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#504 : Le journal de Rosie

L'exaspération monte chez les Camden quand Eric et Annie regardent sans pouvoir agir Mary s'enfoncer sur le chemin de la destruction et des ennuies avec la loi. Quand Frankie montre de l'intérêt pour s'inscrire à l'université, Mary commence à s'intéresser aux demandes d'inscription de Lucy. Simon a un rendez-vous, Lucy reçoit une proposition bizarre d'un camarade, et Ruthie découvre le plaisir de tenir un journal intime. Annie et Eric sont très embarrassés quand elle les voit faire l'amour. 

 

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Popularité


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Titre VO
Busted

Titre VF
Le journal de Rosie

Première diffusion
23.10.2000

Première diffusion en France
08.04.2001

Plus de détails

Écrit par : Brenda Hampton 
Réalisé par : Tony Mordente 

Avec : Chyler Leigh (Frankie), Jeremy Lelliott (Mike Pierce), Nathan West (Johnny) 

Guests :

  • Jackie Forge ..... Adolescente 
  • Brooke Anne Smith ..... Marsha Chalker 

SCENE 1 - CUISINE / CHEZ FRANKIE ET JOHNNY : ERIC NOURRIT SAM ET DAVID.

ERIC : Miam ! Miam ! Miam ! Miam !

MARY (en arrivant) : Où est maman ?

ERIC : Je suis parfaitement capable de donner à manger aux jumeaux. Ce n'est pas la première fois. Ca va faire plus de 21 ans que je m'entraîne à donner à manger aux enfants. C'est vrai que plus souvent, c'est ta mère qui a préparé la plupart des repas pendant que je travaillais pour pouvoir les payer, ces repas. Mais de temps en temps, j'ai moi-même donné la cuillère à mon gamin, que dis-je, à tous mes enfants, exactement comme je le fais en ce moment et sans l'aide de maman.

MARY : Non, je vais chercher maman pour lui dire que j'ai trouvé la lessive qu'elle m'a demandé.

ERIC : Euh ... Elle est en haut. (Mary s'apprête à monter.) Dis donc, qu'est-ce que tu fais, ce soir ?

MARY : Je n'ai pas retrouvé d'autres jobs, si c'est ce que tu veux savoir.

ERIC : Non non, si tu ne fais rien ce soir et si tes frères et soeurs ne font rien non plus, comme c'est la soirée libre de Matt, je me dis qu'on pourrait peut-être passer la soirée tous ensemble et se faire une soirée télé à la maison. On n'a pas passé une seule soirée en famille et regarder un film tous ensemble depuis que Matt a déménagé.

MARY : J'ai déjà des projets.

ERIC : T'as rencontré un garçon d'agence pour l'emploi ?

MARY : Ouais, très drôle. Je n'ai pas travaillé assez longtemps pour avoir droit au chômage.

ERIC : Tu nous as jamais vraiment expliqué ce qui s'était passé exactement chez Pete's Pizza.

MARY : Hm ... Il m'a dit que ça ne marchait pas aussi bien que prévu et qu'il était obligé de licencier. Oh ! Au fait, je vais dîner chez Frankie et Johnny, ce soir.

ERIC A L'AIR DE L'ACCEPTER. LUCY ARRIVE AVEC DE LA DOCUMENTATION SUR LES UNIVERSITES.

ERIC : De la documentation sur la fac ?

MARY (à Lucy) : Ah ! J'ai compris. Tu veux défendre ma cause et laisser tomber tes études, toi aussi ? Je n'irai pas en fac. Je trouverai un travail.

LUCY : Mais pas pour toi, mais pour moi. Je vais faire des demandes anticipées et mon conseiller d'orientation m'a dit que j'avais toutes mes chances d'y être admise, alors, ta cause, euh ... Je n'ai rien à faire ce soir, alors, je me suis dit que je pourrai jeter un coup d'oeil et demander conseil à papa et maman pendant le week-end.

ERIC : Tu vas faire des demandes anticipées ?

MARY : Papa, elle fait ça juste pour m'embêter.

LUCY : Mais non, je ne fais pas ça pour t'embêter. T'es pas mon premier souci.

MARY : C'est ça, alors, pourquoi tu mets tous ces papelards sous mon nez, hein ?

LE TELEPHONE SONNE. MARY DECROCHE.

MARY : Allô ? (...) Salut, Frankie.

PENDANT LE COUP DE FIL DE MARY, ERIC PARLE A LUCY. TOUS DEUX S'OCCUPENT DE SAM ET DAVID.

ERIC : Dis donc, tu fais tout ça pour motiver ta soeur ?

LUCY : Ah non, vraiment pas.

ERIC : Je suis désolé. Eh bien. Enfin, ça aurait pu marcher.

LUCY : Ben, je te remercie de penser à moi, d'abord.

ERIC : Lucy ! Je pense à toi. Et si tu savais comme je suis heureux que t'ailles à l'université.

TOUS DEUX METTENT SAM ET DAVID AU LIT. LA CONVERSATION TELEPHONIQUE DE MARY ET FRANKIE CONTINUE.

MARY : Ah ! Lucy fait des demandes pour entrer à l'université.

FRANKIE : J'ai toujours voulu aller à l'université.

JOHNNY : Ce n'est pas de ma faute, hein.

MARY : J'ai pensé un moment, mais je n'ai rien fait pour y aller.

FRANKIE : Ce serait sympa d'avoir un diplôme universitaire. Comme ça, je pourrais enfin y voir un peu plus clair dans ma vie.

MARY : Dis-moi, mes parents ne t'ont pas monté la tête, au moins ?

FRANKIE : (Rire.) Non. Hé ! Toi et moi, on pourrait s'inscrire à l'université pour le semestre prochain.

JOHNNY : Faudrait encore que tu décroches une bourse d'étude et ce n'est pas fait.

MARY : Tu es sérieuse ?

FRANKIE : Oui, je suis très sérieuse. Je ne sais pas trop ce que je vais faire moi non plus, mais je sais que je ne veux pas être serveuse, toute ma vie. Hé ! Si ta soeur a de la doc sur les facs du coin, apporte-les. On pourrait voir ça pendant le dîner.

MARY : Oui, d'accord. Ca n'engage à rien.

FRANKIE : Oh ! Tu peux apporter trois steaks ? Sinon j'ai ... j'ai tout ce qu'il faut.

MARY : Bien sûr, pas de problème. Au fait, comment vous avez fait pour ne pas bosser ce soir ?

FRANKIE : On ne pouvait pas prendre un autre vendredi soir, alors, on a dit à Pete que Marcy était malade et qu'il fallait qu'on reste avec elle. Allez ! Dépêche-toi. On t'attend.

MARY : D'accord. Le temps de m'arrêter au magasin et j'arrive.

FRANKIE : Ne t'inquiète pas. Elle va bien. J'ai hâte que tu la vois.

ELLE RACCROCHE VITE FAIT.

 

GENERIQUE

 

SCENE 2 - CHAMBRE DE ROSIE : ROSIE S'ENFERME ET BLOQUE LA PORTE. ELLE S'EMPARE DE LA CLE DU COFFRE PLANQUEE DANS UNE PELUCHE. ELLE OUVRE LE COFFRE POUR PRENDRE LES CLES DE SON JOURNAL INTIME. PUIS, ELLE VA DANS LE PLACARD POUR PRENDRE CE DERNIER SE TROUVANT DANS UNE BOÎTE CARTONNEE. ELLE SE MET A LE DEVERROUILLER ET COMMENCE A ECRIRE. A PEINE A-T-ELLE LE TEMPS DE LE FAIRE QUE SA MAMAN FRAPPE A SA PORTE. EN L'ENTENDANT, ELLE RANGE VITE SON JOURNAL INTIME. SORTIE DU PLACARD, ELLE RANGE VITE SES CLEFS (D'ABORD CELLE DE SON JOURNAL, ET PUIS CELLE DU COFFRE.). A CE MOMENT-LA, SA MAMAN ESSAIE TOUJOURS D'OUVRIR LA PORTE, CE QUI L'OBLIGE A L'APPELLER EN HURLANT.

ANNIE : Rosie ! Qu'est-ce qui se passe ?

COMME ELLE VOULAIT ENTRER, ROSIE RETIRE LA CHAISE.

ANNIE (après avoir ouvert la porte) : Que faisait cette chaise derrière la porte ?

ROSIE : C'est moi qui l'ai mise.

ANNIE : Et pourquoi tu l'y as mise ?

ROSIE : Parce que je voulais que personne ne rentre.

ANNIE : Et pourquoi tu voulais que personne ne rentre ?

ROSIE : Oh ! Pour rien.

ANNIE SE DOUTE DE QUELQUE CHOSE.

 

SCENE 3 - COULOIR : EN QUITTANT LA CHAMBRE DE ROSIE, ELLE CROISE SIMON QUI A DES PROJETS DE SORTIE.

SIMON : Ca y est ! J'ai un rencart.

ANNIE : Ah ! Eh bien, ça, ça va dépendre de qui est l'heureuse élue que tu as invitée à sortir à la dernière minute.

SIMON : Marcia Chalker.

ANNIE : Oh ! J'aime bien Marcia Chalker. C'est une très gentille jeune fille et ... et elle est très brillante aussi. Elle a été finaliste au concours national d'orthographe, il y a quelques années. Ca s'est passé à la télé, tu te souviens ?

SIMON : Non, je ne me souviens pas.

ANNIE : Oooh ! Et où est-ce que tu l'emmènes ?

SIMON : Je n'en sais rien, mais pas au concours d'orthographe. Au cinéma, sûrement.

ANNIE : Je te conseille de dire à ton frère que tu as besoin de lui avant qu'il ne fasse d'autres projets.

SIMON : C'est fait depuis longtemps. De toute façon, si je n'avais pas eu de rencart, on serait allés traîner tous les deux à la chasse aux nanas. Il devrait être là, dans une heure.

ANNIE : Non, vous ne seriez pas allés traîner à la chasse aux nanas.

SIMON : Ne t'inquiète pas, on n'y va plus. Je n'en ai plus besoin.

ANNIE : Tu n'as pas l'âge de traîner avec ton frère qui est à l'université pour aller à la chasse aux nanas.

SIMON : Pourquoi pas ?

ANNIE : Parce que je ne te le permettrai pas.

SIMON : Ce n'est pas un truc pour lequel un mec demande la permission à sa mère. Tous les mecs font ça.

ANNIE : Il y a deux ou trois petites choses qui clochent dans cette conversation. Tiens, je vais commencer par euh ... les nanas. Je n'aime pas que tu utilises le mot "nana" ou "poupée" ou un autre terme. Ca leur enlève toute humanité. A vous entendre, on dirait que vous voulez en faire votre propriété. Deuxièmement, tu ne seras jamais ni trop vieux, ni trop cool pour faire ce que ta mère te dit de faire. Et troisièmement, tu commences à peine à sortir avec des filles et ça, ce n'est pas un droit, mais un privilège. Il y a une différence entre un droit et un privilège.

SIMON : Le privilège pourrait être supprimé à tout le monde.

ANNIE : Exactement. Alors, appelle ton frère et dis-lui quels sont tes projets.

SIMON : A vos ordres, chef.

ANNIE S'EN VA. SIMON EST EN CONVERSATION AVEC ROSIE, QUI A TOUT ENTENDU.

ROSIE : Merci d'avoir détourné l'attention de moi.

SIMON : Quoi ?

ROSIE : T'as trouvé une désespérée qui a accepté de sortir avec toi à la dernière minute. C'est ça ?

SIMON : Ce n'est pas une désespérée.

ROSIE : Aaah ! Je vois. C'est toi, le désespéré ?

SIMON : En ce qui me concerne, tout va très bien. Et idem pour Marcia. Elle a été finaliste au concours national d'orthographe.

ROSIE : B - O - N - N - E  -  C - H - A - N - C - E.

SIMON : Je vais appeler Matt et je vais me préparer pour ce qui sera la meilleure soirée de toute ma vie. Alors, fais en sorte de ne pas la gâcher.

SIMON S'EN VA. ROSIE FERME LA PORTE DE SA CHAMBRE.

 

SCENE 4 - CHAMBRE DE ROSIE : APRES AVOIR PARLE A SIMON, ROSIE ALLAIT A NOUVEAU BLOQUER LA PORTE. IL SERAIT TROP TARD. ERIC L'APPELLE.

ERIC (frappant à la porte) : Rosie ? (Elle lui ouvre.) Qu'est-ce qui se passe ?

ROSIE : Rien.

ERIC : Qu'est-ce que tu veux regarder comme film, ce soir ? Comme tu es la plus jeune, c'est à toi de choisir le film. Les jumeaux, euh ... ils sont encore trop petits, alors, à toi l'honneur.

ROSIE : Tu sais très bien qu'il n'y aura plus jamais de soirée télé à la maison, alors, ne perds pas ton temps. C'est vrai. On est cinq enfants à pouvoir comprendre un film, mais quatre ont des rencarts. Sois réaliste, c'est terminé.

ERIC : Ce n'est pas fini. Allez ! Vas-y.

ROSIE : D'accord. Un film interdit au moins de treize ans.

ERIC : Tu n'as pas treize ans.

ROSIE : Je sais, mais je peux voir n'importe quel film avec accord parental. Tant que les parents expliquent les scènes de sexe, de violence et les vilains mots. Où est le mal ?

ERIC : Je choisirai.

ROSIE : Fais comme tu veux. De toute façon, j'ai un projet ... pour l'école. Je suis prise.

ELLE FERME BRUSQUEMENT LA PORTE.

 

SCENE 5 - COULOIR : EN QUITTANT LA CHAMBRE DE ROSIE, ERIC CROISE ANNIE.

ANNIE : Tu parlais à Rosie ?

ERIC : Oui, je lui ai proposé de choisir le film pour ce soir, mais ça n'a pas l'air de l'intéresser tellement.

ANNIE : Et pourquoi elle ne serait pas intéressée ?

ERIC : Elle a un devoir à terminer pour l'école. Elle l'adore, sa nouvelle école.

ANNIE : Quoi ? Que les devoirs seraient plus intéressants que de regarder une video en famille ?

ERIC : Hm !

ANNIE : Ce n'est pas grave. Simon m'a dit qu'il sortait avec Marcia Chalker et c'est Matt qui les accompagne. Alors, il ne sera pas là non plus.

LUCY (en arrivant) : Si Matt et Simon ne sont pas là, ce soir, je ne vois pas pourquoi je suis obligée d'y être.

ANNIE : Euh ... Tant pis pour vous. Ton père et moi, on ... on regardera le film en tête-à-tête.

ERIC : Hu-hum.

ANNIE : Dans l'intimité.

ERIC : Oui, avec un peu de pop-corn.

ANNIE : Un peu de vin.

ERIC : Et un peu de toi. (Ils s'embrassent.)

LUCY : Oui, un peu de retenue, aussi. Je peux inviter un ami ?

ERIC : Ah ! Tu veux dire cet infâme euh ... mari de ton cours de biologie, le père de ton oeuf, votre enfant ?

LUCY : Ah ! C'est fini, ça. Ce garçon s'appelle Mike. On a fait connaissance dans le bureau du conseiller d'orientation. Il veut s'inscrire en même temps que moi. Il ne s'est déjà pas mal renseigné, il m'a promis de m'aider.

ERIC : Financièrement ? (Murmures.)

ANNIE : On vous laisse la cuisine. Ton père et moi, on prend une option sur le salon.

LUCY : D'accord. De toute façon, ce n'est pas un rencart.

ERIC : Ca signifie qu'il n'y aura pas de baiser ?

LUCY : Ce n'est qu'un ami. Il s'appelle Mike. Et non, il n'y aura pas de baiser. (Elle s'en va.)

ANNIE : Je mettrai ma main à couper qu'une heure après l'arrivée de Mike, ils seront en train de s'embrasser au-dessus des brochures de l'université.

ERIC : Je m'en fiche qu'ils s'embrassent. Ce qui m'importe, c'est qu'ils le fassent au-dessus de la documentation de l'université. Tu comprends ? Lucy va à l'université. Comme ça, les dominos de la famille Camden reprendront leur place. Matt, Mary, Lucy, Simon, Rosie, Sam et David. Il y a en aura au moins un qui sera si riche pour nous aider pendant nos vieux jours.

ANNIE : Tu ne seras jamais vieux et moi non plus. Toi et moi, on restera éternellement jeunes.

ERIC : Oui. Et je crois savoir comment. (Ils s'embrassent.)

ANNIE : On se retrouve au ciné ?

ERIC : Ouais.

ANNIE REPART.

 

SCENE 6 - CHEZ FRANKIE ET JOHNNY : MARY GARE SA VOITURE DEVANT LA MAISON DE FRANKIE ET JOHNNY. SE METTANT DEVANT LA PORTE, ELLE LES ENTEND SE DISPUTER ... ET LA PETITE MARCY QUI NE CESSE DE PLEURER.

JOHNNY : Oh ! Mais fais-la taire.

FRANKIE : Tu ne vois pas que je fais le ménage avant que Mary débarque ? T'as qu'à t'en occuper.

JOHNNY : Un bébé intelligent. Elle a deviné qu'il fallait qu'elle se taise.

PUIS, IL OUVRE LA PORTE.

JOHNNY : Hé ! Regarde qui est là. (Il serre Mary très fort contre lui.)

MARY (à Frankie) : Salut !

FRANKIE (tenant Marcy) : Salut, Mary. Entre.

MARY : Oui oui, je veux bien, mais ...

SOUDAIN, FRANKIE LANCE UN COUP DE PIED A JOHNNY.

JOHNNY : Désolé. (à Mary) Allez ! Viens. Entre.

MARY ET JOHNNY ENTRENT. FRANKIE FRAPPE CE DERNIER UNE FOIS DE PLUS.

 

SCENE 7 - EN VOITURE / CHEZ MARCIA : MATT DEPOSE SIMON DEVANT LA MAISON DE MARCIA.

MATT : C'est là ?

SIMON : Ouais, c'est là qu'elle habite.

MATT : Tu ne trouves pas que c'est un peu tôt pour un rencart ? Il fait encore jour.

SIMON : Marcia est une couche-tôt. (Il s'apprête à descendre.)

MATT : Oh ! Attends, Roméo. Est-ce que au moins tu sais ce que tu vas faire ?

SIMON : Il n'y a rien à savoir. C'est un rencart. C'est film, pizza, je l'embrasse et bonne nuit.

MATT : Crois-en mon expérience. Ce n'est jamais film, pizza, je l'embrasse et bonne nuit.

SIMON : Garde tes conseils pour plus tard. On m'attend.

IL SORT DE LA VOITURE. MATT NE PEUT S'EMPÊCHER DE RIRE. ARRIVE DEVANT LA MAISON, SIMON SONNE A LA PORTE. MARCIA LUI OUVRE.

SIMON (la trouvant très jolie) : Wow !

MARCIA : Wow ! W - O - W. Wow !

SIMON : Euh ...

 

SCENE 8 - CUISINE : LUCY RECOIT MIKE PIERCE A LA MAISON.

LUCY : Désolée pour le comportement de mon père.

MIKE : Je n'ai pas le souvenir d'avoir été aussi bien accueilli chez quelqu'un. Il est toujours comme ça ?

LUCY : Mais il n'est jamais comme ça.

MIKE : Alors, ça veut dire qu'il m'aime bien ?

LUCY : Ah non. Je dirai plutôt qu'il aime bien l'idée que tu m'encourages à remplir mes demandes d'inscription à l'université. Malheureusement, j'ignore jusqu'où on pourra aller, car malgré le temps que j'ai passé sur ces brochures, je n'ai pas trouvé une seule université dans un rayon de mille cinq cents kilomètres. Je me demande si elles existent encore, apparemment, elles ont mis la clé sous la porte.

MIKE : T'inquiète pas. Je n'avais pas spécialement envie de parler de ça, ce soir.

LUCY : Quoi ?

MIKE : On peut s'aider pour des tas de choses outre le fait de remplir des demandes d'inscriptions à l'université.

LUCY : Ah ! Excuse-moi ?

 

SCENE 9 - SALON : ANNIE ATTEND ERIC POUR REGARDER LA VIDEO.

ERIC (en arrivant) : Sam et David sont bien au chaud dans leur lit.

ANNIE : Devine quel film j'ai loué. Le lauréat.

ERIC : J'ai l'impression que la tradition du film regardé en famille après le dîner est révolue.

ANNIE : C'est possible.

ERIC REGARDE LES JOLIES FRAISES AU CHOCOLAT.

ANNIE : Oui, monsieur.

ERIC : Ce sont ... Oh !

ANNIE : Des fraises enrobées de chocolat achetées à la pâtisserie à côté du magasin de vidéo.

ERIC : Tu crois que c'est bon pour ce que j'ai ? Ca ne me fera pas de mal ?

ANNIE : Non, ne t'inquiète pas.

ERIC (mordant sur une fraise au chocolat noir) : Hmm !

ANNIE : Où est notre petite princesse et son prince charmant conseiller d'orientation en herbe ?

ERIC (la bouche pleine) : Hmm ... Dans la cuisine.

ANNIE : Hm ... Oh ! Et l'autre petite princesse, comment s'appelle-t-elle, déjà ? Rosie ? (Elle prend la fraise au chocolat blanc.) Hmm !

ERIC : Elle a insisté pour rester dans sa chambre afin de terminer son soi-disant projet sacré.

ERIC ET ANNIE S'EMBRASSENT FRENETIQUEMENT.

 

SCENE 10 - CHAMBRE DE ROSIE : ROSIE ESSAIE D'ECRIRE QUELQUES LIGNES DANS SON JOURNAL INTIME, MAIS N'Y ARRIVE PAS.

ROSIE : Oooh ! Je suis malheureuse, alors que tout le monde nage dans le bonheur dans cette maison. (Soupir.)

 

SCENE 11 - CUISINE : MIKE ET LUCY SE RETROUVE DANS LA CUISINE.

LUCY : Donc, tu m'aideras à remplir mes demandes d'inscription de façon à optimiser mes chances d'être admise dans l'une d'entre elles ? Et en échange ...

MIKE : La garantie que je serai ton cavalier à chaque manifestation importante de l'année scolaire.

LUCY : Aaah ? Ah ben ... Ca, je n'en sais trop rien. Enfin, Mike. On n'est jamais sortis ensemble. Et si ça ne marchait pas ?

MIKE : Ca n'a presque pas d'importance si, au départ, on ne s'aime pas. On finira par s'y faire. Ce sera comme un mariage arrangé, sauf que c'est nous qui l'aurons arrangé. voilà ce que je te propose. En dehors d'une demande d'inscription pour les universités de ton choix, je suis capable de me montrer à la hauteur à chacune des manifestations où nous rendrons. Je sais danser, j'ai une excellente conversation, je sais bien me tenir en société, j'ai une voiture et j'ai une somme confortable d'argent de poche. Virtuellement, je n'ai pas d'amis. Par conséquent, tu n'auras pas à te demander si tu aimes les amis ou pas. Et contrairement à ton dernier petit copain, je n'ai pas à écouter les conseils de mon père, puisque je n'en ai pas.

LUCY : Je voulais juste que tu m'aides à remplir mes demandes d'inscription. Je ne cherche pas du tout à me compliquer la vie.

MIKE : Non, ma chérie. La vie est compliquée.

 

SCENE 12 - CAGE D'ESCALIER : PUIS, ON APERCOIT ROSIE ET HAPPY ASSISES SUR L'ESCALIER. ROSIE, AYANT ENTENDU LA CONVERSATION, ESSAIE D'ECRIRE QUELQUES LIGNES SUR LA RELATION DE LUCY ET DE MIKE.

ROSIE : Et Lucy n'arrivait pas à obtenir un baiser de son copain. Ca craint.

ENSUITE, ROSIE REMONTENT DANS SA CHAMBRE.

 

SCENE 13 - EN VOITURE : MATT DEPOSE SIMON ET MARCIA PRES DU CINEMA. CETTE DERNIERE EST PLUTÔT ATTIREE PAR MATT.

MARCIA : Je trouve que médecine est le nec plus ultra des études. C'est un tel défi, en particulier, quand on atteint un certain niveau. Les connaissances progressent de semaine en semaine grâce à la rapide avancée des recherches. Moi, je choisirai la génétique. Tu choisiras quoi, comme spécialité ?

MATT : Ben, pour l'instant, j'essaie déjà de réussir mes examens.

MARCIA : T'es en troisième année, chimie organique. C'est bien ça ?

MATT : Oui.

MARCIA : Estérification. E - S - T - E - R - I - F - I - C - A - T - I - O - N. Estérification. Je n'ai aucun mérite. C'était un mot facile.

SIMON : On fera bien de se dépêcher. Le film va commencer. On a déjà raté la première séance à cause de vos bavardages.

MARCIA : Ah ! Le film ! C'est vrai. Bon. A plus tard, alors.

MATT : A plus tard.

MARCIA ET SIMON SORTENT DE LA VOITURE. AVANT DE SE RENDRE EN SALLE, CE DERNIER EST SUR LE POINT DE DIRE UN MOT A MATT.

SIMON : Hé ! Vas-y mollo, toi.

MATT FAIT SIGNE A MARCIA EN SOURIANT, CE QUE SIMON CRAINT LE PLUS. PUIS, SIMON ET MARCIA VONT REGARDER LE FILM.

 

SCENE 14 - CHEZ FRANKIE ET JOHNNY : JOHNNY ETAIT OCCUPE A ALLUMER LE BARBECUE. PENDANT CE TEMPS, MARY, FRANKIE ET MARCY SONT RESTEES DANS LE SALON.

JOHNNY (en arrivant) : Le barbecue est prêt.

FRANKIE : D'accord, le feu est prêt. Et alors ?

JOHNNY : Quoi ? Il faut que je fasse tout, ici ?

FRANKIE : Mais t'es là pour ça, Johnny.

JOHNNY (irrité) : D'accord. Je vais faire cuire les steaks. (Il s'en va.)

FRANKIE (à Mary) : Un conseil. Ne te marie jamais.

MARY : Oui, le mariage, ce n'est pas une sinécure.

FRANKIE : Je ne te le fais pas dire.

MARY : J'ai apporté la doc sur les universités. Si tu veux, avant de passer à table, on peut y jeter un oeil.

FRANKIE : Euh ... Non. Peut-être après le dîner. Je ne peux pas me concentrer maintenant, j'ai trop faim. Tu veux une bière ?

MARY : Non, je ne préfère pas, non. J'ai été arrêtée par un flic, vendredi soir après le travail. Je vais prendre un soda.

FRANKIE : Quoi ? Tu as peur d'un flic ? Il ne va pas te manger. Allez, Mary ! Prends une bière.

MARY : Tout à l'heure, peut-être.

MARCY SE MET A PRONONCER LE MOT "MAMAN".

 

SCENE 15 - SALON : ERIC ET ANNIE REGARDENT TRANQUILLEMENT LEUR VIDEO. SOUDAIN, ERIC COUPE LE SON.

ANNIE : Je vais monter pour m'assurer que David et Sam vont bien.

ERIC : D'accord.

ANNIE : Je vais monter pour voir si les jumeaux vont bien.

ERIC : Ah ? Tu vas ... monter pour voir si les jumeaux vont bien ?

ANNIE : Oui, entre autre.

ERIC : Hm-hm.

ANNIE MONTE DANS LA CHAMBRE DE SAM ET DAVID.

ROSIE (en arrivant) : Qu'est-ce que vous faisiez ?

ERIC : On est en train de regarder un film. Ta mère est montée s'assurer que les jumeaux vont bien.

ROSIE : Ca se passe bien ?

ERIC : Oui. Très bien. (Rosie le regarde longuement.) Tu veux te joindre à nous ?

ROSIE : Non, merci. Je suis descendue me faire un sandwich et je remonte.

ERIC : Tu ne veux toujours pas nous dire sur quoi tu travailles ?

ROSIE NE LUI REPOND PAS ET S'EN VA.

 

SCENE 16 - COULOIR : TOUT EN S'APPRETANT A ENTRER DANS LA CHAMBRE DE SAM ET DAVID, LUCY LA CROISE.

ANNIE : Euh ... Je venais voir comment allaient les jumeaux.

LUCY : Oh ! T'as pas à te justifier. Eh ben, moi, je vais chercher un stylo et du papier.

ANNIE : T'as trouvé l'université qui te convient ?

LUCY : Pas exactement.

ANNIE : Hm ...

 

SCENE 17 - CAGE D'ESCALIER : EN DESCENDANT, LUCY CROISE ERIC.

ERIC : (Râclement de gorge.) Je voulais m'assurer que les jumeaux allaient bien.

LUCY : Fais ce que tu veux. Hum ... Je peux prendre un stylo dans ton bureau ?

ERIC : Prends tous les stylos que tu veux si c'est pour remplir des demandes d'inscriptions à l'université. Mais garde à l'esprit qu'il y a des frais d'inscription, hein. Je vais m'assurer que ... que les jumeaux vont bien.

ERIC MONTE. LUCY S'APPRÊTE A SE JOINDRE A MIKE.

 

SCENE 18 - CUISINE : MIKE ET ROSIE DISCUTENT. LUCY VA BIENTÔT ARRIVER.

ROSIE : J'espère que t'as pas perdu ton temps et qu'elle voudrait bien t'embrasser ?

MIKE : T'en fais pas pour moi. T'es pas un peu trop jeune pour parler de ça ?

ROSIE : Je suis plus âgée que j'en ai l'air.

MIKE : Quel âge tu as ?

ROSIE : T'as quel âge, toi ?

MIKE : Je te l'ai demandé en premier.

ROSIE : Ca ne te regarde pas. Je n'ai pas à dire mon âge.

MIKE : Dix ans ?

ROSIE : Neuf. Et toi, dix-sept ?

MIKE : Dix-neuf. Et neuf ans, c'est trop jeune.

LUCY (en arrivant) : Trop jeune, pour quoi ?

MIKE : Ta petite soeur est en train de me donner des conseils pour t'embrasser.

LUCY (se tournant vers Rosie) : Quoi ? Tu nous espionnais ?

ROSIE : Je fais ça tout le temps.

LUCY : Et nous, ce qu'on fait, ce ne sont pas tes affaires. D'accord ?

ROSIE : Justement, vous ne faisiez rien et vous ne comptiez rien faire du tout. Vous êtes ennuyeux.

MIKE : Qu'est-ce qu'il y a ? T'écris un bouquin ou quoi ?

ROSIE SE LEVE ET S'ENFUIT. LUCY LA RATTRAPE.

LUCY : Tu écris quelque chose. C'est ça ? Tu écris quelque chose. Un journal intime ? Un devoir pour l'école ?

ROSIE : Crois-moi, je n'écris rien du tout. Je n'ai rien de particulier à écrire.

LUCY : Il me semble que tu devais écrire quelque chose, ce soir.

ROSIE : Oui, c'est vrai, mais ne n'ai pas trouvé de sujet intéressant.

ELLE RETOURNE DANS SA CHAMBRE.

LUCY : Euh ... Hum ! On peut lui donner une idée d'histoire à raconter.

MIKE : Si tu veux dire par là qu'il serait peut-être temps qu'on s'embrasse, c'est non. Nous avons un devoir à accomplir. Papier et stylo, s'il te plaît.

 

SCENE 19 - SALLE DE CINEMA : APRES LE FILM, SIMON ET MARCIA APERCOIVENT MATT QUI LES ATTEND SUR LA TERRASSE.

MATT : Alors, ce film ? C'était comment ?

MARCIA : Insipide. I - N - S - I - P - I - D - E. Insipide.

MATT : Hum ...

SIMON (à Matt) : Ecoute, on va aller manger une pizza. On te retrouve ici. D'accord ?

MARCIA : Simon, ce que tu es mal élevé. Ton frère nous a accompagnés. Le moins qu'on puisse faire, c'est l'inviter à partager notre pizza.

SIMON (imitant Marcia)  : Je suis sûr qu'il ne veut pas jouer les intrus. U - N - T - R - U - S. Intrus.

MARCIA : Zzzz ! Intrus. I - N - T - R - U - S. D'accord ? Intrus.

SIMON (à Matt) : A toi de voir si tu as faim, alors. (Rire nerveux.)

 

SCENE 20 - CHAMBRE DES PARENTS : ERIC ET ANNIE S'EMBRASSENT FRENETIQUEMENT.

ERIC : Tu sais que je t'aime, toi ?

ANNIE : Moi aussi, je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.

ERIC : Tu veux regarder la fin du film ?

ANNIE : Oui, bien sûr. Sinon, ils vont trouver ça louche.

ERIC : On y va. Allez !

ANNIE : Ho !

ERIC (au moment où ils franchissent la porte) : Euh ... Ce n'était pas fermé à clef ?

ANNIE : Oooh ! Ce que tu peux être parano. Allez ! Viens ! Dépêche-toi. Allez ! Allez ! Allez !

ILS REVIENNENT AU SALON.

 

SCENE 21 - CHAMBRE DE ROSIE : ENFIN, ROSIE SE MET A ECRIRE QUELQUES LIGNES DANS SON JOURNAL INTIME.

 

SCENE 22 - CHEZ FRANKIE ET JOHNNY : JOHNNY PASSE SON TEMPS DEVANT LA TELE, TANDIS QUE MARY ET FRANKIE FONT LA VAISSELLE. ENTRE-TEMPS, MARCY PLEURE ABONDAMMENT.

MARY : C'est le bébé ?

JOHNNY : Je ne sais pas. Tu crois ?

FRANKIE : Hum ... Tu devrais aller voir.

JOHNNY : T'as qu'à y aller. T'es debout. (Frankie soupire.)

MARY : Non, laisse. Je vais y aller. Ca ne me dérange pas.

MARY ABANDONNE SA TÂCHE POUR S'OCCUPER DE MARCY, TANDIS QUE FRANKIE REPROCHE A JOHNNY SON ATTITUDE FROIDE A SON EGARD.

FRANKIE (frappant Johnny) : Pourquoi tu te comportes comme ça quand quelqu'un vient à la maison ?

JOHNNY (irrité) : Je ne me comporte pas comme ça quand quelqu'un vient à la maison. Je me comporte comme ça, tout le temps.

FRANKIE : Oui, c'est vrai. Tu te comportes comme ça, tout le temps. C'est vrai, t'as raison. Alors, quand est-ce que tu vas devenir adulte ?

JOHNNY : Fiche-moi la paix. J'en ai marre.

FRANKIE : Tu pourrais au moins me donner un coup de main ? Ce n'est quand même pas trop te demander, non ? (Mary arrive.)

JOHNNY : Frankie, tu m'as déjà trop demandé. Tu m'as demandé de me marier avec toi. T'as oublié ?

IL SORT BRUSQUEMENT DE LA MAISON.

MARY : Marcy va bien. Elle avait juste perdu sa sucette.

FRANKIE : T'es gentille.

MARY : Je ferais peut-être mieux d'y aller.

FRANKIE : Non, s'il te plaît, ne pars pas. J'ai besoin que tu restes. Il ne sera pas de retour avant des heures. Je déteste rester ici sans avoir personne à qui parler.

MARY : D'accord.

FRANKIE SORT UN JOINT.

FRANKIE : Tu fumes ?

MARY : Non. Euh ... C'est de l'herbe ?

FRANKIE : Oui. J'en ai besoin pour décompresser. Cette vie d'épouse et de mère devient insupportable.

 

SCENE 23 - CHEZ FRANKIE ET JOHNNY : LA DISCUSSION CONTINUE CHEZ FRANKIE ET MARY.

FRANKIE : C'est tellement injuste. On fait une petite erreur et vlan !

MARY : Oui. Moi aussi, j'ai fait des erreurs. J'ai été arrêtée pour avoir saccagé le gymnase du lycée.

FRANKIE (en riant) : Toi ? Tu t'es fait arrêter ?

MARY : Oui, je suis toujours en période probatoire.

FRANKIE : Aaah ! C'est pour ça que tu ne fumes pas et que tu ne bois pas ?

MARY : Oui, c'est un peu pour ça. Et aussi parce que je n'arrive pas toujours à me contrôler. C'est comme si je n'arrivais plus à me remettre sur les rails, même si je le voulais. Ce n'est pas que je ne veuille pas, je ne vais pas si mal que ça, c'est juste ...

FRANKIE : J'éprouve un certain mal-être. Je sais ce que c'est. Je te comprends parfaitement. A chaque fois que je fais des efforts pour entreprendre quelque chose, je ressens tellement de résistance que je finis par abandonner avant de commencer.

MARY : On pourrait peut-être s'entraider toutes les deux. On pourrait peut-être, je ne sais pas ... On pourrait unir nos forces et même s'inscrire à l'université et essayer de tourner la page. J'ai la doc concernant les facs, tu veux qu'on la consulte ?

FRANKIE : Non, je suis un peu trop stone, maintenant. Une autre fois, si ça ne t'ennuie pas.

MARY : D'accord. Une autre fois, d'accord. (Elle se lève pour partir.)

FRANKIE : Ne réagis pas comme ça. Ne me laisse pas tomber. J'ai besoin d'une amie.

MARY : Moi aussi, j'ai besoin d'une amie.

FRANKIE : Ecoute, demain, on regardera ça de près, on choisira une fac et on s'inscrira.

MARY : Demain. D'accord.

FRANKIE : Je t'appellerai.

MARY (en se levant) : Tu veux que je t'aide à ranger la cuisine avant de partir ?

FRANKIE : Non, Johnny s'en occupera quand il rentrera. Il n'est pas si mauvais que ça. Il voulait aller à l'université étudier littérature anglaise, devenir écrivain.

MARY : Hé ! Après tout, on a toute la vie devant nous pour réaliser tous nos rêves. Pas vrai, Frankie ?

FRANKIE : Oui. (Gémissements et soupir.) Peu importe ce que je deviendrai, je sais que je serai toujours une maman. On se rappelle ?

 

SCENE 24 - CUISINE : LUCY EST TOUJOURS AVEC MIKE.

LUCY : Donc, en dehors des huit manifestations, chaque partie est libre de sortir avec qui elle l'entend.

MIKE : Tant que ces sorties n'interfèrent pas avec les engagements précités. Bon, je crois que c'est tout.

LUCY : Finalement, tout ça ne me déplaît pas.

MIKE : J'en étais sûr. J'ai pris la liberté de rédiger une ébauche de demandes d'inscription des universités qui pourraient t'intéresser. Les écoles de commerce accordent la priorité aux demandes d'étudiant ayant accompli un travail d'intérêt général, les universités des arts plastiques à celles des étudiants ayant une expérience professionnelle. Ce n'est pas évident de remplir ces formulaires. Les conseils d'administration des universités sont à la recherche d'étudiants qui ont des centres d'intérêt bien particuliers.

LUCY : Tais-toi et embrasse-moi.

MIKE : Pas avant que t'ais reçu ta lettre d'admission. (à Eric qui vient d'arriver) Bonsoir.

ERIC : Bonsoir, mon grand et bienvenue dans la vie de Lucy. Tu es ici chez toi. Tu peux venir à la maison quand tu veux, manger, voir un film, faire la lessive et tout ce que tu veux.

MIKE : Merci, monsieur. C'est très gentil de votre part.

ERIC : Hum ...

MIKE : Je suis certain que nous nous reverrons très bientôt.

IL QUITTE LA MAISON.

LUCY : Hm !

ERIC : Alors ? Tu l'aimes bien ?

LUCY : Papa, je le connais à peine.

ERIC : Le peu que tu connais de lui, ça te plaît ?

LUCY : Je crois.

ERIC : Je crois qu'il sera bien pour toi et d'ailleurs pour nous tous.

MARY ARRIVE ET DEPOSE LES DOCUMENTS SUR LA TABLE.

MARY (à Lucy) : Tiens ! Je te ramène la doc que je t'ai empruntée en partant. Il se pourrait que j'en ai encore besoin, mais ce n'est pas la peine de tirer des plans sur la comète.

ELLE S'EN VA. ROSIE ARRIVE.

ERIC : Seigneur ! Pouvais-je rêver d'une meilleure soirée ?

ROSIE : Je n'espère pas. (Eric s'en va.)

LUCY : Euh ... Mais qu'est-ce que tu veux dire ?

ROSIE : Non, rien. (Elle prend un cookie.) Mon Dieu ! L'écriture, ça ouvre vraiment l'appétit.

PUIS, ELLE REPART DANS SA CHAMBRE.

 

SCENE 25 - CHEZ MARCIA / EN VOITURE : SIMON RACCOMPAGNE MARCIA A LA MAISON. MATT A ENCORE DES VUES SUR ELLE.

MARCIA : Merci pour le film et la pizza. J'étais on ne peut plus ravie de rencontrer ton grand frère.

SIMON : Hmm ... Ouais. Matt, c'est un mec super. Bonne nuit.

MARCIA : Simon. (Matt se retourne.) Tu n'oublies pas quelque chose ?

ILS FINISSENT PAR S'EMBRASSER. CA REND MATT JALOUX.

MARCIA : Bonne nuit, Simon.

ENSUITE, SIMON SE JOINT A MATT DANS LA VOITURE.

MATT : A un moment donné, j'ai bien cru que c'était moi qui allait avoir droit au baiser, mais bon.

SIMON : L - A - F - E - R - M - E.

MATT : (Rire.) Calme-toi. Il n'est pas trop tard. On va aller sur la promenade et on va draguer une ou deux nanas qui ... qui détestent l'orthographe.

SIMON : Mais je ne peux pas.

MATT : Ah ? Tu ne peux pas ?

SIMON : Allez ! Bon. D'accord.

MATT : Ouais, c'est super ! C'est super !

LA VOITURE DEMARRE.

 

SCENE 26 - CUISINE : LUCY RANGE LA CUISINE. MARY ARRIVE.

LUCY : C'était bien, ton dîner ?

MARY : Très bien. Merci.

LUCY : Mais ... tu ... tu sens le tabac. (Mary la regarde froidement.) Tes amis fument ?

MARY : Frankie, oui. Ca lui arrive.

LUCY : A chaque fois que tu traînes avec eux, tu sens le tabac quand tu rentres à la maison. Un de ces jours, maman et papa vont s'en apercevoir.

MARY : Qu'est-ce que ça peut leur faire ? Je ne vois pas en quoi ça les regarde.

LUCY : J'espère que tu ne fumes pas, toi.

MARY : Non, je ne fume pas. Et toi, tu fumes ?

LUCY : Mais bien sûr que non, je ne fume pas.

MARY : Ah ! Euh ... T'aurais pu fumer.

LUCY : Et pourquoi ?

MARY : Je n'en sais rien, moi, pourquoi.

LUCY : J'ai toujours dit que les cigarettes étaient dangereuses pour la santé.

MARY : Arrête. Ce n'est pas plus dangereux de fumer que de sortir avec un malade mental. Tu ne crois pas ?

LUCY : Quoi ? Répète-moi ça. Un malade mental ?

MARY : Ton ami est sorti au moment où j'arrivais.

LUCY : Et alors ?

MARY : Mike. C'est ça ? Mike Pierce ? (Lucy répond oui.) Personne ne t'a dit qu'il avait raté une année scolaire parce qu'il avait été hospitalisé ?

LUCY : Enfin, Mary. Qu'est-ce que tu racontes ?

MARY : Ton copain Mike Pierce était dans la même classe que moi. Il a dû arrêter parce qu'il avait perdu la boule. Il a essayé de se suicider, mais ... je ne crois pas qu'il fume.

MARY S'EN VA. LUCY EST TRES SCEPTIQUE A CETTE HISTOIRE.

 

SCENE 27 - COULOIR / CHAMBRE DE ROSIE : A CE MOMENT-LA, LUCY SENT QUE ROSIE ETAIT EN TRAIN D'ECOUTER AUX PORTES. ELLE QUITTE EGALEMENT LA PIECE ET SE TROUVE DANS LE COULOIR OU ELLE LA CHERCHE. DES QU'ELLE LA VOIT FILER DANS SA CHAMBRE, ELLE LA SUIT EN COURANT. ROSIE FERME LA PORTE ET LA BLOQUE UNE NOUVELLE FOIS. MAIS IL EST TROP TARD, LUCY EST PARVENUE A ENTRER.

LUCY : Tu nous écoutais derrière la porte.

ROSIE : Non, je te jure.

LUCY : Ne jure pas.

ROSIE : D'accord. Bon. Ton nouveau petit ami est fou, ça ne veut pas dire que les autres sont meilleurs que lui.

LUCY (excitée) : Laisse-moi voir ça.

ROSIE : Non, c'est mon journal intime. Personne n'a le droit de le lire.

LUCY : Mais je croyais que c'était un devoir pour l'école.

ROSIE : Bon. D'accord. Personne n'a le droit de le lire, à part ma maîtresse.

LUCY : Je veux savoir ce que t'as écrit là-dedans.

ROSIE : Et moi, je veux gagner un million de dollars, mais ce n'est pas prêt de m'arriver.

LUCY : Bon. D'accord. J'ai compris. Tu sais, finalement, je m'en fiche. Ce n'est pas grave. Après tout, c'est ton journal. Ecris ce que tu veux.

LUCY SORT DE LA PIECE. AU MOMENT OU LA PORTE EST FERMEE ET BLOQUEE, LUCY L'OBSERVE PAR EN DESSOUS.

 

SCENE 28 - SALON : EN PLEIN MILIEU DU FILM, ERIC ET ANNIE RECOIVENT UN APPEL.

ERIC : Hum ...

TANDIS QU'ERIC DECROCHE, ANNIE COUPE LE SON.

ANNIE : Il n'y a plus personne à la maison ou quoi ?

ERIC : Allô ? (...) Oooh ! Salut, Marcia. Comment ça va ? (...) Ha ha ! (...) Euh ... Non non, il n'est pas là, il a son propre appartement et il ... il ... il a déménagé, il y a un an. (...) Oui. (...) Ben, tu sais, il a refusé de nous donner son numéro de téléphone. (Annie bâille.) Si tu veux, je lui donne le tien. (...) Sur la liste rouge ? Je vois. (...) Si tu as une ligne directe. (...) Ca doit être pratique. (...) Ouais. Tu peux me dire à quelle heure ils t'ont déposé chez toi ? (...) Aaah ! Très bien. Ecoute, à mon avis, il ne devrait pas tarder. Euh ... rends-moi un service. Tu peux me dire comment s'écrit Okeefonokee ? (...) Excellent. Merci. Je transmettrai le message. (Il raccroche.)

ANNIE : Marcia.

ERIC : Elle m'a épelé Okeefonokee.

ANNIE : Tu lui a dit que Simon avait son appartement ?

ERIC : Elle cherchait à joindre Matt.

ANNIE : Et pourquoi elle cherchait à joindre Matt ?

ERIC : T'as aucune idée ? Ils l'ont déposé, il y a une heure.

ANNIE : Hum ... Je me demande où ils sont. J'espère qu'ils ne sont pas là où je pense.

ERIC DEMANDE A ANNIE DE REMETTRE LE SON.

 

SCENE 29 - EN PROMENADE : MATT EST ASSIS SUR LA TERRASSE AVEC SIMON.

SIMON : On fera mieux de rentrer à la maison, maintenant. Ce n'est pas une bonne idée.

SOUDAIN, UNE FILLE S'APPROCHE D'EUX.

LA FILLE : Ah ! Excusez-moi. Vous pouvez m'indiquer où se trouve le magasin de vidéo ?

SIMON : Bien sûr, c'est ... euh ... (Soudain, Matt le frappe.) C'est ... Aouh !

MATT : Sois galant. Accompagne la demoiselle.

SIMON : Ouais. Euh ... D'accord. Je reviens tout de suite.

 

SCENE 30 - SALON : ERIC ET ANNIE CONTINUENT DE REGARDER LE FILM. SOUDAIN, ERIC COUPE LE SON. ILS SONT PREOCCUPES PAR CE QUI ARRIVE A SIMON ET MATT.

ERIC : Tu ne crois pas qu'on sera mieux au lit ?

ANNIE : On attend que Simon soit rentré. (Ils s'embrassent.)

ERIC : Donc, ils sont sortis ensemble ?

ANNIE : Je pense que Simon est trop jeune pour traîner avec Matt.

SOUDAIN, LE TELEPHONE SONNE.

ERIC (au téléphone) : Allô ?

ANNIE (en souriant) : Hm !

ERIC : Oui, c'est lui-même. (...) (Annie bâille.) Elle vous a ... Elle vous a demandés de m'appeler ? Euh ... Je ne sais pas ... ce que je peux faire pour eux, mais euh ... je vais réfléchir et je vous rappellerai. (Il raccroche.) C'est un officier de la police municipale.

ANNIE : Matt et Simon ?

ERIC : Les nouveaux jeunes amis de Mary. Le jeune couple avec le bébé. La famille chez qui elle a dîné, ce soir. Ils se sont fait arrêter en possession de stupéfiants. Ils ont pensé que je pouvais leur être utile.

LUCY (en arrivant) : Vous saviez que Rosie écrivait un journal intime ?

ANNIE : Pas maintenant, Lucy.

LUCY : Pas maintenant. D'accord. Mais j'espère que vous aurez le temps de le lire avant qu'elle ne le donne à sa maîtresse.

ERIC : Le journal intime de ta petite soeur attendra.

LUCY : Très bien. Si ça vous est égal qu'elle vous ait vus faire l'amour, c'est parfait.

ELLE S'EN VA. ERIC ET ANNIE SE REGARDENT FROIDEMENT ET QUITTENT BRUSQUEMENT LA PIECE.

 

SCENE 31 - CUISINE : ERIC ATTEND MARY POUR LA TENIR AU COURANT DE L'ARRESTATION DE FRANKIE ET JOHNNY.

MARY : Lucy m'a dit que tu voulais me voir ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

ERIC : Tu fumes de l'herbe ?

MARY : Non, je ne fume pas de l'herbe. Ce n'est pas parce que je ne vais pas à l'université que je vais me mettre à prendre des drogues.

ERIC : Est-ce que tu savais que tes nouveaux amis fumaient de l'herbe ?

MARY : Quels nouveaux amis ? Frankie fume des cigarettes une fois de temps en temps.

ERIC : Son mari et elle se sont fait arrêter pour usage de stupéfiants.

MARY : Qui t'a dit ça ?

ERIC : Tu veux vraiment savoir qui m'a dit qu'ils se sont fait arrêter pour possession de marijuana ? L'officier de police qui les a arrêtés.

MARY : Pourquoi il t'a dit ça à toi ?

ERIC : Je comptais sur toi pour me le dire. Ton amie Frankie lui a demandé de m'appeler. Ils ont besoin d'une caution pour sortir. Bien sûr, ils doivent avoir besoin de bien plus que de l'argent d'une caution pour s'en sortir, mais pour l'instant, c'est tout ce qu'ils me demandent.

MARY : Eh ben, je leur ai dit deux ou trois fois que tu venais souvent au secours des gens.

ERIC : Je te repose la question. Savais-tu qu'ils fumaient des pétards ? (Mary répond lui.) Leur as-tu proposé mon aide quand tu les as vu fumer cette herbe ? (Mary répond non.) Est-ce que tu as fumé avec eux ? Est-ce que tu as essayé ?

MARY : Je les ai vus une fois. Enfin, j'ai vu ... j'ai vu Frankie fumer pour la première fois, ce soir, mais je n'ai pas fumé avec elle. Je te le jure.

ERIC : Es-tu partie de chez eux ?

MARY : Non, je ne suis pas partie tout de suite.

ERIC : Ils se sont disputés et un de leurs voisins a appelé la police. La police est venue et a trouvé de la drogue. Tu imagines si t'avais été encore là-bas ?

MARY : Je ne sais pas. Tu vas les aider ?

ERIC : Et comment veux-tu que je les aide, moi ?

MARY : En payant la caution.

ERIC : Et ?

MARY : Et je ne sais pas.

ERIC : Est-ce qu'ils ont encore des parents ?

MARY : Oui, la mère de Frankie garde le bébé quand il travaille.

ERIC : Est-ce que, par hasard, tu connais le nom de sa mère ?

MARY : Ben ... Je ne crois pas que Frankie ait envie qu'on appelle sa mère, sinon, elle l'aurait fait elle-même. C'est pour ça qu'elle a demandé qu'on t'appelle, toi.

ERIC : La police est sûrement sur le point de confier le bébé à une assistante sociale, à l'heure qu'il est. Tu ne crois pas que le bébé serait mieux dans les bras de sa grand-mère que dans ceux d'une inconnue ?

MARY : Mais si tu payais leur caution, ils pourraient ramener leur bébé à la maison.

ERIC : Je ne veux pas payer leur caution. Où veux-tu que je trouve une telle somme ?

MARY : Des fonds de l'église.

ERIC : Ah ! Ben ... Parce que tu penses que je vais me servir de l'argent de l'église pour sortir de prison deux petits irresponsables ?

MARY : Tu le ferais pour n'importe qui d'autre. Pourquoi ne le ferais-tu pas pour mes amis ?

ERIC (très en colère) : Je ne le ferai pas davantage. Pour qui tu me prends ?

MARY : Tu ne les connais pas. Ce sont des gens bien et ... ils sont super courageux. Ils essaient d'élever leur enfant du mieux qu'ils peuvent.

ERIC : Au point de fumer de l'herbe ?

MARY : Je vais leur parler et je les persuaderai d'arrêter.

ERIC : Tu ne crois pas qu'ils ont déjà pu essayer d'arrêter ? Ce n'est pas parce que leur amie Mary leur dit qu'il faut arrêter qu'ils t'écouteront.

MARY : S'il te plaît. Ce sont de vrais amis, pour moi. Frankie est mon amie. Elle m'a demandé de lui apporter de la documentation sur les universités pour qu'on puisse la consulter et éventuellement s'inscrire ensemble.

ERIC : Vous l'avez fait ?

MARY : Non.

ERIC : Parce qu'elle était trop stone. Mary ! Qui es-tu ? Et qu'est-ce que tu fais avec ces gens ?

MARY : Si tu refuses de les aider, eh bien, moi, je vais le faire.

ERIC : Et comment ? Tu n'as pas de travail. Tu n'as pas un dollar pour leur venir en aide. Tu dois d'abord penser à toi avant de penser à aider les autres.

MARY (en hurlant) : Mais moi, je n'ai pas besoin d'aide. Si tu ne veux pas aller au commissariat et leur donner l'argent pour qu'ils puissent sortir de cette prison, eh ben, je vais y aller. Et je le ferai moi-même. (Eric le regarde méchamment.) C'est vrai.

ERIC (en hurlant) : Je t'interdis d'aller jusqu'à ce commissariat. D'ailleurs, je t'interdis aussi de revoir ces deux-là. Je te l'interdis ! A vie ! Mais je vais tout de même y aller. Je vais leur parler et voir ce ... ce que je peux faire autrement qu'en leur donnant de l'argent.

ERIC ET MARY SE REGARDENT MECHAMMENT. ENSUITE ERIC S'APPRETE A PARTIR. ETANT PRET A FRANCHIR LA PORTE, IL TOMBE SUR MIKE. CA LE SURPREND.

MIKE : Je ne voulais pas vous effrayer. Je n'ai jamais voulu effrayer qui que ce soit. J'ai frappé à la porte d'entrée, mais je n'ai pas voulu sonner pour ne pas réveiller les petits. Enfin, je ne voulais pas vous effrayer.

ERIC : Oui, d'accord.

MIKE : J'ai vu votre fille, votre fille ainée en partant d'ici. Je crois qu'elle m'a vu aussi. J'étais dans la même classe qu'elle et à mon avis, elle l'a probablement dit à Lucy. Elle vous l'a dit ?

ERIC : Non, mais il s'est passé quelque chose depuis ton départ, ce soir. Euh ... Si tu veux bien, on en parlera demain.

MIKE : Je sais qu'il est tard mais il faut vraiment que je parle à Lucy.

ERIC : Il est tard, en effet.

MIKE : Vous travaillez pas mal à Kirkland, l'asile d'aliénés.

ERIC : Je ne dirai pas que cet endroit est un asile d'aliénés, mais oui, en effet.

MIKE : J'ai essayé de me tuer, il y a dix-huit mois, vous voyez ? Mais je vais bien, maintenant. Le docteur Lawrence affirme que je suis prêt à réintégrer la société et ...

ERIC : Ah oui oui oui, je le connais bien. Tu as raison de suivre ces conseils. C'est un médecin très compétent.

MIKE : Vous pouvez lui parler de moi. Je comptais vous en parler en même temps qu'à Lucy, mais ce n'est jamais facile d'aborder un tel sujet.

ERIC : Je comprends. Euh ... Elle est très fragile. Tu vois, elle est gentille, mais très fragile. Alors, si elle venait à changer d'avis, n'en fais pas une affaire personnelle. Ce sont des choses qui arrivent et d'ailleurs, bien plus souvent qu'on ne le croit.

MIKE : Je veux qu'elle me donne une chance.

ERIC : Tiens ! Entre. Installe-toi dans le salon. Je vais l'appeler tout de suite.

MIKE ENTRE ET SE DIRIGE VERS LE SALON. ERIC APPELLE LUCY.

ERIC (en criant) : Lucy ! Tu peux descendre, s'il te plaît ? (Lucy arrive.) Ton ami Mike t'attend dans le salon. Il voudrait te parler.

LUCY : Mary m'a dit qu'il avait tenté de se suicider. C'est un malade mental. Il est à l'hôpital psychiâtrique.

ERIC : Tu as déjà été malade ? Tu as déjà été chez le médecin ? Il a aidé à ta guérison ? Tu te souviens ?

LUCY : Merci, papa. (Etreinte.)

TANDIS QUE LUCY VA REJOINDRE MIKE AU SALON. SIMON ET MATT RENTRENT.

SIMON (en souriant) : J'ai un numéro de téléphone.

ERIC SAISIT LE PETIT BOUT DE PAPIER ET L'AVALE.

ERIC (la bouche pleine) : Ta mère t'avait bien dit de ne pas traîner avec Matt et de ne pas draguer des nanas. (Il sort de la maison.)

MATT : Tiens ! Maman t'a dit ça ?

SIMON : Euh ... Oui, mais ...

MATT : Ha ! Tu ne seras jamais ni trop vieux, ni trop cool pour faire ce que ta maman te dit de faire.

 

SCENE 32 - CHAMBRE DE ROSIE : ENFIN, ANNIE EST EN TRAIN DE LIRE LE JOURNAL INTIME DE ROSIE.

ANNIE : Donc, je vais déchirer cette page de ton journal intime et demain, tu écriras quelque chose de plus personnel sur la vie.

ROSIE (en souriant) : Hum ... Si tu veux.

ANNIE : Rosie, ce n'est pas drôle du tout.

ROSIE : Non, tu peux me croire. J'ai trouvé ça super drôle. Je croyais que ce n'était pas drôle parce que ... quand tu nous parles des choses de l'amour, tu prends toujours ton air sérieux. Mais j'ai trouvé ça drôle.

ANNIE : Ah ! C'est aussi quelque chose de ... de privé et de très intime. Il est tout à fait normal qu'un homme et une femme, enfin, un homme marié à une femme mariée, ça va de soi, bien sûr, fassent l'amour. (Rosie hausse les épaules.) A l'abri du regard des autres. Tu me comprends ?

ROSIE : Je n'ai pas fait exprès. Tu peux me croire et je ferai tout ce que je peux pour ne plus jamais voir une chose pareille de toute ma vie.

ANNIE : Bravo ! Allez ! Bonne nuit. (Elle l'embrasse.) Je t'aime.

ROSIE : Moi aussi, je t'aime.

ELLE RICANE ET SE CACHE SOUS SA COUETTE. ANNIE QUITTE LA PIECE.

 

SCENE 33 - COULOIR : EN SORTANT DE CHEZ ROSIE, ELLE TOMBE SUR MATT ET SIMON.

MATT : Je ... j'ignorais que tu ne voulais pas que j'emmène Simon avec moi. Désolé.

ANNIE LUI REPOND PAR UN SOURIRE.

SIMON : Marcia Chalker est une spécialiste de l'orthographe, mais côté sortie, ce n'est pas le pied. J'ai vraiment passé une mauvaise soirée.

ANNIE : Nous avons tous passé une mauvaise soirée.

MATT : Ca ne va pas ?

ANNIE : Euh ... Je n'ai pas envie d'en parler. Votre père est allé au commissariat aider les amis de Mary qui ont eu des problèmes avec la police.

MATT : Euh ... Quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ?

ANNIE : Oh ! Ecoutez, je préfère qu'on en parle demain.

MATT : Où est Mary ? Elle va bien ?

ANNIE : Oui. Euh ... Non. Mary, comme vous le savez, a un petit peu de mal, cette année.

MATT : Oui, j'ai remarqué. On a ... on a tous remarqué. Mais à part ça, tout va bien ?

ANNIE : Non, pas vraiment. Bon. Rien de grave. Il y a eu un ... un petit incident à la maison, ce soir.

SIMON : Un incident sérieux ?

ANNIE : Eux ... Pas vraiment sérieux, non. Rosie a vu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir. Un moment privé entre votre père et moi.

SIMON : Je crois que ...

MATT : Elle vous a vu faire ...

SIMON : ... l'amour. A - M - O - U - R.

MATT : Ah oui ?

ANNIE : Oui.

MATT : Ah ben, ça ! Ca, devait bien finir par arriver.

ANNIE : Mais non, absolument pas. Ca ne s'était jamais arrivé.

SIMON : Ce n'était jamais arrivé ? T'es sûre ?

MATT : Nous t'avons tous vue ? Moi, je t'ai vue et Mary t'a vue, Lucy t'a vue, Simon ... Simon, il t'a vue, aussi.

ANNIE (sidérée) : Ha !

MATT : Attends ! On sait très bien ce que c'est, le signal. C'est quand tu dis que tu vas t'assurer que les jumeaux vont bien ...

SIMON : Ouais, ouais ...

MATT : ... et que papa en rajoute en disant qu'ils vont me voir et que toi, tu vas bien. On sait tous ce que ça correspond au panneau "interdiction d'entrer". Mais Rosie, elle est trop petite pour comprendre le signal.

ANNIE : Et ... et comment vous avez découvert le signal ?

MATT : Mais c'est gros comme une montagne, maman.

ANNIE : Oh ! Pas si gros que ça.

SIMON ET MATT : Mais si.

ANNIE : Allez au lit.

MATT : Mais je n'habite pas ici.

ANNIE : Euh ... va au lit, quand même.

MATT : Mais ...

SIMON : Tu ne sauras jamais ni trop vieux, ni trop cool pour faire ce que ta mère te dit de faire.

TOUS DEUX S'EN VONT. ANNIE SE SENT ABASOURDI.

ANNIE : Oh ! Oh non ! Je ne peux pas y croire.

PUIS, ELLE SE MET A ARRANGER LA POIGNEE DE PORTE DE SA CHAMBRE.

 

SCENE 34 - SALON : LUCY ET MIKE DISCUTENT.

MIKE : Je n'en ai jamais parlé mis à part le millions d'heures que j'ai passées dans le cabinet de mon psychiâtre. Et puis une fois de temps en temps, j'en parle avec ma mère.

LUCY : Tu sais, on peut en parler tous les deux, si tu veux. Enfin, si tu ne veux pas, il n'y a pas de problème.

MIKE : J'étais pressé de passer cet accord avec toi parce que je tenais à faire exactement la même chose que n'importe quel élève de terminale. La normalité est la chose la plus importante qui soit pour moi, aujourd'hui, tout comme demain et après-demain. Je ... j'ai perdu une année de ma vie et si je dois avoir une autre chance, je ... je ne veux pas passer à côté. C'est dans le bureau du conseiller d'orientation que j'ai compris que tu ignorais tout de moi. Je voulais obtenir un engagement de ta part avant que tu ne découvres la vérité.

LUCY : Que croyais-tu que je ferais en découvrant la vérité ? Fuir ?

MIKE : Oui. Mais ... avant que tu ne découvres la vérité, on serait sortis ensemble plusieurs fois et tu te serais aperçue que je ne suis pas aussi fou que certains le prétendent.

LUCY : Je te fuirai pas.

MIKE : C'est tout ce que je te demande.

LUCY (en se levant) : D'accord. Je te donne une chance, mais allons-y doucement, hein. Pour l'instant, limitons nos sorties aux événements scolaires.

MIKE : Ca marche. Je vais te souhaiter une bonne nuit avant que tu ne changes d'avis.

LUCY : Ouais ... Bonne nuit.

ILS SE SERRENT LA MAIN. MIKE SORT DE LA MAISON.

 

SCENE 35 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY / CHEZ FRANKIE ET JOHNNY : AVANT DE DORMIR, MARY LIT SON JOURNAL. SOUDAIN, LE TELEPHONE SONNE.

MARY (en décrochant) : Allô ? (...) Ah ! Bonsoir, Frankie.

FRANKIE : Ton père nous a sortis de prison. Merci d'être intervenue en notre faveur.

MARY : J'étais surprise que tu l'ais fait appeler.

FRANKIE : Je ne savais pas qui d'autre appeler. Quand je suis tombée enceinte, ma mère m'a dit qu'elle ne voulait plus entendre parler de mes problèmes, mais ton père m'a fait promettre de la tenir au courant. Il m'a mis en contact avec un conseiller familial. Oh moi, je n'ai pas eu à appeler ma mère depuis la prison. Tu as de la chance d'avoir des parents toujours présents pour toi.

MARY : Oui, je sais.

FRANKIE : Bonne nuit.

MARY RACCROCHE.

MARY : Je le sais, oui.

 

FIN.

Kikavu ?

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choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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