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#506 : A propos de Mary

Toujours au chômage et voyant ses dettes s'accumuler, Mary continue de s'enfoncer alors qu'Eric et Annie se disputent sur la meilleure façon de réagir à tous ses mensonges et à son comportement immature. Toute la famille commence à réaliser ce qui risque d'arriver. Tout cela pousse les enfants à cassez les tirelires des jumeaux pour aider Mary à payer ses dettes. Pour que la compagnie de la carte de crédit cesse d'appeller, ils sont forcés de prendre une décision risquée. Pendant ce temps, Mary continue à ignorer ses responsabilités. 

 

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Popularité


4.33 - 3 votes

Titre VO
Broke

Titre VF
A propos de Mary

Première diffusion
06.11.2000

Première diffusion en France
22.04.2001

Photos promo

Matt Camden (Barry Watson), Simon Camden (David Gallagher) & Lucy Camden (Beverley Mitchell)

Matt Camden (Barry Watson), Simon Camden (David Gallagher) & Lucy Camden (Beverley Mitchell)

Matt, Lucy, Simon & Ruthie Camden (Mackenzie Rosman) dans la cuisine

Matt, Lucy, Simon & Ruthie Camden (Mackenzie Rosman) dans la cuisine

Simon & Matt discutent dans la cuisine

Simon & Matt discutent dans la cuisine

Lucy & Ruthie Camden

Lucy & Ruthie Camden

Ruthie Camden (Mackenzie Rosman)

Ruthie Camden (Mackenzie Rosman)

Simon Camden (David Gallagher)

Simon Camden (David Gallagher)

Eric (Stephen Collins) & Annie Camden (Catherine Hicks) parlent de leur fille Mary

Eric (Stephen Collins) & Annie Camden (Catherine Hicks) parlent de leur fille Mary

Plus de détails

Écrit par : Sue Tenney & Brenda Hampton 
Réalisé par : Joel J. Feigenbaum 

Avec : Ed Begley Jr. (Docteur Hank Hastings), Michael Canavan (Steve), Christopher Michael (Sgt. Michaels), Deborah Raffin (Julie Camden Hastings) 

Guests :

  • Curtis Andersen ..... Garçon au guichet
  • Christopher Daniel Barnes ..... Officier de police
  • Mary Donnelly-Haskell ..... Femme à la carte de crédit
  • James Keane ..... Pete
  • Lawrence Lowe ..... Homme
  • Cyd Strittmatter ..... Agent de l'assurance
  • Mari Weiss ..... Margaret

SCENE 1 - CUISINE : PENDANT LE PETIT-DEJEUNER, SAM ET DAVID REPANDENT LEUR NOURRITURE SUR LE SOL. QUAND AUX ADULTES, CHACUN S'INQUIETE POUR MARY.

ANNIE : Lucy, tu peux monter Sam et David et les habiller ?  (Lucy répond oui.)

SIMON : J'aide Lucy.

ROSIE : J'aide Simon.

LUCY ET SIMON PRENNENT LES JUMEAUX. TOUS LES TROIS MONTENT DANS LA CHAMBRE DE CES DERNIERS.

ANNIE : On peut reprendre notre discussion ?

ERIC : On a assez discuté. Ce qu'il faut, c'est agir. Il faut prendre des mesures. Mary est sur une pente dangereuse. Et à mon avis, elle va bientôt toucher le fond. Seulement, toute la question, c'est où va se situer le fond ? Elle n'a pas de travail, elle n'a pas d'argent, pas d'amis ... Aucun digne de ce nom. (Ils se lèvent.) Tu l'as vue ? Elle n'arrive pas à conserver longtemps le même travail. A chaque fois, elle laisse tomber : le billard, la pizzeria. Elle ne reste nulle part.

ANNIE : Je sais. Mary a besoin d'un travail et d'une paie et d'amis un peu mieux. Mais elle va se prendre en main. Elle doit travailler. Elle a des traites de voiture à payer. Et tu sais bien qu'elle ne peut pas trouver autre chose que des boulots où ... où elle s'ennuiera. Donc, à la longue, elle comprendra l'intérêt d'avoir un emploi qui lui plaise. Et quand elle s'apercevra que ce genre de travail exige un certain niveau d'étude, ça l'obligera à reconsidérer les choses d'un point de vue différent.

ERIC : Donc ... donc, toi, tu ... tu veux attendre qu'elle le comprenne toute seule ?

ANNIE : Oui, c'est la seule solution. Je sais que ça peut être long, mais on ne peut pas lui imposer d'aller en fac.

ERIC : Oui, mais pour l'instant, elle n'a plus de travail. Plus de travail, ça veut dire plus d'argent. Plus d'argent, ça veut dire plus de voiture. Elle va la perdre, sa voiture.

ANNIE : Elle va la perdre, et alors ?

ERIC : Il ne s'agit pas de la voiture. En laissant aller, c'est Mary qu'on peut perdre.

PENDANT LA DISCUSSION, LE TON MONTE.

ANNIE : Tu crois que je ne le sais pas ? Ce n'est pas parce que je ne suis pasteur ou psychothérapeute que je ne vois pas qu'elle s'enfonce et que les choses tournent mal. Je suis sa mère. Et je dis que ça ne l'aidera pas qu'on tente d'intervenir, parce qu'elle n'est pas prête pour ça.

ERIC : Moi, je suis son père. Et si on doit l'aider, c'est maintenant parce que là, elle est en train de couler.

ANNIE : Tu sais toujours tout mieux que les autres et tes opinions prévalent sur celles des autres.

ERIC : Tu passes toujours ton temps à déformer ce que je dis.

ANNIE : Ben après tout, si tu es sûr que c'est mieux, faisons à ton idée. Reprenons ça en main. Qu'est-ce que tu veux que nous fassions ?

ERIC : Je n'en sais rien du tout.

ANNIE (avec un demi-rire) : Ho !

ERIC : Je n'en sais rien du tout.

ANNIE : Tu t'occupes de familles à problèmes tous les jours et quand on en vient à notre famille, à nos enfants, tu ne trouves aucune solution.

ERIC : Eh ben, non. Excuse-moi.

ANNIE (avec un demi-rire) : Ho !

ERIC : D'accord. Faisons comme tu veux, toi. On attend. Jusqu'à quand devra-t-on attendre avant de reprendre les choses en main ?

ANNIE : Jusqu'au premier de l'an, comme on l'a dit, quand on a su qu'elle arrêtait les études. On peut revenir sur ça et avancer la date ou ... ou se dire qu'on a pris la bonne décision depuis le départ.

ERIC : Comme tu l'as souligné, je n'ai aucune solution. Etant donné que cette discussion tourne en rond, je préfère encore sortir prendre l'air.

ANNIE : Tu crois que tu es le seul à avoir envie de prendre l'air ? Moi aussi, j'ai besoin de souffler. Moi aussi, je veux sortir.

ERIC : Eh ben, sors, dans ce cas-là. On ne va pas se disputer surtout aujourd'hui.

ANNIE : Si.

LUCY ARRIVE DISCRETEMENT.

ANNIE : Tu gardes tes frères.

LUCY : Oui, d'accord.

ANNIE : Ton père et moi, on doit sortir.

ERIC : Séparément.

ANNIE : Dieu merci, oui ! Je t'ai assez supporté.

TOUS DEUX SORTENT CHACUN DE LEUR CÔTE. LUCY PARAÎT FORT PREOCCUPEE.

 

GENERIQUE

 

SCENE 2 - SALON / BANQUE : MARY RECOIT UN APPEL DE LA BANQUIERE, LA DAME A LA CARTE DE CREDIT (D. C. C.). C'EST LUCY QUI DECROCHE.

LUCY : Allô ?

D. C. C. : Mary Camden ?

LUCY : Non.

D. C. C. : Puis-je parler à Mary Camden ?

LUCY : Euh ... Mary est sortie. Je peux peut-être prendre un message ?

D. C. C. : Mary n'est pas là ?

LUCY : Non, elle est sortie.

D. C. C. : Hum ... Et vous, alors ? Qui êtes-vous ?

LUCY : Mais qui est en ligne ?

D. C. C. : Je l'ai demandé avant.

AUSSITÔT QUE LUCY LUI RACCROCHE AU NEZ, LA DAME LA RESONNE. LUCY NE DECROCHE PAS.

SIMON (en arrivant) : C'est pour toi ?

LUCY : Merci. (Elle décroche.) Allô ?

D. C. C. : Allô ? Mary ?

LUCY (à Simon) : C'était pour Mary.

SIMON : Mary, Lucy ... Où elle est, la différence ?

LUCY (en reprenant le téléphone) : (Soupir.) Ecoutez. Je ne suis pas Mary. Je suis sa soeur, Lucy.

D. C. C. : Hm ... Sa soeur ? Que c'est original !

LUCY : Je ne suis pas Mary, je vous dis.

D. C. C. : Ca n'avance à rien de mentir. Je sais qui vous êtes. Je voudrais que nous discutions de vos problèmes de retard dans vos remboursements de crédit.

LUCY : Vous gérez le compte de Mary à la banque ?

D. C. C. : Non, j'appartiens au service de recouvrement. C'est un autre département. La banque me charge de contacter les personnes qui euh ... Attendez ! Je ne retrouve plus le mot officiel. Oui, euh ... on fait appel à moi quand un débiteur devient un mauvais payeur.

LUCY : Ma soeur a toujours payé ses factures.

D. C. C. : Qu'un de nos employés a pu avoir la bêtise de vous donner une carte, ça le regarde. Je ne suis pas une imbécile. Alors, le numéro de la soeur, ça ne prend pas. Vous pouvez oublier ça. Cela dit, je me suis renseignée sur vous. J'ai téléphoné à votre travail, ce matin. J'ai appris que vous n'y étiez plus employée.

LUCY : Qu'est-ce que je peux faire ou dire pour vous convaincre que je ne suis pas Mary, mais sa soeur ?

D. C. C. : Rien.

LUCY LUI RACCROCHE UNE NOUVELLE FOIS AU NEZ. LA DAME LA RESONNE UNE FOIS DE PLUS.

 

SCENE 3 - POSTE DE POLICE : LE Sgt. MICHAELS PRONONCE SON DISCOURS AUX AUTRES OFFICIERS DE POLICE, CELUI PORTANT SUR L'IVRESSE AU VOLANT.

Sgt. MICHAELS : Le week-end prochain, nous ferons des contrôles systématiques avec alcootest sur la route du campus. Je sais que vous considérez ça comme une corvée et que les étudiants vont encore nous détester, mais je vous rappelle que l'alcool au volant tue. Il est responsable de la mort de seize mille personnes tous les ans. Bien. Ce sera tout. Consultez la feuille d'assignation et au travail. (Murmures.)

LE POLICIER, QUI A VU MARY, VEUT PARLER AU Sgt. MICHAELS. IL AFFIRME AVOIR FAIT UN DERAPAGE DANS SON TRAVAIL.

POLICIER : Euh ... Je crois que j'ai fait une bêtise. Il y a deux ou trois semaines, j'ai ... j'ai chopé une fille brûlant un stop et ... et je n'ai pas fait de rapport sur elle.

Sgt. MICHAELS : Ce n'est pas une faute en soi. Un officier de police est seul juge de ce qui mérite ou non d'être consigné.

POLICIER : Et c'est qu'elle avait bu aussi.

Sgt. MICHAELS : Et tu l'as laissé repartir malgré ça ? Ca m'étonne de toi.

POLICIER : Je la connaissais.

Sgt. MICHAELS : Ce n'est pas une excuse.

POLICIER : Vous la connaissez aussi. C'était Mary Camden.

Sgt. MICHAELS : La fille du Révérend Camden. (Le policier répond oui.) Mary conduisait en état d'ivresse ?

POLICIER : Oui, enfin, elle avait bu.

 

SCENE 4 - APPARTEMENT DE MATT ET JOHN : JOHN TOURNE EN ROND. MATT EST EN TRAIN D'ETUDIER.

MATT : (Soupir.) Bon. Qu'est-ce qui ne va pas ?

JOHN : Rien.

MATT : Oh ! Ne me réponds pas rien. Tu fais les cent pas depuis une demie-heure.

JOHN : Ah ! Euh ... Je n'ai pas le droit de ... de marcher dans mon appart ?

MATT : Je te signale que je n'y vis pas seul et que moi, je n'en peux plus de te voir tourner en rond. Je n'arrive pas à me concentrer et ça devient gênant. (Soupir.) Fais une pause que je puisse bosser. J'ai un contrôle demain. Et si je ne révise pas ma chimie, j'ai toutes les chances de me planter. (Soupir.) T'en as après moi ? Qu'est-ce que tu me reproches ?

JOHN : Je ne te reproche rien à toi, mais on m'a fait un coup tordu. C'est vrai.

MATT : Quelque chose d'ennuyeux pour moi ? Pour toi ? Pour tout l'univers ? Pour qui ?

JOHN : C'est un vrai coup foireux.

MATT : Je t'écoute. Tu me craches le morceau ?

JOHN : Ben, j'ai promis que je ne dirai rien.

MATT : Bon. Ben. Alors, ne dis rien.

JOHN : T'es pas intrigué ?

MATT : Seulement agacé.

JOHN : Ca concerne Mary.

MATT : Maintenant, ça m'agace tout en m'intriguant.

JOHN : Je n'ai pas envie que ça se retourne contre elle, mais ...

MATT : Mais quoi ? Vas-y ! Dis-le.

JOHN : Elle a voulu m'emprunter du fric ... et pas une somme insignifiante, un beau paquet.

MATT : Ca me laisse sans voix. Tu ne lui as pas donné d'argent, au moins ?

JOHN : Euh ... non. D'accord, c'est ta soeur et je l'aime beaucoup, mais non ... non, je ne pouvais pas. Mais voilà ! Ca m'ennuie de ne pas avoir pu la dépanner. Maintenant, je suis inquiet.

MATT : Pourquoi ?

JOHN : Si elle en est à me demander du fric à moi, ça prouve que c'est la mouise. Ce n'est pas rassurant ... à voir.

MATT : Non, t'as raison. T'en sais plus ?

JOHN : Mardi soir, du côté de la rue piétonne, j'ai vu Mary. Je l'ai vue avec ces deux jeunes paumés qui boivent de la bière et qui fument.

MATT : Hum ... Ca devait être Frankie et Johnny. Ce sont ses nouveaux copains.

JOHN : Je n'en sais rien. Peut-être que ils ne sont pas aussi nuls.

MATT : Mon père leur a évité la prison, il y a deux semaines, quand on les a arrêtés tous les deux pour détention d'herbes.

JOHN : Super ! Mais qu'est-ce qu'elle a dans le crâne, ta soeur ?

MATT : J'aimerais le savoir. Merci de me l'avoir dit.

JOHN : Tu comptes faire quoi ?

MATT : Je n'en sais absolument rien, encore.

 

SCENE 5 - HOPITAL : ERIC SE REND A L'HÔPITAL. IL CROISE HANK.

HANK : Oh ! Eric. Ca me fait plaisir de te voir.

ERIC : Bonjour, Hank.

HANK : Tu as l'air sur les genoux.

ERIC : Euh ... Tu es un bon diagnosticien. Sept enfants ...

HANK : Eh oui ?

ERIC : ... et les journées un peu chargées, cet an-ci à la paroisse.

HANK : Faut te reposer. Tu as une sale tête.

ERIC : Ouais.

 

SCENE 6 - EN RUE : MARY SE MET DEVANT UN AUTOMATE. ELLE TENTE DE RETIRER DE L'ARGENT AVEC SA CARTE DE CREDIT. LES GENS DERRIERE ELLE SONT PRESSES.

MARY (lisant le ticket) : Quoi ? Demande rejetée ? Montant insuffisamment approvisionné ?

PUIS ELLE REESSAIE AVEC UNE AUTRE CARTE DE CREDIT. IL EN SORT LE MÊME TICKET. L'HOMME DERRIERE ELLE TEMOIGNE SON IMPATIENCE.

L'HOMME : Activez un peu. Il y a des personnes pressées, des personnes qui aident peuvent retirer de l'argent.

MARY (irritée) : Je suis arrivée avant vous, alors, vous me lâchez, c'est compris ?

L'HOMME : On a assez perdu de temps. Alors, tenez. Je vous file cinq dollars et vous, vous décampez.

MARY (en souriant et prenant le billet) : Ca marche. C'est un plaisir de faire des affaires avec vous.

 

SCENE 7 - SUPERMARCHE : EN FAISANT LES COURSES, ANNIE RENCONTRE L'HOMME DE LA COMPAGNIE D'ASSURANCE, MARK JOHNSON.

MARK : Euh ... Vous êtes bien la femme du pasteur, je me trompe ?

ANNIE : Non. C'est exact.

MARK : Madame Camden, ...

ANNIE : Vous êtes de notre paroisse ?

MARK : Oui, Mark Johnson.

ANNIE : De la Compagnie d'assurance du moment ?

MARK : Oui, euh ... c'est ... Je ne devrais pas vous révéler ça, mais le Révérend a tant aidé ma mère au moment de son hospitalisation, l'année dernière, mais ...

ANNIE : Et qu'est-ce que vous ne devriez pas me dire ?

MARK : Mary ne devrait pas conduire sans son contrat d'assurance-voiture.

ANNIE : Elle a une assurance.

MARK : Non, elle avait une assurance. On a dû résillier son contrat parce qu'elle ne l'avait pas payée. Et si elle se fait arrêter par la police, ça peut lui coûter cher en plus des seize cents dollars d'amende. On risque de lui retirer son permis.

ANNIE : Mary n'a pas payé son assurance ?

MARK LUI REPOND NON.

 

SCENE 8 - SALON : MARY REVIENT A LA MAISON. LUCY S'EN APERCOIT.

LUCY (se levant) : Mais où est-ce que tu étais ?

MARY : En ville.

LUCY : Tu es allée chercher du travail, j'espère ? Il y a une personne qui a appelé pour ta carte de crédit. Elle me prend pour toi.

MARY : Hum ... C'est marrant.

LUCY : Elle dit aussi que tu dois de l'argent à la banque. Je ne trouve pas ça très amusant, moi.

MARY : D'accord, mais qu'est-ce que je peux faire ?

LUCY : Eh bien, effectuer le versement. Quand tu as eu cette carte de crédit ?

MARY : Euh ... Ce n'est pas sorcier. C'est eux qui m'ont proposé de la prendre. (Lucy soupire.) T'as raison. Je sais. Il faut que je paie ma banque. Tu peux me prêter un billet de cinquante ?

LUCY : D'abord, je n'ai pas cette somme, et même si je l'avais, je refuserai de te la prêter.

MARY : Super ! Mais dis donc, t'es une vraie soeur pour moi.

LUCY : Mais enfin, t'as quel âge ? Tu t'es fourrée dans le pétrin toute seule, alors, à toi de t'en sortir. Et arrange le coup avant que les parents ne rentrent et avant que la femme de la banque ne rappelle encore une fois ici.

SOUDAIN, IL LUI VIENT UNE IDEE.

MARY : Je sais où je vais trouver cinquante dollars.

MARY QUITTE LE SALON ET COMPTE LE DEMANDER A SIMON QUI  S'OCCUPE DE SAM ET DAVID.

 

SCENE 9 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : SIMON MET SAM ET DAVID AU LIT. MARY LUI DEMANDE DE PRÊTER DE L'ARGENT.

SIMON : Non, non, non et non ! Ca, n'y compte pas. Tu n'auras rien. Tu m'as assez taxé. Fini, maintenant.

MARY : Et si je te conduis quand tu sors tes copines, je serai ton chauffeur pendant un mois.

SIMON : Ta voiture n'a que deux places. Où tu mettras ma copines ? Dans le coffre ?

MARY : Sois sympa ! Allez ! Aide-moi ! Rien qu'une fois.

SIMON : Rien qu'une fois ? Je connais le refrain, alors, désolé, c'est non.

IL FERME LA PORTE DE COMMUNICATION. MARY ENTRE PAR L'AUTRE PORTE.

MARY : Mais quel refrain ? Pourquoi ce serait non ?

SIMON : Si je fais le compte, tu m'attaques ces trente dollars en moins de trois mois.

MARY : Oui, mais je t'ai toujours remboursé.

SIMON : Non, tu ne m'as rien remboursé. Tu bosses, t'as une paie, tu devrais te débrouiller sans piquer mon fric.

MARY : Oui, je devrais. Seulement, je n'ai pas un rond.

SIMON : Ce n'est pas mon problème.

MARY : On va confisquer ma carte de crédit.

SIMON : Une carte de crédit ? Je croyais que tu voulais de l'argent pour ta voiture ou ton assurance. Depuis quand tu as une carte de crédit ?

MARY : Un mois ou deux.

SIMON : De quoi tu pouvais avoir un tel besoin pour que tu te l'offres à crédit ?

MARY : De choses. D'un tas de choses. Voilà ! T'as des besoins plus importants lorsque tu travailles. (Sonnerie de téléphone.)

SIMON : Il n'est pas question que je te prête cinquante dollars. Il te reste combien ?

MARY : Cinq dollars.

SIMON : Dis adieu à ta carte. Tu peux la rendre.

MARY : Mais si je la rends, ça ne m'avancera à rien. Je dois rembourser ce que je dois.

SIMON FERME SOUDAINEMENT LA PORTE. MARY SOUPIRE.

 

SCENE 10 - COULOIR : SORTI DE CETTE CHAMBRE, MARY CROISE LUCY.

LUCY (lui passant le téléphone) : Tiens ! C'est pour toi. Le service de recouvrement.

MARY NE VEUT PAS LA CONTACTER. ELLE LUI REMET LE TELEPHONE.

LUCY (essayant de la raisonner) : Arrange-toi avec eux.

LUCY PARTIE, ROSIE APPELLE MARY.

ROSIE (tout bas) : Pssst ! Viens par là.

ELLE LA FAIT ENTRER.

 

SCENE 11 - CHAMBRE DE ROSIE : ROSIE EST SUR LE POINT DE LUI DEPANNER.

ROSIE : Si tu veux, moi, j'ai de l'argent.

MARY : Sérieux ?

ROSIE : J'ai vingt dollars qui me restent de mes cadeaux d'anniversaire.

MARY : C'est tout ce que tu peux me prêter ?

ROSIE : Vingt dollars, c'est beaucoup ?

MARY : A tes yeux, oui.

ROSIE : Je suis désolée. Moi, je n'ai rien de plus.

MARY : Ca m'ira. Vingt dollars, c'est bien déjà.

ROSIE (lui tendant l'argent) : Avec ça, tu peux payer ce que tu dois. (Sonnerie de téléphone.)

MARY : Oui, je vais à ma banque, je pars tout de suite payer mes traites sur la carte.

MARY ET SUR LE POINT DE PARTIR EN LAISSANT SONNER LE TELEPHONE.

 

SCENE 12 - COULOIR / BANQUE : EN SORTANT DE LA CHAMBRE, ELLE CROISE SIMON ET LUCY QUI ONT ENTENDU LA SONNERIE PLUS D'UNE FOIS.

SIMON : Quelqu'un peut décrocher le téléphone ?

LUCY : C'est à Mary de répondre. C'est sûrement la femme de la banque qui la rappelle.

MARY : Je n'ai pas le temps de répondre. Je m'en vais.

ELLE PASSE LE TELEPHONE A LUCY ET PUIS S'EN VA.

LUCY (à Simon) : (Soupir.) Bon. Qu'est-ce qu'on fait, alors ? (Soupir.)

SIMON : Bon. Donne ça. (Il prend la communication.) Allô ?

D. C. C. : Oooh ! On a changé de jeu, à ce que je vois.

SIMON : Je ne suis pas Mary. Je ne change pas ma voix, je suis son frère. (Rosie arrive.)

D. C. C. : Dans ce cas, vous direz à Mary Camden que si elle n'effectue pas un versement minimum d'ici à la fin de la journée, la banque entamera des poursuites judiciaires contre elle.

SIMON : Vous porterez ça devant un juge ?

D. C. C. : Oui. Quand on achète, on doit payer ou alors, ça devient du vol. C'est ce que dit la loi. A défaut d'un paiement, ce sera la justice qui s'occupera de son cas.

SIMON RACCROCHE.

SIMON : Elle dit qu'ils vont poursuivre Mary en justice. T'imagines ? Qu'est-ce qu'on va faire ?

LUCY : On laissera Mary régler ça. C'est son problème, pas le nôtre.

ROSIE : Moi, je ne veux pas qu'elle ait des ennuis.

SIMON : T'as raison. C'est à Mary de régler ça, mais elle ne fait rien. Et c'est nous qui recevons tous les coups de fil. Tôt ou tard, c'est papa ou maman qui décrocheront. Elle fait peut-être n'importe quoi, mais c'est notre soeur.

LUCY : Je ne vois qu'une seule personne capable de régler son problème.

ELLE VA FAIRE APPEL A MATT.

 

SCENE 13 - SALON / EN RUE : MATT REND VISITE AUX CAMDEN.

MATT : C'est dingue, ça. Comment une banque a pu lui filer une carte de crédit ? Il faut qu'on en parle aux parents.

LUCY : Ca tournerait au bain de sang, vu qu'ils sont déjà remontés contre elle.

SIMON : En plus, ça craint entre eux.

MATT : De quoi tu parles ?

LUCY : En ce moment, ils se disputent constamment à propos de Mary.

MATT : Ils se disputent ?

ROSIE : Tout le temps.

SIMON : On doit couvrir Mary tous les quatre pour qu'elle essaie de se remettre sur les rails.

MATT : Hum ... Sans trop de conviction, alors.

ROSIE : Je lui ai donné vingt dollars.

LUCY : Quoi ? Mary t'a pris ton argent ?

ROSIE : Je lui ai donné pour qu'elle paie la dame qui téléphone, pour ne plus qu'elle appelle chez nous. (Sonnerie du téléphone.)

LUCY (à Matt) : Oooh ! Si c'est le service de recouvrement, tu t'en charges, cette fois. (Elle décroche.) Allô ? (...) Ah ! C'est toi, maman ?

MATT (en coupant la communication) : Ne lui dis pas que je suis là ou elle va soupçonner quelque chose.

ANNIE : Allô ? Tu m'entends ?

LUCY : Oui oui, je t'entends.

ANNIE : Euh ... Sois gentil. Passe-moi ton père.

LUCY : Ah non ! Il n'est pas revenu.

ANNIE : Alors, passe-moi Mary.

LUCY : Ben, elle vient de repartir en ville.

ANNIE : Mais pourquoi faire ?

LUCY : Je crois qu'elle essaie de retrouver un travail.

ANNIE : Je vois. Je rappellerai. (Elle raccroche.)

MATT : Mary cherche du travail ? Et son boulot à la salle de billard ?

LUCY : Elle l'a plaqué.

MATT : Et Pete's Pizza ?

LUCY : Pareil. Elle s'est trouvé un petit boulot en début de semaine, mais elle l'a laissé tomber une fois encore.

MATT : Laissé tomber ou a été virée ?

SIMON (haussant les épaules) : On n'en sait rien.

MATT : Elle a intérêt à trouver rapidement une autre place à temps plein. C'est moi qui te le dis.

 

SCENE 14 - EN RUE : AVEC L'ARGENT QUE MARY A RECU DE CET HOMME DE LA FILE, ELLE ACHETE UNE PLACE AU CINEMA.

MARY : Une place, s'il vous plaît.

CHRIS : Double séance ?

MARY : Oui. Après tout, j'ai tout mon temps.

CHRIS LUI REND LA MONNAIE.

MARY : Merci.

ELLE ENTRE DANS LA SALLE.

 

SCENE 15 - SALLE DE BILLARD : ANNIE EST A LA RECHERCHE D'ERIC A LA SALLE DE BILLARD.

ANNIE (se dirigeant vers le comptoir) : Bonjour.

BARMAN : Bonjour, madame Camden.

ANNIE : J'espérais trouver Eric chez vous. Il est passé ?

BARMAN : Pas aujourd'hui.

ANNIE : Et si vous le voyez, vous pourrez lui dire que j'ai besoin de lui parler ?

BARMAN : Sans problème.

ANNIE : Merci.

BARMAN : Un soda ? Dites oui, je vous l'offre.

ANNIE : Euh ... oui.

ELLE S'ASSIED PRES DU COMPTOIR.

BARMAN : Et Mary ? Elle va bien ?

ANNIE : Euh oui, ça peut aller.

BARMAN : C'est dommage que ça a mal tourné pour elle.

ANNIE : Pourquoi ça a mal tourné ?

BARMAN : Demandez au patron. C'est lui qui l'a renvoyée.

ANNIE : Renvoyée ? C'est elle qui est partie.

BARMAN : Non, on l'a renvoyée.

ANNIE : Je croyais qu'elle avait choisi de partir.

BARMAN : Non, ce n'était pas un choix. Elle a été renvoyée. Le patron lui a peut-être dit qu'il devait diminuer un peu son personnel, mais ça n'allait pas. Elle a travaillé dur, les premiers jours et après, elle traînait. Le cuistôt se plaignait, les clients se plaignaient et les autres serveuses devaient s'occuper de toutes ces tables. Elle ne tenait pas le rythme. Hum ... Je la voyais pendue au téléphone sans arrêt.

ANNIE : Elle téléphonait constamment ? Mais à qui pouvait-elle téléphoner ?

BARMAN : A l'assurance ou bien au vendeur de voiture. Elle devait être en retard dans ses paiements. Elle a demandé à la plupart des serveuses de la dépanner en lui prêtant de l'argent.

ANNIE EST RESTEE ABASOURDIE PENDANT CETTE CONVERSATION, PUIS ELLE REALISAIT QUE MARY MENTAIT.

 

SCENE 16 - CUISINE / PETE'S PIZZA : LES ENFANTS CAMDEN PRENNENT LEUR COLLATION. SOUDAIN, LE TELEPHONE SONNE.

LUCY : Hm ! Je n'irai pas décrocher. Je veux ni avoir maman, ni l'autre cinglée du crédit.

SIMON PREND L'APPEL.

SIMON : Allô ?

ERIC : Allô ? C'est moi. T'en as mis du temps à répondre. Tout va bien à la maison ?

SIMON : Ouais.

ERIC : Dis-moi. Maman est là ?

SIMON : Non, mais elle a téléphoné, elle te cherche.

ERIC : Et où est Mary ?

SIMON : Elle, je crois qu'elle cherche du boulot en ville.

ERIC : Bien. Si jamais ta mère rentre avant moi, dis-lui que j'ai téléphoné.

SIMON : D'accord. (Il raccroche.)

 

SCENE 17 - PETE'S PIZZA : JUSTE APRES LE COUP DE FIL DE SIMON, LE Sgt. MICHAELS ET ERIC SE RETROUVENT.

Sgt. MICHAELS : Eric ? Je peux vous voir ? Je voudrais vous parler de quelque chose.

ERIC : Ah ... euh ... Une autre fois. Je suis pressé, aujourd'hui. Je cherche Annie et je me suis arrêté pour téléphoner.

Sgt. MICHAELS : C'est à propos de Mary.

ERIC : A propos de Mary ?

Sgt. MICHAELS : Ce n'est pas facile à dire, donc, autant que je sois direct. Elle a pris le volant alors qu'elle avait bu. C'était il y a à peu près un mois de ça. Il n'y a pas eu d'alcootest, mais elle a brûlé un stop et l'officier qui l'a arrêtée a bien remarqué que son haleine sentait la bière. Tout ça remonte déjà à quelques semaines, je sais, mais cet officier savait que c'était votre fille et il a cru bien faire en ne le signalant pas.

ERIC : Elle conduisait en ayant bu ?

Sgt. MICHAELS : Oui.

 

SCENE 18 - SALLE DE CINEMA : MARY REGARDE TRANQUILLEMENT SON FILM. 

 

SCENE 19 - SALON : ON SONNE A NOUVEAU A LA MAISON. CHACUN HESITE UN MOMENT POUR DECROCHER. LUCY PREND L'APPEL.

LUCY : Allô ?

D. C. C. : Allô, Mary ?

LUCY (en soupirant) : Hum ... La dame de la carte de crédit. (à Matt) Occupe-toi d'elle.

MATT : Mais qu'est-ce que tu veux que je lui raconte ?

LUCY : Parle-lui. Demande-lui de nous lâcher.

MATT PREND LE TELEPHONE.

D. C. C. : Allô ? Inutile de couper parce que je rappellerai.

MATT (changeant de voix) : Ici, Bernard, l'avocat de Mary Camden.

D. C. C. : Mary ne peut pas rembourser 50 dollars, mais elle peut engager un avocat ?

MATT : Oui.

D. C. C. : Bien, monsieur. Vous avez bien un nom, Bernard ?

MATT : Non non, c'est seulement Bernard, Bernard le Combinard. Voilà ce que je vous propose. Mary enverra, disons, un dollar par mois jusqu'à un remboursement complet.

D. C. C. : Son versement minimum est de 50 dollars.

MATT : Aaah ! Elle n'a pas ses 50 dollars. Elle paiera 25 cents par mois.

D. C. C. : (Rire.) Monsieur Bernard, avec tout le respect que je vous dois, ce n'est pas réaliste, c'est même absurde.

MATT : Bien ! Si vous le prenez comme ça, elle n'enverra rien du tout.

D. C. C. : C'est ce qu'elle fait déjà, je vous le signale.

MATT (en colère) : Alors, pourquoi vous me faites perdre mon temps ? J'ai d'autres clients.

MATT RACCROCHE LA DAME AU NEZ. LES AUTRES S'ECLATENT DE RIRE.

SIMON : T'assures dans le rôle de l'avocat bidon ?

MATT : Eh ben, c'était stressant, hein. J'en resterai là ... Bon. Maintenant, que fait-on ? Soit on raconte tout aux parents quand ils rentrent, soit ...

LUCY : ... on paie pour Mary.

MATT : Oui.

DES REGARDS SE CROISENT.

SIMON : Je n'ai pas ces 50 dollars.

ROSIE : Je sais où trouver des billets, des tas de billets.

LUCY (à Simon) : Tu n'as plus d'économie. Sans blague.

SIMON : T'es marrante. Je suis passé au lycée, maintenant et du coup, j'ai plus de frais. (à Matt) Tu travailles, toi. T'as de l'argent.

MATT : Oui, mais j'ai un loyer à payer.

ROSIE : Je sais où trouver des billets.

MATT : Lucy ?

LUCY : J'ai aussi pas mal dépensé depuis la rentrée. Je suis fauchée, moi.

ROSIE SE LEVE ET REPETE SA PHRASE EN HURLANT.

ROSIE : Hé ho ! Vous m'écoutez ou pas ? Sam et David ont des tirelires pleines.

LUCY : T'en es sûre ?

ROSIE : Oui.

 

SCENE 20 - PETE'S PIZZA : ERIC ET LE Sgt. MICHAELS SE SONT PARLES AUTOUR D'UNE PIZZA. A PRESENT, C'EST LE MOMENT POUR EUX DE SE QUITTER.

Sgt. MICHAELS : Bon. Je vous laisse.

ERIC : Oui.

Sgt. MICHAELS : Si je peux vous aider, vous savez où joindre.

ERIC : Merci.

LE POLICIER S'EN VA EN SERRANT LA MAIN DE PETE. ERIC EST EN TRAIN DE PAYER SA TOURNEE DE PIZZA.

PETE : Oh non, la maison vous l'offre.

ERIC : Ah ! Merci.

PETE : Excusez-moi, mais j'ai entendu votre conversation avec le Sgt. Michaels. Je ne veux pas en rajouter encore, mais il faut que vous sachiez pourquoi j'ai dit à Mary de partir.

ERIC : Vous l'avez renvoyée ?

PETE : Oui. Elle s'engageait sur la mauvaise pente à fréquenter Frankie et Johnny. Après la fermeture, ils s'installaient au bar et buvaient bière sur bière. Je ne sais pas si Mary buvait avec eux, mais Frankie et Johnny avaient de la descente.

ERIC : Pourquoi vous les gardez s'ils boivent autant ? Pourquoi accepter ça d'eux ?

PETE : Johnny est mon neveu et ... et c'est son père qui m'a prêté les fonds pour monter cette affaire. Je l'aimerais nier. Johnny n'a jamais eu besoin de travailler. Il se contente de bricoler. Mais il est de ma famille. (Eric soupire.) Oui, je sais que vous êtes porté garant pour Frankie et Johnny pour leur éviter de faire de la prison. Et je vous en suis très reconnaissant. C'est pour ça que maintenant, je vous renvoie l'ascenseur. Et je vous dis que Frankie et Johnny, ce ne sont pas de bonnes fréquentations pour Mary. D'accord, ils sont de ma famille, mais ils sont sur la mauvaise pente. Mary est une gentille fille. Johnny était un bon garçon, dans le temps, mais c'était avant. Ils tournent mal, lui et sa femme.

ERIC : Je sais, oui. J'ai vu ça. C'est pour ça que j'ai interdit à ma fille de les voir. Hum ! Et comme il est rare que j'interdise une chose, je crois bien qu'elle a compris et qu'elle ne les fréquente plus.

PETE : Je les ai aperçus ensemble, il y a quelques jours. Mary les fréquente en cachette.

ERIC : Vous êtes sûr de ça ? C'était il y a quelques jours ? J'avais sa parole, la parole de Johnny et Frankie aussi. Ils m'avaient promis qu'ils ne se reverraient plus.

PETE : Ils mentent, Révérend.

 

SCENE 21 - SALLE DE BILLARD / CONCESSIONNAIRE : ANNIE PASSE UN COUP DE FIL AU VENDEUR DE VOITURE.

ANNIE : Mr. Van Horman, je vous prie.

LA DAME (voyant arriver ce dernier) : Mr. Van Horman, c'est pour vous.

Mr. VAN HORMAN (au téléphone) : Allô ?

ANNIE : Allô, Mr. Van Horman ? Ici, Annie. Annie Camden.

Mr. VAN HORMAN : Oui, bonjour, Annie. Est-ce que tout va bien ? Toujours contente de votre voiture ?

ANNIE : Oui, très contente. Tout le monde la trouve jolie.

Mr. VAN HORMAN : Tant mieux. Que puis-je faire pour vous ?

ANNIE : Voilà ! J'appelais au sujet du crédit de voiture de Mary. Je voudrais m'assurer qu'elle rembourse bien ses traites. Elle a perdu son travail, il y a quelque temps et je pensais qu'elle avait peut-être du mal à ... à rembourser son crédit. Elle n'a pas de retard ?

Mr. VAN HORMAN : Ecoutez, j'ai toujours eu de bonnes relations avec vous, mais Mary n'a pas le sens des réalités. Elle a acheté cette voiture et elle ne pense pas à payer.

ANNIE : Elle a combien de retard ?

Mr. VAN HORMAN : Euh ... Si elle ne me paie pas ce qu'elle nous doit d'ici deux ou trois jours, nous devrons reprendre le véhicule.

ANNIE : Combien doit-elle ?

Mr. VAN HORMAN : Le premier versement et les ajouts pour le retard, ça se monte en tout à trois cent dollars.

ANNIE EST DE PLUS EN PLUS INQUIETE.

 

SCENE 22 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : ARRIVES DANS LA CHAMBRE DES JUMEAUX, MATT, LUCY, SIMON ET ROSIE REFLECHISSENT UN LONG MOMENT AVANT DE DONNER A MARY L'ARGENT DES DEUX TIRELIRES.

SIMON (n'approuvant pas cette idée) : Pfff ! Ca, c'est du vol.

LUCY (idem) : Ouais, ça me gêne aussi.

ROSIE : On n'a pas le choix. Mary doit plein d'argent partout.

MATT : Une cause désespérée appelle des mesures désespérées.

SIMON : Mais ça vaut le coup de se salir les mains. Sam et David ont combien à eux deux ?

ROSIE : Environs 500 dollars.

LUCY : Quoi ? 500 dollars ? Tu me fais marcher, là.

ROSIE : Maman met tous les mois dix dollars depuis leur venue au monde. Ca fait vingt mois à multiplier par vingt dollars. Donc, 400 dollars plus les 100 offerts par grand-mère.

LUCY : Pourquoi maman ne met pas ça à la banque ?

ROSIE : Elle attendait que ça fasse 500 dollars tout rond.

SIMON : Pourquoi ?

ROSIE : C'est à elle qui faut demander ça, pas à moi.

SIMON : Et il n'y a pas d'argent autre part ? T'en es sûre ?

ROSIE : Sûre. La boîte à sucre est presque vide. J'ai des yeux pour voir. Je m'en sers comme vous tous.

MATT : Il n'y a pas de lézard. On donne le fric à Mary et avec le fric, elle paie ses factures, reprend un boulot, puis remet l'argent. Ni vu, ni connu. Hein ? (Il se tourne vers les jumeaux.) Tenez ! Sam et David approuvent l'idée.

ROSIE : C'est pour une cause juste. Hé ! Mary a peut-être retrouvé un autre emploi. Peut-être que demain, elle pourra rembourser l'argent. J'ai confiance en elle, moi.

MATT : Passe-moi le cochon.

IL LE PREND ET SE MET A LE PESER.

 

SCENE 23 - EN RUE : MARY EST SORTIE DE LA SALLE DE CINEMA. PEU APRES, ELLE SORT UN AUTRE BILLET DE SA POCHE ET S'ACHETE DE LA GLACE AU DAIRY SHACK.

 

SCENE 24 - ENTREE DE LA MAISON : MARY RENTRE ENFIN A LA MAISON.

MARY : Salut.

MATT (très froid) : Salut. J'espère que tu as cherché un travail ?

MARY : Qu'est-ce que tu fais là ?

MATT : Lucy et Simon m'ont appelé en renfort pour calmer tes créanciers qui les harcèlent au téléphone.

MARY (insouciante) : Oui, j'ai des paiements en retard. (Sonnerie du téléphone.)

MATT (de plus en plus en colère) : Et tu trouves normal de nous laisser ça sur le dos ? Tu te fous vraiment du monde.

MARY : Cool, Raoul.

MATT : Hum ... Non, mais t'as vu comment tu es ? Tu te fiches de tout, tu as des dettes partout.

SIMON (en arrivant) : C'est la dame de la carte de crédit. Elle demande à parler à Bernard.

MARY : Qui c'est, Bernard ?

MATT (avec l'accent) : Ton avocat.

MARY : Moi, j'ai un avocat ?

MATT (au téléphone) : Oui. Ici, Bernard. (...) Oui, ma cliente a changé de position. (...) Oui, contre mon avis, elle dit qu'elle souhaite vous payer ce qu'elle vous doit. (...) Oui oui, elle va passer tout à l'heure à la banque. (...) Non non non non, ne me remerciez pas. (Il raccroche.)

MARY : Ca ne va pas ? T'es fou ou quoi ?

MATT : Non. Je ne suis pas fou. Et tu vas aller payer ce que tu leur dois. (Lucy et Rosie arrivent.)

MARY : Je n'ai rien pour payer.

LUCY : Mais comme on t'aime, on a décidé de te prêter de l'argent pour rembourser la banque et payer tes traites.

ROSIE : C'est surtout Sam et David qui t'aiment fort.

MATT : Tu vas foncer à la banque, au garage et à l'assurance pour payer tes dettes. (Il lui donne une grosse somme d'argent.)

MARY : Ca alors ! Vous êtes super ! Merci. (Elle saute au cou de Matt pour l'embrasser.)

MATT : Oui, eh ben, remercie-nous en trouvant un travail pour rembourser Sam et David avant que papa et maman s'aperçoivent qu'on leur a pris leur argent. Hm ?

MARY : Vous pouvez compter sur moi.

MARY SORT DE LA MAISON.

 

SCENE 25 - HÔPITAL : ANNIE SE REND A L'HÔPITAL A LA RECHERCHE D'ERIC.

ANNIE (à la standardiste) : Est-ce que vous auriez vu mon mari, Eric Camden ?

HANK : Annie ? C'est toi ? (Cette dernière se retourne.)

ANNIE : Aaah ! Bonjour, Hank.

HANK : J'ai vu Eric, tout à l'heure.

ANNIE : Il faut que je le trouve. C'est important.

HANK : Et qu'est-ce qui ne va pas ?

ANNIE : C'est tout qui ne va pas. Je ... je ne sais plus quoi faire. Et ... et là, ça devient vraiment grave. Nous avons de gros ennuis avec Mary.

HANK : Viens dans mon bureau qu'on parle de ça.

 

SCENE 26 - CUISINE / CHEZ HANK ET JULIE : PENDANT CE TEMPS, ON RECOIT UN APPEL D'ERIC QUI DEMANDE A PARLER A ANNIE.

ROSIE (en décrochant) : Allô ?

ERIC : Allô, Rosie ? Est-ce que maman est là ?

ROSIE : Non.

ERIC : Et Mary ? Elle est rentrée ?

ROSIE : Mary est rentrée, mais elle est ressortie.

ERIC : Si jamais maman téléphone, dis-lui que j'ai appelé. Et si Mary rentre, empêche-la de repartir. Au besoin, euh ... demande à Lucy de l'enfermer à clé dans le garage.

ROSIE : D'accord. (Elle raccroche.)

LUCY : Alors ?

ROSIE : Il dit de boucler Mary dans le garage.

 

SCENE 27 - CHEZ HANK ET JULIE / HÔPITAL : ERIC ET ANNIE, CHACUN DE LEUR CÔTE, DISCUTENT DES PROBLEMES DE MARY.

JULIE : Qu'est-ce qui ne va pas ?

ERIC : Qu'est-ce qui va bien ? Elle nous cache des choses, elle ment sans arrêt. Elle nous regarde sans baisser la tête, droit dans les yeux. Et allez ! Elle ment. Quand je pense qu'un de mes enfants est capable de me mentir, sans honte ... Hum ... Ca fait des mois qu'elle nous mène en bateau, qu'elle ment à propos de tout, de son travail, de ses amis ...

JULIE : Mais voyons ! De qui est-ce que tu parles ?

ERIC : De Mary. De qui ? Sinon, de Mary.

ANNIE (à Hank) : Eric était en colère. Ce matin, on s'est disputés.

ERIC (à Julie) : Pourquoi on se dispute comme ça ? On veut la même chose. On veut aider à Mary à reprendre sa vie en main.

ANNIE (à Hank) : Je sais pourquoi on se dispute. Parce qu'on accumule le stress. On s'efforce de ne pas crier sur elle, alors on crie l'un sur l'autre.

ERIC (à Julie) : On ne sait plus comment agir avec elle. Comment tu veux raisonner un mur ?

ANNIE (à Hank) : J'ai découvert aujourd'hui que Mary mentait sur tout. Elle n'a pas payé une seule de ses traites. Et on va lui reprendre sa voiture. Elle n'a plus d'assurance depuis des semaines. Elle emprunte un peu à tout le monde, elle accumule les dettes partout.

ERIC (à Julie) : Elle a brûlé un stop et elle conduisait alors qu'elle avait bu. Pete l'a renvoyée rapidement de la pizzeria parce que le soir, elle traînait dans la salle avec Frankie et Johnny et buvait de la bière.

ANNIE (à Hank) : Elle a menti, dissimulé des choses à tout le monde ... et depuis des semaines, et qui sait ? Des mois, peut-être.

ERIC ET ANNIE (tous ensemble) : C'est ma fille. J'ai l'impression de ne plus la connaître. Toi, tu n'avais rien ressenti ? Quand elle est venu garder le bébé, tu n'as rien remarqué ?

 

SCENE 28 - ENTREE DE LA MAISON : MATT S'APPRÊTE A PARTIR.

MATT : Il faut que j'y aille. Je suis de service à l'hôpital à quatre heures. Ca devrait aller, maintenant.

LUCY : Et si Mary ne rembourse pas Sam et David, comment on fera ?

MATT : Elle va les rembourser.

LUCY : Comment tu peux en être sûr ?

MATT : Une dette à la banque, elle peut la laisser courir, mais là, il s'agit de ses frères, de sa famille. Elle leur rendra l'argent.

LUCY : T'en es vraiment convaincu ?

MATT : J'essaie de m'en convaincre.

MATT PART. LUCY, SIMON ET ROSIE ARRIVENT.

LUCY : Ca ira. Elle remboursera.

ROSIE : Evidemment. Ben oui, Mary est notre soeur. Elle n'aurait pas accepté les sous de Sam et David si elle ne pouvait pas les remettre, autrement, ce serait du vol. Et elle ne nous volerait pas, nous, sa famille. (Elle s'en va.)

SIMON : Moi aussi, j'aimerais avoir confiance en Mary.

LUCY : Moi aussi.

 

SCENE 29 - BANQUE : MARY SE REND A SA BANQUE POUR REMBOURSER SES DETTES.

EMPLOYEE : Si vous avez du mal à faire face à ses paiements, on peut vous donner plus de crédit.

MARY : Plus de crédit ?

EMPLOYEE : Oui. Et diminuer vos versements mensuels.

MARY : Faites les papiers.

EMPLOYEE : Seulement voilà ! Si on augmente votre crédit et qu'on diminue vos versements, le problème, c'est que votre taux d'intérêt sera bien plus élévé. Ca ne fait rien ?

MARY : Non, si vous faites tout ça au bout du compte, j'ai moins à verser.

EMPLOYEE : Oui, moins, mais plus longtemps. En fait, à long terme, vous paierez plus.

MARY : Ouais, mais le long terme, ça ne compte pas pour moi. Faites le changement.

EMPLOYEE : Vous ne me devez plus 50 dollars, mais 30.

MARY LUI REMET L'ARGENT.

MARY (toute contente) : Ah ! Je gagne 20 dollars grâce à ça. Hm !

 

SCENE 30 - CUISINE : LE FAIT DE S'EN PRENDRE AUX TIRELIRES LAISSE A ROSIE DE SERIEUX DOUTES. ANNIE RISQUE-T-ELLE DE S'EN APERCEVOIR ?

ROSIE : J'étais en train de penser. Suppose que maman secoue les cochons des jumeaux et voit qu'ils sont vides.

SIMON (en hurlant) : Lucy !

CETTE DERNIERE ARRIVE.

LUCY (à Simon) : Chut ! Tu vas réveiller les jumeaux.

SIMON : Et si maman veut porter les cochons à la banque ?

LUCY : Une seconde ! On est le combien, aujourd'hui ?

SIMON : Euh ... Le 6.

LUCY : Bien. Et maman va à la banque le combien ?

ROSIE : Elle y va toujours le 14 du mois.

LUCY : Mary a une semaine pour tout remettre en place. Aucun problème !

 

SCENE 31 - CONCESSIONNAIRE : MARY SE REND CHEZ Mr. VAN HORMAN.

Mr. VAN HORMAN : Si vous avez du mal à faire face au paiement, on peut rééchelonner les versements. Ca vous permettrait de payer beaucoup moins tous les mois. Donc, en conséquence, vous paierez plus pour la voiture, mais ...

MARY : Et comme ça, je paierai combien par mois ?

Mr. VAN HORMAN : 75 dollars.

MARY : Faites les papiers.

 

SCENE 32 - HÔPITAL / CHEZ HANK ET JULIE : ANNIE PASSE UN COUP DE FIL CHEZ HANK ET JULIE.

JULIE (recevant l'appel) : Allô ? (...) Oui. Une seconde. (à Eric) C'est Annie.

ERIC ARRIVE ET PREND L'APPEL.

ERIC : Oh ! Excuse-moi.

ANNIE : Excuse-moi, chéri. Hum !

ERIC : Je suis désolé pour ce matin.

ANNIE : Non, c'est moi. Tu avais entièrement raison. Mary est en train de couler.

ERIC : Tu n'as pas idée à quel point.

ANNIE : J'ai bien peur que si.

ERIC : Je pars de chez Julie. J'arrive.

ANNIE : J'arrive, moi aussi. (Ils raccrochent.)

JULIE : Je m'en veux de ne t'avoir rien dit, l'autre jour, lorsque Mary est venue ici pour garder le bébé. J'ignorais que les choses allaient aussi mal.

ERIC : Comme nous tous. Qui aurait pu s'en douter ? On lui faisait confiance, on la croyait tous et ... on avait tort.

 

SCENE 33 - COMPAGNIE D'ASSURANCE : ENSUITE, MARY EST A LA COMPAGNIE D'ASSURANCE.

AGENT : C'est en ordre. Ca ne couvre rien en ce mois-ci, mais vous devrez refaire un versement à la fin du mois. Je vous laisse une attestation de paiement.

MARY : Je ne peux pas étaler mes versements sur la durée ? On diminue les mensualités, mais je paie sur une plus longue période.

AGENT : L'assurance se paie par mois. Sur une période de 12 mois. Difficile de rallonger la durée, mais si demain les années comportent 13 mois au lieu de 12 actuels, revenez me voir et on en discutera.

MARY RECOIT LES PAPIERS.

 

SCENE 34 - EN RUE : EN SORTANT DE LA COMPAGNIE D'ASSURANCE, MARY APERCOIT UNE OFFRE D'EMPLOI AFFICHEE SUR LA VITRINE D'UNE LIBRAIRIE.

MARY (radieuse) : Mais c'est mon jour de chance, on dirait !

 

SCENE 35 - LIBRAIRIE : MARY EST BIEN DECIDEE D'ÊTRE ENGAGEE COMME VENDEUSE A LA LIBRAIRIE. ELLE S'ENTRETIENT AVEC LE PATRON, STAN.

STAN : Ca fait beaucoup de place en seulement trois mois.

MARY : C'est parce que je cherche un travail à mon goût. C'est peut-être celui-là.

STAN (avec le sourire) : Peut-être bien. Et sinon ... euh ... vous espérez quoi comme salaire ?

MARY : Deux fois ce qu'on me payait dans mon boulot de serveuse.

STAN : Ah ! Deux fois, c'est beaucoup. Euh ... Vous avez du toupet, j'adore ça.

MARY : Ouais, j'ai du toupet. C'est mon côté Demi Moore.

STAN : Et c'est une actrice que j'adore.

MARY : C'est la préférée de ma mère depuis des années.

STAN : Vous me plaisez. Je vous engage.

MARY : Quoi ? Réellement ?

STAN : Vous commencez demain, en soirée. (Rire.)

MARY : Au double de mon salaire ?

STAN : Soyons fou, oui.

MARY : Super. Euh ... Ce travail, c'est quoi exactement ?

STAN : Vous serez vendeuse.

MARY : Parfait ! A demain soir.

AUSSITÔT QUE MARY AIT QUITTE LA LIBRAIRIE, MARGARET, LA FEMME DU PATRON ARRIVE ET L'APERCOIT.

MARGARET : C'était qui ?

STAN : Notre nouvelle vendeuse.

MARGARET : Oh non ! Ne rêve pas. J'ai eu mon compte des petites lycéennes aussi jolies qu'incultes. Je ne veux plus de ça.

STAN : Elle n'est pas lycéenne, elle a eu son bac, l'an dernier.

MARGARET : Tant mieux pour elle, tu chercheras quelqu'un d'autre.

STAN : Mais je lui ai déjà dit que je lui donnais la place.

MARGARET : Eh bien, tu lui téléphoneras et tu lui diras que ta femme a dit non. Hm ?

ELLE S'EN VA. STAN EST COMPLETEMENT ABASOURDI.

 

SCENE 36 - CUISINE : LUCY, SIMON ET ROSIE S'OCCUPENT A TRIER LE LINGE. ANNIE REVIENT A LA MAISON.

ANNIE : Est-ce que papa est rentré ? (Ces trois enfants répondent oui en silence.) Et Mary est revenue ? (Idem, mais pour dire non.) Vous avez l'air bizarre. Quelque chose vous ennuie ? (Idem, mais pour dire non.) Dites-moi ce qui se passe. Il y a un problème à la maison ?

LUCY : Non.

ROSIE : Matt est passé. (Lucy la regarde. Elle n'aurait jamais dû le dire.)

ANNIE : Et pourquoi ? Pour déposer son linge ?

LUCY : Non.

ANNIE : Manger ?

LUCY : Non non non, sans aucune raison spéciale. Il est passé histoire de prendre des nouvelles.

SIMON : Des nouvelles, ouais.

ANNIE : Et Mary n'est pas là ?

LUCY : Elle est rentrée, mais elle est repartie.

ANNIE : Pourquoi faire ?

LUCY : Elle devait payer des factures. (Rosie fait oui de la tête.)

ANNIE : Mais où a-t-elle trouvé de quoi payer ses factures ?

LUCY : Euh ... Elle a touché un peu d'argent, un mois de vacances que Pete lui devait ou le bar, enfin je ne sais plus trop. Je n'ai pas trop suivi.

ANNIE (doutant de l'honnêteté de Lucy) : Cet argent, vous le lui avez prêté ?

LUCY : Mais non, on ne lui a rien donné.

SIMON : On n'a pas d'argent, de toute façon.

ROSIE : Comment on en aurait prêté ?

ERIC REVIENT A SON TOUR. LES ENFANTS QUITTENT LA PIECE EN COURANT.

ANNIE : Je suis désolée pour ce matin. (Etreinte.)

ERIC : Non non non, c'est moi qui suis désolé.

ANNIE (avec un grand soupir) : Mary ne paie ni ses traites de voiture, ni son assurance et on l'a renvoyée de son boulot à la salle de billard. Elle a menti.

ERIC : Plus d'une fois ? Elle a été renvoyée de chez Pete's Pizza parce qu'elle buvait de la bière tous les soirs avec Frankie et Johnny. Tu te rends compte ? Et elle continue encore à les voir.

ANNIE SOUPIRE PROFONDEMENT.

ERIC : Et ce n'est pas tout. Le Sgt. Michaels m'a appris que ... on l'a prise, il y a un mois, à brûler un stop et elle avait bu de l'alcool, d'après le policier.

ANNIE : Et en plus, elle boit ?

ERIC : Hélas !

ANNIE : Comment Mary a pu tourner aussi mal sans qu'aucun de nous ne s'en aperçoive ?

ERIC : Je n'en sais rien.

ANNIE : J'avais tort. Il faut qu'elle se resaississe. On doit la reprendre en main.

ERIC : On va lui demander de s'expliquer, de lui dire tout ce qu'on a découvert, toutes ces bêtises qu'elle a accumulées et qu'elle pensait nous cacher. Elle devra affronter les choses et ouvrir les yeux comme nous. Elle va avoir de gros problèmes.

ANNIE EST AUSSI DE CET AVIS.

 

SCENE 37 - HÔPITAL : A L'HÔPITAL, JOHN RAPPORTE LE SAC A MATT.

MATT : Aaah ! Merci, John. Je n'ai pas eu le temps de passer prendre mes bouquins avant de venir bosser.

JOHN : Et où est-ce que t'étais ?

MATT : Chez mes parents. Je faisait Bernard, l'avocat combinard.

JOHN : Bernard, roi des ringards ?

MATT : Ouais. (changeant sa voix) Salut ! Ici, c'est Bernard, l'avocat de Mary Camden. Ecoutez ma petite dame, elle ne peut pas payer.

JOHN SE TORD DE RIRE.

JOHN : C'est pathétique.

MATT : Je sais, mais je n'ai pas réussi à trouver autre chose sur le coup.

JOHN : Mary a des ennuis en pagaille, si je comprends bien ?

MATT : Oui.

JOHN : T'as pu l'aider ?

MATT : Oui, mais elle risque encore de replonger. (Soupir.)

 

SCENE 38 - ENTREE DE LA MAISON : MARY RENTRE A LA MAISON.

LUCY (tout bas à Mary) : T'as touché un mois de vacances.

SOUDAIN, ERIC ET ANNIE ARRIVENT.

ANNIE : Où tu as passé la journée ?

MARY : Il fallait que j'aille payer mes factures.

ERIC : Ah oui ? Et comment ?

MARY : J'ai touché un mois de vacances.

ANNIE : Et ça a suffit à couvrir tous tes paiements ?

MARY : Oui. Et j'ai un travail. Je suis la nouvelle vendeuse de Margaret's Books. C'est sur la rue piétonne. Cool, hein ?

ERIC : Ca n'a rien d'un ... d'un endroit à la mode et tu me disais, si je me souviens, que tu voulais travailler que dans les clubs branchés ?

MARY : J'en suis revenue. J'ai eu trop d'ennuis, alors maintenant, un travail est un travail. Alors, même si c'est dur, si c'est embêtant et si je m'ennuie et si je finis par le détester, cette fois, je m'accrocherai. Ce sera complètement différent. Je veux garder cet emploi. J'ai des responsabilités, j'ai une voiture, j'ai des frais comme ... comme ma pension. Je vais vous montrer que je suis quelqu'un de responsable et de mûre. Vous avez devant vous, une nouvelle Mary.

LES PARENTS LA REGARDENT SANS REAGIR. ELLE QUITTE LA PIECE POUR L'ANNONCER A SES FRERES ET SOEURS.

ERIC : Pour l'argent, je suis sûr qu'elle a menti.

ANNIE : Et est-ce qu'elle ment pour ce boulot ?

ERIC : Elle nous a tellement menti que maintenant, je n'arrive plus à déceler le vrai du faux.

ANNIE : Mais pourquoi on ne crève pas l'abcès ? On pourrait lui dire qu'on sait tout et mettre tout à plat avec elle.

ERIC : Il faut d'abord en apprendre un peu plus et préparer à un plan de bataille. Ca va être la guerre totale.

ANNIE (inquiète) : La guerre totale ?

ERIC : Et on va gagner.

CETTE IDEE NE SEMBLE PAS DU TOUT PLAIRE A ANNIE.

 

SCENE 39 - CHAMBRE DE MARY ET LUCY : MARY VA VOIR LUCY POUR LUI ANNONCER SON ENGAGEMENT A LA LIBRAIRIE.

LUCY (comme première question dès son retour) : T'as payé tes factures ? (Mary repond oui en silence.) Excellent ! Quand tu rembourseras Sam et David, on pourra oublier cet épisode.

MARY : Aucun problème. J'ai trouvé du boulot en rentrant.

LUCY : Ce qui est dur, c'est de le garder. Le trouver, ce n'est pas sorcier.

MARY : Pourquoi t'es aussi ronchon, ce soir ?

LUCY : Etant donné que j'ai passé la journée à dévaliser deux tirelires et à me faire insulter par ta banque, j'ai le droit de me sentir d'humeur un peu ronchon.

MARY : J'ai un travail. Tout va s'arranger, maintenant.

LUCY : Oh ! J'ai entendu ça plus d'une fois. J'ai entendu toute une série de voeux pieux.

MARY : Je n'ai pas assuré. Je sais que je n'ai pas été à cent pourcents honnête avec vous tous. Mais les choses vont changer. A partir d'aujourd'hui, plus de secrets. Je ne te cacherai plus la moindre chose.

LE TELEPHONE SONNE. MARY PREND L'APPEL.

MARY : Allô ?

STAN : Bonsoir. Je suis chez Mary Camden ?

MARY : Oui, c'est moi.

STAN : Ici, Stan, de Margaret's Books. Je suis désolé, mais je dois revenir sur mon offre de travail.

MARY : Comment ?

STAN : Je ne savais pas que ma femme avait déjà donné la place à une autre. Désolé.

ILS RACCROCHENT. MARY EST COMPLETEMENT DEVASTEE.

LUCY : C'était qui ?

MARY : Oh rien. Une erreur de numéro.

ET ENCORE UN MENSONGE ET UN SECRET ...

 

FIN.

Kikavu ?

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Le quartier vous propose de passer ce mois de Février 2022 avec Eric et Annie Camden. >> Le...

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choup37, 15.04.2024 à 10:15

Il manque 3 votes pour valider la nouvelle bannière Kaamelott... Clic clic clic

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

Viens chatter !