SCENE 1 : JARDIN : ERIC SORT DE LA MAISON ET APERCOIT UN VEHICULE PLUS GRANDE QU'UNE CARAVANE, UN CAMPING-CAR.
ERIC (en s'écriant) : Annie !
ANNIE SORT A SON TOUR ET ACCOURT VERS ERIC QUI SE MET A L'OBERVER.
ANNIE : Oh ! Tu es là ! J'allais t'appeler pour te parler de cette histoire ...
ERIC : Et alors ? T'as pas eu le temps ?
ANNIE : Hum ... Non, pas vraiment. J'essaie de joindre quelqu'un pour le sortir de là et tout remettre en place. J'étais au téléphone avec une personne à l'instant ...
ERIC : C'est à dire ?
ANNIE : Oui, quelqu'un de qualifié pour nous aider à le conduire.
ERIC : Et tu as trouvé ou pas ?
ANNIE : Non. Oh non, pas encore, mais ça ne va pas tarder.
ERIC : D'accord. Et ... à qui est ce ... ?
ANNIE : Il est à nous.
ERIC : Comment ça, à nous ? Non ...
ANNIE : Si.
ERIC : Tu viens de l'acheter ?
ANNIE : Oh non, je ne suis pas si riche, tu sais bien. Non, je ne l'ai pas acheté. On nous en a fait cadeau.
ERIC : Non, c'est impossible.
ANNIE : Devine qui nous l'offre.
ERIC : Je n'en ai aucune idée.
ANNIE : Le Colonel. Oui, c'est vrai. Et tes parents l'ont fait livrer. Mais le chauffeur n'a pas bien serré le frein, donc, il a continué à rouler dans l'allée et il est arrivé jusqu'ici. Hum ...
ERIC : Attends ! Il est vraiment à nous ? Tu es sûre ?
ANNIE : Hé oui ! Ta mère et ton père étaient tellement heureux d'apprendre que tu allais bien qu'ils nous l'ont acheté. Ils veulent qu'on emmène la famille à travers le pays.
ERIC : C'est vrai ?
ANNIE : Ouais !
ERIC : Alors ... les parents nous en font cadeau ?
ANNIE (pour dire oui) : Hu-hum.
ERIC : On n'a rien à payer ? Et tu es sûre de ce que tu dis ? Et alors ... ça me donne des idées. S'il est vraiment à nous, on peut partir ... dès demain.
ANNIE : Tu es sérieux ? On s'en va comme ça ? On fait les bagages ?
ERIC : Absolument.
ANNIE (très contente et excitée) : Aaah ! Génial ! On s'en va.
ERIC : Hé hé hé ! (Il ouvre la portière.) Oh ! Et ça a l'air immense.
ANNIE : Il y a tout ce qu'il faut dedans.
ERIC : Attends ! Je vais voir le lit ! Viens, viens.
IL ENTRE DANS LE CAMPING-CAR ET S'Y INSTALLE. ANNIE LE SUIT.
ANNIE : Oh ! Il est énorme ! On ne peut pas ...
ERIC : Mais si, on peut.
ANNIE : On ne peut pas ...
ERIC : Allez !
ANNIE (en riant) : Les enfants, ils vont s'inquiéter.
ERIC : Ecoute, j'ai pensé un peu à eux.
ANNIE : Oui, tu as raison. Ho !
GENERIQUE
SCENE 2 - JARDIN : LES KINKIRK SORTENT DE LA MAISON. LA PREMIERE CHOSE QU'ILS VOIENT, C'EST LE CAMPING-CAR. DES QU'ANNIE ET ERIC LES VOIENT RENTRER CHEZ LES CAMDENS PAR L'ARRIERE DE LA MAISON, ILS SORTENT DE CE VEHICULE.
ERIC : Oui !
ILS S'EMBRASSENT ET ANNIE ORDONNE A ERIC DE RENTRER DISCRETEMENT.
ANNIE : Chut !
ERIC : Ah oui.
SCENE 3 - CUISINE : LUCY ET KEVIN SE DEMANDENT OU SONT PASSES ERIC ET ANNIE.
DAVID : Je n'en sais rien. Je ne les ai pas vus.
ERIC ET ANNIE ARRIVENT.
ANNIE : Oooh !
ERIC : Oooh !
ANNIE : Euh ... Bonjour.
ERIC : Bonjour.
ANNIE : Ca va ? Euh ... Je prépare le dîner. Quelque chose de simple, une bonne soupe et une salade. D'accord ?
ERIC : Oui.
ANNIE : Je n'en ai pas pour longtemps. Il suffit de faire réchauffer la soupe, elle est prête ...
ERIC : Oui.
ANNIE : ... et au dessert, on aura de la tarte aux pommes.
ERIC : Oui.
ANNIE : Je reviens tout de suite. Haaa !
ERIC : Attendez-nous. Faites comme chez vous. Vous avez vu le cadeau dehors ?
LUI ET ANNIE S'ECLIPSENT POUR PREPARER LEURS VALISES.
DAVID : Tu veux voir le camping-car ?
LUCY : Non. Ca va. Je l'ai vu en arrivant. (en voyant les jumeaux sortir de la maison) Faites attention aux chiens. Ne les laissez pas s'enfuir. (Aussitôt les jumeaux sortis.) T'as vu ? Maman et papa étaient à l'intérieur. Enfin, tu vois ce que je veux dire ?
KEVIN : Oui, ça veut dire qu'il va beaucoup mieux. Je vais voir les chiens. Je reviens.
LUCY : Ouais, d'accord.
KEVIN PREND SAVANAH ET PART. A CET INSTANT, T-BONE ARRIVE.
T-BONE : Il est impressionnant ?
LUCY : Oui, je sais.
T-BONE : Et immense ! D'où vient cette merveille ?
LUCY : C'est un cadeau de prompt rétablissement du Colonel et de grand-mère.
T-BONE : Génial ! Et tes parents vont en faire quoi ?
LUCY : Eh bien, je n'en sais rien. Ils vont sûrement le sortir du jardin aujourd'hui et ensuite, ils verront bien.
T-BONE : Il est énorme. Il a une suite parentale, une cuisine, une salle de bain. Ils pourraient vivre là-dedans.
LUCY : Il a été conçu pour ça, hein, oui.
T-BONE : Et ils vont s'en servir, à ton avis ?
LUCY : Je n'en sais rien. Ils partiront peut-être en vacances avec. On verra bien.
ERIC ARRIVE TOUT A COUP EN PLEINE DISCUSSION.
ERIC : Oooh non non ! Tu te trompes complètement, Lucy. Bonjour, T-Bone.
T-BONE : Vous avez l'intention de vous en servir ? Vous allez partir sur la route avec ce monstre ?
ERIC : Euh ... oui, tout à fait.
T-BONE : C'est une blague ?
ERIC : Tu viens avec nous ?
T-BONE : Je n'en sais rien. J'ai prévu un petit voyage à travers le pays pendant les vacances. Vous avez une destination ? Vous partez quand ?
ERIC : Demain.
LUCY PREND CET AIR CONSTERNE.
T-BONE : Ah oui ?
ERIC : On ne sait pas où on va. Heh ! On a envie de faire le tour du pays. Ah oui, euh ... Lucy. A ce sujet, ça ne te dérange pas de t'occuper de la paroisse quelque temps ?
LUCY : Quoi ? Non mais, tu veux rire ?
ERIC : Ah non, pas du tout.
LUCY : Papa, tu ne peux pas retirer les jumeaux de l'école. C'est vrai, l'année est finie, mais tu ne vas pas retirer Rosie de son collège.
ERIC : Ah ? Vous n'avez pas terminé les cours, aujourd'hui ?
T-BONE : Si, on est en vacances.
ERIC : Ben ...
LUCY : Papa, calme-toi. Réfléchis un peu avant de t'en aller. C'est une grande décision.
ERIC : C'est tout réfléchi. Je veux m'en aller. Ta mère en a envie, Sam et David aussi. On va même emmener Happy avec nous et les hamsters.
T-BONE : Et vous comptez partir combien de temps ? Vous le savez, j'ai promis à mon père de partir avec lui. Il compte faire un grand voyage.
LUCY : Tu as dit oui ?
T-BONE : Oui, tout à fait.
LUCY : Et Rosie ?
T-BONE : Quoi, Rosie ? Elle m'a donné l'ordre de ne pas discuter de certains sujets avec sa famille.
LUCY : Oooh ! Très bien. C'est elle qui dit ce que tu as le droit de faire ? Ha ha ! Mais tu as vérifié ? T'es sûr et certain ? Avec ton père, c'est vrai ?
T-BONE : Euh ... non, mais on verra. Kevin a lancé des recherches sur lui et apparemment, il n'a pas de casier. C'est bon signe. Le reste, on s'en fiche. Je ne vais pas attendre toute ma vie qu'il se passe quelque chose ou bien regretter un jour de ne pas être parti avec lui. Attendez ! Je peux vous aider. Je vais me doucher et je reviens.
ERIC : Si tu veux. Prends ton temps.
LUCY (une fois T-bone parti) : C'est sérieux ? Tu as vraiment envie de partir ?
ERIC : Absolument.
KEVIN (en entrant) : J'ai ramené les chiens à la maison, Happy est avec les jumeaux.
LUCY : Excellente idée, mais où est Savanah ?
KEVIN : Oh non ! Euh ... euh ... avec les jumeaux.
LUCY : Ah ! Tu peux lui dire.
ERIC : Ouais. Euh ... on a décidé de partir demain.
KEVIN : Aaah ! Excellente nouvelle.
LUCY : Kevin !
KEVIN : Ben quoi ?
LUCY : Je parlais de nous, parle-lui de nous deux.
KEVIN : Ah !
LUCY : Je lui dis. On a décidé de faire une deuxième visite à Crossroad et ... puis, on réfléchira à ce projet et on s'y installera peut-être.
KEVIN : Je voulais leur annoncer la nouvelle.
LUCY : Eh bien, tu as raté l'occasion.
ERIC : Et c'est une excellente nouvelle.
LUCY : C'est vrai ?
ERIC : Oui.
ANNIE (en arrivant et en réchauffant la soupe) : Hum ... Qu'est-ce qui vous arrive ? Vous avez une nouvelle à nous annoncer ?
KEVIN : Effectivement, on envisage de déménager à Crossroad, finalement.
LUCY : Enfin, on réfléchit. On n'est pas encore sûrs. On va retourner les voir, discuter encore un peu et on prendra notre décision.
ANNIE : Ca alors ? C'est une grande nouvelle. Faut le dire aux garçons.
ERIC : Ah !
LUCY : Non, attends ! On voudrait en parler avant de l'annoncer à tout le monde. Ca ne vous gêne vraiment pas qu'on déménage tous les trois là-bas ?
ERIC : Ha ! C'est très courageux de votre part de changer de vie. Parfois, les gens ont la possibilité de le faire et ils ratent l'occasion. C'est dommage, c'est une chance. Je suis très fier de toi et de toi aussi, Kevin.
LUCY : Si ce projet se réalise, on déménagera à la fin du mois, donc, vous comptez partir combien de temps, exactement ?
ANNIE : Eh bien, on n'en sait rien.
LUCY : Vous devez vous décider. Tu continueras à t'occuper de la paroisse ?
ANNIE : Mais enfin, rappelle-toi de ce que veut le Conseil, il voudrait une personne jeune. Donc, ce sera l'occasion d'embaucher quelqu'un d'autre. Nous, on part en vacances, de longues vacances. Peut-être bien pour le restant de nos jours. C'est ça, chéri ?
ERIC : Oh oui.
KEVIN : Vous ne partez pas pour vous éloigner de la paroisse ?
ERIC : Non, bien sûr que non, Kevin. Euh ... on part en voyage.
LUCY (sur les nerfs) : Oh ! Maman ! Mais enfin, c'est de la folie !
ANNIE : Oui, je sais, Lucy, mais on n'a plus fait de folie depuis qu'on a emménagé ici.
LUCY : Mais si on accepte le poste à Crossroad et que vous, vous partez sur les routes, qu'est-ce qu'ils feront à la paroisse ?
ERIC : Eh bien, ils devront trouver quelqu'un tout de suite, euh ... pour reprendre le flambeau et les gens s'y feront. Tout se passera bien ou euh ... euh ... je leur manquerai et ils me manqueront, mais ce sera normal. On verra à ce moment-là.
LUCY : Tu comptes le dire autour de toi ?
ERIC : Oui, je vais d'abord établir une liste d'intervenants pour la paroisse et je leur en parlerai ensuite. Je n'ai pas pris de décision définitive à ce sujet. Mais demain, on part. Ca, oui. C'est certain. Je suis heureux de partir. J'ai bien le droit de changer un peu ma vie, si j'en ai envie, hm ?
KEVIN : Mais vous savez, on n'est pas obligés d'aller à Crossroad, si vous n'avez pas envie qu'on y aille.
ANNIE : Non, au contraire, il le faut. Tu rêves d'être shériff d'une petite ville comme celle-ci. Et ce sera un endroit formidable pour vous et pour Lucy.
ERIC : Ta mère a raison, Lucy. Réfléchis. Et si jamais vous décidez de ne pas vous installer là-bas, si vous ne voulez pas courir ce risque, eh bien Annie et moi, nous irons y faire un saut. On jettera un petit coup d'oeil et si ça se trouve, on aura envie de s'y installer et de nous occuper de la paroisse.
KEVIN : Ah oui ? Mais qui deviendra Shériff ? Hein ?
ANNIE : Euh ... euh ... Moi. Euh ... Non, je plaisante. Ne vous inquiétez pas. On ne demandera pas au chef Michaels de venir là-bas avec nous. Il ne prendra pas ta place, Kevin.
ERIC : On ne s'installera peut-être pas là-bas, mais on sera ouverts à toutes les propositions. A partir de maintenant, vous devriez en faire autant. Que vous vous installiez à Crossroad ou non, ça, c'est à vous de voir.
LUCY : Papa ! Tu as passé presque toute ta vie à t'occuper de la paroisse. J'imagine ce que tu éprouves. Tu te sens libéré, maintenant, mais ...
ERIC : Oui, c'est exactement ça. Je me sens libre. Annie aussi se sent libre. Tout le monde se sent libre. On peut faire ce que l'on veut. (en ouvrant la porte et en s'écriant) Oh ! Les garçons ! Ca va, là ? La soupe est prête ! (La porte se referme.) A table ! On prend la route très tôt demain.
LUCY ET KEVIN RESTENT CONSTERNES PAR CETTE HISTOIRE.
SCENE 4 - CUISINE DES KINKIRK : QUELQUES MOMENTS PLUS TARD, LUCY, KEVIN ET SAVANAH REVIENNENT A LA MAISON.
LUCY (complètement en rage) : Ils sont fous.
KEVIN : Oui, et alors ? Nous aussi, on va déménager. C'est de la folie, non ?
LUCY : Oui, mais nous, on peut le faire à notre âge parce que on est jeunes et on a encore toute la vie devant nous pour nous installer quelque part. Oui, bon. D'accord, ils ont encore de belles années à vivre évidemment, mais ... mais c'est dément ce qu'ils font. Ils prennent leur camping-car et roulent droit devant eux sans rien prévoir. Mais qu'est-ce qui leur prend ? Je n'y comprends plus rien. Ah si, je sais. Ils sont fous.
KEVIN : T'as l'intention de manger quelque chose ?
LUCY : Ouais, j'ai encore un peu faim.
KEVIN : Bon, je vais le préparer. Prends Savanah.
LUCY (en prenant Savanah) : Viens, ma poupée ... Mais Kevin, s'ils décident de partir, je veux partir avec eux.
KEVIN : Demain matin ?
LUCY LUI REPOND EN HAUSSANT LES EPAULES.
KEVIN : Ils ne nous ont pas invités.
LUCY : Eh bien, je leur demanderai.
KEVIN : Et comment on fait pour Crossroad ?
LUCY : Tu as entendu ? Ils vont y passer. Ils ont l'intention de visiter la ville, alors, on peut y aller avec eux. Et s'ils décident d'aller plus loin, je serai obligée de les suivre. C'est ça, la famille.
KEVIN : Oui, je sais, mais tu as ta propre famille. Tu as un enfant, un mari. Tu t'imagines vivre dans un espace réduit avec autant de monde sur la route du matin au soir pendant des mois ? Et puis, si tu as des nausées matinales, tu auras des visites à faire chez le médecin. On sera obligés d'en trouver un.
LUCY : C'est vrai. Mais attends, j'ai une idée. On pourrait demander à Sandy et à son médecin de nous accompagner en voyage.
KEVIN : Je ne le vois pas partir en voyage comme ça à l'improviste avec ta famille.
LUCY : Mais si, il aime Sandy et Sandy tient à nous.
KEVIN : Donc, on part avec ta mère, ton père, ta soeur Rosie, David et Sam plus toi, moi, Savanah, trois chiens, deux hamsters et puis Sandy, Aaron, Jonathan et on passera peut-être prendre ton frère Simon ?
LUCY : On peut dormir à huit, là-dedans. Maman a des tentes et on en a, nous aussi et Jonathan ne viendra que dans une semaine ou deux.
KEVIN : Une personne en moins pendant une semaine ou deux ?
LUCY : Oui, il y a pleins de places, il n'y a aucun problème.
KEVIN : Jonathan ne voudra jamais prendre la route. Il vient juste de s'installer.
LUCY : Il est interne. Quand il aura fini son internat, il ne sera plus obligé de se déplacer à droite et à gauche et ... et il aura besoin de prendre des vacances.
SCENE 5 - CUISINE : JUSTE AU MOMENT OU ERIC FAIT DES RECHERCHES, JANE, MARGARET ET MAC ARRIVENT.
MAC : Bonsoir. On peut entrer ?
ERIC : La porte était ouverte ? Comment ça va ? Ca me fait plaisir de vous voir, ce soir. On s'en va demain matin.
MAC : T-Bone nous a parlé de votre projet, oui.
MARGARET : Vous partez ? Mais où ?
ERIC : On n'en sait rien. On va se diriger vers le Nord. On va à la remise de diplôme de Simon, pour commencer. J'avais presque oublié le rendez-vous. Il nous a envoyés une invitation, il y a deux semaines, mais elle était dissimulée dans le courrier. On l'a retrouvée. Il a sûrement des tas de choses à faire. On n'a pas de nouvelles de lui. On l'appellera sur la route.
JANE : Et après, vous ferez quoi ?
ERIC : Je n'en sais rien du tout.
MARGARET : Vous reviendrez ou pas ?
ERIC : On ne le sait pas non plus.
MARGARET : Qu'est-ce que vous ferez de la maison et de toutes vos affaires ?
ERIC : Haaa ! Je n'en sais rien. Je n'accorde plus d'importance aux objets. Ca ne fait rien, on verra. C'est dérisoire, les objets. Mais oui, c'est vrai, les personnes qu'on emmène ne devront prendre qu'un sac de voyage et trois objets auquels ils tiennent vraiment. Cette règle est valable pour tous ceux qui veulent partir avec nous. On n'a pas le choix.
MAC : On voudrait dire quelque chose à T-Bone, si ça ne vous dérange pas.
ERIC : Mais non, allez-y.
SEULE MARGARET RESTE.
MARGARET (à Jane et Mac) : Allez-y. Je vous rejoins.
ERIC FAIT ENCORE SES RECHERCHES.
MARGARET : Ca va ? Vous cherchez quelque chose ?
ERIC : Eh oui, j'ai ... j'ai un Atlas routier, mais il n'est pas très récente. Tant pis, mais, je suis sûr de l'avoir rangé dans un de ces tiroirs, je ne sais plus où. Je me souviens. Je l'ai utilisé avec les garçons il n'y a pas très longtemps pour faire leurs devoirs.
MARGARET : Je ne parlais pas de ça. Je veux dire, vous cherchez quelque chose de spirituel ? Vous partez pour donner un sens à votre vie ? Qu'est-ce qui motive ce départ ?
ERIC : Non non, on ne part pas à la recherche du Graal. Non non non, ce sera plus simple. On part en voyage. Je change de vie ... parce que je le peux et parce que j'en ai envie. Et puis, tu sais, ce serait dommage de ne pas saisir cette occasion. On nous a offert ce véhicule, on ne va pas le laisser dans le jardin.
MARGARET : Oh ! Et pourquoi maintenant ?
ERIC : C'est le moment. Le Colonel m'a donné envie de voyager. Et c'est une excellente idée. Je ne suis pas toujours d'accord avec mon père. Nous n'avons pas les mêmes goûts, mais il sait ce qui est bon pour moi. Oui, je sais. C'est une phrase éculée, ça.
MARGARET : Ca ne fait rien.
ERIC : Euh ... Et toi, ça va ?
MARGARET : Ah oui ! Ca va. Je vais bien. C'est grâce à vous, il me semble. J'ai reçu une lettre aujourd'hui. Vous êtes au courant ? J'entre à l'université et j'ai une bourse d'étude.
ERIC : Ouais, ce n'est pas grâce à moi, tu le sais. Tu as écris ce devoir toute seule et il était vraiment génial. Tu as eu de bons résultats aux examens d'entrée à l'université et c'est toi qui as tout fait, pas moi. Quelle note tu as eu déjà ?
MARGARET : Sept, un peu plus de sept, mais en fait, je ne me suis pas inscrite. Et je n'ai pas fait de demande de bourse.
ERIC : Aaah ! Oui, c'est vrai, je l'ai fait. Je t'ai un peu aidé. J'ai rempli le dossier d'admission à temps. J'ai fait le nécessaire pour ton logement, mais tu allais le faire. J'ai juste été un petit peu plus rapide que toi.
MARGARET : C'est très gentil. Merci beaucoup, monsieur Camden. (Etreinte.) Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi.
ERIC : Mais allons, Margaret, tout va bien se passer, tu verras. Et qui sait ? On reviendra peut-être un jour ici ... ou peut-être pas. Je n'en sais rien. En tout cas, tout ce que je sais, c'est que ... on vous emmènera toujours avec nous.
MARGARET (en criant) : C'est vrai ? Je peux venir avec vous ? Enfin, on vient tout les trois ? Ho non ! C'est tellement gentil. Merci beaucoup. Je dois le dire aux autres.
ELLE MONTE EN COURANT.
ERIC : Mais dans nos coeurs. Vous ... vous serez toujours avec nous dans nos coeurs, mais ... Oh bon ! D'accord. Bah ! Après tout ... Et pourquoi pas ? Hein ?
ERIC CONTINUE DE CHERCHER CET ATLAS ET FINIT PAR LE TROUVER.
ERIC : Ha haaa ! Je l'ai trouvé. Oui, mais il date de quatre-vingt-seize et il est un petit peu vieux.
JANE (en arrivant) : C'est vrai ? Vous voulez nous emmener en vacances ?
ERIC : Enfin, ce ne sont pas tout à fait des vacances, hein. Quoique ... mais vous pouvez venir avec moi.
JANE : C'est vrai ?
ERIC : Oui, si tu veux.
JANE : Ca, c'est vraiment gentil. On ne peut pas venir, de toute façon. On a notre appartement et notre travail au Dairy Shack.
ERIC : Ah oui, on a des tas d'obligations à votre âge. C'est difficile de partir comme ça sur un coup de tête.
JANE : Est-ce que vous vous moqueriez de moi ?
ERIC : Tu crois ? Vous louez votre studio au mois. Vous n'avez pas signé de bail ?
JANE : Donc, si on décide de venir avec vous, on pourra mettre nos affaires dans le garage ?
ERIC : Vous pourriez les poser n'importe où. Personne n'habitera ici.
JANE : J'ai reçu un appel un peu bizarre de ma mère hier.
ERIC : Bizarre ? Pourquoi ça ?
JANE : Elle s'est excusée. Elle est en cure, apparemment. Elle est entrée aux Toxicomanes Anonymes. Elle a décidé de se soigner quand son petit copain est retourné en prison pendant sa liberté conditionnelle.
ERIC : Il retournait en prison ?
JANE : Oui, il est dépendant. Il consomme trop de médicaments.
ERIC : Sur ordonnance ? Ah oui, je vois, bien sûr. Ah ! C'est pas mieux. Que ce soit légal ou illégal, le problème reste le même. Il ne faut pas tomber dans ce piège. C'est bien s'il se fait soigner, lui aussi.
JANE : Ce serait bien qu'il ne frappe plus ma mère.
ERIC : Hmm !
JANE : Vous avez aidé tout le monde, ces derniers temps.
ERIC : C'est vrai. C'est pour cette raison que je veux m'en aller. Bon, si tu veux, j'ai des cartons qui ne me servent à rien dans le garage. Tu peux t'en servir. Je vais dire à Annie qu'on a des invités.
JANE : Ah oui ? Vous nous considérez comme des invités ?
ERIC : Non, tu le sais. Je vais dire à Annie que nous partons avec toute la famille. Tu as raison.
JANE SOURIT, EMBRASSE ERIC ET PUIS S'EN VA. ERIC, LUI, MONTE.
SCENE 6 - COULOIR : TOUT EN SE RENDANT A L'ETAGE, ERIC TOMBE SUR MAC.
MAC : Euh ... Je voudrais vous poser une question avant de partir. Je pourrais conduire si je fais attention ?
ERIC : Si tu fais très très attention, on pourra l'envisager.
MAC : Vous êtes sérieux ?
ERIC : Je n'ai jamais conduit de véhicule de ce genre, mais Annie s'en sortira très bien. Elle euh ... oui, elle en a essayé un. On pensait acheter un camping-car, l'été dernier pour voyager.
MAC : Vous aviez changé d'avis ?
ERIC : Eh oui, on ne voulait pas prendre de décision sur un coup de tête. C'est drôle. Ca nous aurait posé problème si on l'avait fait à ce moment-là avec mon coeur, mais aujourd'hui, je vais bien. Je peux partir.
MAC : On n'est pas très riches tous les trois et ... on ne pourra pas trop participer aux frais.
ERIC : Bon. On n'aura pas besoin de grand-chose et puis, ne t'inquiète pas. On a mis de l'argent de côté.
MAC : Génial ! Merci. On accepte votre proposition. Euh ... Margaret et moi, je veux dire.
ERIC : J'ai vu Jane. Je lui dit d'aller chercher des cartons pour vider votre appartement.
MAC : C'est bien.
ERIC : Vous sortez ensemble, Margaret et toi ? Et ça va ?
MAC : Oui, mais on ne couche pas ensemble, ne vous en faites pas.
ERIC : Je vous fais confiance. Et donc, tu es amoureux d'elle ?
MAC : Hmm ... C'est bien possible, oui.
MARGARET (entendue de loin) : Ah ! C'est génial ! Il est amoureux de moi.
EXCITEE, ELLE ARRIVE EN COURANT.
ERIC : Je vous laisse. Je vais voir T-Bone.
SCENE 7 - CHAMBRE : ERIC VIENT PARLER A T-BONE.
ERIC : Alors ? Ca va ?
T-BONE : Alors, ça s'organise ? Vous partez avec tout le monde, à ce que je vois ?
ERIC : Oui.
T-BONE : Eh bien, vous risquez d'être serrés. Hum ... Je n'ai rien à vous envier. Je serai sur la route, moi aussi à l'arrière d'un dentiste inexpérimenté et un moto. Je ne sais pas s'il est mon père.
ERIC : Je suis sûr qu'il est ton père.
T-BONE : On verra, mais en fait, je l'espère. C'est vrai, j'apprends à le connaître et je le trouve sympa. Il est brillant, gentil, il aime la famille et il y a peu de gens qui accordent de l'importance à ça dans le monde. C'est ce que disent les copains, sauf vous. Vous êtes un bon père et un bon mari.
ERIC : Non, on ne dit pas ça. Il y a des tas de gens bien, dehors. Je le sais. On n'entend pas parler d'eux, c'est tout, mais je te remercie, T-Bone. Tu ne travailles pas, ce soir ? Et Mac non plus ? Qui distribue les billets, ce soir ?
T-BONE : Euh ... Personne. Ils ont des problèmes techniques.
ERIC : Et où est Rosie, dans ce cas ? Elle devrait être déjà rentrée.
T-BONE : Elle avait rendez-vous avec Martin.
ERIC : Ah oui ?
T-BONE : Oui, elle aura une nouvelle à vous annoncer en rentrant à la maison, à vous et à madame Camden. C'est une surprise. Non, rien à voir avec celle qui est dans votre jardin, mais je ne dis rien. J'ai reçu des ordres.
EN L'ECOUTANT, ERIC S'ATTEND A BEAUCOUP DE CHOSE.
SCENE 8 - VOITURE DE MARTIN : ROSIE AVOUE A MARTIN SES SENTIMENTS POUR T-BONE.
ROSIE : Martin, tu n'es pas amoureux de moi. C'est impossible. Je suis presque ta soeur et tu verras, tu trouveras la bonne personne un jour et je garderai vos enfants, si tu veux.
MARTIN : Ca faisait un moment que tu voulais sortir avec moi et maintenant, je veux sortir avec toi.
ROSIE : Il est trop tard. J'ai rencontré quelqu'un.
MARTIN : Pour le moment, mais t'as dix-sept ans, tu changeras peut-être d'avis.
ROSIE : Je ne peux pas. J'ai tatoué son prénom en bas de mon dos.
MARTIN : Pourquoi t'as fait ça ?
ROSIE : Je n'en sais rien. Je n'ai pas réfléchi. Je l'ai fait sur un coup de tête. C'était idiot, bien sûr, mais je l'ai fait. Voilà.
MARTIN : Tu vas passer toute ta vie avec lui à cause de ce tatouage ?
ROSIE : C'est quelqu'un de bien. On est ensemble. Et j'espère vivre toute ma vie avec lui, si c'est ce que tu insinues.
MARTIN : Sa mère est une ... enfin, tu vois ?
ROSIE : Oui, et alors ? Je me moque de ce qu'elle est ou de ce qu'elle fait de sa vie. Au contraire, il est encore plus attentif que n'importe quel garçon. Il a énormément de respect pour moi. Je suis amoureuse de T-Bone.
MARTIN : Tu ne veux plus partir en Ecosse, l'année prochaine, pour faire tes études ?
ROSIE : Si, peut-être, mais T-Bone viendra avec moi. Il a envie d'y aller aussi. On a envie de voyager tous les deux. On veut parcourir le monde ensemble. Et puis, on ne sait pas où on ira, peut-être dans un pays très loin d'ici ou bien, on voyagerait une année après nos études juste avant l'université. Je ne sais pas ce qu'on fera, mais je sais ce que j'éprouve pour lui.
MARTIN : J'aimerais bien rencontrer une femme aussi amoureuse que toi dans ma vie.
ILS S'ENLACENT.
ROSIE : Au revoir, Martin.
MARTIN : Au revoir, Rosie.
ELLE SORT DE LA VOITURE.
SCENE 9 - CUISINE : ERIC ET ANNIE DESCENDENT LEURS VALISES.
ANNIE : Ca y est ! On a tout le nécessaire pour toi, moi et les jumeaux.
ERIC : Au fait ...
ANNIE : Attends !
ERIC : ... je peux voir les trois objets que tu as choisis.
ANNIE : Non, parce que je réfléchis encore.
ILS S'EMBRASSENT. ROSIE ARRIVE.
ROSIE : Bonsoir.
ANNIE : Bonsoir, Rosie.
ERIC : Rosie.
ROSIE : Qu'est-ce qui se passe, ici ?
ANNIE : Eh bien, tes grands-parents nous ont offert un camping-car. Oui, et on a décidé de prendre la route, demain matin, sans aucune direction. On ne sait pas où on va. On verra sur la route.
ROSIE (avec le sourire) : Super ! Je peux venir aussi ?
ERIC : Je t'ai vu rire, là.
ROSIE : C'est vrai ?
ANNIE : Rosie, c'est sympa que t'ais envie de venir avec nous. Ha !
T-BONE (en arrivant) : Tout va bien ?
ROSIE : Oui, tout est réglé.
T-BONE : S'il vous reste une petite place, vous pourriez m'emmener chez mon père ? Enfin, si ça ne vous gêne pas de passer par Santa Barbara.
ANNIE : Mais non, pas du tout.
ERIC : Mais attention ! On a limité les bagages. Tu as droit à une valise et à trois objets en tout et pour tout.
ANNIE : Ah !
ERIC : Un livre ou un jouet, un objet pratique ou sentimental. A toi de voir. Par contre, que trois.
ROSIE : Ca marche.
T-BONE : Est-ce que cela inclut un téléphone portable ?
ERIC : Oui, tout à fait.
ROSIE : Si on apporte un téléphone, on est obligé de prendre le chargeur. Ca fait deux objets.
ERIC : Ah oui, t'as raison. Bon d'accord, ça comptera pour un seul objet.
ROSIE : Génial !
ERIC : Ca va, Rosie ? Tu ne devais pas nous annoncer quelque chose en arrivant ?
T-BONE : J'ai rien dit, mais j'ai fait allusion à une petite surprise pour tes parents. C'est tout ce que j'ai dit. Je te le promets.
ROSIE : Apparemment, je vais valider mon année d'étude. Le conseiller d'éducation m'a appelée aujourd'hui. Entre les cours que j'ai suivis en rentrant et le semestre en Ecosse, j'aurai assez de note pour valider l'année et passer l'examen. Je récupérerai le retard d'après lui. Je peux essayer de passer l'examen et on verra si mon niveau me permet de l'avoir, sinon je recommencerai une année et je préparerai encore une fois.
ANNIE : Mais tu es sûre d'avoir le niveau ou tu te fais des illusions, à mon avis.
ROSIE : Non, je ne crois pas et de toute façon, je veux tenter le coup. Je verrai bien, sinon je ferai un an de préparation l'année prochaine pour avoir toutes les bases nécessaires.
T-BONE : Et puis, on verra. On pourra peut-être aller à la même université à la rentrée.
ROSIE : Ou alors, on décidera de faire le tour du pays avant de commencer.
T-BONE : Hm !
ERIC (à Annie) : Donc, on part à l'improviste. On ne peut pas leur faire la leçon.
ANNIE : On en reparlera.
ROSIE : Oui. Génial !
ROSIE PREND SA MAMAN DANS SES BRAS.
ANNIE : Wouah !
T-BONE REGARDE ERIC EN SOURIANT.
SCENE 10 - SALON DES KINKIRK : APRES AVOIR PASSE UN COUP DE TELEPHONE A SANDY, LUCY EN PARLE A KEVIN.
LUCY : Elle va arriver. Elle a dit oui tout de suite. Elle vient avec Aaron et sa valise. Tout est en ordre.
KEVIN : Oui, mais tu devrais en parler à tes parents. Ils ne sont au courant de rien. On ne peut pas leur faire une surprise pareil.
LUCY : Ce voyage est une vraie folie. (Kevin est dans ses pensées.) Hum ... Quoi ?
KEVIN : C'est de la folie qu'ils s'en aillent.
LUCY : Oui, c'est ce que je viens de te dire.
KEVIN : Je ne vois pas pourquoi ton père a envie de s'en aller tout de suite.
LUCY : Parce que son père lui a offert un camping-car, aujourd'hui. Et puis, il a eu les résultats de ses examens. Il est soulagé. Il a envie de voyager, de voir le monde. (Kevin est à nouveau plongé dans ses pensées.) Hum ... Quoi ?
KEVIN : Je n'ai rien dit.
LUCY : Non, mais à quoi tu penses ? Tu as quelque chose en tête et ça n'a pas l'air bon. (Kevin préfère se taire.) Kevin ... Non. Mon père ... Non, c'est impossible. Tu crois qu'il nous a mentis sur sa santé ? Il aurait fait ça ?
KEVIN : Je n'en sais rien.
LUCY : Tu as des doutes sur ses résultats ?
KEVIN : Oui, je ... je ne sais pas quoi en penser.
LUCY : Oh Kevin ! Mon père ne nous a jamais menti.
KEVIN : Quand il a découvert son problème de coeur, il ne vous a rien dit, au début. On n'a jamais vu son médecin. Ta mère ne sait pas ce qu'ont dit les médecins.
LUCY : Non, on n'a pas arrêté d'en parler. Il nous a dit que tout allait très bien. Il l'a même annoncé devant toute la paroisse quand il l'a appris. Il faut à tout prix que ça aille. Oooh ! Je ne sais plus.
KEVIN : On garde ça pour nous. On n'en parle à personne. On ne change rien au plan de ton père. D'accord ?
LUCY : Oui oui, on ne dit rien et on fait ce qui est prévu. On se trompe peut-être.
KEVIN : Oui, on se fait peut-être des idées.
LUCY : Oui, on n'en parle pas aux autres et surtout, on ne lui pose pas de questions. Tu imagines si on a raison, s'il est malade ? Ca veut dire qu'il a menti à tout le monde pour ne pas nous inquiéter sur ses problèmes de coeur. Il a fait un rêve prémonitoire, mais ça ne veut pas dire que tout soit rentré dans l'ordre. Oh non ! Pas ça ! Pourquoi on ne s'est pas posé cette question avant ?
KEVIN (s'approchant de Lucy) : Parce qu'on a cru ce qu'il disait.
LUCY : Mais pourquoi on ne croit plus, aujourd'hui ?
KEVIN : Je l'ignore. Je crois toujours au pouvoir de la foi, aux miracles et aux prières, mais c'est différent. C'est curieux. Il veut absolument partir demain, comme s'il y avait urgence. C'est curieux.
LUCY : Oh ! Tu as raison. Je ne sais pas quoi en penser. Et s'il a décidé de nous dire que tout allait bien alors que c'est faux. Il doit y avoir une bonne raison.
KEVIN : Il sait ce qu'il fait. Tu as raison.
LUCY : Oui, c'est vrai. Il veut sûrement nous épargner ou il ne veut plus que la famille s'inquiète pour lui. Et il préfère nous mentir.
KEVIN : Allez ! Ca suffit. Il ne faut pas penser au pire. Nous allons partir du principe qu'on se trompe, que ton père est en bonne santé, comme il nous l'a dit.
LUCY : Oui, je suis d'accord. On va arrêter de penser au pire et profiter de ce qui nous arrive.
KEVIN : Hm !
LUCY : Ouais. Et tout finira bien.
SCENE 11 - CUISINE : SUITE A LA CONVERSATION QU'ELLE AVAIT EU AVEC KEVIN, LUCY VIENT PARLER A SON PAPA.
ERIC : Il y aura toi et Kevin, Savanah, vos deux chiens et puis Sandy et Aaron et ensuite Jonathan qui nous rejoindra plus tard.
LUCY : Oui. Ca te gêne ?
ERIC : Euh ... non, mais il faudra mettre quelqu'un dans la voiture avec Mac, Jane et Margaret.
LUCY : Aaah ! Ils viennent ?
ERIC : Oui.
LUCY : Génial ! Ca ne me gêne pas. Oh ! On ira dans la camping-car chacun notre tour ou alors, on prendra notre voiture.
ERIC : Oui, mais vous devrez respecter les règles. Une seule valise et trois objets.
LUCY : J'ai une fille de deux ans et demi. J'aurais besoin de plus de trois objets.
ERIC : Ah !
LUCY : Bon, d'accord, comme tu veux, mais Savanah en prend trois aussi.
ERIC : D'accord.
LUCY : Et euh ... tu ne comptes pas les téléphones portables ?
ERIC : Ton téléphone plus le chargeur comptent pour un objet.
LUCY : Super ! Bon, ça ira. On va bien s'amuser. (Rire.) C'est très excitant.
ERIC : Et oui, la vie est surprenante.
LUCY (en souriant) : Oui.
ERIC : Bon. Pourquoi t'as un grand sourire comme ça ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
LUCY : Euh ... Je n'ai rien. Je te le jure.
ERIC : Tu ne me caches rien ? Depuis quand tu jures, toi ?
LUCY : Depuis aujourd'hui.
ERIC : Tu sais, tu n'es pas obligée de venir avec nous.
LUCY : Oooh ! Mais si, je veux venir. Je ne sais pas jusqu'où on ira, on ne restera peut-être pas avec vous jusqu'au bout, mais on a envie de venir avec vous. On verra bien jusqu'où on ira.
ERIC : Très bien. Il y a autre chose ?
LUCY : Papa !
ERIC : Lucy ! Je t'aime.
LUCY : Moi aussi, papa. Qu'est-ce qui ne va pas ?
ERIC : Mais rien, tout va bien.
LUCY : Tu es sûr ? C'est curieux, j'ai la sensation que tu dis ça pour ne pas nous inquiéter, mais est-ce que c'est vrai ?
ERIC : Tu t'inquiètes parce que j'ai envie de partir en voyage demain ? Tu crois que je vous mens à vous et à toute la famille et à tous ceux que je connais dans votre paroisse ?
LUCY : Oui, peut-être.
ERIC : Lucy, arrête de t'inquiéter. Ca ne sert à rien. Je vais bien.
LUCY : Jure-le. Allez ! Promets-moi que tu vas bien.
ERIC : Je ne jure jamais. Allez ! Rentre chez toi et prépare tes bagages. On part demain matin, rappelle-toi.
LUCY : Tu vas bien ?
ERIC : Mais oui, mais pourquoi personne ne croit aux bonnes nouvelles ?
LUCY : Je ne sais pas. C'est pour ça qu'on est là, toi et moi. C'est notre travail de rassurer les paroissiens sur leur avenir.
LUCY ET ERIC S'ENLACENT.
SCENE 12 - LIVING DES KINKIRK : SANDY DISCUTE AVEC KEVIN.
SANDY : Vous voulez que je demande à Jonathan d'aller voir le docteur Segay pour savoir si lui et monsieur Camden ont dit la vérité sur son état de santé ou s'ils ne nous ont menti ?
KEVIN REPOND OUI.
SANDY : Hum ... Je viens de lui demander de partir en voyage avec une famille et des chiens qu'il n'a jamais vus.
KEVIN : J'ai dit à Lucy qu'on se renseignerait.
SANDY : Tu crois que monsieur Camden nous ment ?
KEVIN : Ouais, c'est bien possible.
SANDY : D'accord, je lui dirai de vérifier. C'est bon, on vient juste de se fiancer.
KEVIN : Et alors ? Il ne peut rien refuser à sa future épouse.
SANDY : Je ne veux pas avoir de problème avec lui. J'aime vraiment Jonathan. Il est génial, tu ne trouves pas ?
KEVIN : Je n'ai jamais compris qu'un homme devienne gynécologue. Il n'y a pas de femmes compétentes dans ce domaine ?
SANDY : Euh ... Non, je suis désolée.
LUCY (en arrivant) : Ah ! Tu demanderas à Jonathan de voir le docteur Segay.
SANDY : Ah ! Je lui en parlerai. Oui et puis il verra. Je ne sais pas s'il le fera. (à Kevin) Tu ne connais pas d'autres médecins ?
KEVIN : Si, peut-être. Je vais faire ma valise.
LUCY : Oh ! Tu ne peux apporter que trois objets dans ta valise, enfin, en dehors de tes effets personnelles, mais ça doit tenir dans une valise. Autre chose, le portable et le chargeur comptent pour un objet et euh ... tu connais quelqu'un ? Tu ... tu viens de dire "peut-être".
KEVIN : Personne. Au revoir, Sandy. A demain matin.
IL S'EN VA.
LUCY : Aaah ! C'est très gentil de demander à Jonathan de nous rejoindre quand il aura fini son travail. J'ai très envie de partir en voyage et je ne veux pas rater cette occasion.
SANDY : Tout va bien se passer, Lucy.
LUCY : Oui, absolument.
SANDY : Je n'arrive à croire qu'on fasse ça. J'ai l'impression d'être prise dans un tourbillon de folie. On part tous dans l'inconnu. On ne sait pas où on va. C'est de la folie. Ca n'a aucun sens de partir tous ensemble en voyage à l'improviste.
LUCY : Ce serait un bon sujet à aborder dans un prochain sermon.
SANDY (en riant) : Ha ! Oui, ça, c'est sûr.
LUCY : Je suis très heureuse de te connaître, Sandy.
SANDY : Hum ...
SCENE 13 - CHAMBRE DE ROSIE : ERIC VIENT PARLER A ROSIE.
ROSIE : Ah, papa !
ERIC : Je viens te souhaiter bonne nuit. A demain matin.
ROSIE : On se verra peut-être avant.
ERIC : Tu as l'air très amoureuse de lui, hein.
ROSIE : Oui, c'est vrai.
ERIC : Je suis content. J'aime beaucoup T-Bone.
ROSIE : J'ai entendu dire que les femmes qui avaient de bonnes relations avec leur père savaient choisir leur mari.
ERIC : Ah oui. C'est ... c'est gentil de parler de moi comme ça. Tu as dit "mari", donc tu ... tu comptes épouser T-Bone, si je comprends bien ?
ROSIE : Absolument.
ERIC : Ca alors ! J'ai toujours cru que tu vivrais avec tes parents très longtemps et que tu te marierais tard.
ROSIE : On verra.
ERIC : Les autres n'ont pas attendu ?
ROSIE : Ca y est ? T'es au courant ?
ERIC : Euh ... De quoi ? Je ne vois pas ... De qui tu parles ?
ROSIE : Il te le dira dans quelques jours.
ERIC : Simon ?
ROSIE : Ouais. Tu sais qu'il a eu son diplôme. On passe le voir en chemin, non ?
ERIC : Ouais.
ROSIE : Il a des nouvelles à vous annoncer.
ERIC : Oh ! De bonnes nouvelles ?
ROSIE : Je ne sais pas. On verra si vous entendrez bien avec elle ... Je ne dirai rien.
ERIC : Aaah ! Tant pis. On finira bien par le savoir, non ?
ROSIE : Oui, très bientôt.
ERIC : Bonne nuit, Rosie. A demain. (Baiser.)
ROSIE : Je t'aime, papa.
ERIC : A demain matin.
ROSIE POUSSE UN ENORME SOUPIR. ERIC QUITTE LA PIECE.
SCENE 14 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : PUIS, IL SE REND DANS LA CHAMBRE DES JUMEAUX, OCCUPES A SAUTER SUR LEUR LIT.
ERIC : Hé ! Hè hè ! Non ! Arrêtez ! Qu'est-ce que vous faites ?
DAVID : Maman nous a conseillés de nous défouler avant de monter le camping-car, demain matin.
ERIC : Aaah !
SAM : On a trop d'énergie. On essaie de l'évacuer un peu.
ERIC : Oui oui, je vois ça. C'est une bonne idée. Bon, allez-y ! Défoulez-vous avant de partir, mais plus doucement, euh ... (Sur ce, ils arrêtent de sauter.) Euh ... Ca y est ? Vous avez choisi les trois objets importants que vous allez garder avec vous ?
DAVID : Non, pas encore.
ERIC : Dépêchez-vous. Vous pouvez aussi vous défouler en réfléchissant. Ca fatigue de réfléchir.
SAM : C'est vrai ? Je ne savais pas.
ERIC : Ah si si, on utilise beaucoup d'énergie quand on réfléchit.
DAVID : Tu réfléchis souvent à quoi tu penses ?
ERIC : Quand j'ouvre les yeux, le matin, je pense à la journée qui m'attend, à ce que je vais faire, aux personnes que je dois rencontrer, aux bonnes actions que je ferai tout au long de la journée. Le soir quand je me couche, je pense à la bonne journée que je viens de passer. Je suis heureux d'être encore en vie. Et je dis une prière.
DAVID : Tu sais quelle prière on nous a apprise, dimanche dernier ? Et maintenant, je vais m'endormir ...
SAM : Je prie le Seigneur de protéger mon âme. Et si je meurs pendant mon sommeil, ...
DAVID ET SAM (en même temps) : Je prie le Seigneur de garder mon âme.
ERIC : Je la connais depuis que je suis enfant.
DAVID : Elle me fait peur, cette prière.
SAM : A moi aussi.
DAVID : J'ai du mal à m'endormir quand je la dis.
SAM : Moi aussi.
ERIC : Je comprends. Ah oui ... Oui, je vois. C'est vrai, elle est triste d'une certaine manière. Mais certaines personnes la trouvent plutôt réconfortante. Vous en dites une autre, le soir ?
DAVID ET SAM (en même temps) : Oui. Seigneur, je ne veux pas mourir dans mon sommeil. Il ne doit rien arriver à notre famille non plus. Je te remercie de protéger ce que j'aime. Prends bien soin de maman, de papa, de Matt, de Mary, de Lucy, de Simon et de Rosie et de Happy, ...
ERIC (en souriant) : Ouais.
DAVID ET SAM (en même temps) : ... de tous les gens de notre famille. Prends soin de toutes les familles et de tous les animaux du monde.
ERIC : Félicitations ! Elle est très belle.
DAVID ET SAM (en même temps) : Bonne nuit, papa. Je t'aime. (Rire.)
ENSUITE, ERIC S'APPROCHE POUR LES EMBRASSER.
ERIC : Bonne nuit, Sam. Bonne nuit, David. Mes enfants.
TANDIS QU'IL QUITTE LA PIECE, SAM ET DAVID LUI FAIT SIGNE.
SCENE 15 - CHAMBRE DES PARENTS : A PRESENT, ERIC ET ANNIE S'APPRETENT A SE COUCHER.
ANNIE (s'approchant d'Eric) : J'ai hâte de partir.
ERIC : (Rire.) Je croyais que tu dormais.
ANNIE : Mais je dormais, mais je n'ai plus envie de dormir. Je voudrais être à demain matin. Je suis excitée comme à Noël. Je suis tellement heureuse de partir.
ERIC : Moi aussi. (Ils s'embrassent.)
ANNIE : Euh ... Je voudrais transférer nos courriers électroniques, mais je ne sais pas à qui les envoyer.
ERIC : Ah oui ! On peut demander au père de Martin de consulter notre courrier pendant quelque temps. Il habite de l'autre côté de la rue.
ANNIE : Oooh ! Je déteste demander un service. Tu me connais ? Et c'est délicat. Rosie a quitté Martin, mais euh ... tu as raison, chéri. Ca ne le gênera pas de nous rendre service.
ERIC : Non, il faut annuler notre abonnement.
ANNIE : Oui, j'ai téléphoné au journal et je leur ai même envoyé un courrier.
ERIC : On va avoir besoin d'espèces pour le voyage.
ANNIE : J'ai rassemblé tout ce qu'on avait à la maison et tout va bien. On a déjà beaucoup d'argent. Beaucoup. On a nos cartes bancaires, nos cartes de crédit. On a tout ce qu'il nous faut pour voyager très longtemps, aussi longtemps qu'on le veut. (Elle l'embrasse.)
ERIC : Il ne nous reste plus qu'à trouver quelqu'un pour le sortir de notre jardin et on pourra dire "A nous, l'aventure".
ANNIE : J'ai trouvé quelqu'un.
ERIC : Tu me dis qui ou c'est une surprise ?
ANNIE : Je ne te le dis pas.
ERIC : J'ai l'impression qu'on aura pleines de surprises pendant ce voyage.
ANNIE (tout bas) : Oui. On ferait mieux de dormir un peu.
ERIC : Ouais. Bonne nuit, Annie.
ANNIE : Bonne nuit, chéri. Je t'aime.
ERIC : Je t'aime aussi. (Ils s'embrassent.)
LE LENDEMAIN ...
SCENE 1 - CUISINE : JUSTE AVANT LE DEPART, ANNIE PREPARE LE CAFE. DAVID ET SAM ARRIVENT.
SAM ET DAVID (en même temps) : Ca y est ! On est prêt.
ANNIE : Aaah ! Je peux voir ce que vous avez pris ? Votre père vérifie les bagages et croyez-moi, il est plus sévère qu'un agent de sécurité.
SAM : On a pris chacun une chaussette parce qu'on les portera chacun notre tour. Ca ne fait rien ?
ANNIE : Non, il ne faut pas compter les chaussettes dans vos trois objets. Ce sont des vêtements.
DAVID : Ce sont des chaussettes.
ANNIE : Euh ... Vous avez pris autre chose ?
SAM : J'ai pris un caleçon et Sam, un maillot de bain. Je peux m'en servir comme caleçon ou comme maillot de bain.
DAVID : Et moi aussi, je peux l'utiliser comme maillot de bain, si j'ai envie.
SAM : Non, ce n'est pas vrai.
ANNIE : Ce sont des vêtements. Vous aurez besoin de plusieurs caleçons et de maillots de bain et il vous faudra des chaussettes. Vous pouvez en prendre, ce sont des vêtements. Et ils ne comptent pas dans les trois objets. Et ... mais qu'est-ce que vous avez mis dans les sacs à dos que j'ai rangés, hier soir ?
SAM ET DAVID : Des bonbons.
ANNIE : Et où vous les avez trouvés ?
DAVID : On les a eus à Halloween.
ANNIE : Aaah oui ! Essayez de trouver trois objets qui comptent pour vous et que vous voulez emporter en voyage, des objets qui vous tiennent à coeur. Montez chercher vos trois objets, je vais chercher vos sacs à dos dans le camping-car et on les refait ensemble. Ca vous va ? (Sam et David répondent oui.) Allez-y !
SAM ET DAVID MONTENT. ROSIE ET T-BONE ARRIVENT.
ANNIE : Coucou !
ROSIE : Ca va, maman ? Où est papa ?
ANNIE : Il jette un coup d'oeil au guide d'utilisation du camping-car en attendant l'arrivée des renforts pour le sortir de là. Alors, vous êtes prêts ? (Rosie répond oui.) Il vérifie les bagages à l'entrée. Ne prenez pas plus de trois objets. C'est une vraie fixation chez lui.
ROSIE : Je suis prête.
T-BONE : Ca y est ! La valise est prête.
ANNIE : Ben alors ? Qu'est-ce qu'on attends ?
SCENE 2 - JARDIN : (SCENE MUETTE ET MUSICALE) LES PERSONNES CONCERNES PAR CE VOYAGE SE TROUVENT PRES DE L'ENTREE DU CAMPING CAR. ERIC VERIFIE LES TROIS OBJETS PORTES PAR CHACUN AVANT DE LES FAIRE MONTER.
POUR COMMENCER :
- SAMSON ET HAPPY ONT CHACUN UN OS.
- MAC TIENT DES COUVERTURES, DES DRAPS ET UN PORTABLE.
- MARGARET, UN LIVRE DE FANNY FLAGG INTITULE "CAN'T WAIT TO GET TO HEAVEN", UN AGENDA ET DES CRAYONS.
- JANE, UNE PLANCHE A VOILE, UNE PLANTE ET UN LIVRE DE JACQUELINE SUSANN INTITULE "VALLEY OF THE DOLLS". (en français : la Vallée des Poupées)
- SANDY AVEC AARON, UN PORTABLE, LA SAINTE-BIBLE, ET DE QUOI ENTRETENIR LES CHEVEUX ET UN OURS EN PELUCHE (pour Aaron).
- DAVID, UNE BALLE DE BASE BALL, UN ARDOISE ET LA PHOTO DE MARY.
- SAM, UN COUTEAU SUISSE ET DES BONBONS.
- SAVANAH, UNE POUPEE, UNE PELUCHE ET UNE STATUE DE LA LIBERTE EN PLASTIQUE.
- T-BONE, UNE LAMPE-TORCHE, UN KIT DE SECOURS ET UN CASQUE QU'IL MET ENSUITE SUR LA TÊTE.
- ROSIE, UN LIVRE DE DAN BROWN INTITULE "DA VINCI CODE", UN PORTABLE ET UN AEROSOL.
- KEVIN PORTANT DALILAH, UN PORTABLE, UN APPAREIL PHOTO ET UN SAC PLEINS DE BILLETS.
- LUCY, UN SOUVENIR DE MARIAGE, UNE CANNE A PÊCHE ET UN MEDAILLON QUI PEND A SON BRACELET ET QUI FAIT PENSER A UNE FACE DE DE.
- ET ENFIN, ANNIE, UN ALBUM PHOTO DE TOUTE LA FAMILLE, LA BOÎTE A OUTIL ET UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE EMBALLE DANS UN SAC EN PLASTIQUE.
AVANT DE REGAGNER LEUR PLACE, ANNIE ET ERIC CELEBRENT LEUR DEPART EN ECLATANT LA BOUTEILLE DE CHAMPAGNE SUR LE DEVANT DU CAMPING-CAR. TOUS D'EUX S'ECLATENT DE RIRE. AU MOMENT OU ILS S'EMBRASSENT, L'INVITE SURPRISE ARRIVE. (Stanley Sunday)
STANLEY : Il reste une petite place ?
ANNIE : Oh ! Stanley ! Merci d'être venu aussi vite. (en regardant Eric) C'est lui, la surprise, Stanley. Il va nous aider à sortir le camping-car du jardin. Il sait comment faire. C'est un habitué. Il sait tout faire. Je lui fais entièrement confiance.
ELLE RIT, EMBRASSE ERIC ET MONTE DANS LE CAMPING-CAR.
STANLEY : Hum ... euh ... Révérend.
ERIC : Vous n'êtes pas celui que vous prétendez être, n'est-ce pas ?
STANLEY : On ne sait jamais vraiment qui on est.
ERIC : Aaah !
STANLEY : Allez ! Emmenez-moi en voyage.
ERIC : Oooh !
STANLEY : Je sais tout faire. Je cuisine, je fais le ménage, je sais faire un feu, organiser un campement. Je vous en prie, emmenez-moi. (Soupir.) Je vous laisse le volant. Vous faites attention à ce que je vous dis et tout se passera bien. C'est promis.
ERIC ET STANLEY SE DIRIGENT DEVANT L'ENTREE.
STANLEY : Alors ?
ERIC : C'est d'accord. Aujourd'hui, c'est le premier jour de ma nouvelle vie.
ERIC MONTE, ATTACHE SA CEINTURE ET PREND LE VOLANT. STANLEY LE SUIT ET SE MET JUSTE DERRIERE LUI.
FIN.