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#507 : Au revoir

Eric et Annie essayent de trouver comment Mary s'est débrouillée pour régler ses factures, alors que les enfants s'unissent pour leur brouiller les pistes. Quand les parents finissent par gagner à ce petit jeu, ils décident d'effectuer de gros changements. Quand ils se rendent compte que Mary a volé les jumeaux pour payer ses dettes, ils doivent prendre une décision qui leur brise le coeur afin d'aider leur fille qui est sur la mauvaise pente, afin de protéger et préserver la famille. Les Camden se réunissent pour confronter Mary à leurs sentiments de déception et de trahison, et la prévenir qu'ils ont décidé de l'envoyer à Buffalo avec le Colonel et grand mère Ruth

Popularité


4.25 - 4 votes

Titre VO
Bye

Titre VF
Au revoir

Première diffusion
13.11.2000

Première diffusion en France
24.04.2001

Vidéos

Annie, Eric & Mary (VO)

Annie, Eric & Mary (VO)

  

Annie & Eric découvrent tout (VO)

Annie & Eric découvrent tout (VO)

  

Photos promo

Matt, Lucy, Simon

Matt, Lucy, Simon

Matt joué par Barry Watson

Matt joué par Barry Watson

Matt joué par Barry Watson

Matt joué par Barry Watson

Annie (Catherine Hicks) et Eric (Stephen Collins)

Annie (Catherine Hicks) et Eric (Stephen Collins)

Annie (Catherine Hicks) et Eric (Stephen Collins)

Annie (Catherine Hicks) et Eric (Stephen Collins)

Eric Camden joué Stephen Collins

Eric Camden joué Stephen Collins

Mary Camden joué par Jessica Biel

Mary Camden joué par Jessica Biel

Ruthie (Mackenzie Rosman)

Ruthie (Mackenzie Rosman)

Annie (Catherine Hicks) et Lucy (Beverly Mitchell)

Annie (Catherine Hicks) et Lucy (Beverly Mitchell)

Lucy jouée par Beverly Mitchell

Lucy jouée par Beverly Mitchell

Mary dit aurevoir à ses parents

Mary dit aurevoir à ses parents

Plus de détails

Écrit par : Brenda Hampton & Sue Tenney 
Réalisé par : Paul Snider 

Avec : Ed Begley Jr. (Docteur Hank Hastings), Olivia Brown (Patricia Hamilton), Dorian Harewood (Morgan Hamilton), Graham Jarvis (Charles Jackson), Deborah Raffin (Julie Hastings) 

Guests :

  • Curtis Andersen ..... Vendeur de tickets 

SCENE 1 - EGLISE : TOUT COMMENCE PAR UN MONOLOGUE D'ERIC QUI PARLE DE LA SITUATION DE MARY.

ERIC : Qui a dit que c'était facile ? Si c'était facile, il n'y aurait pas d'adolescents à problème. Malheureusement, le fait est qu'il y a des adolescents à problème et malheureusement encore, tu en a un qui en fait partie. Rien que l'admettre, c'est un grand pas. Mais l'admettre, ça ne suffit pas. Il faut aussi se résoudre à agir. Et plus que tout, il faut agir dans le bon sens et il faut continuer à agir dans le bon sens. Hé ! On ne sait si on agit dans le bon sens que si ça marche. Et si ça ne marche pas, on recommence, sans relâche, parce que ... on a beau avoir de l'expérience en tant que parents. On a beau avoir tout lu sur la question quoi qu'en disent les spécialistes. Il arrive parfois que malgré toutes les décisions qu'on a prises en conscience malgré toute notre bonne volonté, tous nos efforts et notre amour, cet adolescent, cet enfant qu'on aime va continuer à s'enfoncer sur ce même chemin qui inéluctablement l'entraîne sur la mauvaise pente, parce que cet enfant est une personne et que toute personne jouit de droit d'un certain libre arbitre. Ca signifie que c'est mon rôle à moi de le remettre sur la bonne voie ou est-ce que ça veut dire que c'est à elle de se montrer responsable et de tout assumer ? Ca veut seulement dire que tu dois cesser de parler tout seul et rentrer car on t'attend pour manger.

IL PREND SON MANTEAU ET PUIS S'EN VA.

 

GENERIQUE

 

SCENE 2 - CUISINE : ANNIE REGARDE MINUTIEUSEMENT LA TIRELIRE, SON PORTEFEUILLE ET LE CONTENU DE SON MANTEAU. ERIC ARRIVE ET L'EMBRASSE.

ERIC : Qu'est-ce qu'on mange ?

ANNIE : Du poulet pour changer. Ca ne te dérange pas ?

ERIC : Oh ! J'adore le poulet. Je l'adore. (Il ôte sa veste.)

ANNIE LE MET DANS LE FOUR.

ANNIE : Toujours préoccupé au sujet de Mary ?

ERIC : Oui. Oui, ça, j'en ai peur. Et tant que je n'aurai pas trouvé par quel moyen Mary a trouvé l'argent pour payer ses factures, je serai toujours aussi préoccupé.

ANNIE : C'est drôle. Plus je rangeais aujourd'hui, plus ça me rendait folle. J'étais persuadé que d'ici ce soir, on saurait où Mary s'était procuré l'argent, alors, j'essayais de ne pas trop y penser en attendant cette révélation et j'avoue que malheureusement, plus j'essayais, plus ça me rendait folle. Je n'arrive pas à penser à autre chose.

ERIC : C'est comme moi. Et quelque chose me dit que quelle que soit la façon dont elle est arrivée à se le procurer, ça va nous révéler quelque chose d'important à propos de Mary. Enfin, je l'espère. Mais en même temps ... en même temps, j'espère que ... enfin, en vérité, je n'espère rien du tout.

ANNIE : Aaah ! Je ne sais même pas quand tout cela a commencé.

ERIC : Ce qui m'inquiète moins, c'est que je ne sais pas comment ça va finir.

ANNIE : Oooh ! Ca m'épuise. Franchement, j'en ai assez de m'inquiéter, de me rendre chèvre pour cette histoire.

ERIC : Et moi, ça me déprime.

ANNIE : Eh bien, on va se remonter le moral tous les deux. Je pourrai appeler les Hamilton et leur dire de passer ce soir pour prendre le café. On pourrait discuter avec eux. Ca nous ferait du bien.

ERIC : Ouais. Discuter, ça fait toujours du bien.

ANNIE : Oui. Et nous aider à savoir comment Mary s'est procuré une telle somme.

ERIC : T'y penses encore, là. Hm !

ANNIE : Oui. Je ne fais que ça.

ERIC : Hm ... Elle est pas rentrée ?

ANNIE : Non, elle est sortie vers midi. Elle n'est toujours pas rentrée.

ERIC : Où est-ce qu'elle peut bien aller ? Enfin, elle ne passe quand même pas de ... tout son temps à chercher du travail.

ANNIE NE LE PENSE PAS NON PLUS.

 

SCENE 3 - PRES DE LA SALLE DE CINEMA : MARY SE TROUVE AU GUICHET POUR ALLER VOIR UN FILM.

CHRIS : Je suis sûr que ça te fera plaisir de savoir que le programme a changé.

MARY (pas très contente) : Ouais, j'en suis ravie.

ELLE ENTRE DANS LA SALLE.

 

SCENE 4 - CUISINE : ANNIE PREPARE LE DINER.

LUCY (en entrant) : Bonsoir. Tu veux un coup de main ? Je ne pensais pas rester à la bibliothèque aussi longtemps. Je n'ai pas vu le temps passer. J'ai vraiment hâte de pouvoir me débarrasser de ces partiels.

ANNIE : Mais tu as encore une semaine.

LUCY : C'est vrai. J'ai encore toute une semaine. Seulement, je trouve que j'écris mieux quand je laisse reposer un texte pendant quelques jours avant de lui donner une dernière petite touche. C'est comme quand on finit une maison de mes amis d'Habitat pour l'Humanité et moi. On regarde ce qu'on a fait sans trop savoir quoi penser. Et quand on revient le lendemain, on ajoute la petite note finale spéciale. Je veux seulement faire de mon mieux. C'est ma dernière année de lycée. (Elle s'en va.)

ANNIE : Merci. (Lucy revient.)

LUCY : J'ai oublié de te demander. Est-ce que Mary dîne à la maison ?

ANNIE : Pour le moment, je n'ai pas de ses nouvelles.

LUCY : Maman, je suis sûre qu'elle cherche du travail, tout simplement.

ANNIE : Hum ... Tu en es sûre ?

LUCY : Oui, enfin, j'espère que c'est tout simplement ce qu'elle fait.

ANNIE : A part ça, que peut-elle faire ?

LUCY : Eh bien, je ne sais pas.

ANNIE : Et aucun de vous ne sait où elle s'est procuré l'argent pour payer ses factures ?

LUCY : Hum ... La réponse est toujours non. Elle a dit qu'un de ses patrons lui devait de l'argent.

ANNIE : Qu'est-ce qui s'est passé pour son boulot à la librairie ?

LUCY : C'est tombé à l'eau, je crois. Enfin, je n'en sais rien.

 

SCENE 5 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : ERIC ET SIMON S'OCCUPENT DE SAM ET DAVID. A CETTE OCCASION, ERIC LUI POSE DES QUESTIONS SUR L'ARGENT.

SIMON : Je ne sais pas où elle se l'est procuré. Mais je ne pense pas qu'elle ait braqué une banque.

ERIC : Tu en as l'air vraiment sûr ?

SIMON : Ecoute, je plaisante.

ERIC : Ce que je trouve particulièrement bizarre, c'est qu'elle n'ait pas emprunté à la célèbre banque Simon.

SIMON : Euh ... Peut-être qu'elle a demandé si je pouvais lui en prêter.

ERIC : Et ?

SIMON : Mais je lui ai rien prêté, je te promets.

ERIC (à Sam et David) : Et vous, les garçons ? C'est vous qui avez prêté l'argent à votre grande soeur ?

PUIS, ILS APERCOIVENT ROSIE PRES DE LA PIECE. AYANT ENTENDU LA CONVERSATION, ELLE S'EN VA RAPIDEMENT.

ERIC : Qu'est-ce qu'il y a ? (Dès qu'il se retourne, il a pu deviner le coupable.) Rosie. C'est Rosie qui a prêté l'argent à Mary.

SIMON : Il faudrait que tu pose la question à Rosie.

ERIC (d'une colère incontrôlable) : Je te la pose à toi. Alors, répond.

SIMON N'EN REVIENT PAS. ERIC CHANGE DE TON.

ERIC : Excuse-moi. Tu sais, en ce moment, je me fais du souci pour Mary.

SIMON : On se fait tous du souci pour Mary.

 

SCENE 6 - CUISINE / A DES ENDROITS DIFFERENTS : ERIC ET ANNIE SE METTENT A CHERCHER ENCORE ET ENCORE. CETTE DERNIERE PASSE UN COUP DE FIL A MATT.

MATT (en décrochant) : Allô ?

ANNIE : Euh ... Matt ? C'est maman. Comment vas-tu ?

MATT : Euh ... Je vais très bien. En fait, euh ... je m'apprêtais à sortir.

ANNIE : J'ai essayé de t'appeler toute la semaine.

MATT : Euh ... Quand je ne suis pas au boulot, j'étudie et ... et vice versa. Tu comprends ? Et là, je m'apprêtais à aller étudier.

ANNIE : Je ne te retiendrai pas. Je veux juste te poser une question. Et voilà ! La semaine dernière, Mary ne savait pas comment payer ses factures et tout à coup, elle a trouvé de l'argent. Est-ce que c'est toi qui lui en aurait prêté ?

MATT : Voyons, maman ! Comment je ferais pour lui en prêter ?

ANNIE : Tu travailles.

MATT : Oui. Je travaille pour payer les factures. Je paie mes factures. (Eric arrive.)

ANNIE : Est-ce que tu penses que Simon lui en aurait prêté ?

ERIC : Ce n'est pas lui. Il vient de me le dire. Ce n'est pas lui.

ANNIE RACCROCHE. MATT A L'AIR SURPRIS.

ANNIE : Où est-ce qu'elle a trouvé l'argent ? Est-ce que tu penses qu'elle a dit la vérité ? Un de ses patrons lui devait de l'argent et lui aurait fait un chèque ?

ERIC : Non non, j'en doute. Et ... j'ai posé la question à ses anciens employeurs et ... personne ne lui doit d'argent.

ANNIE : Bon. Ce n'est pas Matt, ce n'est pas Lucy ...

ERIC : ... ce n'est pas Simon. Elle aurait pu demander ça à ton père. Tu crois ?

CELA EST SANS DOUTE POSSIBLE. ANNIE TELEPHONE A SON PAPA.

CHARLES (en décrochant) : Allô ?

ANNIE : Papa ? Est-ce que tu vas bien ?

CHARLES : Hum ... Euh ... Je ne sais pas, j'ai oublié.

ANNIE : Quoi ?

CHARLES : (Rire.) C'est ce fichu Alzeimer qui m'inspire de fines blagues. Je viens de faire quelques kilomètres à pied. Ca va.

ANNIE : Tu en es sûr ?

CHARLES : Oui, j'en suis sûr. Et toi, ça va ?

ANNIE (avec le sourire) : Oui, très bien.

CHARLES : Non, tu n'as pas la voix de quelqu'un qui va très bien, chérie. Il n'y a pas de problème avec Eric et les enfants ?

ANNIE : Euh ...

CHARLES : Je jurerais que Mary a fait des siennes. C'est ça ?

ANNIE : Elle a soudainement trouvé une certaine somme d'argent, pas une somme astronomique, mais suffisamment pour payer ses factures et je me demandais si ce n'était pas toi qui ... qui la lui aurait prêtée.

CHARLES : Non, si tant est que je me rappelle. (Rire.)

ANNIE : Je t'en prie, papa. Je suis sérieuse.

CHARLES : C'est Ginger qui contrôle toutes les dépenses, alors ne t'inquiète pas, ce n'est pas demain la veille que je commettrai la folie de ... de prêter à Mary le premier sou pour la dépanner de quelques dettes que ce soit. Je suis prêt à l'aider à tout moment, mais pas comme ça.

ANNIE : Merci, papa.

SOUDAIN, ELLE LUI RACCROCHE AU NEZ.

CHARLES : Si je peux faire quoi que ce soit ... (Communication coupée.)

ANNIE : Ce n'est pas lui non plus.

ERIC : T'as vu que tu as raccroché au nez de ton père, là ?

ANNIE : Oooh non ! Quand je te dis que je deviens chèvre. (Elle reprend la communication.)

CHARLES (en décrochant) : Oui, j'écoute.

ANNIE : Papa, je t'ai raccroché au nez. Excuse-moi.

CHARLES : Qui est à l'appareil ?

ANNIE : Mais voyons ! C'est moi, Annie. Je viens de t'appeler à l'instant.

CHARLES : Tu es sûre ?

ANNIE : Oui. Certaine.

CHARLES : (Rire.) Je t'ai encore eu. Excuse-moi. Je n'ai pas pu résister. Maintenant, si tu veux poser ton diagnostic, tu peux y aller. Tu as tous les éléments en main.

ANNIE : Au revoir. Je t'embrasse très fort.

CHARLES : Je t'embrasse ... encore plus fort.

ELLE RACCROCHE.

ERIC : J'ai appelé mon père également. Elle lui a demandé de l'argent quand il était là, mais il ne lui en a pas donné.

ANNIE : Tu ne crois pas que ses amies Frankie ou Johnny auraient mis la main à la poche ?

ERIC : Non, ils n'ont pas les moyens. C'est cher, la marijuana de nos jours.

ANNIE : Peut-être John ?

ERIC : Ca, c'est une idée.

ANNIE PASSE UN COUP DE FIL A JOHN. MATT PREND L'APPEL.

MATT : Allô ?

ANNIE : Mais ... tu n'es pas à la bibliothèque ?

MATT : Euh ... Je vais y aller. T'appelles pour vérifier ?

ANNIE : Non ... je ... je voudrais parler à John.

MATT : Il n'est pas rentré, mais il sera ravi de savoir que ma mère a appelé. (...) Quoi ?

ANNIE : Crois-tu que c'est lui qui pourrait avoir dépanné Mary ?

MATT : Ho ! Non.

ANNIE : Tu en es sûr ?

MATT : Je suis absolument sûr qu'il ne fera jamais ça.

ANNIE : Est-ce que tu pourrais quand même le lui demander ?

MATT : Je le ferai, c'est promis.

ANNIE RACCROCHE.

MATT : Dès qu'il sera rentré.

ANNIE : Ce n'est pas John.

ERIC : Heather ? Peut-être que c'est Heather ?

ANNIE : Non. Je lui ai parlé en classe. Elle n'a aucune nouvelle de Mary.

ROSIE (en arrivant) : (Soupir.) Je dois vous l'avouer. L'argent, c'est moi qui le lui ai prêté. Je lui ai refilé vingt dollars et elle m'a remboursé.

ERIC ET ANNIE ONT TOUT COMPRIS. ROSIE RETOURNE DANS SA CHAMBRE.

ERIC : Mary avait besoin de plus de vingt dollars. Elle s'est adressé à Rosie en dernier, pas en premier.

ANNIE : Ce qui veut dire qu'elle a aussi emprunté aux autres enfants.

 

SCENE 7 - COULOIR : A L'ETAGE, ROSIE CROISENT LUCY ET SIMON.

ROSIE : Je l'ai fait. Vous êtes contents, maintenant ?

LUCY : T'as fait du bon boulot, mais ça ne les retiendra pas longtemps. Ils vont continuer à chercher jusqu'à ce qu'ils trouvent. On a eu tort de croire qu'on s'en tirerait aussi facilement.

SIMON : Allez ! Calme-toi. Ils ne le sauront pas. D'accord ?

LUCY SOUPIRE. ELLE NE DEMANDE QU'A LE CROIRE.

 

SCENE 8 - CUISINE / CHEZ HANK ET JULIE : PUIS, APRES DE NOMBREUX COUPS DE FIL, ERIC ET ANNIE CHERCHENT A SAVOIR SI QUELQUE CHOSE SE PERD DANS LA MAISON.

ERIC : Tu as remarqué s'il manquait quelque chose dans la maison ?

ANNIE : Non. Et je suis effrayée à l'idée que tu imagines Mary capable de nous voler. Là, je trouve que tu exagères.

ERIC : D'un autre côté, c'est sympa de se dire qu'il y a ici, quelque chose d'intéressant à voler.

ANNIE LUI FLANQUE UNE PETITE  TAPE.

ERIC : Pourquoi pas Hank et Julie ? Peut-être qu'ils lui ont prêté ?

SUR CE, ANNIE LEUR TELEPHONE. DU CÔTE DE CHEZ EUX, ILS FONT LA CUISINE ET SOUDAIN, ILS ENTENDENT LE TELEPHONE SONNER.

JULIE (en décrochant) : Allô ?

ANNIE : Ah ! Euh ... Bonjour, Julie. C'est Annie. Comment vas-tu ?

JULIE : Ca va. Je suis contente de t'entendre.

ANNIE : Et comment va Hank ?

JULIE : Oooh ! Il va très bien. On va bientôt passer à table, tous les deux. (à Hank) C'est Annie. (à Annie) Hank vous dit bonjour.

HANK : Non, je n'ai rien dit.

ANNIE : Et Erica, ça va ?

JULIE : Le bébé va très bien.

ANNIE : Est-ce que vous avez prêté de l'argent à Mary ?

JULIE : Non. On ne lui en a pas prêté.

HANK : Prêté quoi à qui ?

JULIE : De l'argent. Mais on n'a pas prêté à Mary.

HANK : Euh ... Non.

JULIE : Non.

ANNIE RACCROCHE VITE FAIT.

ANNIE : C'est non. Ils ont dit non. Oh !

MAIS CE N'EST PAS TOUT. ELLE SE MET A PENSER QUE QUELQUE CHOSE SE PERD CHEZ EUX. ELLE RETELEPHONE A JULIE.

JULIE : Annie ? Est-ce que nous avons été coupés ?

ANNIE : Non non non. Euh ... Vous n'auriez pas remarqué s'il manquait quelque chose parmi vos objets de valeur chez vous ?

JULIE : Non, rien ne manque.

ANNIE : Ah !

ANNIE LUI RACCROCHE UNE NOUVELLE FOIS AU NEZ. HANK S'EN APERCOIT.

HANK : Elle a de nouveau raccroché ?

JULIE : Il ne nous manque aucun objet de valeur, n'est-ce-pas ?

HANK : La seule chose de valeur dans cette maison, c'est notre fille. Et je l'entends respirer. Allez ! A table.

DU COTE DE CHEZ LES CAMDENS ...

ERIC : On en est vraiment arrivé là ? Interroger les amis et la famille afin de découvrir où Mary a trouvé une telle somme d'argent ?

ANNIE : Si on ne trouve pas rapidement, je sens que ma tête va exploser. (Soudain, il lui vient une idée.) Ah ! Robbie ! Il travaille, il a de l'argent, il peut lui en prêter. C'est lui qui en a prêté.

ERIC : Non, je ne pense pas.

ANNIE : Mais pourquoi, voyons ?

ERIC : Parce que je lui ai rendu visite et ... il fréquente à nouveau son ex-petite amie et comme il le dit lui-même, "vous avez vu ma nana ? Moi, je tiens à la vie."

ANNIE : Mais il ment. On sait que c'est un menteur.

ERIC : Je regrette d'avoir à te le dire, mais je pense qu'il dit la vérité et j'ai l'impression que c'est notre petite bande de vauriens qui ment. Ils mentent tous, sans exception : Matt, Lucy, Simon, Rosie. Sam et David fera la même chose, s'ils le pouvaient.

ANNIE : Tu penses qu'ils mentent tous, c'est ça ? Sans exception ?

ERIC : J'en suis sûr.

ANNIE : Mais Rosie a avoué de façon spontanée.

ERIC : Mais ça, c'était pour faire diversion. C'est une simple manoeuvre de diversion.

PUIS ON APERCOIT SIMON ET ROSIE ASSIS SUR LE PALIER EN TRAIN D'ECOUTER LA CONVERSATION.

 

SCENE 9 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : APRES QUE SIMON ET ROSIE AIT ENTENDU LA CONVERSATION, ILS ENTRENT DANS LA PIECE OU LUCY S'OCCUPE DE SAM ET DAVID.

ROSIE : Ils n'y ont pas cru. On est repérés. Remettre l'argent dans les tirelires. On n'a plus que 24 heures pour ça. Maman les remplit toujours le même jour de chaque mois.

LUCY : Il va falloir faire vite.

 

SCENE 10 - CUISINE : ANNIE PENSENT QUE CES QUATRE ENFANTS, ESSAIENT DE PROTEGER MARY.

ANNIE : Tu penses vraiment qu'ils sont aussi sournois ?

ERIC : Ouais, si c'est pour protéger Mary. Ils veulent lui éviter d'avoir des ennuis. Ils l'aiment.

ANNIE : Je l'aime, moi aussi.

ERIC : Et moi donc ? Et on ne veut pas qu'elle ait des ennuis, mais la vérité, c'est qu'elle en a, dans ce moment. Et il va falloir qu'on réagisse, toi et moi. Rapidement. Mais qu'allons-nous faire ? Et quand allons-nous pouvoir commencer à le faire ?

 

SCENE 11 - SALON : ERIC ET ANNIE RECOIVENT LA VISITE DE MORGAN ET PATRICIA. ERIC LES INSTALLE DANS LE SALON OU ANNIE LEUR SERT DU THE.

ERIC : Merci d'être venus. On a beaucoup pensé à vous, cet été, mais on n'a pas eu le temps de vous inviter.

MORGAN : On a été très occupés de notre côté.

ANNIE : On est très heureux de vous voir. Alors, comment vont les enfants ?

PATRICIA : Eh bien Nan est en pleine forme. C'est presque une femme, vous savez.

MORGAN : C'est la plus facile de nos enfants. Et Rosie ?

ANNIE : Oooh ! Elle n'est pas facile, mais elle travaille très bien à l'école. On vient juste de l'inscrire à Eleanor Roosevelt. Elle aime vraiment l'école. Ca la stimule énormément.

PATRICIA : C'est si gratifiant de voir qu'une enfant aime apprendre. Actuellement, Keesha suit des cours à l'université des juniors tout en suivant le programme normal de son année de terminale.

ANNIE : Oh ! Et Lucy a décidé que pour la terminale, elle donnerait le meilleur d'elle-même.

ERIC : Avec un de ses camarades, ils ont organisé une sorte d'amical afin de pouvoir postuler très tôt dans des universités. Elle a de bons résultats de façon générale. Et elle a une très bonne moyenne.

ANNIE : Et John ?

MORGAN : Eh bien, l'envoyer à l'université, c'est la meilleure chose que nous n'ayons jamais faite.

PATRICIA : Pardon pardon, ce n'est pas nous qui l'avons envoyé. Il nous a poussés à prendre notre décision.

MORGAN : Eh oui, et il a été pris à son propre piège, du coup. Mais il a eu sa revanche. Il a pris la résolution de ne pas échouer et il a réussi.

ERIC : Il est arrivé à stimuler Matt et même si nous ne sommes pas sûrs que Matt réussisse à entrer en médecine, au moins, nous sommes ravis de le voir relever le défi.

ANNIE : Oui.

ERIC : Maintenant, il a un but. Il exerce le même emploi depuis plus d'un an. (Rire général.) Qui l'aurait imaginé ? Comment va Nigel ?

PATRICIA : Bien !

MORGAN : Oui.

PATRICIA : Et Mary ?

LA CONVERSATION VA ÊTRE TRES COURTE.

ERIC : Oh ? Mary ? Disons, ...

ANNIE : Hm ... Rien de plus.

ERIC : Ouais. C'est ...

ANNIE : ... Mary.

 

SCENE 12 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : LUCY PASSE UN COUP DE FIL A MATT. CE DERNIER DECROCHE.

MATT (avec une voix haut perchée) : Euh ... Oui ? Allô ?

LUCY : Matt ?

MATT : Lucy ?

LUCY : Pourquoi est-ce que tu réponds comme ça ?

MATT : Oh ! C'est ... c'est parce que j'ai oublié que chaque fois que le téléphone sonne, c'est ... c'est maman systématiquement. Mais pourquoi tu ne m'as pas appelé ? Tu sais bien que je ne peux pas appeler, là-bas ?

LUCY : T'aurais pu le faire avec ta voix de fille.

MATT : Vraiment ?

LUCY : Bien sûr. Mais non, c'est la première fois que je peux appeler. Mes parents sont en bas avec les Hamiltons.

MATT : Pourquoi il y a les Hamiltons ?

LUCY : Je ne sais pas, ils ne reçoivent jamais un soir de semaine. Maman a fait un gâteau au chocolat et on est lundi soir. Pour qu'ils les a invités, il faut vraiment que ce soit important.

MATT : Et où est Mary ?

LUCY : Question à 1000 dollars, mon vieux. On ne sait pas où elle est. D'ailleurs personne ne sait jamais où elle est. Quand elle rentre à la maison, elle dit seulement qu'elle passe ses journées à chercher du boulot.

MATT : Je pensais qu'elle aurait trouvé, depuis le temps. Je pensais même qu'elle aura été payée et qu'elle aura remis l'argent à sa place, à savoir les tirelires des jumeaux, du moins, une partie.

LUCY : Ecoute, je crois qu'ils nous surveillent. Ils ne savent peut-être pas d'où vient l'argent, mais ils nous ont à l'oeil. Il faut remettre de l'argent dans la tirelire des jumeaux. Il va falloir le faire très rapidement.

MATT : Je suis désolé. Je n'ai pas d'argent et je suis en train de réviser pour un test. Je n'ai pas le temps de m'occuper de ça.

LUCY : Je n'ai pas le temps, moi non plus, j'ai un truc super important à rédiger.

MATT : Je ne vois vraiment pas pourquoi on se crie dessus. Si on doit crier sur quelqu'un, c'est sur Mary.

LUCY : On ne peut pas crier sur Mary. On ne sait même pas où elle est.

MATT : Bien.

 

SCENE 13 - SALLE DE CINEMA : MARY REGARDE TRANQUILLEMENT UN DESSIN ANIME. SOUDAIN, LE TEMPS PASSE. ELLE SORT DE LA SALLE ET REDEMANDE A CHRIS UNE AUTRE SEANCE.

MARY : Une place.

CHRIS : Tu ne vas quand même pas le revoir ?

MARY : Si, je l'ai trouvé amusant. Ca te pose un problème, peut-être ?

CHRIS : Non, mais je me disais juste que si tu as vraiment l'intention de le revoir tous les jours comme celui de la semaine dernière, tu ferais peut-être bien de laisser passer 24 heures au moins entre deux séances.

MARY : Donne ce billet. D'accord ?

CHRIS : Je regrette. C'est 5 dollars.

MARY : Mais je viens de le voir pour un dollar.

CHRIS : Oui, ça, c'est le tarif jour. Le soir, c'est 5 dollars.

MARY, EMBARRASSEE, LUI DONNE LE RESTE DE SON ARGENT. CHRIS LUI DONNE LE BILLET.

MARY : Si ça a déjà commencé, je demanderai le remboursement.

 

SCENE 14 - CUISINE : ANNIE DISCUTE AVEC PATRICIA DE LA SITUATION DE MARY.

ANNIE : Je vais nous refaire du café et on ira voir ensemble les jumeaux.

PATRICIA : Je suis désolée. J'avais été tellement prise que je n'avais même pas eu le temps de venir les voir.

ANNIE : Le temps semble passer vraiment plus vite, non, à mesure qu'on vieillit.

PATRICIA : Je suis désolée que Mary vous donne tant de fil à retordre, sincèrement.

ANNIE : Oooh !

PATRICIA : Je suis sûre que ça va aller. (Etreinte.)

ANNIE : En tout cas, ça fait du bien d'en parler. Je me sens beaucoup mieux, maintenant.

 

SCENE 15 - SALON : ERIC DISCUTE AVEC MORGAN.

MORGAN : Je sais bien que ça ne va pas te faire plaisir, mais tu sais que c'est la vérité. Tu ne devrais vraiment pas attendre pour agir. Fais-le tout de suite.

ERIC : Je sais. Je l'ai dit à d'autres parents moi-même, mais quand ça tombe sur ses propres enfants, c'est très difficile d'agir parce que on trouve ça tellement incroyable. Ma fille, qui a été une élève brillante pendant 12 ans et championne de basket pendant plusieurs années, elle perd vraiment tous ces moyens.

MORGAN : Eric, ne perds pas espoir. Elle peut encore se ressaisir.

ERIC : Cet argent, où a-t-elle pu se le procurer ?

MORGAN : Je n'en ai aucune idée.

 

SCENE 16 - CHAMBRE DES JUMEAUX : ANNIE ET PATRICIA ARRIVENT DANS LA CHAMBRE DES JUMEAUX.

SAM : Aaah !

DAVID : Maman ! (Rires.)

PUIS ANNIE SURPREND ROSIE EN TRAIN DE VERSER DES GRAINS DE RIZ DANS LES TIRELIRES.

ANNIE : Oh !

ENSUITE, ANNIE SURPREND ROSIE LA MAIN DANS LE SAC.

ANNIE : Oh !

PUIS, IL APPELLE ERIC.

ANNIE : Eric !

ERIC (entendu de loin) : Oui.

ROSIE (en arrêtant de remplir les tirelires) : Oups !

ERIC, MORGAN, LUCY ET SIMON ARRIVENT.

ERIC : Que se passe-t-il ?

ANNIE : Je sais maintenant d'où provient l'argent de Mary.

DAVID POINTE ROSIE DU DOIGT.

ERIC : Oh ! Mon Dieu !

PATRICIA : Nous allons vous laisser. Je crois que ça vaut mieux. (à Morgan) Tu viens ?

MORGAN ET PATRICIA QUITTENT LA PIECE. ROSIE DOIT DES EXPLICATIONS A SES PARENTS.

ROSIE : Tout ça n'a rien à voir avec Mary. Je n'ai pas arrêté de piquer des sous aux jumeaux depuis qu'ils sont venus au monde.

ERIC : Continue. Vas-y. On t'écoute.

ROSIE : Je mettais du riz à la place pour que vous ne remarquez pas que la tirelire était vide. Et pour l'autre, c'est pareil. Mais je les rembourserai. C'est promis.

ANNIE : Comment as-tu pu voler 500 dollars ? L'argent de tes frères ? L'argent de deux bébés ? (Matt arrive.)

ROSIE : Je vous demande pardon. Punissez-moi comme vous voudrez.

ANNIE : Et qu'as-tu fait de l'argent ? Explique-moi.

ROSIE : Euh ... J'ai acheté ... euh ... un cheval.

MATT : Qu'est-ce qui se passe ?

ERIC : Qu'est-ce que tu crois ? Ta petite soeur de 10 ans veut nous faire croire qu'elle a volé de l'argent pour protéger Mary.

ROSIE SECOUE LA TETE POUR DIRE NON.

ANNIE : C'est ça, alors ?

COMME ROSIE NE REPOND PAS, ANNIE EST OBLIGEE DE LUI CRIER DESSUS.

ANNIE : C'est la vérité, oui ou non ?

ROSIE : Non, c'est moi qui l'ai volé. J'ai fait une grosse bêtise. Je mérite une grosse punition.

MATT : Non, Rosie. C'est moi qui n'ai pas joué mon rôle de frère en laissant tout ça arriver. Mary nous a demandé à tous de lui prêter de l'argent. Aucun de nous n'avait la somme dont elle avait besoin. Alors, on a décidé de vider les tirelires des jumeaux. On lui a donné ce qu'il y avait. Elle devait trouver un travail cette semaine et commencer à rembourser. Elle est fauchée. Ils allaient saisir sa voiture et ils ont annulé son assurance. On a simplement eu pitié d'elle.

ERIC : Vous allez tous descendre et nous attendre dans le salon. On vous rejoint dans quelques minutes.

LES ENFANTS SORTENT DE LA PIECE. ROSIE, FINALEMENT, A REALISE QU'ELLE A FAIT UNE GROSSE BÊTISE. ELLE PASSE LA TIRELIRE A MAMAN.

ANNIE (effrayée par sa plus grande surprise) : C'est pitoyable. C'est vraiment pitoyable. Qu'est-ce qu'on va faire ?

ERIC : On va parler à nos enfants. On va leur demander ce qui s'est passé, ce qu'ils pensent de ce qu'ils ont fait et au moment où elle rentrera, on demandera à Mary de s'expliquer.

ANNIE : Et ensuite ?

ERIC : Ensuite, je ne sais pas. Mais j'ai ma petite idée.

 

SCENE 17 - SALON : TOUT LE MONDE ATTEND LE RETOUR DE MARY.

ERIC (en entendant claquer une portière) : Je crois que c'est sa voiture.

EN EFFET, MARY FAIT SON RETOUR A LA MAISON ET APERCOIT TOUTE LA FAMILLE REUNIE DANS LE SALON.

MARY : C'est quoi, cette petite réunion de famille ?

ERIC : Nous t'attendions tous. Assieds-toi. On voudrait te parler un instant.

MARY (gênée) : Et si je ne veux pas m'asseoir, qu'est-ce qui va se passer ? Bon. Alors, c'est quoi encore ? Une de tes fameuses explications ?

ERIC : Non. Non, ce n'est ... ce n'est pas une explication. On va même inventer quelque chose de nouveau que je vais appeler de la prévention. On veut que tu écoutes ce qu'on a à te dire.

MARY : Non, je préfère encore aller dans ma chambre.

ERIC : Si tu y vas, on y va tous. Parce que tous ici, nous pensons que tu risques de t'attirer de très gros ennuis si tu ne nous écoutes pas. Nous sommes ta famille. Nous t'aimons.

MARY : Ecoute, si c'est simplement pour l'argent ...

ERIC : Assieds-toi.

MARY OBTEMPERE. LA REUNION COMMENCE. ERIC COMMENCE A LUI PARLER DE SES DERAPAGES.

ERIC : On dit toujours que la vie est une école et que certaines leçons sont plus dures que d'autres. Ce que j'ai appris au cours de l'année passée, c'est que tu n'étais pas aussi forte et aussi déterminée que je ne le pensais à réussir à cette école de la vie. Je m'en rends compte maintenant que j'aurais certainement dû t'épauler davantage. J'ai parlé avec le patron de la salle de billard. Tu aurais pu t'en douter, n'est-ce pas ? Il m'a dit que c'est lui qui t'avais renvoyée. Il a ajouté que tu étais toujours en retard, que tu te comportais mal, que tu passais ton temps au téléphone et qu'il avait dû se séparer de toi. J'ai parlé avec Pete de Pete's Pizza. Tu m'as dit qu'il avait fait faillite et qu'il avait dû te renvoyer. Or, il m'a dit qu'il avait dû te renvoyer parce qu'il savait que tu sortais après le travail avec Frankie et Johnny et que vous buviez de la bière. Il craignait qu'ils aient une mauvaise influence sur toi. Il s'inquiétait du fait que tu puisses boire et ensuite rentrer en voiture.

MARY : Je t'en prie.

ERIC : J'ai parlé avec le Sgt. Michaels. Il m'a appris que tu avais été arrêtée pour n'avoir pas respecter un stop et il a ajouté que l'agent de police qui ... enfin, celui qui t'avait verbalisée, pensait que tu conduisais en état d'ivresse. Il pensait aussi qu'il ne t'avait pas rendu service. J'ai bien peur qu'on ne t'ait pas rendu service non plus. Aucun de nous ne l'a fait. Et ... on a juste regardé ailleurs parce que vous ne voulions pas voir la vérité. C'est tout.

ANNIE PARLE A SON TOUR. ELLE LUI DIT QU'IL Y A ENCORE BEAUCOUP DE CHOSE A APPRENDRE DE LA VIE.

ANNIE : La vérité, c'est que ... nous t'aimons tous beaucoup. Tu es une jeune fille formidable. Tu as beaucoup à donner. Tu es quelqu'un de précieux. Tu es très gentille. Et ton appétit de la vie, je le trouve admirable. Mais encore une fois, ta vie a de dures leçons à nous enseigner. Et je crois que je préfère te parler durement, ce soir plutôt que de te laisser continuer à apprendre ces leçons toute seule. Je sais et tu le sais aussi que tes deux nouveaux amis, Frankie et Johnny fument des joints et boivent et que ce sont deux irresponsables. Il la frappe aussi. Est-ce que tu es au courant de ça ? Ils ont de graves problèmes. Et je ne veux pas que leur graves problèmes deviennent bientôt tes graves problèmes. Je pense que tu n'as pas oublié que ta mise à l'épreuve n'est pas terminée. Si tu te fais arrêtée pour conduite en état d'ivresse ou possession de marijuana, tu iras en prison. Je ne te laisserai pas aller en prison, Mary. Je ne te laisserai pas. Surtout quand je te vois aussi désorientée face à tes propres choix pour l'avenir. Je croyais qu'en te laissant un peu plus de temps pour y réfléchir, tu finirais par trouver, mais ... je vois bien que tu en es au même point. J'ai l'impression qu'en essayant de trouver, tu t'es perdue. Tu n'es pas la première personne à qui ce genre de chose arrive, mais ... mais avant que tu ne te sois totalement perdue, nous voulons t'aider. Nous avions espéré que tu nous demanderais de te venir en aide, mais peut-être que c'est trop difficile pour toi, en ce moment. Tu dois savoir à quel point je t'aime, Mary. Je t'aime vraiment. Oui, je t'aime. (Mary soupire.)

MATT PARLE A SON TOUR. LUI, IL REGRETTE DE NE PAS LUI VENIR EN AIDE.

MATT : Je regrette vraiment de ne pas avoir été plus présent. J'aurais pu t'aider. Tu comptes pour moi. Ce qui peut t'arriver compte pour moi. Ce qui peut arriver compte pour toute la famille. Je t'ai observée de loin et je ne me suis pas vraiment préoccupé de toi ou de ce qui pouvait arriver. C'est vrai, je t'ai même plutôt évitée, peut-être que j'aurais dû te dire ce que je pense de ton comportement beaucoup plus tôt. Je vois tellement de femmes paumées à l'hôpital, le plus souvent aux urgences ou quand elles commencent un programme de désintoxication. Je ne veux pas que tu deviennes comme elles. C'est trop facile de jouer la mauvaise fille, tu vaux mieux que ça. Je sais que je ne suis pas parfait, je sais que je n'ai pas toutes les réponses, mais je peux te dire ceci. La chose la plus importante que je n'ai jamais faite pour moi-même, c'est de m'assumer enfin comme une grande personne. Je suis ... je ne suis peut-être pas complètement responsable 24 heures sur 24, mais j'y travaille. Et ... et j'espère au moins qu'en te disant ça, je t'aiderais à prendre le même chemin que moi et à t'assumer comme une grande personne. Si tu ne le fais pas pour toi, pense à nous et pense à quel point on a besoin que tu te comportes en personne responsable. Ce que tu fais a un impact sur nous. Je sais ... je sais que tu le sais. Pourtant, tu te comportes comme si tu t'en fichais. On fait tous des efforts pour donner le meilleur de nous, pas parce que le contraire serait inacceptable, mais parce que c'est se gâcher stupidement la vie. Je vois que tu souffres en ce moment. C'est vrai, ce n'est pas ce que tu peux faire de mieux. Tu ... tu peux faire mieux que ça. Je veux que tu fasses mieux que ça. Je t'aiderai à atteindre cet objectif par tous les moyens. C'est à toi de le décider et à personne d'autre. C'est ce que je veux que tu fasses et je t'y aiderai. On t'aidera tous. Nous t'aimons, moi le premier.

PUIS, C'EST AU TOUR DE LUCY DE LUI PARLER. ELLE S'EXPRIME EN PLEURANT.

LUCY : Je t'aime aussi, tu sais. C'est difficile, hein ? Voilà ! Ce que je vais te dire, c'est que tu es ma grande soeur et que je t'admire depuis toujours. Enfin, je t'admirais. Tu as toujours été meilleure que moi à l'école. Tu as toujours été meilleure que moi sur tous les plans. Et si ça m'a quelquefois donné un sentiment d'infériorité, la plupart du temps, c'était pour moi un modèle de comportement parce que je voulais vraiment être comme toi. Et je ne veux plus être comme toi. Et si je dis ça, c'est parce que je sais que toi non plus tu ne veux plus l'être. Tu ne veux pas être renvoyée comme en ce moment d'un nouveau boulot à l'autre. Tu ne veux pas avoir à mentir aux parents pas plus qu'à nous. Tu ne veux pas qu'on soit forcés de répondre aux gens chargés de te faire payer tes factures. Je sais que tu n'es pas comme ça. Tu es cette grande, belle et formidable jeune femme avec un ballon de basket dans les mains et du plomb dans la cervelle. Je sais que tu as arrêté le basket, et peut-être que tu devras t'y remettre, ça ou un autre sport. Parce que j'ai l'impression que quand l'équipe a sombré, tu as sombré avec elle. Le basket a pourtant toujours fait partie de ton identité. Et même si le fait que l'équipe ait sombré explique que tu ais perdu ton identité pendant un moment. Je pense que tu es davantage qu'une ancienne joueuse de basket à la dérive. Tu es une athlète et c'est une caractéristique qui te servira toute ta vie. Tu as besoin de la compétition, de l'effort physique, de l'entraînement et de la discipline. Tout ça, c'est vital pour ton épanouissement. (Mary soupire.) Personne ne t'empêche de pratiquer un sport quelconque. Tu vas devoir t'y remettre très vite. Et je suis prête à faire absolument tout pour t'encourager, mais je pense que c'est quelque chose que tu pourrais faire seule. Tu peux y arriver. Tu es capable de gagner. Tu l'as déjà prouvé et tu as toujours en toi ce qu'il faut pour vaincre. A toi de voir si tu le veux ou pas ... Oh ! Euh ... Et bien, je crois que c'est tout ce que je voulais dire ... Ah ! Non ! Attends ! Je t'ai dit que je t'aimais, je crois ?

PUIS, SIMON A LA PAROLE. IL PARLE DE LA VALEUR DE L'ARGENT.

SIMON : Je sais que tout le monde m'appelle la "banque Simon" et que tout le monde se moque de moi, mais je vais te dire ce qui me plaît dans l'argent. L'argent te dit exactement qui tu es en chiffres et pas en mots qui peuvent ... qui peuvent te blesser ou te mettre en colère. Les chiffres sont des faits indiscutables et quand on voit les tiens, on comprend pourquoi t'as des ennuis. Ben, c'est simple. Tu gagnes beaucoup moins que tu ne dépenses et pas assez pour respecter tes propres obligations. Et ça, tu le verrais si tu regardais les chiffres, Mary. Mais je sais très bien que tu n'aimes pas ça. Pourtant, il le faut. Je peux t'aider à faire un budget et à étaler tes remboursements, si tu veux. Mais ... et même si tu ne veux pas, suis mon conseil. Ne dépense plus rien tant que tu n'auras pas remboursé tes dettes et ne fais plus jamais de dettes. La première chose à régler, c'est ta dette personnelle. Rembourse ce que tu dois à Sam et à David. Je sais que la plupart des gens le fera en dernier et qu'un conseiller financier te dirait de payer tes dettes institutionnelles en premier, mais je suis ton frère. Et je pense sincèrement que d'un point de vue moral, tu dois d'abord rembourser tes relations, tes parents en particulier. Et quand tu verras que ta petite colonne de dettes envers Sam et David aura atteint le zéro, ça t'en dira long sur toi. Tu sais ce que ça dira ? Ca dira que toi, Mary Camden, tu aimes les gens de ta famille, plus que tout au monde et que tu es capable de tenir tes promesses envers ta famille, plus que n'importe qui. Et en voyant tous les autres petites colonnes débitrices diminuées semaine après semaine, les pages te diront enfin que tu n'as plus de dettes. Et c'est magnifique. J'ai envie que tu vives ce moment magnifique, parce que je t'aime.

QUANT A ROSIE, ELLE SE MONTRE TRES MECHANTE ENVERS MARY.

ROSIE : J'ai dû me tromper de réunion, Mary. Je ne sais pas pourquoi tout le monde se montre aussi gentil avec toi. Je croyais qu'on était là pour te dire combien on t'en voulait du mal que tu nous a fait. Tu sais ce que je pense ? Que t'es égoïste et que tu te fiches complètement de ta famille. Franchement, je ne vois pas pourquoi il faudrait te prendre avec des gants. Tu fais comme si t'étais le centre de l'univers et de la famille Camden. Moi, j'en ai assez de manger froid tous les soirs parce qu'on espère tous que tu vas venir dîner avec nous. J'en ai marre que tu me réveilles pratiquement tous les soirs parce que tu fais du bruit en montant l'escalier. J'en ai marre de voir les parents se disputer à cause de toi. Et j'en ai marre de couvrir chacune de tes bêtises. Seulement, ça, je ne le referai plus. Tu m'as forcé à mentir aux parents. T'es jamais allée manger une pizza avec moi comme tu l'avais promis. Tout ce qui te préoccupe, en fait, c'est toi.

ELLE QUITTE LE SALON EN COURANT. ANNIE FAIT DES SIGNES A ERIC.

ERIC : Lucy et Simon, montez dans vos chambre, s'il vous plaît, comme Rosie.

CES DEUX PERSONNES, Y COMPRIS MATT OBTEMPERENT.

MARY : Je crois que je n'en supporterai pas davantage.

ANNIE : C'est exactement ce que nous ressentons, ton père et moi.

MARY : Ecoutez, j'ai saisi le message. Je tâcherai de me corriger.

ERIC : Non, Mary, tu n'as pas tout saisi. Tu as eu le droit à la partie du programme que je pourrais qualifier de tout public. Nous allons passer à la partie adulte de la conversation que ta mère et moi voulons avoir avec toi, toute seule.

ANNIE (en lui montrant un joint) : J'ai fouillé dans ta chambre et j'ai trouvé ça.

MARY : Très bien. Vous avez trouvé un joint, mais il n'a même pas été allumé. Je n'ai rien fait avec.

ERIC : Pourquoi tu l'avais si ce n'était pas pour le fumer ? Et comment l'as-tu eu ? Par Frankie et Johnny ? Or, tu n'es pas censée sortir avec Frankie et Johnny. Et tu l'as eu depuis quand ? Hein ? Trop de questions trop vite ? Pas le temps d'inventer un mensonge ? Tu pourrais prétendre que Frankie t'a emprunté ton blouson et l'a laissé dedans. Eh oui, Mary, la vie n'est pas simple quand on ne dit pas la vérité.

MARY : Je n'en reviens pas que vous ayez fouillé dans ma chambre. Vous n'êtes pas de la police. J'ai des droits, vous savez.

ANNIE : Je te l'ai déjà dit et je ne le répèterai jamais assez, décidément. Un droit, c'est quelque chose qu'on ne peut pas t'enlever, ni moi, ni personne. Par exemple, tu as le droit de t'indigner, en ce moment et je ne peux pas t'en priver. Mais l'intimité, eh bien, l'intimité est un privilège octroyé par tes parents. Et ce privilège, on peut t'en priver. Nous savions que tu étais sur la mauvaise pente, mais nous étions loin de penser que tu en étais arrivée à ce point-là.

MARY : Je ne suis pas sur la mauvaise pente.

ERIC : Ca dépend de ce que tu entends par être sur la mauvaise pente. Hank et Julie nous ont dit comment ton expérience de baby-sitting avait tourné au fiasco. Ils ont ... ils ont dit que le bébé de tes amis était chez eux et que de la bière traînait sur la table. J'appelle ça être sur la mauvaise pente. Fumer un joint, c'est la même chose. As-tu essayé de fumer de la marijuana ?

MARY : Même si je l'avais fait, en quoi c'est mal de faire tout simplement l'expérience ? En quoi est-ce que c'est mal d'essayer rien qu'une fois ? Tout le monde veut faire l'expérience une fois dans sa vie.

ERIC : Non, Mary. Pas tout le monde. Moi, par exemple. Je n'ai pas essayé. Et ensuite, laisse-moi t'expliquer quel mal il peut y avoir à faire cette expérience. Bien sûr, pour certaines personnes, rien n'arrive en dépit du fait qu'ils ont essayé de fumer un joint. Et pour d'autres en revanche, beaucoup de choses vont découler du fait qu'ils ont un jour voulu fumer un joint. Des comportements de délinquents, la tentation d'essayer des drogues toujours plus dures, la dépendance à ces autres drogues, interpellation, condamnation, détention, enfin, ce genre de chose. A quelle catégorie de gens tu appartiens ? A priori, on ne peut pas le savoir. Mais en faire l'expérience, juste pour voir, c'est ... c'est un sacré risque. Tu ne trouves pas ? En tout cas, moi, je le pense et encore plus quand on fait comme toi l'objet d'une mise à l'épreuve.

ANNIE : Mary, nous avons bien réfléchi à la question. Nous voyons que tu ne sait pas ce que tu vas faire de ta vie, ça ne nous étonne pas. Ca nous a pris beaucoup de temps avant de pouvoir élaborer un projet nous-même.

MARY : Un projet ?

ANNIE : Je sais que le Colonel a proposé de t'aider et que tu as refusé son offre. Et bien, nous, on l'a acceptée.

MARY : Qu'est-ce que vous avez accepté ?

ERIC : On a décidé que tu irais passer l'hiver à Buffalo. Voilà ce que nous avons accepté. Tes grands-parents trouvent à présent qu'ils ont suffisamment de temps libre pour s'occuper de toi, maintenant que George a retrouvé son vrai père.

MARY : Quoi ?

ERIC : Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tu as quand même six frères et soeurs et on te donne plus que la part qui te revient d'intention et d'énergie. On doit agir pour le bien de toute la famille.

MARY : Et donc, pour le bien de toute la famille, vous allez m'expédier en Sibérie pour vivre avec un couple de vieux ?

ANNIE : Exactement, grosso modo, c'est ça. Tu vas vivre chez tes grands-parents. En attendant, George s'installera dans la pension de famille avec son père. Tu travailleras au foyer d'accueil pour les sans-logis. Tu utiliseras tes deux premiers salaires pour rembourser Sam et David. Et à partir de janvier, toi et ta grand-mère Ruthie, vous prendrez des cours ensemble dans la petite université locale.

MARY : Et à part ça ? Quelles sont mes autres possibilités ?

ERIC : Tu n'as pas d'autres possibilités. On va te conduire à l'aéroport et tu vas prendre le vol de nuit pour New York, dès ce soir.

MARY : Que devient ma voiture ?

ERIC : Ecoute, pour l'instant, la voiture est à mon nom. On va honorer les paiements jusqu'à ce qu'on décide de faire autrement. C'est tout.

MARY : Et qu'est-ce que je vais conduire à Buffalo ?

ERIC : Alors là, franchement, c'est le cadet de mes soucis. Dès qu'il pensera qu'il peut te faire confiance, je suis sûr que grand-père acceptera de te laisser conduire son Impala ... C'est une merveille.

MARY : Ah oui ! Et si je disais non ? Peut-être que ... peut-être que je n'ai pas envie de le faire et peut-être que je ne vais pas le faire.

ERIC : A toi de nous le dire. Tu peux proposer quelque chose de mieux et fais-le avant qu'on ne parte à l'aéroport, qu'on l'examine, ta mère et moi.

ANNIE : J'ai mis deux valises dans ta chambre.

ERIC : On a prévu de quitter la maison à neuf heures.

ERIC ET ANNIE S'EN VONT. MARY SOUPIRE.

 

SCENE 18 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : MARY PREPARE SES VALISES. LUCY ARRIVE.

MARY (froidement) : Je croyais avoir été claire. Je t'ai dit de ne pas venir... Ecoute, je pars bientôt. Alors, sois patiente. Tu auras bientôt la chambre pour toi toute seule.

LUCY : Tu ne vas pas t'en aller comme ça.

MARY : Comment tu croyais que j'allais m'en aller, exactement ? On me flanque dehors, je vais vivre chez le Colonel et grand-mère Ruthie à Buffalo. Tu sais comment c'est, Buffalo ? Et tu sais comment ils sont ? Comment tu pouvais penser que je partirai avec plaisir ? Comment ?

LUCY : Mais je ne savais pas que ça se passerait comme ça. Et les parents sont peut-être plus soucieux de ta sécurité que de ton plaisir.

MARY (hurlant très fort) : Casse-toi !

LUCY (en larmes) : C'est comme ça que tu me dis au revoir ?

MARY : Oui ... Oui. C'est comme ça que je te dis au revoir. Et tu diras aux autres qu'ils n'ont pas intérêt à entrer dans cette pièce. Je ne veux voir, je ne veux parler à aucun d'entre vous.

PUIS, ELLE JETTE UN OREILLER SUR LUCY QUI S'EN VA EN COURANT.

MARY : Casse-toi.

 

SCENE 19 - CHAMBRE DES PARENTS : ERIC ET ANNIE S'APPRETENT A CONDUIRE MARY A L'AEROPORT.

ANNIE : Mary est vraiment, vraiment fâchée contre nous.

ERIC : Je sais, ça m'est égal. J'aime mieux voir un enfant fâché qu'un enfant mort.

ANNIE : Eric, dis-moi encore que c'est la meilleure chose à faire. (Etreinte.)

ERIC : C'est la seule chose à faire. Il lui faut un endroit sûr et c'est un endroit sûr pour elle. Le Colonel et Ruthie peuvent lui apporter la sécurité, là-bas.

ANNIE : Et nous, on ne peut pas ?

ERIC : Nous vivons à proximité de ses nouveaux amis et ses amis travaillent dans notre voisinage, donc, elle n'est pas en sécurité, ici. Et puis, rien de tel que de changer d'endroit quand on doit prendre un nouveau départ et ce n'est pas vraiment la Sibérie, tu sais. Ils ont une maison superbe avec un bon système d'alarme. Le père de George était à la C. I. A. Il est sûrement plus doué en espionnage que toi ou moi. Elle aimait aller là-bas, tout enfant.

ANNIE : En fait, est-ce qu'on a le droit de demander à d'autres personnes d'assumer nos problèmes ? On devrait essayer de les régler nous-mêmes.

ERIC : Comment ? Que pourrions-nous faire que nous n'avons pas déjà tenté ?

ANNIE : Je ne sais pas, mais il doit y avoir un moyen.

ERIC : C'est possible, mais dis-toi que tu es un chirurgien à qui on demande d'inventer une technique pour sauver la vie de sa propre fille condamnée. On sait que ce sera mieux si c'est quelqu'un de plus objectif qui tente l'opération. Mon père sait très bien s'y prendre avec les enfants indisciplinés qui ont besoin d'être guidés avec force et tendresse à la fois et bien que Mary soit sa propre petite fille, crois-moi, il sera beaucoup plus objectif que toi et moi réunis.

ANNIE : Je sais. J'avais seulement besoin de te l'entendre dire encore une fois et il se peut que tu ais encore à le dire une fois pendant le trajet vers l'aéroport.

ERIC : Je le dirai autant de fois que tu auras besoin de l'entendre. Je pense sincèrement que c'est la meilleure chose pour Mary et pour notre famille, pour l'instant, mais je m'estime heureux que mes parents soient prêts à nous rendre ce service. La mère pense que ça peut être aussi très bien pour eux. Ils ont appris à se passer peu à peu de la présence de George du fait que lui et son père s'entendent très bien et le Colonel et Ruthie se sentent un peu inutiles, actuellement.

ANNIE : Ils ne se sentiront plus inutiles longtemps.

TOUT A COUP, ILS ENTENDENT MARY QUI A DEJA QUITTE LA MAISON.

MARY (entendue de loin) : Je vous attends dans la voiture.

ANNIE : Mary ne partirait quand même pas sans dire au revoir à ses frères et soeurs. N'est-ce pas, chéri ?

ERIC : Ma chérie, ne sois pas étonnée si elle monte dans l'avion sans même nous dire au revoir à nous.

ANNIE : Mais c'est affreux !

ERIC : Je ne trouve pas ça si affreux. Cela me soulage de voir qu'on agit enfin ... et dans le bon sens, Annie. Je suis absolument certain qu'on agit dans le bon sens.

ANNIE : Alors, je suis avec toi.

ERIC : Très bien.

ANNIE : En route !

ILS S'APPRETENT A PARTIR.

 

SCENE 20 - CUISINE : EN REGARDANT PAR LA FENÊTRE, MATT APERCOIT MARY AU VOLANT DE SA VOITURE.

MATT : Quelle tête de pioche ! Je n'en reviens pas. Elle ne nous a même pas dit au revoir. (Eric et Annie arrivent.)

ERIC : On sera rentrés dans une heure.

ANNIE : Rosie, va te coucher, s'il te plaît. J'irai t'embrasser quand je rentrerai de l'aéroport.

SIMON : Bonne chance !

LUCY : Oui. Bonne chance !

MATT : Je vous attends. Je m'en irai après.

ERIC : Ouais.

ANNIE : Merci. (Ils partent.)

MATT : Une sacrée tête de pioche !

LUCY : C'est vraiment bizarre. C'est comme s'il y avait un immense vide dans la maison avant même qu'elle soit partie.

SIMON : Elle a peut-être dit au revoir à personne, mais elle n'est plus là.

MATT : Difficile à croire.

LUCY : C'est triste.

SIMON : Ouais, très triste.

ROSIE : Qui veut du gâteau ?

MATT (se servant en premier) : Ouais.

 

SCENE 21 - AEROPORT : MARY ATTEND SON AVION POUR BUFFALO.

MARY : Vous avez raison. Je n'ai aucune idée de ce que je dois faire si je veux sortir du pétrin. J'ai pourtant fait des prières pour pouvoir trouver le moyen de m'en sortir. Croyez-moi, si c'est ça la réponse à mes prières, c'est terminé. Je ne prierai plus jamais pour quoi que ce soit.

SON AVION VA BIENTÔT ARRIVER.

UNE VOIX : Dernier appel pour le vol 1326 à destination de Buffalo. Embarquement immédiat, porte 10.

ANNIE (à Mary) : N'en veux pas à ton père. C'est une décision que nous avons prise, tous les deux.

MARY : Ben voyons ! Je sais bien que c'est son idée.

ERIC (s'approchant de Mary) : C'est le moment.

ANNIE ET MARY SE LEVENT ET S'ETREIGNENT. PUIS C'EST LE TOUR D'ERIC. ENSUITE, MARY PART REJOINDRE SON AVION. ELLE DONNE SON BILLET.

LA DAME : Merci.

A CE MOMENT-LA, ERIC ET ANNIE PLEURENT SON DEPART.

ANNIE : Oh ! Je t'aime tant. Rappelle-toi ce que tu as dit. Il vaut mieux avoir un enfant fâché qu'un enfant mort. C'était la meilleure chose à faire et tu le sais bien tout au fond de ton coeur. C'est vraiment la meilleure décision.

 

FIN.

Kikavu ?

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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Avant-hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Avant-hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Hier à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !