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#601 : Les malheurs d'Eric

Le stress du révérend augmente quand il apprend que Matt a perdu son travail à l'hôpital et qu'il compte sur un ami pour lui en trouver un nouveau. Simon rajoute de la pression sur Eric en le poussant à lui laisser passer son permis accompagné. En même temps, Lucy rompt ses fiançailles avec Jeremy, elle pleure dans sa chambre et refuse de parler de ce qui s'est passé entre elle et Jeremy à New-York. Robbie, le locataire, qui aime encore Mary, se morfond à la maison après qu'elle soit retournée à New-York pour être avec Wilson. Le comportement d'Annie fait qu'Eric se demande ce qu'il lui arrive. Elle subit des changements hormonaux et pense être enceinte, puis découvre que c'est la ménopause. 

Popularité


4 - 3 votes

Titre VO
Changes

Titre VF
Les malheurs d'Eric

Première diffusion
24.09.2001

Première diffusion en France
30.06.2002

Photos promo

Mary Camden joué par Jessica Biel

Mary Camden joué par Jessica Biel

Mary (Jessica biel) et Wilson (Andrew Keegan)

Mary (Jessica biel) et Wilson (Andrew Keegan)

Mary (Jessica biel) et Wilson (Andrew Keegan)

Mary (Jessica biel) et Wilson (Andrew Keegan)

Plus de détails

Écrit par : Brenda Hampton 
Réalisé par : Burt Brinckerhoff 

Avec : Peter Graves (John 'Le Colonel' Camden), Andrew Keegan (Wilson West), Mike Weinberg (Wilson 'Billy' West Jr.) 

Guests :

  • Steve Stapenhorst ..... Docteur Peterson
  • Amanda Thorp ..... Jessica 

SCENE 1 - HÔPITAL : ERIC EST EN TRAIN DE COURIR SUR UN TAPIS ROULANT. LE DOCTEUR ARRIVE.

DOCTEUR : Je croyais vous trouver réhabillé.

ERIC : Je sais. Je continue. J'avais envie de courir, ce soir.

DOCTEUR : J'ai vos résultats.

ERIC, TOUT ESSOUFFLE, S'ARRÊTE DE COURIR.

DOCTEUR : Votre coeur est solide.

ERIC (se réhabillant) : Ah oui ? Moins qu'il y a vingt ans.

DOCTEUR : Vous allez très bien.

ERIC (en souriant) : J'espère que c'est vrai. J'espère que c'est vrai ... et que je me trompe.

DOCTEUR : Je le répète. Votre coeur est solide.

ERIC : Est-ce que je peux jouer ma vie là-dessus ?

DOCTEUR : Vous pouvez jouer votre vie.

ERIC : C'est rassurant ... parce que je joue ma vie en vous faisant confiance. Si vous vous êtes trompé, c'est l'infarctus.

DOCTEUR : Eric, vous devriez consulter un confrère.

ERIC : Pourquoi ? Puisque vous dites que je vais bien.

DOCTEUR : Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que vous aviez le coeur solide, mais vous devriez consulter un de mes confrères avant que le stress ne vous déclenche un problème d'ulcère.

ERIC : Merci. Je retiens le conseil.

PUIS, IL S'APPRÊTE A RENTRER. EN FRANCHISSANT LA PORTE, LE DOCTEUR LE RETIENT.

DOCTEUR : C'est à cause d'Annie ? De Matt ? De Mary ? Lucy ? Simon ? Rosie ? Des jumeaux ? Ou alors de ce jeune qui habite chez vous ? A cause de Robbie ?

ERIC : De tous ensemble.

 

GENERIQUE

 

SCENE 2 - CUISINE : APRES UNE VISITE MEDICALE, ERIC S'APPRÊTE A RENTRER, MAIS IL HESITE. EN ENTRANT, IL CHERCHE ANNIE.

ERIC (à Annie) : Chérie, c'est moi.

ROSIE ARRIVE.

ROSIE : Ta chérie est en train de dormir. En ce moment, elle fait souvent la sieste. Et elle mange des tas de trucs dégoûtants. Ca me rappelle la période où elle était enceinte des jumeaux.

ERIC : Aaaah ! Et Lucy ?

ROSIE : Dans sa chambre, toujours. Elle est allongée sur son lit depuis ce matin. Elle n'a même pas défait sa valise.

ERIC : Jeremy a appelé ?

ROSIE : (Non de la tête)

ERIC : Et est-ce qu'on sait ce qui s'est passé ?

ROSIE : (Non de la tête)

ERIC : Mary est peut-être au courant.

PUIS, IL VOIT ARRIVER ROBBIE.

ROSIE : Tu parles de Mme Wilson West ?

SURPRIS, PUIS CHOQUE PAR CES PAROLES, ROBBIE REMONTE.

ERIC : Elle n'est pas encore mariée à Wilson, que je sache.

ROSIE : On se demande lequel pleure le plus, Robbie, maman ou Lucy.

ERIC : C'est toute la journée comme ça ?

ROSIE : Plus ou moins. Maman voudrait que tu nous sortes pour dîner. Elle ne veut pas faire la cuisine.

ERIC : Eh bien, on ira au restaurant. Où est Simon ?

ROSIE : Vu que ses copains conduisent, maintenant, on ne le verra plus beaucoup.

ERIC : Oooh ! Ca, ça reste à voir.

ERIC S'EN VA ET VA DANS LA CHAMBRE DES JUMEAUX.

 

SCENE 3 - CHAMBRE DE SAM ET DAVID : ERIC SURPREND MATT EN TRAIN DE S'OCCUPER DE SAM ET DAVID.

ERIC : Mais qu'est-ce que tu fais à la maison ?

MATT : Euh ... Attends ! Maman ne t'a pas dit ? Je ne suis plus à l'hôpital.

ERIC : Comment ça, tu n'y es plus ?

MATT : Non, mais ce n'est pas un drame.

ERIC : Mais qu'est-ce que tu vas faire ?

MATT : Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

ERIC : Ben, te trouver un autre travail.

MATT : Tu crois que je ne cherche pas, c'est ça ?

ERIC : Et est-ce que tu cherches ?

MATT : Evidemment que je cherche.

ERIC : Où ça ?

MATT : Tu veux savoir où ça ? Je ne sais pas. Où je peux.

ERIC : Où tu peux ? C'est vague. Sois plus précis.

MATT : Je ne peux pas dire que personnellement, je cherche. D'autres personnes cherchent pour moi.

ERIC : Des personnes ?

MATT : Hank et une partie de mes anciens collègues. Ils appellent à droite, à gauche.

ERIC : Je vois ... et toi, tu ne passes aucun coup de fil ?

MATT : Non, mais je vais m'y mettre, moi aussi.

ERIC : Quand ça ?

MATT : Oh ! Je ne sais pas. Demain.

ERIC : Mais pourquoi pas tout de suite ?

MATT : Il n'y a même pas 48 heures que je suis au chômage.

ERIC : Tu ne peux pas te permettre d'être au chômage, même deux jours, ou encore moins trois jours, voire une semaine.

MATT : Attends ! Il y a quelque chose qui te tourmente ?

ERIC : Tu le demande, alors que depuis hier, tu es chomeur. J'ai une grande famille à nourrir, moi. Je ne suis pas crésus. Je t'assure que chaque apport compte, même infime, même tout petit, surtout si on est plus, bientôt.

MATT (croyant sa maman enceinte) : Oh ! Oh non. Maman ... maman n'est ... hm ... Elle n'attend pas ... Enfin, vous attendez ... Je ... Elle n'est pas ...

LASSE DE L'ENTENDRE, ERIC S'EN VA.

 

SCENE 3 - COULOIR : APRES AVOIR PARLE A MATT, IL CROISE SIMON S'APPRÊTANT A SORTIR.

ERIC : Non non non, ne te sauve pas. On va dîner au restaurant.

SIMON (froidement) : Je sors avec des copains.

ERIC : J'ai dit qu'on allait dîner au restaurant.

SIMON : Qui on ?

ERIC : Nous, les Camdens, nous allons au restaurant et comme tu es un vrai Camden, eh ben, tu viens avec nous.

SIMON : Je suis forcé ?

ERIC : Oui, tu es forcé.

SIMON : Et qu'est-ce que je dis à mes copains ?

ERIC : Que tu remets pour raison de ... de famille.

SIMON : Pourquoi ? C'est de l'abus d'autorité, je trouve.

ERIC : On en reste là. Je n'ai pas envie d'argumenter avec mon fils alors qu'il est à six semaines seulement de décrocher son permis.

SIMON : Trois semaines.

ERIC : Six.

SIMON : Tu m'avais dit "trois".

ERIC : Et aujourd'hui, je dis "six".

SIMON : D'après la loi, je suis en âge de l'avoir depuis six mois.

ERIC : Oui, mais c'est moi qui fais la loi sous ce toit. Six semaines.

SIMON : C'est injuste. Pourquoi ? La loi, c'est la loi. A l'intérieur ou l'extérieur de la maison. Et la loi qui sert à protéger les jeunes de mon âge de parents abusifs dit que j'aurais dû le passer.

ERIC : Mais tu attendras quand même six semaines. Et si tu continues à le prendre sur ce ton, ça risque de devenir ou sept, ou huit, ou dix semaines, le temps qu'il faudra pour que tu comprennes que conduire est un privilège.

SIMON : D'accord, c'est un privilège. C'est un privilège que je devrais avoir. Il est accordé par le préfêt.

ERIC : Une question, est-ce que tu vis avec le préfêt ? Tu manges avec le préfêt ? Et c'est le préfêt qui t'a payé en août ces tennis en cuir que tu as fichu dans un coin sans jamais les porter ? Et encore une chose, est-ce que c'est le préfêt qui te nourrit ? Non, c'est encore moi. Humm !

JUSTEMENT, IL Y AVAIT DE QUOI S'ENERVER.

 

SCENE 4 - CHAMBRE DE LUCY : ERIC VIENT VOIR LUCY.

ERIC : Tu veux qu'on parle ?

LUCY : (Non de la tête)

ERIC : Pourtant, il faudra bien qu'on fasse le point. Tu as quitté la maison, tu es partie à New York vivre avec Jeremy et sa famille et d'un coup, sans prévenir, boum ! Retour à la case départ. On n'aimerait comprendre pourquoi.

LUCY : J'ai eu assez d'épreuve entre de pénibles adieux et un affreux vol de retour. Alors, je n'ai pas très envie de parler.

ERIC : Je comprends. Je comprends.

IL L'EMBRASSE.

ERIC : Pourquoi c'était pénible, ce départ ?

LUCY SE RELEVE EN HURLANT.

LUCY : J'ai dix-huit ans, je suis majeure, je n'ai aucune envie que qui que ce soit s'immice dans ma vie.

ELLE SORT DE SON LIT ET S'EN VA. ERIC S'ENERVE ENCORE ET ENCORE.

ERIC (énervé) : Oooh ! Non ! Oooh !

JUSTE AU MOMENT OU ERIC S'AFFALE SUR LE LIT DE LUCY, ROSIE ARRIVE.

ROSIE : Alors, qu'est-ce que ça donne ?

ERIC : Aaah !

ROSIE : Tu veux que je te dise ? D'après moi, elle se sentirait bien mieux dans la chambre au-dessus du garage.

ERIC : C'est moi qui me sentirait bien mieux dans la chambre au-dessus du garage.

ROSIE : En parlant de chambre, maman est réveillée.

ERIC (se levant) : J'y vais.

APRES UN MOMENT A REFLECHIR, IL SE REINSTALLE SUR LE LIT.

ROSIE : Ca me flatte.

ERIC : Hein ?

ROSIE : Que tu préfères être avec moi plutôt qu'avec les autres. D'ailleurs, c'est bien normal. Alors, tu veux qu'on parle ?

ERIC : Bien sûr, je suis toujours à ton écoute. Quoi de neuf ?

ROSIE : Hmm ! Rien de spécial. J'approche de plus en plus de la puberté. Je suis pré-pubère, presque nubile. C'est le terme savant.

ERIC : Et ?

ROSIE : Bientôt, mon corps subira des transformations.

ERIC : Oui, et quand tu vivras ces transformations dans ton corps, il ne faudra pas hésiter à le dire, si ça te pose des problèmes. Changer, ça peut être excitant, mais c'est quelquefois inquiétant. Ca peut faire peur quand on ne contrôle plus rien. On peut se sentir déboussolé. Si on veut s'en sortir, il faut essayer d'être philosophe et accepter la situation, laisser les choses suivre leur cours sans lutter contre les événements et ... il faut garder du recul, éviter de trop se miner, observer ce qui se passe, suivre le mouvement, vivre simplement le moment présent, faire du mieux qu'on peut avec ce qui nous arrive.

ROSIE : C'est très bien. Seulement, tu dis ça pour toi ou pour moi ?

ERIC : Oooh ! Ca vaut pour tout le monde. Sinon, tu as d'autres questions ?

ROSIE : Pas pour l'instant.

ERIC : Si t'en as, je suis là ... Ouais.

IL QUITTE LA PIECE.

 

SCENE 5 - COULOIR : A CE MOMENT-LA, ERIC CROISE ROBBIE.

ERIC : Ah ! Euh ... Je voulais te dire. Ce soir, nous allons au restaurant.

ROBBIE : Mme Camden fait manger les jumeaux. Elle m'a demandé de les garder après. Elle n'a peut-être pas envie d'y aller avec eux. Elle a l'air fatiguée.

ERIC : Je croyais qu'on sortait tous.

ROBBIE : Elle vous a téléphoné ?

ERIC : Qui ? Mary ?

ROBBIE : (Oui de la tête)

ERIC : Euh ... Ne t'en fais pas. Ca va s'arranger, tu verras.

AU MOMENT OU ROBBIE FRANCHIT LA PORTE ...

ERIC : En tout cas, je l'espère.

 

SCENE 6 - ENTREE DE LA MAISON : ERIC DESCEND. LUCY SE PREPARE A SORTIR.

ERIC : Où est-ce que tu vas comme ça ? On va tous au restaurant, ce soir.

LUCY : Je n'ai pas envie de dîner avec tout le monde. Si ça ne t'ennuie pas, je préfère manger seule. Je m'achèterai un truc en ville. Ca pose un problème ?

ERIC : Je me suis démené pour que tu aies ton inscription à Kobbel. Rappelle-toi. Alors, tu comptes retourner à New York suivre les cours à Kobbel ?

LUCY (en pleurant) : Ca ne te suffit pas de savoir que je ne vais pas me marier ? Tu veux aussi que je te dise que je renonce aux études ? Tu veux entendre d'autres mauvaises nouvelles ? Alors, oui, je laisse tomber le cursus à Kobbel. T'es content, j'espère ?

DES QU'ELLE SORT, MATT ARRIVE.

MATT : Aaah ! Lucy est de retour et elle recommence déjà à hurler et pleurer, comme quoi, rien n'a changé.

IL S'APPRETE AUSSI A PARTIR.

ERIC : Dis donc, où est-ce que tu vas ?

MATT : Chercher du travail.

ERIC : Maintenant ?

MATT : Tu m'as dit que je devais me bouger un peu.

ERIC : Je sais, mais là, on doit tous aller au restaurant.

MATT : Eh bien, c'est ou le restaurant, ou bien chercher un nouveau job.

ERIC OUVRE LA PORTE. MATT SORT.

 

SCENE 7 - CUISINE : ERIC SE DIRIGE VERS LA CUISINE OU ANNIE, AU TELEPHONE, S'OCCUPE DE NOURRIR LES JUMEAUX.

ERIC : Tu es là ?

ANNIE (au téléphone) : Honnêtement, je ne comprends pas que tu veuilles t'encombrer d'une famille. Ca représente une énorme responsabilité. C'est ... c'est comme se mettre un gros boulet au pied et tu le traîneras toute ta vie.

ERIC : Tu es avec qui ?

ANNIE (au téléphone) : Non non, ce que je veux dire, c'est que tu dois faire ta vie, trouver ta propre voix avant de tout lui sacrifier. Autrement, le jour où tu auras mon âge, tu regretteras de n'avoir pas eu de vie bien à toi. Et tu te demanderas sans arrêt à côté de quoi tu es passée, ce que tu aurais fait si tu n'avais pas limité ton horizon.

ELLE S'ADRESSE A ERIC.

ANNIE : C'est Mary qui appelle.

ERIC : Non, je n'avais pas l'impression que tu avais limité ton horizon en te mariant ou que tu voulais faire autre chose de ta vie et c'est nouveau que tu aies des regrets.

ANNIE (au téléphone) : Bon. Je te rappellerai demain.

ELLE RACCROCHE.

ANNIE : Je n'ai pas le droit de mettre notre fille en garde avant qu'elle ne décide de faire une grosse bêtise.

ERIC : Pourquoi tu t'inquiètes ? Je suis sûr qu'elle n'envisage pas d'épouser son Wilson, pas tout de suite, enfin, pas aussi vite.

ANNIE : Oh si, elle y songe. Tu le sais aussi bien que moi. Hm ... Rosie va dîner dans sa chambre. Elle veut terminer son projet de sciences.

ERIC : Tu ne voulais pas qu'on mange tous dehors, ce soir ?

ANNIE : Non non, pas ce soir. Vas-y avec Simon et parle-lui. Et il faut qu'il change un peu d'attitude.

ERIC : Je dois lui dire quoi ?

ANNIE : Ce que tu veux, mais reprends-le en main parce que avec lui, c'est sans cesse le bras de fer. Quand on l'entend, c'est à croire qu'il ... il prend tout le monde de haut et il n'écoute plus rien, alors demande-lui de se calmer avant que ça soit moi, parce que je ne peux plus le supporter.

ERIC : Est-ce que ... il n'y a pas quelque chose qui te tracasse, en ce moment ? Un problème ou autre chose qui te tourmente ?

ANNIE : Je n'ai pas de problème. C'est Simon qui a un problème à régler, en ce moment. Pas moi.

ERIC : Non, je posais la question, c'est tout.

ANNIE : Ah oui ! Pourquoi ?

ERIC : Ben, je ... Comment dire ? Tu es différente.

ANNIE : Différente en quoi ?

ERIC : Euh ... euh ... fatiguée.

ANNIE : Fatiguée ?

ERIC : Oui.

ANNIE : Mais c'est normal que je sois fatiguée.

ERIC : Bien sûr.

ANNIE (énervée) : Je m'occupe de sept enfants et d'un mari. Alors oui, je suis fatiguée. Je suis fatiguée à longueur d'année, mais d'habitude, je le cache mieux. Seulement, j'en ai assez de faire bonne figure. Je suis comme je suis, moi. Tant pis si toi, tu n'aimes pas.

ERIC : Tu sais que t'es belle quand tu es en colère, toi.

ERIC AVAIT DIT CA AVEC LE SOURIRE.

ANNIE (vexée) : Ho ! Ho ! Ho ! Ho !

ERIC : Qu'est-ce qu'il y a ? Enfin ! Mais c'est une plaisanterie.

BRUSQUEMENT, ELLE S'ELOIGNE D'ERIC ET MONTE AVEC LE PLATEAU PETIT-DEJEUNER.

SAM : Papa.

DAVID : Papa.

 

SCENE 8 - COULOIR : ERIC MONTE A L'ETAGE. IL A L'INTENTION DE PARLER A ANNIE CAR CELLE-CI AVAIT PRIS CES PAROLES TRES AU SERIEUX.

ERIC : Mais c'était juste une blague idiote. Je n'ai pas dit ça méchamment, ni en pensant te vexer. Tu avait été si convaincue que ça m'a fait rire.

ANNIE : Et laisser Sam et David tout seuls, ça te fait rire aussi ?

ERIC : Pourquoi ? Oh ! Nom d'un chien.

 

SCENE 9 - CUISINE : PUIS, ILS ACCOURT VERS SAM ET DAVID QUI ONT FAIT DE TAS DE DEGÂTS DANS LA MAISON.

SAM : Papa !

AU MÊME INSTANT, SIMON ARRIVE.

SIMON : On se retrouve tous les deux, ce soir ?

ERIC : Euh ... Oui. A moins que Mary n'ait envie de venir nous rejoindre.

SIMON : On ne la reverra plus. Elle va épouser ce crétin. Ca saute aux yeux.

 

SCENE 10 - APPARTEMENT DE CHEZ WILSON : MARY S'OCCUPE DE FAIRE LA CUISINE AVEC BILLY.

MARY : Et je rajoute du céleri.

WILSON ARRIVE.

WILSON : Bonsoir, chérie. C'est moi.

BILLY : Lequel de nous t'appelle chéri ?

WILSON : La jolie blonde.

BILLY : Alors, nous l'espérons.

WILSON : (Rire)

BILLY S'EN VA. MARY ET WILSON S'EMBRASSENT.

WILSON : Je t'aime.

MARY : Je t'aime aussi.

ILS S'EMBRASSENT A NOUVEAU.

 

SCENE 11 - CHEZ LE COLONEL / CHAMBRE DE ROBBIE : LE TELEPHONE SONNE, LE COLONEL DECROCHE.

COLONEL : Allô ?

ROBBIE : Colonel ?

COLONEL : Oh ! C'est toi, Robbie ? Tu sais que Mary a sa propre ligne, maintenant ? Si tu veux lui laisser un message.

ROBBIE : Non, je voulais prendre de vos nouvelles.

COLONEL : Des miennes ?

ROBBIE : Ouais ... Et il y a longtemps que je ne vous ai pas eu et ...

COLONEL : Et quoi, fiston ?

ROBBIE : Fiston ?

COLONEL : Ben, je peux t'appeler fiston. Aujourd'hui, tu fais partie de la famille.

ROBBIE (pleurant) : Merci de me dire ça.

COLONEL : Hé ! Tu n'es pas en train de ... Je t'entends sniffer ... Est-ce que tu pleures ? (...) Nom d'un chien ! Qu'est-ce qui a pu te mettre dans cet état ! Et ... pitié ! Ne me dis pas que c'est Mary.

ROBBIE : C'est Mary.

COLONEL : Alors, oublie-la.

ROBBIE : C'est impossible. J'ai essayé.

COLONEL : Essaie encore. Pour un Camden, rien n'est jamais impossible. Tu feras tout ce qu'il faut même si c'est dur, mais tu tireras un trait sur Mary parce que tu dois arrêter de passer tes journées à pleurer la telle une lavette.

ROBBIE : Non, je ne suis pas une lavette.

COLONEL : Tu sais qui dit ça ? Les lavettes. Les hommes ne causent pas, ils agissent. Alors, tu vas te trouver une autre fille. C'est un ordre. Tu entends ?

IL RACCROCHENT AUSSI VITE. MARY ARRIVE.

MARY : Ah ! T'es là ? Qu'est-ce qu'il y a ? T'arrives pas à dormir ?

COLONEL : Hum ... non. Tu sais, si tu passais autant de temps à étudier que tu en passes avec ton Wilson, aujourd'hui, tu aurais toutes les journées nécessaires pour passer en seconde année de fac.

MARY : D'accord, mais ce n'est pas mon truc, les études supérieures. Tu le sais ?

COLONEL : Ton truc, c'est quoi ? Le mariage ?

MARY : Peut-être. Me marier, ce serait une bonne chose.

COLONEL : C'est vrai que Wilson ferait un bon mari. C'est un père intentionné et aimant et toi, tu ferais sûrement une bonne mère et une femme aimante si un jour, tu l'épousais.

MARY : Mais ?

COLONEL : Mais ... mais si vous vous mariez et qu'il arrive quelque chose à Wilson, un beau jour, tu seras à même de subvenir aux besoins de Billy ?

MARY : (Aucune réponse)

COLONEL : Euh ... Tu y as réfléchis, j'imagine ? Tu t'es posé la question, déjà ? Euh ... Avoir un diplôme universitaire ouvre de meilleures perspectives côté emploi, mais bon, euh ... toi, tu te désintéresses des études. Alors, tu devrais entrer dans la fonction publique. On a pas mal d'avantages quand on choisit d'être fonctionnaire. C'est ... c'est un plus pour une famille. Euh ... j'ai peut-être tort, mais ... mais j'ai l'impression très nette que tu auras bientôt ta propre famille. Et vu la situation, c'est absurde de se perdre en conjecture sur ce que tu feras de ta vie puisque nous le savons. Mais si tu veux devenir madame Wilson West, mère de Billy West, trouve un emploi d'ici une semaine.

MARY : Mais je travaille déjà au centre d'hébergement.

COLONEL : Est-ce que tu peux faire vivre un enfant avec ce qu'on te paie au centre ? Tu as une chance de gagner plus, un jour ?

MARY : Ben, non, mais c'est ...

COLONEL : Non, pas de mais. Une relation sérieuse demande qu'on s'engage sérieusement. Cherche un emploi. Bonne nuit.

 

SCENE 12 - PETE'S PIZZA : ERIC DÎNE AVEC SIMON. IL LUI POSE DES QUESTIONS SUR SA SCOLARITE.

ERIC : T'as pris quelle matière, cette année ?

SIMON : Je t'ai donné la liste en m'inscrivant.

ERIC : Rafraîchis-moi un peu la mémoire.

SIMON : Biologie, géométrie, anglais, français, histoire, géographie, E. P. S., mais je pense le laisser tomber et pour finir, mon cours préféré, les leçons de conduite pour passer le permis.

ERIC : Avec accord parental. Tu veux arrêter le sport ?

SIMON : En remplaçant par la musique.

ERIC : Tu veux jouer dans l'orchestre ?

SIMON : Non. Ils forment des groupes de rock. Le prof de musique veut des volontaires pour jouer dans des petites formations : guitare, clavier, basse, batterie, rock.

ERIC : Ca t'intéresse tant que ça ?

SIMON : Ouais, ça m'intéresse.

ERIC : Tu referas de la guitare ?

SIMON : Comme ça, j'échappe à l'E. P. S.

ERIC : Mais tu veux aussi t'inscrire parce que tu t'intéresses à la musique, quand même ?

SIMON : Comme tout le monde, j'aime bien le rock.

ERIC : J'ai fait partie d'un groupe au lycée.

SIMON : Je sais. J'ai vu tes copains.

ERIC : Non, ça, c'est le groupe dans lequel je joue en fac. Au lycée, on faisait du vieux rock, genre Beatles, voire un peu Beach Boys. Alors, crois-moi, côté rock, je me débrouille pas mal.

SIMON : Pas dans celui qu'on fait.

ERIC : Les bases restent les mêmes. J'ai un enregistrement d'une vieille bande huit-piste. Je te la repasserai.

SIMON : Oui, on verra.

ERIC : Tu sais que tu peux reprendre mes solos de guitare ? Je crois que j'ai encore mes vieilles partitions. Un moment, j'ai failli m'en débarrasser parce que ... En fait, j'avais l'impression que tu avais laissé tomber la guitare.

SIMON : Maintenant, tu dois voir pourquoi.

ERIC : Pourquoi ?

SIMON : Parce que si je reprends la guitare, ce sera pour jouer avec mon groupe et aussi pour laisser tomber l'E. P. S. Je n'ai plus besoin qu'on me tienne la main. J'ai presque 16 ans et même si maman et toi ne le voyez pas, je ne suis plus un gamin. Je suis un homme adulte.

ERIC : Tu as raison. Tu n'es plus un gamin qui dépend des ses parents. C'est bon, je te traiterai en homme et je vais demander aussi à toute la famille d'arrêter de te traiter comme un gamin. Crois-moi.

SIMON : Attends ! Où est le piège ?

ERIC : Il n'y en a pas. Tu devras seulement te conduire en homme, toi.

PUIS, IL S'ADRESSE AU PATRON.

ERIC : S'il vous plaît. Euh ... Deux séparés. Pour lui, c'était la pizza et la petite bouteille de soda, salade et verre d'eau, c'est moi.

LE PATRON LEUR DONNE L'ADDITION.

ERIC : N'oublie pas le pourboire.

 

SCENE 13 - CHAMBRE DE LUCY : ANNIE VIENT VOIR LUCY.

ANNIE : Je viens te dire bonsoir. Je ne sais pas pourquoi tu es là et combien de temps tu resteras, mais je suis contente de te voir.

ELLE LA PREND DANS SES BRAS.

ANNIE : Il est encore tôt, je sais.

LUCY : Tu as dormi tout l'après-midi et tu vas déjà te coucher ?

ANNIE : J'hiberne.

LUCY : Je vois ça. Bonne nuit.

ANNIE : Tu ne veux pas parler de New York ?

LUCY : Non. Pas ce soir.

ANNIE (s'apprêtant à partir) : Bonne nuit !

N'INSISTANT PAS, ELLE QUITTE LA PIECE.

 

SCENE 14 - CHAMBRE DE ROBBIE : ROBBIE S'ADRESSE AUX JUMEAUX. IL PARLE DE MARY.

ROBBIE : Disons que ce n'est pas facile d'accepter comme ça la situation. Sans elle, je ne serais pas où je suis. J'aurais une existence pourrie et vide et je ne peux pas m'empêcher de penser à elle, même si elle a ... son Wilson. Je crois qu'ils vont se marier. Je ne dis pas que je veux l'épouser. Peut-être un jour, mais pas tout de suite et pourtant, l'idée qu'elle épouse Wilson ou qui que ce soit, je vous jure que ça me tue. D'autant plus que si je voulais l'épouser, c'est sûr que je ne ferai pas le poids face à ce gars. Il vient d'avoir une maîtrise et maintenant, il a un travail, un vrai travail, d'autant plus qu'il a un enfant. Ce n'est pas étonnant qu'elle craque pour lui. Aucune nana ne peut résister à un gars qui élève seul son enfant. Elle craque complètement. Un enfant, c'est attendrissant comme un chiot. Si elle l'épouse, elle deviendra sa femme et elle sera en plus la mère de Billy. C'est trop tentant.

LUCY ARRIVE.

ROBBIE : Ca va, Lucy ?

LUCY : (Aucune réponse)

ROBBIE : Tu veux qu'on parle ?

LUCY (en pleurant) : (Oui de la tête)

PENDANT LEURS ETREINTES, ERIC LES SURPREND.

ERIC : Euh ... hem ... Vous ... vous n'avez pas besoin de moi, tous les deux, là ? Non.

IL ENTRE.

ERIC : Bon ben, je vais mettre Sam et David au lit ... Allez, on va faire dodo. C'est l'heure de dormir.

SAM : Papa !

ERIC (à David) : Donne la main. Et en route ! Voilà.

EN QUITTANT LA PIECE, IL LES OBSERVE ENCORE.

 

SCENE 15 - COULOIR : EN EMMENANT LES JUMEAUX AU LIT, ERIC CROISE ROSIE.

ROSIE : Tout tout tout tout ... change change ...

ERIC ET LES JUMEAUX PARTIS, ELLE OBSERVE A SON TOUR LUCY ET ROBBIE.

 

LE LENDEMAIN ...

 

SCENE 1 - CUISINE : ERIC ET ANNIE SE PRENNENT UN CAFE ET DISCUTENT.

ANNIE : C'est du décafeiné.

ERIC : Aaah ! Du déca ? Je disais aussi que le goût était curieux. Et pourquoi du déca ?

ANNIE : Parce que ça me porte trop sur les nerfs, la caféine. Je préfère ne plus en boire. Je pense que c'est ce qui me fatiguait.

ERIC : Hum ... ça t'est déjà arrivé de ne plus supporter la caféine ? Euh ... c'était au moment où tu attendais les jumeaux ?

ANNIE : Non.

ERIC : Ah non ? Mais alors, c'était quand ?

ANNIE : Est-ce que je sais, moi ?

ERIC : Tu es sûre que tu n'as rien à me dire ?

ANNIE (sèchement)  : Si, une chose. Tu feras toi-même ta tasse de café le matin si tu as envie d'en boire du vrai, parce que moi, je fais du déca.

ELLE S'EN VA. MATT, QUI ETAIT ARRIVE EN PLEINE DISCUSSION, INTERVIENT.

MATT (chuchotant) : Les hormones !

ERIC : Aaah ! Les hormones ?

MATT : Alors ? Tu crois qu'elle est ...

ERIC (la bouche pleine) : C'est possible.

MATT : Tu dois bien le savoir. Est-ce que ... est-ce que maman attend un bébé ?

ERIC : Que veux-tu que je te dise ? Elle refuse de me répondre.

MATT : Et tu n'as aucun indice ?

ERIC : Non.

MATT : Alors, tu seras fixé quand ?

ERIC : Je le saurai bientôt. Rassure-toi.

MATT : Et bientôt, c'est quand ?

ERIC : Quand elle décidera de m'en parler.

MATT : Pose-lui la question, ce soir.

ERIC : Tu as découché ?

MATT : Ouais. Je suis rentré à la maison pour prendre mes bouquins. Alors, maman ne te l'a pas dit ?

ERIC : Tu as un travail ?

MATT (en souriant) : Ouais.

ILS SE SERRENT LA MAIN.

ERIC : Où ça ?

MATT : A la clinique.

ERIC : Quelle clinique ?

MATT : Pourquoi ? Il y a en a plusieurs ?

ERIC : Je ne te demanderais pas ça, autrement.

MATT : Celle de ... de Sycamore. Je fais le matin mormalement, mais hier soir, j'ai remplacé quelqu'un. Il y avait pas mal d'urgence et comme il manquait de bras depuis deux semaines, du coup, j'ai dû me coller au ménage avant de rentrer.

ERIC (hochant la tête) : Hum ... C'est une clinique spécialisée ?

MATT : On a un service obstétrique et aussi gynéco. En fait, euh ... on traite tous les ... les problèmes gynécologiques.

ERIC : Euh ...

MATT : Ouais.

MATT S'EN VA. ROSIE ARRIVE.

ERIC (regardant en l'air) : Il a fallu que vous l'envoyez là ?

ROSIE : Tu parles à quelqu'un, en particuliers ?

ERIC : A Dieu.

ROSIE : Ca t'aide de t'adresser à lui ?

ERIC : Ouais, ça aide.

ROSIE : Tu te confies souvent à lui.

ERIC : Beh ... ouais.

ROSIE : Je crois que tu vas devoir lui parler plus.

ERIC : Pourquoi ?

ROSIE : Il n'y a pas que moi qui change dans cette maison.

ROSIE S'EN VA.

ERIC (regardant en l'air) : Un bon geste : retenez encore ses hormones pendant six, sept mois ou un an. Je vous en serai plus que reconnaissant. Hum ...

 

SCENE 2 - DANS LA RUE : MARY ACCOURT VERS WILSON ET L'EMBRASSE.

WILSON : C'est une agréable surprise. C'est rare de te voir dans la journée.

MARY : Il fallait que je te l'annonce.

WILSON : Qu'est-ce que tu dois m'annoncer ?

MARY : Depuis hier, je pense énormément à notre mariage.

WILSON : Je n'ai pas demandé ta main, encore.

MARY : Non, mais je suis sûre que tu y penses.

WILSON : Oh ! Je le ferai quand tu seras prête et moi aussi, quand nous serons prêts.

MARY : Oui, et ben justement. Quand tu me le demanderas, je serai prête.

WILSON : Est-ce que c'est encore un de tes fameux plans farfelus ?

MARY : Non, c'est très sérieux comme projet. Hier soir, j'ai parlé de nous avec le Colonel et il a dit que si je pensais sérieusement à être ta femme et la mère de billy, il fallait que je contribue aux finances du foyer. Et du coup, il m'a donné une semaine pour chercher un travail, un travail digne de ce nom.

WILSON : Mais j'ai un travail, un à temps plein. Tu as aussi un emploi, même si c'est quelques heures par jour.

MARY : Mais j'ai envie d'un vrai travail, pas un petit boulot sans avenir. Le Colonel m'a conseillé de chercher dans le service public. J'ai essayé de voir ce qui m'intéressait et ... et d'un seul coup, j'ai eu l'illumination, j'ai trouvé ce que j'aimerais faire, enfin, en plus d'être la maman de Billy et madame Wilson West.

WILSON : Et ta vocation, c'est ...

MARY : ... être flic.

LE SOURIRE DE WILSON SE DISSIPE.

MARY : Oui ! Etre flic, officier de police, si tu veux. Avec un uniforme, une casquette et un révolver. J'ai toutes mes chances. Ils manquent de femme et je suis presque sûre qu'ils vont me prendre. J'ai déjà passé le test écrit et j'y retourne après le déjeuner pour l'épreuve physique, mais, il n'y a pas de raison que je m'en fasse. Je suis sportive et je suis sûre que le test sera concluant et qu'ils m'engageront. Bon, j'ai eu des ennuis avec la police, mais je l'ai dit franchement et selon eux, ce ne sera pas un problème. Je serai une femme policier.

WILSON (contrarié) : Non.

MARY : Si si, je t'assure.

WILSON : Non, tu ne peux pas.

MARY : Mais si, je serai prise.

WILSON : C'est absurde de t'entêter.

MARY : Mais pourquoi ce serait absurde ?

WILSON : Oh ! Eh bien, s'il te faut une raison, dans ce métier, on se fait tuer.

MARY : Tu peux être tuée en traversant la rue.

WILSON : Oui, mais tu as peut-être plus de risques que pendant ton boulot, on te tire dessus.

MARY : D'accord, il y a peut-être un risque, mais je le gérerai très bien.

WILSON : Tu as parlé à ton grand-père de ça ? A lui ou tes parents ?

MARY : Non, pas encore, mais j'espère que contrairement à toi, eux, ils m'approuveront et m'épauleront dans mon choix.

WILSON : Euh ... tu crois ? Je ...

SENTANT QUE WILSON RESTE CONTRE CETTE IDEE, MARY LE FUIT.

WILSON : Ah ! Une femme flic.

 

SCENE 3 - COULOIR : A NEUF HEURES DU MATIN, SIMON SE REVEILLE EN SURSAUT ET AMEUTE TOUTE LA MAISON.

SIMON (en hurlant) : Il est neuf heures ?

PUIS, IL SORT DE SA CHAMBRE.

SIMON : Il est neuf heures ! Je vous jure, neuf heures. Il est neuf heures.

ANNIE (en arrivant) : Mais pourquoi tu hurles ?

SIMON (à Annie) : Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ? J'ai raté mon premier cours et je vais rater le second, c'est sûr.

ERIC : Pourquoi tu vas le rater ?

SIMON : Pourquoi ? C'est la question que je vous pose, ça. Pourquoi vous ne m'avez pas réveillé, enfin ?

ANNIE : Mais ton père m'a dit de te laisser.

SIMON : Pourquoi ...

ERIC : Un homme, ça n'attend pas que sa mère vienne le réveiller tous les matins ? Ce n'est pas un gamin qu'il faut surveiller. Et comme tu es un homme, maintenant ...

SIMON : Vous auriez au moins pu me prévenir de vos changements.

ERIC : Mais ton changement nous a aussi pris de court et tu m'as dit, hier soir, qu'il ne fallait plus te traiter en enfant, alors qu'on pensait que tu en était encore un.

SIMON (l'air dégoûté et évasif) : Hum ...

ERIC : Et je t'assure, hein . On n'avait rien vu. C'est vrai, ta mère et moi, on te considérait toujours comme un petit garçon, mais euh ... on va te traiter en adulte, dorénavant. Tu n'es plus un bambin. Montre-toi responsable et ne compte plus sur les autres. Voilà.

SIMON S'EN VA.

 

SCENE 4 - CHAMBRE DE ROBBIE : LUCY A PASSE LA NUIT DANS LA CHAMBRE DE ROBBIE. EN CATASTROPHE, ELLE S'EN EST RENDU COMPTE EN REGARDANT L'HEURE.

LUCY : On s'est endormis, hier soir.

ROBBIE : Quoi ? T'as dormi ici ?

LUCY : Chut chut !

ROBBIE : Ah non ! T'es trop naze.

LUCY : Chut chut ! Hé ! Ca va ! C'est toi, le naze.

ROBBIE : Attends, c'est toi qui es venue me voir, je te rappelle.

LUCY : ... qui m'a laissé pleurer sur son épaule. T'aurais dû me jeter dehors.

ROBBIE : Si j'avais su, ça, oui, je l'aurais fait. Ton père va me tuer.

LUCY, ELLE AUSSI, EST EMBARRASSEE.

 

SCENE 5 - COULOIR : ERIC ET ANNIE DISCUTENT.

ANNIE : Je conduis Simon au lycée. Si tu peux rester un petit peu avec les jumeaux ...

ERIC : Je n'ai pas le temps. Je ne peux pas garder les jumeaux.

ANNIE : Mais qui va le conduire ?

ERIC : Ben, il prendra le bus.

SIMON (en arrivant) : T'as dit "le bus" ?

ERIC : Oui, le bus.

SIMON : Il n'y a plus de bus de ramassage à neuf heures.

ERIC : Non, mais il y a quand même des bus, ceux des lignes normales. T'as un arrêt tout près. C'est pas mal, le bus. C'est le moyen de transport préféré des hommes sans voiture. Ou bien, tu as le vélo, moyen de transport préféré des hommes ayant le souci de l'environnement.

SIMON : Et si toi ou maman, vous m'emmeniez ?

ERIC : J'ai des rendez-vous, ce matin et maman a un tas de choses à faire. En plus, je suis sûr qu'à ton âge, tu ne veux pas te faire conduire par tes parents.

SIMON : Je ne veux pas prendre le bus.

ERIC : Vas-y à pied. Ce n'est pas si loin. Et ce sera un très bon exercice pour toi qui pense à abandonner l'E. P. S., ce que je te le rappelle, tu ne peux pas faire sans ma permission.

SIMON S'EN VA, CONTRARIE.

ERIC : Après ça, il sera moins arrogant.

ANNIE : Tu crois que deux ou trois jours de ce régime le changeront radicalement ?

ERIC : Non, il faudra plus de temps, sûrement deux ou trois années. C'est un coriace. Mais il changera, tu verras. Ou alors, je me débrouillerai autrement.

 

SCENE 6 - CHAMBRE DE ROBBIE : ROBBIE ET LUCY ECOUTENT AUX PORTES.

ROBBIE : Ils sont encore là ?

LUCY : (Oui de la tête.)

ROBBIE : On va sortir. C'est idiot de se cacher puisqu'on n'a rien du tout à se reprocher.

LUCY : Tu tiens à la vie ou non ?

 

SCENE 7 - COULOIR : TOUT A COUP, ANNIE SE MET A PLEURER.

ERIC : Il y a comme un mur entre nous.

ANNIE : Je sais ... je suis désolée. Je me sens coupable, mais j'ai besoin d'être seule. J'ai vu le médecin, il y a une semaine et ...

ERIC : On va avoir un autre enfant ?

ANNIE RESTE BOUCHE BEE.

ERIC : Tu es enceinte ?

ANNIE : Et où est-ce que tu as pêché cette idée ?

ERIC : Mais je n'en sais rien. Tu ... tu ... tu es fatiguée, tu es sur les nerfs, tu manges tout le temps.

ANNIE : Et alors ?

ERIC : Alors, euh ...

ANNIE : Alors, non, je ne suis pas enceinte. J'aborde un changement important et difficile à vivre. J'ai des sautes d'humeur à tout bout de chant et j'ai des bouffées de chaleur.

ERIC : La ménopause ?

ANNIE : Enfin, selon le gynéco, c'est la phase de pré-ménopause.

ERIC (en souriant) : Mais c'est fantastique !

ANNIE (en s'en allant) : Ca alors ?

 

SCENE 8 - CHAMBRE DE ROBBIE / COULOIR : ROBBIE ET LUCY CONTINUENT D'ESPIONNER.

ROBBIE : Vas-y ! Ils sont partis.

TANDIS QU'ERIC S'ADRESSE A DIEU.

ERIC : Merci à toi, Seigneur.

LUCY OUVRE LA PORTE DE SA CHAMBRE. QUELLE FUT SA SURPRISE ET CELLE DE ROBBIE DE VOIR ERIC S'AGENOUILLER.

 

SCENE 9 - CHEZ LE COLONEL : QUELQU'UN FRAPPE A LA PORTE. LE COLONEL TOMBE SUR WILSON.

COLONEL : Ah ! Vous tombez bien !

WILSON : Il faut que je vous parle.

COLONEL ET WILSON : C'est vous qui avez dit à Mary de faire l'école de police ? Tout ça, c'est votre faute.

WILSON : Est-ce que je peux entrer ?

COLONEL (pour dire oui) : Hm !

WILSON ENTRE.

COLONEL : C'est une très mauvaise idée.

WILSON : Elle a dit que c'est vous qui l'avez orientée vers la fonction publique.

COLONEL : Je pensais à une situation à la poste ou à la mairie. J'étais loin de me douter qu'elle se mettrait en tête de jouer Starsky et Hutch. Les armes, je connais trop.

WILSON : Oui, seulement à cause de votre passé, elle a dû croire que ce ne serait pas un problème pour vous, que même vous seriez content qu'elle fasse un travail comportant des risques.

COLONEL : Mais je suis contre si Mary avait une arme. C'est un danger.

WILSON : Exactement, elle n'a rien...

COLONEL : Exactement. Vous devez la convaincre d'oublier ça.

WILSON : Mais comment ? J'ai essayé sans résultat. C'est pour ça que je suis chez vous. Elle ne m'écoute pas, mais vous, vous aurez plus de poids.

COLONEL : Lorsque vous serez mariés, comment vous allez faire quand vous aurez un problème avec elle ? Vous appellerez sa famille en renfort ?

WILSON : Vous devez admettre que dans votre famille, on gère bien les problèmes. Et si j'épouse Mary par la même occasion, j'épouse les Camden.

COLONEL : Vous allez épousez Mary ?

WILSON : Je l'envisage, seulement, c'est encore un peu tôt. On doit attendre, prendre le temps d'y penser.

COLONEL : Si vous lui brisez le coeur, je vous briserai les os.

WILSON : Je m'en doute, oui.

MARY (en arrivant) : Vous allez être contents. On me jette de la police. Tout ça parce qu'un inspecteur s'est embrouillé avec les chiffres.

WILSON : Les chiffres ?

MARY : Oui. Il faut avoir 21 ans pour pouvoir être pris dans la police, pas 20 ans. Je suis trop jeune.

COLONEL : Et cette condition n'était pas stipulée ?

MARY : En fait, si. Je sais, j'ai mal calculé, c'est ma faute. Je suis nul en math, mais je peux trouver un autre travail. Je me verrai très bien en pompier. Oui, c'est aussi la fonction publique. S'ils veulent de moi, ce sera tant pis pour la police.

COLONEL : Bon.

MARY : Il y a des tas de métiers formidables et tous ne sont pas réservés aux vieux.

ELLE S'EN VA.

COLONEL : Autrefois, elle était moins butée.

WILSON : Elle est un peu impulsive. Disons qu'elle se cherche pour l'instant, mais sinon, elle est gentille, tendre et tellement jolie et elle a toujours des projets bizarres et je l'adore.

COLONEL : Malgré tout, c'est important de lui trouver une chose où elle puisse s'investir, si elle veut, en dehors de vous et Billy.

WILSON : J'essaierai.

COLONEL : Mais sinon quand vous serez plus âgé, alors votre vie pourrait se transformer en un véritable enfer. Non, je ... Oubliez ça. J'ai eu un coup de fil d'Eric, ce matin et ...

 

SCENE 10 - CUISINE : ANNIE SE MET A FAIRE LA VAISSELLE. ERIC L'AIDE.

ANNIE (à Eric) : Euh ... euh ... j'aurais pu le faire. Ce ... ce n'est pas la peine.

ERIC : Je suis content de pouvoir t'aider.

ANNIE : Seulement, je t'assure que c'est ...

ERIC : Quoi ? Tu ne veux pas que je t'aide ? Euh ... c'est mon rôle et ... et dis-toi que tu peux te reposer sur moi pendant qu'on affrontera ça ensemble.

ANNIE : C'est ce que tu crois, bien sûr. Seulement, on n'affronte pas ça ensemble. Je l'affronte toute seule. Ce que je suis en train de vivre, tu ne peux pas le comprendre parce que c'est dans mon corps.

ERIC : Ouais, je sais.

ANNIE : J'ai besoin d'être seule, que ce soit dans la cuisine ou ... ou la chambre. Il faut que tu te dises que je n'aurais peut-être plus autant envie qu'avant qu'on ait des moments intimes, maintenant. Et si je dis non, évite de faire pression.

ERIC : Est-ce qu'une seule fois, j'ai fait pression sur toi quand j'avais ...

ANNIE : Tu as dit qu'il y avait un mur entre nous, c'est une pression.

ERIC : J'ai fait pression pour que tu me parles. Hé ! C'est moi, ton compagnon de route, ton mari, celui que tu as choisi. Je n'ai pas changé. Est-ce que tu ... tu ne peux pas te faire prescrire ... euh ... quelque chose ? Prendre du ... des hormones, un traitement ...

ANNIE : Mais qu'est-ce que tu connais aux hormones ?

ERIC : Et il y a peut-être autre chose. Hum ... je n'en sais rien. J'ai dû voir une émission parlant des maux ...

ANNIE : J'ai un bon gynéco.

ERIC : Oh ! Je te fais confiance.

ANNIE : Bien. Et puisque tu veux aider, finis la vaisselle.

ERIC : Oui, chef.

ELLE QUITTE LA PIECE. ROSIE ARRIVE.

ROSIE : Le cycle de la vie a encore frappé ?

ERIC : Dis donc, tu sais ce n'est pas joli d'espionner les conversations.

ROSIE : Autant de changements d'un coup, c'est angoissant.

ERIC : Toi, ça te stimule.

LUCY ARRIVE A SON TOUR.

LUCY (à Eric) : Dis-moi, t'as pas vu Robbie ?

ERIC (à Rosie) : Monte. (à Lucy) : Allez, sois mignonne, Rosie. Monte et ne laisse pas traîner une oreille dans l'escalier. Va faire tes devoirs si tu en as à faire et sinon, va prendre ton bain.

ROSIE S'EN VA.

ERIC (à Lucy) : Assieds-toi qu'on parle.

LUCY : Je n'ai pas envie de parler.

ERIC : Eh bien, tu m'écouteras. Je parlerai pour nous deux. Assieds-toi ... Je ne sais pas ce qui s'est passé à New York. Tout ce que je sais, c'est que tu as vécu quelque chose de triste et que tu essaies de t'en sortir et je ne veux pas que ça te pousse trop vers Robbie, que ... que je considère comme un vrai membre de la famille. On est bien d'accord ?

LUCY NE REPOND PAS. ROBBIE ARRIVE.

ROBBIE (à Lucy) : La séance est dans dix minutes, Lucy. Il faut qu'on décolle.

ERIC LA REGARDE DE TRAVERS.

LUCY : Quoi ? On va juste voir un film.

MALHEUREUSEMENT, ERIC LA RETIENT.

ERIC : Assieds-toi.

ROBBIE : C'est en rapport à la nuit dernière ? On vous l'a dit encore une fois. Il ne s'est rien passé. On s'est endormis en discutant. Enfin, quoi ? Vous nous croyez, non ?

MAIS LE SILENCE EN DIT LONG. ERIC RESTE SCEPTIQUE A CETTE HISTOIRE, CE QUI EMPÊCHE ROBBIE ET LUCY DE SORTIR.

ERIC : Robbie, tu essaies tant bien que mal de tirer un trait sur Mary. Toi, Lucy, tu as dû avoir un problème avec Jeremy, je ne sais pas lequel. Mais en tout cas, je suppose que tu as rompu avec ton fiancé. Et ...

ROBBIE HOCHE LA TETE POUR DIRE OUI. LUCY LUI DEFEND DE TOUT REVELER.

ERIC : Si vous avez besoin de réconfort tous les deux, je souhaiterai que vous en cherchiez auprès d'autres personnes parce que vous consoler l'un et l'autre, c'est ... c'est peut-être pratique pour vous, mais ce n'est pas une excellente idée.

ROBBIE : Pourquoi ça ?

ERIC : Parce que vous vous rappellerez tôt ou tard que vous n'êtes pas vraiment frère et soeur, d'où le risque ...

ROBBIE : Mais c'est quoi, le risque ?

ERIC : Je ne veux pas que vous sortiez ensemble.

ROBBIE : C'est plus clair.

ERIC : Bien.

ROBBIE ET LUCY ONT FINI PAR SORTIR, CE QUI REND ERIC COMPLETEMENT A BOUT. ENSUITE, MATT ARRIVE AVEC SIMON.

MATT : Je l'ai trouvé en chemin. Il faisait du stop. Je n'avais qu'une pause d'une heure avant ma garde. Je dois repartir. Mais je me rappelle, tu m'aurais tué si jamais j'avais voulu faire du stop quand j'avais son âge.

SIMON LE FRAPPE.

MATT : Oh ! J'allais oublier un petit truc. Tiens, j'ai rapporté ça du boulot. C'est pour maman et toi.

ERIC : Ah oui ! Pour tout dire, on n'aura ... pas besoin de ça, mais ... merci. Attention, elle est gentille.

MATT : Ca pourra servir.

ERIC : Une autre fois, non.

MATT : Au cas où. Alors, c'est que ... pour elle ... plus de ... Je t'apporterai des brochures.

ERIC : Entendu.

MATT : J'y vais.

IL REPART. ERIC PARLE A SIMON.

ERIC : Tu as fait du stop ?

SIMON : C'est le moyen de transport préféré des hommes contre le bus et trop vieux pour le vélo.

ERIC : Tu étais censé passer quand, ton permis ? Tu peux me le rappeler ?

SIMON : Trois semaines.

ERIC : Six semaines.

SIMON : Bon, ça va. Six semaines.

ERIC : Non non non, ça aurait dû être six semaines. Ce sera en janvier. Donc, plus de leçon de conduite, d'ici janvier, ce qui veut dire que jusqu'à janvier, tu pourras faire musique sans renoncer aux cours de sport.

SIMON (le suppliant) : Oh non ! S'il te plaît !

ERIC : Tu espérais que j'applaudisse ? T'es inconscient ou quoi ? Ah ! Monsieur fait du stop. Qu'est-ce que tu as dans la crane ? Un pois chiche ?

SIMON : J'étais avec tous mes copains à la cafétéria ?

ERIC : Tu as téléphoné ?

SIMON : Ils ne pouvaient pas me ramener.

ERIC : Tu as téléphoné ?

SIMON : Et là où on était, je n'ai pas trouvé un seul bus.

ERIC : Et tu as téléphoné ?

SIMON : Non. Mais même si j'avais téléphoné, ...

ERIC : J'aurais pu te dire où aller prendre le bus, non ?

SIMON TENTE DE SE SAUVER.

ERIC : Une seconde. Je n'en ai pas fini avec toi. Tu as des devoirs ?

SIMON : Oui, j'ai des devoirs.

ERIC : Pourquoi tu n'es pas revenu les faire juste après les cours ?

SIMON : Parce que ça m'ennuyait de rentrer. Arrête de me prendre pour un gamin. J'ai bien le droit de faire mes devoirs quand j'en ai envie.

ERIC : Tu crois que c'est adulte de ne pas faire ses devoirs en temps voulu ? Un devoir, ça se fait après les cours et avant de sortir. C'est la règle qu'on vous a inculqué. Et ce n'est pas parce que ça me plaît de  vous brimer tous, ni pour le plaisir de commander, c'est parce que c'est une excellente méthode de travail et que c'est le rôle des parents de vous apprendre à bien vous organiser, de vous épauler depuis le jardin d'enfant jusqu'à la fin de vos études. Et ça te réussit.

SIMON : J'ai des bons résultats parce que je bosse bien. T'as aucun mérite, là-dedans. Et je continuerai à bien m'en sortir, que je fasse mes devoirs juste après mes cours ou tard si ça me chante.

ERIC : Je t'assure qu'il y a des jours où j'ai envie de t'étrangler. Mais enfonce ça dans le crane. C'est grâce à ce qu'on t'a appris que tu réussis si bien. Ta mère et moi, on t'a épaulé de notre mieux. On ne veut pas t'empêcher de te prendre en main. Mais si tu es aussi adulte que tu le dis, prouve-le. Lève-toi tout seul le matin, range tes affaires et ta chambre pour nous montrer que tu peux le faire sans qu'on te le réclame. Fais tes devoirs, pense à demander avant de faire quelque chose qui peut ennuyer tes frères et soeurs, respecte un peu ceux qui t'entourent, y compris ta mère et moi. Hein ? Je n'arrive pas ici pour te mettre les pieds sous la table. Aide sans qu'on te le demande. C'est aussi ça, être adulte. Et quand je pourrai considérer que tu agis comme telle, quand tu te montreras responsable, je tiendrai ma promesse. Je te laisserai passer ton permis. Cours en janvier.

SIMON NE DIT RIEN ET MONTE EN COURANT.

ERIC (monologuant) : J'ai un coeur solide. Je tiendrai. Il est solide, solide.

ROSIE ARRIVE.

ROSIE : Tu parles encore à Dieu ?

ERIC : Non ... Non, pas cette fois. Je me parle à moi-même.

ROSIE : Maman te demande de monter. Elle veut que tu ailles acheter un soutien-gorge pour moi.

ERIC NE COMPREND PAS.

ROSIE : Je rigole. Je ne mettrai jamais de soutien-gorge, moi.

ERIC : Tu rigoles ?

ROSIE : (Non de la tête)

ERIC SOUPIRE ET MONTE.

ROSIE : Tout tout tout tout change change.

 

SCENE 11 - CHAMBRE DES PARENTS : ERIC EST ALLE VOIR ANNIE. IL LA VOIT PLEURER.

ERIC : Oh ben, qu'est-ce qu'il y a ?

ANNIE : Il y a des jours où je ne me comprends pas. Et il y a une minute, rien que de te voir, ça m'agaçait et tout à coup, je me sens de nouveau remplie d'amour pour toi. Et j'ai honte de m'être montrée aussi agressive. Pardonne-moi.

ERIC : J'ai déjà oublié.

ANNIE (levant la main) : Il faut que je te dise. Je ne regrette pas le choix que j'ai fait parce que c'est beau de pouvoir être mère et femme au foyer. Ca a toujours été une joie et je me suis épanouie dans cette vie. Seulement, aujourd'hui, je sens que ... à présent, mon rôle, ce n'est plus d'être une mère et une femme à la maison, ce n'est plus de vivre à travers les enfants, c'est de vivre en tant que moi, moi toute seule. Mais ce que je suis, je ne le sais pas.

ERIC : Oooh ! Euh ... Oooh !

DES QU'IL TOUCHE ANNIE, ELLE SE DEBAT.

ANNIE : Pourquoi ton père a téléphoné, ce matin ?

ERIC : Oooh ! Ce n'était pas important. A vrai dire, Mary hésite à un intégrer la fonction publique.

ANNIE : Dans quelle branche ?

ERIC : Oooh ! Un jour, c'est une chose. Un autre jour, c'est autre chose.

ANNIE (haussant les épaules) : Hm !

ERIC : Aujourd'hui, c'était la police, mais elle ne s'engagera pas. Euh ... Le Colonel ne la laissera pas faire et Wilson non plus.

ANNIE : Hum ... Tu te rappelles quand Mary voulait épouser Robbie ? On croyait avoir atteint le pire. Hum ... Et j'ai entendu Simon monter.

ERIC : Euh ... Il est rentré en stop.

ANNIE (consternée) : Ho !

ERIC : Il ne passera pas son permis avant le mois de janvier.

ANNIE : Quand Matt a eu sa période rebelle, j'ai cru avoir vu le pire en crise d'adolescence.

ERIC ET ANNIE : (Rire)

ERIC : Eh oui.

ANNIE : Il reste encore Sam et David. Comment ils seront à l'adolescence ? Pire ou plus facile ? Hm ...

ERIC : Hm ! Plus facile à gérer, en tout cas, que l'adolescence de Rosie.

ANNIE : Ah ! Et ça, ça devrait être pour bientôt. Elle a onze ans et qui plus est, est très mûre pour ses onze ans.

ERIC : Hm ...

ANNIE : Lucy ne m'a rien dit. Tu as pu parler avec elle ?

ERIC : Pas encore.

ANNIE : Hm !

ERIC : J'ai réuni Lucy et Robbie. Et je leur ai dit d'éviter les rapprochements.

ANNIE : Et ils t'écouteront ?

ERIC : Je veillerai à ça.

ANNIE (regardant le paquet de Matt) : C'est quoi, ce paquet ?

ERIC : Oh ! Rien d'intéressant, une boîte que Matt m'a rapporté du travail.

ANNIE : Ah ?

ANNIE N'HESITE PAS A L'OUVRIR. CE PAQUET CONTIENT UN TEST DE GROSSESSE.

ANNIE : Et il t'apporte des tests de grossesse ?

ERIC (pour dire oui) : Hm ...

TOUT A COUP, LES SAUTES D'HUMEUR D'ANNIE REPRENNENT.

ERIC : Non non non, il a cru que t'étais ... mais ... mais il ne sait rien. Euh ... non, il ne sait rien. Allez ! Tu verras, ça va aller. Je suis là pour t'aider.

ANNIE : Tu ne peux pas m'aider. Vous, les hommes, vous n'avez pas à vivre ça. Qu'est-ce que vous y comprenez ?

PRISE DE FUREUR, ELLE QUITTE LA CHAMBRE EN CLAQUANT LA PORTE. ERIC S'ALLONGE SUR LE LIT.

ERIC (regardant sa montre) : Oooh ! Oooh ! Tout tout tout tout change change.

 

FIN

 

Kikavu ?

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