peut plus raison, j'ai saisi la première occasion que j'ai trouvée pour me disputer avec toi. Tu n'as pas d'autres explications à donner pour aller à l'université que ton envie d'y aller. Euh ... j'aurais pu te dire tout ça le jour où tu m'en as parlé au lieu de me comporter comme un crétin. Je ferai tout mon possible pour que toi ou les autres membres de cette famille puissent s'instruire.

ROSIE (en arrivant) : Ah oui ? Alors, est-ce que tu pourrais me laisser dormir ? J'ai école demain et je n'ai toujours pas trouvé le moyen d'éviter la classe de cette femme. (Eric et Annie s'approchent d'elle.) Elle est méchante. Elle est trop méchante et elle me donne envie de faire quelque chose de très vilain. (Etreinte.)

ERIC : Tu sais, je comprends ce que tu ressens. C'est difficile de savoir ce qu'on doit faire quand on est en colère, en particulier quand on ne peut pas s'exprimer, ou même ... quand on peut s'exprimer et que personne ne vous écoute.

ANNIE : Ne t'inquiète pas. Nous, nous t'écoutons, chérie.

ERIC : Voilà !

ROSIE : Voilà quoi ?

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - ECOLE PRIMAIRE : DANS LA CLASSE DE ROSIE, LES PARENTS CAMDEN SONT OCCUPES A DISCUTER AVEC Mr. RUSSO ET Mme RIDDLE. QUELQUES TEMPS APRES, Mme RIDDLE SE JOINT A SES ELEVES.

Mme RIDDLE : Les enfants, avant que nous ne commencions le cours que nous rattraperons probablement pendant la récréation, notre nouveau directeur et les parents de Rosie Camden ont insisté pour que Rosie puisse prendre la parole.

ERIC ET ANNIE LUI FONT SIGNE DE SE LEVER.

ROSIE : Mme Riddle.

Mme RIDDLE : Rosie.

LE MOMENT EST VENU POUR ROSIE DE PRONONCER SON DISCOURS.

ROSIE (juché sur le bureau du prof) : Il ne s'agit pas seulement de Mme Riddle et de moi. Après avoir réfléchi, je sais que je ne suis pas en colère parce que je suis dans sa classe. Je suis en colère pour d'autres raisons. On en a assez qu'on nous dise toujours de nous taire.

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : On en a assez de ... de se faire traîter d'imbécile quand on ne sait pas quelque chose.

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : On en a assez de ne jamais pouvoir poser de questions.

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : On en a assez de n'avoir aucun droit et que ce soient les adultes qui décident à notre place.

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : On en a assez de mal manger à la cantine. Le ketchup, c'est un légume ? Je ne crois pas.

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : Pourquoi venir à l'école dès le lever du jour ?

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : Si on nous oblige à étudier des choses qui ne nous intéressent pas, pourquoi ne pas étudier des sujets qui nous intéressent vraiment ? C'est trop demander de nous donner des devoirs individuels, si on a envie de les faire ?

LA CLASSE : Oui.

ROSIE : Pourquoi les adultes ne font rien pour la sécurité de notre école ? Vous n'avez pas peur de vous faire tuer à l'école ou qu'une de vos camarades se fasse tuer ? Eh bien, moi oui. Beaucoup d'enfants de cette école sont en colère. Pourquoi personne ne fait rien pour calmer leur colère ? Déjà si on pouvait parler, ce serait bien. Pourquoi on ne fait rien pour les enfants qui arrivent ici le ventre vide ? Ce n'est pas la faute de leurs parents s'ils sont pauvres. Pourquoi personne ne fait rien pour les enfants qui se font agresser en rentrant le soir à la maison ? On ne pourrait pas les protéger ? Personne ne veut nous aider. On n'a pas besoin d'une nouvelle maîtresse, mais de faire la révolution.

LA CLASSE : Oui ! Oui ! Rosie ! Rosie ! Rosie ! (répété jusqu'à la fin.)

Mr. RUSSO : Je ferai ce que je peux pour exaucer ses voeux.

ERIC : On n'en demande pas davantage.

 

FIN.

Kikavu ?

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